L’agriculture dans le tiers-monde

Actuellement, un milliard des gens souffrent de la faim dans le monde et la majorité sont des agriculteurs. Constat sidérant car ces derniers sont précisément ceux qui nous nourrissent. La majorité de la population touchée par cette insécurité alimentaire se trouvent dans les pays du Tiers-Monde. Ces derniers sont des pays essentiellement à vocation agricole avec une économie basée sur l’agriculture de subsistance. Madagascar qui possède des régions productrices de céréales figure parmi ces pays. En effet, le secteur primaire occupe la première place de l’économie nationale de l’Ile et emploie jusqu’à 80% de la population active. La région ALAOTRA comprenant Ambatondrazaka et Amparafaravola est un lieu clé de l’agriculture malgache, un des principaux greniers à riz de la Grande Ile .Elle a par ailleurs toutes les caractéristiques d’un front pionnier permanent à l’échelle d’un vaste bassin versant. C’est pourquoi, notre thème d’analyse s’intéresse au contexte de l’agriculture en panne dans les pays en développement en se basant dans la région productrice de riz à Madagascar.

L’AGRICULTURE DANS LE TIERS-MONDE

L’agriculture est apparue probablement pour la première fois au Proche-Orient, entre le VIe et le Ier millénaire avant J.-C.Son objectif est essentiellement d’assurer la sécurité alimentaire des humains et des animaux d’élevage. D’une manière générale, elle est l’ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production de végétaux et d’animaux utiles à l’Homme. La pratique de cette activité agricole s’est à toute la planète. Dans les pays du Tiers-Monde, depuis 1974, l’accroissement rapide de denrées alimentaires au rythme de près de 4% par an et de l’aide alimentaire, qui a de 7% par an (FAO, BM, 1992), est la conséquence des mauvais résultats du secteur agricole conjugués à l’accroissement rapide de la population et à l’expansion des populations urbaines, qui ne peuvent pas se procurer à la campagne des produits agricoles en quantité suffisante.

Stratégies de développement agricole

Les quatre stratégies de développement agricole suivantes à savoir la révolution verte, la réforme agraire, le développement rural intégré et la promotion des exportations sont des tentatives qui ont été expérimentées pour parvenir à une autosuffisance alimentaire .Néanmoins, elles peuvent avoir certaines limites inévitables.

A- La révolution verte 

L’intensification de l’agriculture datant des années 1960 à 1980 est connue sous le terme de révolution verte.

Portée
L’agriculture intensive est un système de production agricole « fondé sur l’optimisation de la production par rapport à la surface cultivée, qui requiert des investissements importants et une utilisation accrue d’intrants agricoles (énergie, engrais, matériel).»Elle a pour but d’assurer la sécurité alimentaire, tant en quantité qu’en qualité, des pays développés. De plus, elle contribue à l’amélioration de l’approvisionnement de certains pays en voie de développement, notamment les pays du Sud. L’intensification de l’agriculture moderne a été permise par la mécanisation associée au remembrement et par l’utilisation d’intrants (semences, engrais, pesticides). L’agriculture intensive a permis, au cours du XXe siècle, d’augmenter très fortement les rendements et par voie de conséquence la production agricole, et de diminuer corrélativement les coûts de production. Les gains de productivité réalisés ont autorisé la très forte diminution de la population agricole dans les pays développés, en répondant aux besoins alimentaires de la population agricole et non agricole et en trouvant de nouveaux marchés via l’exportation massive d’une partie de la production, contribuant parfois à corriger, en partie au moins, les déséquilibres alimentaires existant sur la planète, mais parfois en les accentuant en cassant les marchés locaux non concurrentiels.

Limites
S’il ne fait aucun doute que l’agriculture moderne a permis d’augmenter la production agricole, tout en améliorant globalement la sécurité alimentaire, l’agriculture industrielle intensive est de plus en plus critiquée en raison des dégradations de l’environnement dont elle est parfois responsable, ainsi que de la survenue récentes de crises alimentaires assez sérieuses pour que l’opinion publique s’en inquiète. L’industrialisation agricole a fait reculer la pénibilité des conditions de vie et/ou de travail des agriculteurs, souvent en augmentant leurs revenus, mais avec une forte perte d’emploi agricole. Les pays dits « en voie de développement » n’ont souvent pas pu bénéficier des avantages ou des richesses espérées permises par l’agriculture moderne. Parmi les causes qui sont plus souvent citées, les sols et le climat défavorables, l’insuffisance d’eau, le manque de capital financier, et la formation inadaptée. A ces causes s’ajoutent, les problèmes politiques, économiques ou juridiques et surtout ceux qui se rapportent à la protection de marchés et aux subventions massives que les pays riches accordent à leur agriculture.

B- La réforme agraire 

Généralités
La réforme agraire est une stratégie qui consiste à distribuer la terre des grands propriétaires au profit des paysans. En d’autres termes, il s’agit d’une réforme offrant des terres aux paysans qui la cultivent, en les confisquant à leurs propriétaires. Elle a été entre autres appliquée en Amérique Latine ainsi au Cuba où la réforme agraire a eu des impacts significatifs. Cela s’est traduit par des mesures de crédit, des formations, et la consolidation des terres.

Faisant suites du colonialisme et à la Révolution industrielle, des réformes agraires sont apparues dans des pays tels que l’Uruguay (1815), le Mexique (1917), la Chine communiste, la Bolivie (1953), le Pérou (dans les années 1970), le Zimbabwe (dans les années 2000) et la Namibie. La réforme agraire s’inscrit dans le cadre des luttes de décolonisation et de la voie socialiste de développement en Afrique et dans le monde arabe. Dans la plupart des cas, la réforme agraire a été mise en œuvre dans des pays à vocation agricole Par ailleurs, les pays du TiersMonde asiatique à l’instar de Taïwan, Corée du Sud, Malaisie se sont engagés dans cette voie. Selon la Banque mondiale, les réformes agraires sont des «réformes agraires assistées par le marché», où le paysan doit racheter la terre aux propriétaires, ou un système de «coentreprise»  .

Portée et limites
Du point de vue philosophique, il existe des arguments qui justifient les réformes agraires tels que : multiplier les titres légaux sur la même terre est sans utilité ; certains de ces titres de propriétés peuvent avoir été obtenus par vol ; il s’agit d’assurer le plus de bien-être pour plus de monde, le droit à la dignité ; la justice requiert l’application de « la terre à ceux qui la cultivent”. Néanmoins beaucoup de ces arguments entrent en conflit avec les droits de propriété de la plupart de nos sociétés modernes. C’est pourquoi, certaines formes de réforme agraire mettent en cause la conception des droits, et du rôle du gouvernement. La légitimité de la propriété privée de la terre et la légitimité des droits de propriété par exemple sont évoquées. Dans le cas ou les droits de propriété sont légitimes, des questions se posent : doivent- ils se protéger de manière absolue contre l’expropriation, où est ce que cela entraîne l’obligation de compensation totale ou partielle accordée au « propriétaire » ? La redistribution des terres aux paysannes est elle ou non mal appliquée ? En général, les terres fertiles appartiennent en majorité à de grands propriétaires tandis que la redistribution porte sur des sols stériles, alors que les paysans manquent d’assistance technique pour les exploiter.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : L’AGRICULTURE DANS LE TIERS-MONDE
Chapitre 1 : Les stratégies de développement agricole et les politiques agricoles
Sectionl : Les stratégies de développement agricole
Section2 : Les politiques agricoles
Chapitre2 : Etat des lieux de l’agriculture dans les pays développés(PD) et dans les pays en voie de développement(PED)
Sectionl :L’agriculture dans les pays développés(PD)
Section2 :L’agriculture dans les pays en voie de développement(PED)
PARTIE2 : LA RIZICULTURE A MADAGASCAR : CAS DE LA REGION ALAOTRA
Chapitre 1 : Madagascar, un pays à vocation agricole et à prédominance rizicole
Sectionl : La place de l’agriculture dans l’économie de Madagascar
Section2 : L’importance de la riziculture : cas de la région Alaotra
Chapitre2 : Problèmes majeurs de la filière rizicole et ses perspectives d’avenir
Sectionl : Principaux problèmes de l’agriculture
Section2 : Solutions envisagées et perspectives d’avenir
CONCLUSION

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