L’agriculture et l’élevage en Éthiopie

L’agriculture et l’élevage en Éthiopie

LE RENDEMENT DU TROUPEAU

Les effectifs et le croît biologique

Les questionnaires auprès des pasteurs ont permis de recueillir des informations sur une partie de la composition du troupeau grâce à des enquêtes rétrospectives et instantanées. Il n’a pas été possible, compte tenu du temps imparti, de récolter des données zootechniques suffisantes pour pouvoir calculer la taille du troupeau ainsi que son croît biologique. Ces valeurs ont été calculées à partir des résultats obtenus à Djibouti par CREIGNOU (1990) et PLANCHENAULT et al. (1991). Cette extrapolation a été réalisée car la population enquêtée à Djibouti est majoritairement Afar et ses modes de conduite de troupeau sont similaires. Cela se trouve en détail en annexe 6. Le problème majeur réside dans les troupeau de bovins. En effet, il existe peu d’élevages bovins transhumants à Djibouti, le climat étant plus aride que celui de la région Afar éthiopienne.
Nous avons donc interrogé 57 pasteurs : 56 ont des caprins, 51 ont des bovins, 49 ont des ovins et 41 ont des camelins. Pour reconstituer l’effectif des éleveurs « enquêtés » à partir de nos données, il faut définir le nombre de femelles n’ayant pas encore reproduit ainsi que le nombre de jeunes mâles non reproducteurs.
Nos résultats montrent que les troupeaux étudiés sont composés majoritairement de femelles. En effet, l’utilisation des animaux vise le renouvellement et la production laitière. Ainsi, les mâles ne représentent que 10 % du troupeau caprin et 18 % du troupeau ovin. Le nombre de femelles reproductrices par mâle reproducteur est de 18 femelles par bouc et de 13 brebis par bélier. Les taux de fécondité obtenus d’après nos enquêtes sont de 50 % pour les caprins et de 55 % pour les ovins.
Nos résultats donnent un troupeau de dromadaires comportant 14 % de mâles, avec 20 femelles par mâle reproducteur. Ce faible nombre peut s’expliquer par la grande utilisation de dromadaires de bât qui servent de mâles reproducteurs aux troupeaux. 95 % des pasteurs qui ont des animaux de bât, ont un dromadaire. Les autres utilisent des ânes. La fécondité des femelles est de 36 %. Nos données sur les bovins donnent les résultats suivants : les mâles représentent 10 % du troupeau, il y a 29 femelles par taureau. La fécondité des femelles est de 40 %.

Le taux d’exploitation

Nous avons calculé le taux d’exploitation d’après sa définition donnée par LHOSTE et al. (1993), soit comme étant le pourcentage, par rapport à l’effectif moyen, d’animaux prélevés par l’éleveur dans le troupeau pour la vente, l’autoconsommation, les dons etc. Le taux de croît biologique est l’accroissement naturel, dû aux performances de reproduction du troupeau et aux mortalités, rapporté à l’effectif moyen.D’après ces résultats, on peut remarquer que les troupeaux des petits ruminants sont exploités en priorité, alors que les troupeaux de grands ruminants sont en augmentation.Les résultats négatifs chez les petits ruminants peuvent vouloir dire qu’ils sont surexploités, que les performances reproductrices des femelles sont désastreuses ou que la mortalité est trop importante. L’année a pu être particulièrement difficile, occasionnant beaucoup de pertes et de ventes, mais ce n’est pas en rapport avec les conditions climatiques car les deux années précédentes sont considérées par les pasteurs comme de bonnes années, par contre ces derniers insistent sur les prix plus bas obtenus cette année par rapport à l’année précédente. Mais le taux moyen de mortalité enregistré dans nos enquêtes est identique pour les caprins et les ovins, soit 15 %, alors qu’à Djibouti le taux de mortalité rapporté est de 24%. Donc il ne semble pas que la mortalité soit en cause. De même, les résultats de fécondité des femelles sont proches de ceux de Djibouti et ne semblent pas être en cause. Les troupeaux de petits ruminants seraient donc surexploités. Les ventes correspondent à 15 % du troupeau chez les caprins et 18 % chez les ovins (contre 9 % chez les dromadaires et 6 % chez les bovins).
Cette grande proportion de déstockage amène à se poser des questions. En effet, il est peu concevable que des pasteurs de toute une région déstockent ainsi leur troupeau sans stress avéré. Il faudrait donc s’orienter vers un biais de l’enquête. Celui-ci peut s’expliquer par la rapidité des enquêtes qui insistaient sur la partie commercialisation du troupeau, les informations sur les critères zootechniques n’ont donc pas été récoltées en détail. Il est aussi important de noter que les personnes « enquêtées » étaient les chefs de famille. Or les petits ruminants sont gardés par les enfants, voire les femmes ; les chefs de familles sont moins à même de connaître leur nombre, les naissances et les morts sur toute l’année. Ainsi, on peut voir qu’en général les résultats zootechniques sont faibles et fluctuants.

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Table des matières

 

SOMMAIRE
ABREVIATIONS ET GLOSSAIRE
INTRODUCTION..
CHAPITRE I: ETUDE GENERALE
1 Contexte général
1.1 Les objectifs
1.2 La sécurité alimentaire
1.2.1 L’insécurité alimentaire
1.2.2 L’insécurité alimentaire en Éthiopie
1.2.2.1 Les indicateurs économiques de l’Éthiopie
1.2.2.2 Une géographie prédisposant aux risques climatiques
1.2.2.3 Histoire des famines en Éthiopie
1.3 ACF
1.3.1 Historique
1.3.2 Le projet en Afar
2 Contexte de la filière
2.1 L’agriculture et l’élevage en Éthiopie
2.1.1 L’agriculture en Éthiopie
2.1.1.1 Les différents types d’agriculture en Éthiopie
2.1.1.2 La place de l’agriculture dans l’économie du pays
2.1.2 Le cheptel éthiopien
2.2 La région Afar
2.2.1 Origines et géographie
2.2.2 Les Afars
2.2.2.1 Le mode de vie des Afars
2.2.2.2 Les traditions liées au bétail
2.2.2.3 Les grands principes du pastoralisme
2.2.3 Données socio-économiques en région Afar
2.2.3.1 L’importance du bétail en région Afar
2.2.3.2 Le marché du grain dans la région Afar
2.3 Les débouchés et les contraintes de la filière
2.3.1 Les données générales sur le marché des viandes en Éthiopie
2.3.2 Les entreprises en Éthiopie
2.3.3 Les contraintes sanitaires
2.3.3.1 Le calendrier épidémiologique
2.3.3.2 L’organisation des services vétérinaires
CHAPITRE II: ETUDE PERSONNELLE
1 Méthodes d’enquête
1.1 Problématique et hypothèses
1.2 Déroulement de l’étude
1.3 Délimitation géographique
1.4 Les enquêtes pasteurs
1.5 Les enquêtes commerçants
2 Résultats
2.1 L’organisation économique des Afars
2.1.1 L’approche du marché par les Afars
2.1.1.1 Les ventes
2.1.1.1.1 Les produits vendus
2.1.1.1.2 L’organisation des ventes
2.1.1.1.3 Les activités de diversification du revenu
2.1.1.2 Estimation des besoins
2.1.2 La conduite du troupeau
2.1.2.1 L’organisation des transhumances dans la région étudiée
2.1.2.2 Le rendement du troupeau
2.1.2.2.1 Les effectifs et le croît biologique
2.1.2.2.2 Le taux d’exploitation
2.1.2.3 Impact des maladies
2.1.3 Les principaux problèmes des pasteurs
2.2 La filière de commercialisation du bétail
2.2.1 Les marchés
2.2.1.1 Description des marchés
2.2.1.2 Rôle
2.2.2 Les opérateurs du marché
2.2.3 Les circuits
2.2.4 Dynamisme de la filière
2.2.5 Les marges
2.2.6 Le blocage des frontières
2.2.6.1 Conséquences sur la filière
2.2.6.2 Conséquences sur les acteurs
3 Discussion et recommandations
3.1 Relation entre marché et incertitude
3.1.1 La vulnérabilité chez les pasteurs afars
3.1.1.1 Typologie et capacité d’exploitation
3.1.1.2 Les pratiques anti-vulnérabilité
3.1.1.2.1 L’adoption d’un mode de vie mobile
3.1.1.2.2 La possession d’un cheptel de grande taille et sa gestion opportuniste
3.1.1.2.3 La diversification de l’activité
3.1.1.2.4 La gestion communautaire du territoire
3.1.1.2.5 Une solution alternative à l’alimentation des animaux
3.1.1.3 Essai de définition de la vulnérabilité en région Afar
3.1.1.4 Critères de vulnérabilité liés à la commercialisation
3.1.2 La gestion de l’incertitude par les commerçants
3.1.2.1 L’impact de l’interdiction d’exportation
3.1.2.1.1 Impact sur la filière
3.1.2.1.2 En relation avec la santé animale
3.1.2.2 La stabilité des débouchés
3.1.2.3 Réponses aux changements
3.2 Les organisations de producteurs
3.3 Recommandations
3.3.1 Les perspectives de création d’organisations de producteurs (OP)
3.3.2 Les autres perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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