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Coopération technique liée à des projets d’investissement
Fourniture des ressources visant directement à renforcer la capacité d’exécution de projets d’investissement précis. Figurent sous cette rubrique les activités de pré investissement directement liées à l’exécution d’un projet d’investissement approuvé. Par définition, cette coopération n’existe que s’il y a parallèlement un projet d’investissement
Projet d’investissement
Financement, en espèce ou en nature, des projets d’équipement précis. Par exemple des projets créateur de capital productif susceptible de produire de nouveaux biens ou services. Ainsi appelée assistance financière, la catégorie projet d’investissement peut comporter un élément de coopération technique.
d) Aide au programme / aide budgétaire ou appui à la balance des paiements. Assistance qui ne s’inscrit pas dans le cadre de projets précis d’investissement ou de
coopération technique mais correspond plutôt à des objectifs plus larges de développement macro-économique et/ou qui est fournie dans le but précis d’améliorer la balance de paiements du pays bénéficiaires et de mettre à sa disposition de devises. Cette catégorie couvre les besoins de base autres qu’alimentaires. Elle comprend aussi les ressources correspondant aux annulations de dette publique.
Aide alimentaire
Fourniture de vivres pour l’alimentation des hommes à des fins de développement, y compris les dons et prêts pour l’achat de vivre.
Assistance et recours d’urgence
Fourniture de ressources visant à alléger immédiatement des situations de détresse et à améliorer le bien être des populations touchées par des catastrophes naturelles ou artificielles. Cette assistance est essentiellement humanitaire.
PROBLEMES INSTITUTIONNELS ET DU CHOIX POLITIQUE DANS LES PAYS BENEFICIAIRES
La non intégration de l’aide aux stratégies de développement des pays bénéficiaires est l’une des causes de manque d’efficacité de cette aide. Les Etat donateurs est les organismes non gouvernementaux doivent reconnaître que leur aide n’aura un effet durable que s’ils peuvent aider les Etats bénéficiaires à renforcer leurs capacités techniques et institutionnelles pour qu’ils puissent poursuivre indépendamment l’exécution de projets.
Les politiques d’accompagnement ne sont pas « saines »
L’explication la plus répandue à la stérilité de l’aide repose sur la nécessité de politiques appropriées pour rendre l’appui extérieur efficace.
L’aide ne peut à elle seule provoquer le développement, et son effet ne serait pas évident que si elle est accordée au qui a une bonne orientation politique. BURNSIDE et DOLLAR (1997) défendent cette position en mettant en évidence l’impact significatif sur la croissance d’une variable, le niveau de l’aide et la qualité des politiques suivies. Beaucoup d’auteurs (en particulier les tiers-mondistes) ont conclus leurs travaux dans le même sens en remarquant que l’aide n’était pas inopérante par principe, mais plutôt du fait de l’utilisation qui en est souvent fait en pratique. [Van de Walle, 1998.].
· Dans l’élaboration de la politique économique: En effet, l’inefficacité se trouve dans des pays dont le cadrage macroéconomique est mal défini. La plupart des gouvernements des pays bénéficiaires d’aide au développement n’ont pas bien orienté ses politiques vers la résolution des problèmes réels dans le pays. Ainsi, la planification d’investissement et la détermination de la priorité semblent être difficiles dans les pays où la politique n’est pas saine. L’aide ne peut pas donc stimuler sensiblement la croissance économique et accélérer le recul de la pauvreté.
Dans les pays à « Gestion économique malsaine » où les mesures encourageant la production sont insuffisantes, où les institutions, sapées par la corruption, ne protègent pas suffisamment les droits des propriétés, des auteurs indiquent que leurs recherches ont démontré que, quelque soit le montant de l’aide, la croissance a été insignifiante, voire négatives.
· La volonté d’accepter le libéralisme: En plus, des études ont montré que les courants d’aide, à destination des pays qui appliquent une politique économique saine et qui donnent confiance au secteur privé, un volume d’aide équivalent à 1% du PIB attire un investissement privé complémentaire égal à 1,9% u PIB. Mais dans les pays dont la politique « n’est pas saine », l’aide a pour effet de « chasser l’investissement privé ».
· Quelle utilisation de l’aide?: L’aide finance une grande partie la consommation des gouvernements, ce qui n’a pas d’effet positif sur la croissance. Cela permet aussi de mieux comprendre pourquoi, l’aide n’alimente pas la croissance dans de nombreux pays en développement. En plus, les gouvernements n’arrivent pas dans la préparation des budgets de l’Etat, à orienter les investissements publics dans les secteurs où ils ont un avantage comparatif.
· Le poids de l’instabilité macroéconomique: La stabilité macroéconomique conditionne essentiellement l’emploi efficace des ressources publiques, y compris l’aide. Lorsque les grandeurs macro-économiques ne sont pas stables, certes, la rentabilité des investissements n’est pas satisfaisante.
Cependant, dans un important rapport publié, la banque mondiale affirme que l’aide ne donne pas de résultats réels si elle est dirigée vers un pays dont la politique n’est pas saine mais également si les institutions y ne sont pas capables de la gérer d’une manière efficace.
Les problèmes institutionnels à l’origine de l’inefficacité de l’aide
Plusieurs facteurs font particulièrement obstacle à la capacité des pouvoirs publics de bien gérer les ressources provenant de l’aide. [Van de Walle, 1998]
· Les capacités extrêmement faibles des nombreuses institutions publiques. Si le degré d’instruction et de formation des fonctionnaires s’est amélioré, la capacité des organismes publics à mettre en œuvre efficacement des projets demeure limitée. Ces capacités varie énormément d’un pays à l’autre, mais en générale, la plupart des organismes publics africains ne sont pas en mesure d’exécuter des tâches qui sortent de l’administration courante. Ils ont peut de personnes compétentes pour concevoir des activités ou pour les évaluer d’un œil critique. Il s’ensuit que, les projets d’aide qui n’exigent pas de procédure complexes ni de supervision administrative intense auront plus de chance de réussir. En outre, un projet d’aide est plus susceptible de réussir s’il a quelques objectifs clairs qui reçoivent le soutien des dirigeants du pays et qui sont bien compris par les membres de la fonction publique.
· Le poids de la crise économique dans les pays bénéficiaires: La crise économique incite les Etats à réduire diverses dépenses de fonctionnement et a pour effet de porter atteinte à l’efficacité de l’Etat.
Par exemple : dans certains pays, le traitement des fonctionnaires n’est plus qu’une fraction de ce qu’il était, il y a vingt-cinq ans, par suite du taux élevé d’inflation et de difficultés budgétaires presque chroniques.
Il s’ensuit que le taux de renouvellement du personnel est extrêmement élevé, en particulier dans les postes exigeant de grandes compétences, et que la corruption, le travail au noir et l’absentéisme est courant.
Le montant réduit des crédits consacrés à l’entretien et à d’autres dépenses de fonctionnement empêche finalement les organismes publics de fonctionner avec l’efficacité.
· Les conséquences de la non considération des institutions publiques Habituellement, ces donateurs ont exercé leur contrôle sur la conception, la préparation, la réalisation et l’évaluation de projets. C’est normal, mais le problème ce que de nombreux projets d’aides sont conçus sans la participation de l’Etat bénéficiaire ou avec une participation minime. Fait encore plus pernicieux, les donateurs ont trop souvent tenté d’éviter totalement les institutions centrales d’Etat, tout d’abord en mettant en place des structures indépendantes pour leurs projets (dans les années soixante-dix et quatre-vingt) puis s’adressant de plus en plus la société civile et aux secteurs des ONG pour l’exécution des projets.
Ces pratiques portent atteinte au développement des capacités, car les institutions publiques sont souvent marginalisées dans le cadre de l’aide. Les fonctionnaires de l’Etat bénéficiaires perdent ainsi la possibilité d’acquérir de l’expérience en ce qui concerne la conception des projets et leur évaluation. En outre, ce qui est plus grave, ces pratiques amoindrissent le « sentiment d’appropriation » du gouvernement sur ces projets et réduit la probabilité qu’il s’engagera à appuyer financièrement un projet pour une longue durée.
A titre d’exemple, en Tanzanie, dans le seul secteur de la santé, des pays donateurs financent actuellement pas moins de quinze projets distincts qui ne relèvent pas du ministre de la santé.
· Le manque de ressource chez les institutions publiques: Cette insuffisance de ressources entraîne une nouvelle diminution des compétences et des capacités. Aussi, il est important de noter que les institutions privées peuvent offrir des services d’une manière très rentables, mais elles ne peuvent remplacer le gouvernement central dans tous les domaines.
Enfin, il faut noter que d’après les expériences de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, les problèmes se trouvent également au niveau communal et au niveau de toutes autres entités démocratiques décentralisées.
Les institutions privées
Il s’agit d’une part, des institutions à représentativité participative comme les associations, comités, cadre de concertation, etc, dont la fonction est de représenter les intérêts de certains groupes de citoyens, à partir de la participation directe des citoyens en leurs seins. Ces institutions ont un rôle d’autant plus important que la légitimité ou la proximité des institutions publiques laissent à désirer. Et d’autre part, les institutions dont la représentativité est basée sur l’engagement. Ce sont des ONG défendant de certains groupes de population.
Considérons maintenant quelques point qui expliquent l’inefficacité de l’aide au développement à travers ces institutions.
· La faible capacité des institutions privées: Dans certains pays, les analyses globales mettent en avant la saturation des capacités locales devant les actions d’aide extérieure : trop de programmes, trop de conditionnalités, trop de projets, trop d’initiatives. Cela a pour première conséquence de submerger les institutions bénéficiaires. En plus, ces institutions sont incapables d’élaborer des procédures, des cahiers des charges et tous les instruments qui concrétisent une recherche d’approches nouvelles. On s’attachera en particulier aux procédure d’élaboration de nouvelles modalités (exemple, un atelier pour permettre aux dirigeants de se positionner dans une négociation les concernant) et de nouveaux outils permettront de faciliter, la mise en œuvre même la conception des projets. [Banque Mondiale, 2004].
En ce qui concerne la capacité de négociation vis-à-vis des organismes d’appui (ex, bureau d’étude), de financement ou de prestation de services, les institutions locales sont largement critiquées. Prenons l’exemple du problème de l’accès aux marchés, des associations, des ONG, et de toutes autres organisations rencontrent fréquemment des difficultés. Selon un consultant français, la raison est simple : Leur administrateurs ou leurs fondateurs sont très rarement des banquier, des économistes ou des commerçants.
· La mauvaise organisation interne: Il n’est pas rare que des organisations sont crées pour un tel ou tel projet, dans le but tout simplement d’accéder aux financements. En plus, les bailleurs ont l’habitude de se dire: « tiens, une nouvelle association; il faut l’aider ». Ils ne tiennent par compte la capacité organisationnelle de ces associations [Tamba Yan Courba, 1969].
Au sein des ces institutions, les gens comprennent mal les mécanismes de transparence et de collégialité. Généralement, le problème ce qu’il n’y a pas de participation de l’ensemble du groupe; alors que sans ce mécanisme, les organisations restent faibles.
· Le problème de la relation inter- institution: Il est courant de trouver un village ou une région voire même un pays dans lequel interviennent plusieurs partenaires à la fois, sans se connaître, sans se rencontrer. Chacun a sa manière d’intervenir. Ceci cultive l’incohérence et entretient une certaine division sociale, parce que les gens n’ont plus à se mettre ensemble, ce qui développe une concurrence interne.
En outre, le système d’aide est terriblement compartimenté, chacun fait compte-rendu à celui qui est au-dessus, mais les comptes-rendus vers le bas sont très rares et très peu vont d’une organisation à une autre. Cette asymétrie d’information est à l’origine de l’inefficacité des relations bailleurs bénéficiaires. Ainsi, bon nombre de projets, des ONG, d’associations, de cellules conçues au départ comme des structures de partenariat ne rendent réellement compte qu’au donateur concerné. Cela a pour conséquence une moindre connaissance, et surtout une moindre pris en compte, de l’environnement des bénéficiaires [Les enjeux de l’aide au secteur agricole en Afrique Sub- saharienne].
LA CONDUITE DE L’AIDE PAR DES DONATEURS ET LEUR MANIÈRE DE DÉLIVRER L’AIDE.
Malgré les rapports de partenariat entretenus par les bailleurs avec leurs bénéficiaires, on dénote le plus souvent une insatisfaction manifeste de ces derniers sur la manière dont le partenariat est vécu. Et ce constat amplifie l’inefficacité de l’aide au développement [l’accroissement de l’efficacité de l’aide, août 1996].
· La mauvaise répartition spatiale et en volume: Les bailleurs en décidant d’intervenir dans tel ou tel pays ont leurs objectifs qui ont déjà été fixés a priori. En effet, ce n’est pas les besoins de financement des pays demandeur qui les poussent d’y intervenir mais leurs intérêts particuliers (des objectifs commerciaux, des raisons diplomatique, des objectifs de sécurité). Ainsi, il n’est pas étonnant qu’on trouve des pays moins aidés alors que leurs besoins de financement sont énormes, et inversement.
En plus, les bailleurs préféraient les régions où les populations acceptent facilement se prêter à innovations synonymes de développement.
· L’absence de suivi des activités: Cet élément est aussi souligné comme un frein à l’efficacité de l’aide. Il faut donc assurer le suivi et l’inclure comme une part entière des activités à mener dans le cadre d’un projet. Certains bailleurs ne se soucient pas de comment sont exécutées les activités qu’ils ont financées.
· L’absence de flexibilité des bailleurs: Les bénéficiaires ne semblent pas satisfaits de la manière dont se déroule souvent l’exécution des contrats. La majorité avance que les bailleurs veulent qu’on respecte intégralement les clauses des contrats, ce qui est souvent impossible. C’était comme on imposait un code de conduite aux bénéficiaires et que le partenariat est seulement théorique.
· Les bailleurs veulent se justifier de l’inefficacité de leur aide: Ils ont des préjugés sur leurs bénéficiaires. Ils emportent le plus souvent l’échec des projets à ceux qui l’exécutent sur le terrain. Ils raisonnent souvent sur la base de leurs expériences sur des projets similaires exécutés dans d’autre pays ou sur la simple base de rapports d’étude souvent douteuses. Les conditions de décaissement sont parfois tellement difficiles qu’il est parfois impossible de dépenser les montants alloués. A titre d’exemple, une ONG africain a affirmé qu’avec la Banque mondiale, il est difficile d’absorber plus de 40% de l’aide avant la fin du projet (car l’aide est décaissée tranche par tranche).
Discours du président Bush
Il y a deux ans à Monterrey, au Mexique, le président Bush a lancé un appel pour une « nouvelle entente pour le développement mondial », établissant un lien entre des contributions plus conséquent de la part des pays développés et une plus grande responsabilité de la part des pays en développement. Le président a proposé un mécanisme concret de mise en œuvre de cette entente, à savoir le millénium challenge account (MCA, ou compte en faveur du développement du millénaire), dans le cadre du quel l’aide au développement sera accordé aux pays qui font preuve d’une gouvernance équitable, qui investissent dans le développement humain, et encouragent la liberté économique. Cependant, il ne supprime pas les programmes passés mes en construit un nouveau, afin d’éviter la lourde et difficiles tâche de réformer le système existant.
Cette annonce intervient quelques jours avant l’ouverture de la conférence sur le financement du développement (Monterrey du 18 au 22 mars 2002). Il s’agit d’une initiative de l’administration, sans consultation préalable de la société civile. C’est le fruit de la promesse du président Bush lors de la campagne électorale en 2000.
L’objectif affiché est la lutte contre le terrorisme par la promotion de la croissance économique et de la lutte contre la pauvreté. « La pauvreté ne cause pas le terrorisme, cependant une pauvreté est une oppression persistante peuvent conduire au désespoir et au sentiment d’impuissance. Et quand les gouvernements ne parviennent pas à satisfaire les besoins les plus essentiels de leurs populations, ces Etats défaillants peuvent devenir des refuges pour le terrorisme […]. Le développement fournit des ressources pour construire l’espoir la prospérité et la sécurité » [Discours du Président Bush en 2002].
Une augmentation significative de l’aide américaine
Ainsi, cette déclaration serait sans doute passée inaperçue si le montant de l’aide avancé été aussi élevé : 5 milliards de dollars supplémentaire avant 2006 pour un programme permanent qui représente quasiment le double du budget d’aide au développement dont disposait la principale agence d’aide américaine, la United States Agency For International Développement (USAID) en 2003.
A titre de comparaison, cette même année, l’aide public au développement nette de la France s’est élevé à 7,253 milliards de dollar américain. Et il représentait à lui seul un pays, le MCA, apparaîtrait alors comme le 6ème donateur mondial, d’après les données de l’organisation de la coopération de développement économique (OCDE, 2005). Il s’agit là de la plus forte augmentation de l’aide étrangère américaine jamais enregistrée, à l’exception du plan Marshall après la seconde guerre mondiale et l’alliance pour le progrès destinée à l’Amérique Latine dans les années 1960, pendant la guerre froide.
Une nouvelle pratique de l’aide américaine
Le MCA est caractérisé par une modification radicale des politiques américaines en matière d’aide au développement. Le centre de développement avance qu’avec le MCA, les Etat Unis ont une opportunité historique de consolider leurs organisations et leurs stratégies. Effectivement, l’initiative nord américain dispose désormais sur deux principes de fonctionnement relativement simple, l’un concernant le bénéficiaire et l’autre le donateur. L’aide est d’une part destinée au pays en développement qui démontre leur engagement pour le développement économique et de la lutte contre la pauvreté en satisfaisant des critères reconnus, à ceux où l’aide rencontre les meilleurs opportunités pour atteindre les résultats attendus, autrement dit, pour être efficace. Quand à l’utilisation de critère de performance pour sélectionner les pays qui peuvent prétendre à une aide financière, elle ne connaît aucune pratique équivalente chez les donateurs bilatéraux.
La millénium challenge corporation
Initialement, plusieurs types de structures sont envisagées pour gérer le MCA : une fondation indépendantes, un organe au sein de la maison blanche ou du Département d’Etat un bureau spéciale au sein de l’USAID, une institution séparée de l’administration. Après une longue discussion, tout le monde s’accorde à penser qu’il faudrait créer un organe totalement séparé de l’administration. D’où la naissance millénium challenge corporation.
Des arguments sont avancés pour expliquer la création de la MCC : D’abord, l’administration Bush constate un manque d’expériences des personnels du département d’Etat. Elle n’a pas de confiance en USAID pour des raisons Idéologiques et d’efficacité. En plus, le USAID ne fonctionne pas du tout comme le MCA et donc que les deux entités doivent être déconnectées. Enfin, la création de la MCC libère l’aide au développement de la pression du congrès, notamment pour l’utilisation de financement, afin de disposer davantage de flexibilité et de la facilité d’action. La MCC est donc, une nouvelle société d’Etat appelée à soutenir des stratégies novatrices et à assurer une responsabilisation pour des résultats mesurables.
La gestion de MCC est assuré par un directeur Général nommé par le président, ratifié par le sénat et contrôlé par un Conseil d’Administration composé du secrétaire d’Etat, du secrétaire du trésor, du représentant de commerce des Etat Unis, de l’Administration de l’USAID, du directeur général de la MCC, et du quatre membre désignés par le président sur avis et accord du sénat. Le secrétaire d’Etat préside le conseil d’Administration.
Enfin, il est important de noter que la MCC est une corporation, une société commerciale, ce qui signifie que les contribuables américaines sont des investisseurs qui attendent un retour sur investissement. C’est inclut implicitement dans l’esprit américaine une plus grande motivation et une plus grande efficacité du personnel.
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
L’approche globale adoptée respecte la démarche d’analyse stratégique. Plus précisément, l’identification du contenu de la présente proposition a suivi les étapes suivantes:
Etape de définition de formalité poursuivie
Cette étape consiste à chercher une croissance économique forte et accompagnée d’une réduction sensible de la pauvreté, ceci s’effectue dans le cadre d’une vision partagée par la majorité et doit correspondre aux attentes et besoins de la population.
Etape d’analyse
Analyse du contexte de développement (social, politique, légal, macroéconomique) et les analyses économiques ont été ensuite approfondies en se focalisant sur les aspects microéconomiques:
-Analyse de la qualité de l’environnement des affaires.
-Analyse du degré de sophistication des stratégies et opérations des entreprises
Etape d’identification des obstacles et des atouts
L’examen concerne particulièrement les conditions des facteurs (intrants), le contexte de l’entreprise les conditions de la demande, les industries d’appui. L’objectif c’est d’arriver à une meilleure prise de décision, notamment sur la quantité de l’investissement dans le secteur.
Etape de précision des stratégies et modalité de mise en œuvre
A cette étape, o n définit successivement :
-Le cadre institutionnel : description des institutions chargées de la gestion des programmes MCA,
-la coordination avec les bailleurs.
-la politique.
– les projets.
-Les coûts et financement.
Etape de la réalisation et de suivie des activités
A ce niveau, l’objectif principal c’est d’assurer la pérennisation des activités. En effet, il faut vérifier les respects des engagements à l’égard des critères MCA. Enfin, les représentants du MCA et celui du Gouvernement s’assurent de la transparence de la gestion du fonds MCA.
Ces différentes étapes ont abouti la formulation d’une stratégie globale. Par la suite, il a été procédé l’identification des secteurs porteurs et des marchés cibler par l’application d’une analyse SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces)
La démarche méthodologique appliquée est résumée par le schéma de la page suivante.
La faiblesse économique du monde rurale malagasy
Malgré les ressources naturelles abondantes capables d’alimenter la croissance économique, surtout dans les domaines alimentaires et agricoles, Madagascar est encore classé parmi les pays les plus pauvres. Cette pauvreté se manifeste surtout en milieu rural qui concentre plus de 80% de la population.
Les politiques inadaptées gênent l’accès des ruraux aux intrants et aux marchés, freinent la croissance de la productivité et le développement du secteur agricole. L’insuffisance ou l’absence de crédits ou de garanties de débouchés inhibent l’adoption des nouvelles technologies par les agriculteurs et les agrobusiness et les empêchent d’exploiter pleinement les avantages du marché.
La promotion de la croissance et la réduction de pauvreté ne peuvent ainsi aboutir à des résultats probants sans comme base le développement rural.
C’est l’une des raisons principales pour laquelle un développement rural intégré, tiré par le marché notamment extérieur, tel que proposé par le présent programme constitue une haute priorité pour le gouvernement.
Afin de ne pas disperser les efforts et les ressources, et dans le but d’avoir des impacts réels, rapides et durables sur la croissance économique, la stratégie est de concentrer les actions sur des filières de production et des zones productrices bien déterminées et de focaliser les interventions sur des domaines prioritaires.
La pertinence de l’approche filière
L’initiative stratégique de filières vise à accélérer la formation de chaînes de valeur dans l’économie rurale (industrie agroalimentaire ou non alimentaire) afin de la rendre plus compétitive à l’échelle internationale par la création de produits économiques et de qualité destinés à des marchés ciblés ou spécialisés.
Dans le but de diversifier les activités dans les zones ciblées et de saisir les occasions qui se présentent dans les filières choisies, d’augmenter leur revenu et de créer des emplois, les producteurs locaux et les entrepreneurs seront incités à élaborer et mettre en oeuvre une stratégie pour le secteur de la transformation dans leur région. Ceci, pour tirer parti des occasions qu’offrent le marché domestique, régional ou international, et pour développer les compétences, les produits et les services nécessaires à la réussite commerciale.
L’étape comprendra un travail d’éducation, de sensibilisation, et un programme de «mentoring» auprès des paysans et les différents acteurs des filières pour favoriser la mise en commun d’idées et d’approches. S’ensuivra après la promotion des mérites des chaînes de valeur et de la méthode à suivre pour former et développer ces chaînes.
L’approche filière constitue une solution qui a en outre l’avantage de donner une valeur ajoutée aux produits agricoles primaires tout en contribuant à réduire les niveaux inacceptables de pertes après récolte.
Les priorités aux zones d’intervention
Les zones ciblées dans le cadre de ce programme avec le MCA se trouvent dans une situation de faiblesse économique. Il faut remarquer, en revanche, que ces zones bénéficient de ressources et de potentialités exceptionnels, mais en grande partie inexploitées. Si l’on compare ces situations, force est de constater que les zones en question doivent obligatoirement envisager des perspectives de développement qui, jusqu’à présent, n’ont pas été explorées.
Les objectifs, les stratégies et les actions mises en place dans le cadre de la présente proposition ont été conçus à cette fin, pour encourager la création de nouvelles opportunités pour les populations locales, et misent notamment sur les entreprises, sur l’emploi, sur les services financiers et non financiers, l’industrie, et sur la formation.
Les facteurs de développement à promouvoir dans ces zones ciblées seront d’ordre institutionnel et de politiques d’incitation, à la concentration dans une filière ou une industrie particulière, aux caractéristiques en termes organisationnels et de capacité d’innovation, ainsi qu’à la mise à disposition d’infrastructures et de services à finalité productive et de meilleur accès au marché.
le choix des domaines prioritaires
Il s’agit d’orienter les décideurs politiques à choisir des domaines appropriés pour mettre à exécution et offrir des stimulants économiques nécessaires aux producteurs pour encourager l’adoption de technologies, pour accroître le rendement et la productivité.
Dans ce contexte, l’investissement direct dans les filières et les zones ciblées, la promotion de la culture entrepreneuriale des paysans ainsi que le financement des activités économiques contribueront à la solution des problèmes auxquels sont actuellement confrontés les populations et des conséquences de leur implication politiques.
Investissements directs dans les secteurs
Ce domaine facilite l’exploitation des secteurs prioritaires choisis en enlevant les obstacles identifiés et en mettant en place les facteurs favorables. Par ailleurs, Madagascar étant un pays à vocation agricole et disposant d’énormes potentialités, la politique de croissance économique et de réduction de la pauvreté ne peuvent aboutir à des résultats probants sans avoir comme base le milieu rural.
Appui et développement des initiatives entrepreneuriales
La mise en oeuvre de la politique de développement du pays exige que plus d’hommes et de femmes décident d’entreprendre et de devenir entrepreneur. Cela se traduit par le développement des entreprises existantes et la création de nouvelles entreprises par de nouveaux entrepreneurs. En conséquence, le développement des initiatives entrepreneuriales constitue un véritable vecteur de croissance et un facteur de réduction de la pauvreté.
Appui au financement des activités économiques
La problématique traitée à ce niveau constitue un des obstacles majeurs au développement du secteur privé et du développement des entreprises. Sans création et développement d’entreprises, il n’y aura pas de création d’emplois et de richesse, en ne partant pas de croissance économique ni de réduction de la pauvreté.
Bref, le Millenium Challenge Account est une nouvelle assistance américaine dans les pays en développement. Il ne substitue pas l’USAID mais le complète afin d’augmenter significativement l’aide américaine. Il se différentie des autres formes de l’aide notamment par sa méthodologie d’approche et sa manière de sélectionner les bénéficiaires.
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Table des matières
Première partie ETAT DE LIEU SOMMAIRE DES CRITIQUES A L’ENCONTRE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
I – APPROCHE THEORIQUE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT3
1. Quelques définitions
1.1. Développement
1.2. Aide
1.3. Endettement
2. Différentes catégories de l’aide au développement
2.1. Selon la forme
2.2. Selon la nature
2.3. Selon la typologie d’assistance
3. L’aide au développement à travers les théories économique
3.1. Les travaux démontrant la nécessité de l’aide au développement
3.2. Les travaux qui opposent la nécessité de l’aide au développement
4. Approche historique
II. CRITIQUE À L’ENCONTRE DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT
1. Problème institutionnels et du choix politique dans les pays bénéficiaires
1.1. Les politiques d’accompagnement ne sont pas « saines »
1.2. Les problèmes institutionnels à l’origine de l’inefficacité de la délivrer
2. La conduite de l’aide par le donateur
Deuxième partie LE MILLENIUM CHALLENGE ACCOUNT (MCA)
I- CONCEPT DE MILLENIUM CHALLENGE ACCOUNT
1- Origine du concept
2-Administration et politique
3- Principes clés du MCA
4- Démarche méthodologique
5- La sélectivité
II- LE MCA MADAGASCAR
1- Domaine d’intervention
2- Les principaux facteurs d’opportunité et de risque
3- Raison pour lesquelles le programme proposé constitue une haute priorité pour le développement économiques et la réduction de la pauvreté.
3èmePartie: ETUDES COMPARATIVES PAR RAPPORT A L’EVOLUTION DE LA PRATIQUE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
I- LES ELEMENTS DE RUPTURE PAR RAPPORT AUX CRITIQUES A L’ENCONTRE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
1- par rapport aux problèmes institutionnels
1.1. Cadre institutionnel
1.2. Le choix politique
2. Par rapport à la critique sur la conduite de l’aide par le donateur
II- LE MCA ET LES ELEMENTS DE CONTINUITE PAR RAPPORT A LA CRITIQUE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
1- Par rapport aux problèmes institutionnels
1.1. La capacité institutionnelle
1.2. Les problèmes liés aux choix politiques
2- La conduite de l’aide et leur manière de délivrer l’aide au développement
CONCLUSION GENERALE
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