Le développement rural
Le développement rural représente l’un des volets de la politique agricole. Il est une approche globale et coordonnée des territoires ruraux dans leurs diverses composantes : sociale, démographie, service… En 1987 le « Brundtland Report » de l’ONU, publié par un groupe international de politiciens, de fonctionnaires et d’experts en environnement et développement, a alerté le monde de l’urgence d’un développement économique qui pourrait être soutenu sans épuiser les ressources naturelles ou nuire à l’environnement. Ce rapport a fourni une déclaration sur le développement durable, le définissant comme: le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des futures générations à subvenir à leurs propres besoins. Le rapport a mis en valeur trois composants fondamentaux au développement durable : la protection de l’environnement, la croissance économique et l’équité sociale
L’agriculture, facteur mobilisateur de la main d’œuvre rurale
Sur le plan socio-économique, l’agriculture familiale représente les principales activités assurant la sécurité alimentaire et financière des ménages ruraux. Si l’agriculture est bien structurée, elle génère un volume d’emplois directs et indirects considérable sur toutes les étapes de la traçabilité des produits agricoles : directs aux agriculteurs exploitants et indirects au niveau de la transformation, de transport, de la commercialisation. Cela va dans le sens positif de la mobilisation d’une grande partie de la population active. Ce secteur peut générer des revenus directs des paysans agriculteurs et des revenus indirects des autres exploitants (transporteurs, distributeurs, industriels…) Les produits du petit élevage contribuent plus intensément aux budgets des ménages, car la majorité des éleveurs vend ces produits pour des besoins urgents ou précis, financement d’un événement familial par exemple. Par ailleurs, la population rurale, en très grand volume, peut absorber les offres des autres secteurs. « L’existence d’un grand marché rural permet aux industries de poursuivre leur croissance après avoir saturé la demande de leur produit dans les villes, sans s’orienter vers les marchés étrangers avant d’avoir développé leur capacité compétitive » L’agriculture est le secteur par lequel, on pourrait tirer la croissance, étant donné qu’elle occupe le plus grand nombre d’individus. Les apports de l’agriculture se sentent au niveau national. En résumant, l’étude de DURKHEIM à propos de ce paradigme, nous pouvons dire alors que c’est la conscience collective qui prédomine et la conscience individuelle dépend toujours de la première. Pareil dans notre terrain, autrefois, tout le monde ou tous les membres de la société dépendent l’un envers l’autre. La société actuelle se base sur l’individualisme. La conscience individuelle est supérieure à la conscience collective. Donc nous appelons la solidarité actuelle, la solidarité organique qui n’est pas suffisante pour maintenir la cohésion entre les individus.
L’agriculture, fournisseur de produits alimentaires
L’agriculture doit fournir assez de produits destinés à l’autosubsistance des agriculteurs et à la commercialisation. Une production insuffisante peut entraîner une forte augmentation des prix des produits et par la suite, une hausse des salaires nominaux et une baisse des profits et des investissements industriels. A l’inverse, si la production agricole est élevée, les salaires nominaux seront réduits permettant ainsi l’accumulation de capitaux dans les autres secteurs. L’effet de cette forte productivité se fait également ressentir sur le PIB. En effet, l’on enregistrerait une croissance de ce dernier. Cette croissance sera d’autant plus importante si l’agriculture représente une part importante dans le PIB. Tel est le cas de Madagascar dont la moyenne annuelle de la valeur ajoutée agricole durant la période de 1990 à 1999 est évalué à 26,4% et à 26,6% pour la période de 2000 à 2006.
L’agriculture, source de richesse et de croissance
On retient en premier lieu l’approche théorique relative à l’agriculture et à la terre. La terre fait partie du fournisseur de richesse et l’agriculture le seul secteur productif. La théorie de la valeur prend son origine sur la productivité de l’agriculture, réalisable avec l’exploitation des ressources naturelles. Le cycle économique est la projection du cycle agricole. Les physiocrates adoptaient une théorie économique expliquant la création de la richesse et du surplus (qui bénéficient aux propriétaires et aux artisans) à partir de la terre et de l’agriculture seulement. « […] la terre est la mère de tous les biens […] »13. Ils développent une théorie de la valeur à partir d’une civilisation agraire. Les grains utilisés comme semences se multiplient et permettent à celui qui a travaillé de retirer des grains pour se nourrir jusqu’à la récolte suivante, mais aussi pour les semences des prochaines activités, pour payer le propriétaire foncier qui possède la terre et pour acheter aux artisans des produits divers. L’agriculture assure la réalisation d’une progression vers la richesse de tous. « […] que la terre sert l’unique source de richesse et que c’est l’agriculture qui les multiplie […] ». Le secteur agricole est au cœur de l’économie des pays les moins avancés (PMA). Il représente une large part du produit intérieur brut (PIB) (de 30 à 60 pour cent dans les deux tiers d’entre eux environ), emploie une proportion significative de la population active (de 40 pour cent à 90 pour cent dans la plupart des cas), est une importante source de devises (de 25 pour cent à 95 pour cent dans les trois quarts des PMA), produit la majeure partie des denrées alimentaires de base et est la seule source de subsistance et de revenus pour plus de la moitié de la population de ces pays. Les liens étroits en amont et en aval qui existent à l’intérieur du secteur rural ainsi qu’avec les autres secteurs de l’économie produisent en outre un effet de stimulation de la croissance et de la génération de revenus. Ainsi, la plupart de ces pays ne pourront pas vraiment progresser sur la voie de l’expansion économique, de la réduction de la pauvreté et d’une plus grande sécurité alimentaire s’ils ne valorisent pas les ressources humaines et les capacités productives potentielles du secteur agricole pour accroître sa contribution au développement économique , et social en général. Une production vivrière et un système agricole solides et dynamiques sont par conséquent l’un des principaux piliers de la stratégie de croissance économique et de développement. L’agriculture dans les PMA ne peut pas continuer d’être considérée comme un facteur résiduel, de ne pas retenir davantage l’attention des pouvoirs publics et d’être négligée dans les investissements.
Les techniques modernes à mécanisation poussée
Cette agriculture modernisée se distingue de la précédente par le fait qu’elle utilise une technologie fondamentalement différente : la mécanisation. L’amélioration de la productivité s’obtient par l’utilisation de tracteurs, de moissonneuses-batteuses et d’autres types de machines qui se sont substitués à la main d’œuvre transférée dans les villes. Ce qui nous amène aux raisons d’être de la modernisation agricole. Mais dans le fokontany Soaniadanana parmi les 60 individus enquêtés, l’un d’entre eux seulement utilise les techniques modernes
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Généralités
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CHAMP D’ETUDES
CHAPITRE 1 : REPERES THEORICO-CONSEPTUELS
1.1 Concept et définition
1. 2 méthode d’approche conceptuelle
1.3 les théories de développement relatives à l’agriculture
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
2.1 Démarche de l’étude
2.2 outils
CHAPITRE 3 : ETAT DES LIEUX ET CADRE D’ETUDE
3.1 Situation géographiques
3.2 Présentation de l’association HAFARI Malagasy
DEUSIEME PARTIE : ANALYSES ET RESULTATS DES ENQUETES
CHAPITRE 4 : PLACE DE L’AGRICULTURE DANS LE DEVELOPPEMENT RURAL
4.1 L’agriculture, fournisseur de produits alimentaires
4. 2 L’agriculture, réservoir de main d’œuvre
4.3 L’agriculture, source de richesse et de croissance
4.4 L’agriculture, facteur essentiel du développement selon Bill Gates
CHAPITRE 5 : COLLECTE DES DONNEES ET ANALYSE DES RESULTATS
5.1 analyse d’impact du projet sur le développement rural
5.2 production du FKT Soaniadanana
5.3 Outillage et équipement
5.4 Analyse du produit et dépense prioritaire
5.5 Le modèle producteur-consommateur à Soaniadanana
5.6 Les techniques agricoles utilisées par les paysans
5.7 L’évolution de l’agriculture
5.8 Liens entre l’agriculture et le développement
5.9 Les problèmes multiples affectant les ménages
5.10 Politique agricole
5.11 L’économie paysanne et l’environnement
5.12 L’importance économique de l’agriculture dans la lutte contre la pauvreté
5.13 L’agriculture face au service du développement
5.14 vérification de l’hypothèse
TROISIEME PARTIE : ANALYSES ET SUGGESTIONS
CHAPITRE 6 : ANALYSES DU RESULTAT POUR L’AGRICULTURE
6.1 Analyses des atouts et des inconvénients de l’agriculture
6. 2 discussions
6.3 Réflexions
CHAPITRE 7: SUGGESTIONS ET SOLUTIONS
7.1 Suggestions
7.2 Solutions
CONCLUSION GENERALE.
Télécharger le rapport complet