L’agriculture dans le lao, province septentrionale du fouta toro

Le Sénégal est pays essentiellement agricole du fait de l‟importance de la population occupée par le secteur primaire. Le secteur primaire regroupe plus de 60% de la population et contribue à hauteur de 10% dans le PIB national (recensement général de la population 2002)La vallée a aussi servi pendant longtemps de grenier agricole au pays dont le fleuve porte le nom. Dans le Lao, l‟agriculture est centrée sur de deux zones différentes : le Dieri et le Walo. Au cours de ces dernières années, l‟agriculture a subi plusieurs contraintes :
– Le changement climatique observé partout dans le monde ;
– Le recul de la pluviométrie, surtout dans les zones arides et semi-arides ;
– Les forts taux d‟urbanisation dans les pays en voie de développement ;
– L‟importation de mauvaises politiques agricoles en Afrique.

Ainsi, La forte croissance démographique en ce début du XXIème siècle a entrainé l‟augmentation des besoins alimentaires. La campagne autrefois caractérisée par un taux de croissance très faible voit sa population augmenter .Ces comportements de population induisent des changements dans la structure de l‟activité des dites campagnes. Compte tenu de son importance économique et de la place qu‟elle occupe dans les stratégies de lutte contre la pauvreté, l‟agriculture n‟a cessé d‟attirer l‟attention des pouvoirs publics, des collectivités locales et des partenaires au développement. Ce qui a fait dire à Mme Aigner que : « L’investissement agricole a amplement démontré qu’il était l’un des moyens les plus efficaces et les plus durables pour réduire la faim et la pauvreté ». « Il convient d’investir davantage. Et il est tout aussi important de mieux investir » , a souligné M. Graziano da Silva au sommet de l‟agriculture de Berlin 2013.C‟est dire donc que, l‟agriculture apparait comme une priorité en matière de développement.

Par ailleurs, la sécurité alimentaire ainsi que l‟autosuffisance sont primordiales pour les pays en voie de développement. Par conséquent la valorisation de l‟agriculture doit être une nécessité pour les pays à revenu agricole faible. La région de Saint-Louis occupe une place importante dans les politiques nationales de développement du secteur agricole. En effet, l‟étude Ecoloc a montré que le secteur agricole représente 50% de la production du secteur primaire et 11,4% de l‟économie régionale. Par ailleurs, l‟enquête de suivi de la pauvreté réalisée en 2005-2006 a montré que 44% de la population active de la région évolue dans le secteur « agriculture, élevage, forêt ».

Malgré cela, le Sénégal reste un pays essentiellement agricole du fait de l‟importance de la population occupée par le secteur primaire (plus de 60%). L‟agriculture contribue à hauteur de 18% au produit intérieur brut et 55% des céréales consommées sont importés de l‟Asie. L‟agriculture rurale se caractérise par des investissements faibles. « Les investissements dans l’agriculture sont encore très faibles dans les régions de la planète qui souffrent le plus de la pauvreté rurale et de la faim » ajoute Ilse Aigner. Les activités agricoles sont centrées autour de trois zones différentes : d‟abord, sur une vaste plaine alluviale appelée « walo » (portion basse du paysage qui connait une inondation temporaire grâce aux crues annuelles du fleuve qui en font un milieu spécifique). Cette partie inondable offre une diversité de systèmes agraires avec des sols lourds (holalde et fonde) ; ensuite sur le jejengol zone de transition entre le Walo et le Dieri.

CADRE THEORIQUE 

CONTEXTE ET JUSTIFICATION 

L‟agriculture joue un rôle capital dans l‟économie sénégalaise. « Elle regroupe plus de la moitié de la population et en fait vivre près de 75% de celle-ci » . Elle constitue donc un facteur incontournable pour la réalisation de la sécurité alimentaire. La vallée du fleuve Sénégal de par sa situation géographique par rapport au fleuve confère d‟énormes potentialités agricoles malgré sa position dans le sahel . Ce qui fait dire à cheikh BA « Le Sahel sénégalais n‟est pas un pays neuf » mais la connaissance du milieu est prioritaire. Son extension à l‟intérieur sur la partie septentrionale permet de distinguer trois zones distinctes :
– Le Dieri, zone sèche favorable à l‟agriculture pluviale et à l‟élevage ;
– Le Walo, zone agricole inondable aux terres fertiles et aux sols argileux,
– Et enfin le jejengol, zone de transition entre le Walo et le Dieri (partie où sont aménagés la plupart des grands périmètres agricoles).

Par ailleurs, sa situation dans le sahel se traduit par une baisse de la pluviométrie et surtout par une saison sèche marquée par des fortes températures qui atteignent plus de 40°C aux mois de mai et juin. Nonobstant ses difficultés le fleuve demeure l‟un des facteurs de production les plus importantes qui rythme « la vie » des populations. Le réseau hydrographique est constitué pour l‟essentiel par le fleuve Sénégal qui traverse la région sur toute sa frange nord- est sur plusieurs kilomètres et demeure synonyme de vie et d‟un développement potentiel basé sur la pêche et les cultures de décrue. Cependant la détérioration des conditions climatiques, en provoquant une régression des ressources hydriques a imposé des conditions défavorables à l‟activité agricole. La période 1969-1980 est marquée par la faiblesse et la variabilité interannuelle des hauteurs d‟eau sur l‟ensemble de la région. Il convient d‟ajouter qu‟à ce déficit pluviométrique chronique est venue s‟ajouter une sécheresse. L‟écoulement du fleuve, qui dépend des précipitations reçues dans la région amont, s‟est aussi affaibli : mesuré à Bakel, le déficit du module qui s‟élève à 64 en 1972, atteint 70 en 1984 (Le Borgne J., 1990). Ainsi, pour pallier ce fléau, deux barrages, considérés comme garants du développement économique et de la sécurité alimentaire ont été érigés sur le fleuve Sénégal (Diama et Manantali) dans un cadre sous régional appelé OMVS  , regroupant le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Il s‟agit de concevoir un nouveau type d‟aménagement qui, sans perturber les logiques spatiales  préexistantes, permet de nouvelles logiques qui à terme puisse toujours recevoir l‟adhésion des populations. Malheureusement, les nombreux investissements n‟ont pas donné les résultats escomptés en matière de développement agricole. Ces aménagements ont certes d‟une part permis aux populations de la région de pratiquer l‟agriculture irriguée à tout moment, mais d‟autre part, elle a rendu précaire la vie de bien des habitants ; les surfaces cultivables dans le walo dépendent de lâcher effectués au niveau des barrages, les paysans sont obligés de s‟adapter à la riziculture aux coûts de production élevés et aux nouvelles techniques. Il ne s‟agit plus d‟une agriculture d‟autoconsommation mais plutôt d‟une agriculture de rente. Ainsi, des mutations socio- économiques, culturelles et démographiques sont notées : Sur le plan de l‟alimentation, on note cependant l‟abandon des plats traditionnels  tels que le «niirigawri, codé kossam etc.» et l‟introduction du riz comme aliment de base. La mobilité des populations et le contact avec l‟occident ont changé la nature des échanges : on passe d‟un échange de troc à un échange monétaire, ce qui fait que les populations (surtout les jeunes) préfèrent l‟exode rural que de rester cultiver la terre. L‟agriculture pluviale demeure une activité marginalisée, voire abandonnée par certains paysans au profit des cultures irriguées supposées être plus rentables en terme monétaire. Partout dans le monde, la question foncière demeure problématique dans la pratique. L‟accès à la terre est règlementé à la fois par les droits coutumiers et par la législation nationale. La situation de l‟agriculture est caractérisée par la raréfaction des terres qui sont indispensables à la production agricole. Ceci étant une résultante de l‟urbanisation galopante et de la pression démographique. On assiste alors à une compétition entre différents usagers des sols. Il n‟est pas rare de voir des producteurs dépossédés de leurs terres au détriment de promoteurs étrangers. Or, les cultures traditionnelles sont liées à la superficie et à la qualité de la terre ; le niveau d‟équipement de matériels ; le savoir-faire; la force de travail ; et surtout l‟amour de la terre. La mise en valeur du Diéri reste étroitement tributaire du niveau des précipitations qui, en général, sont insuffisantes et inégalement réparties. Non seulement les totaux pluviométriques ont considérablement diminué, mais l‟irrégularité interannuelle et la variabilité des conditions de la pluviométrie (nombre de jours de pluie notamment) sont devenues systématiques, rendant particulièrement difficiles les choix des paysans en terme de calendrier cultural ; une première pluie trop précoce peut se révéler dangereuse, car si elle n‟est pas rapidement suivie d‟autres averses, les semis seront à refaire. La culture pluviale manuelle dans cette zone requiert une certaine mobilisation de la force de travail lors de la préparation du sol ainsi que des sarclages, qui sont les opérations culturales les plus importantes. Le rassemblement de cette main d‟œuvre se réalise à la fois dans le cadre domestique : la famille polynucléaire de grande taille et par le recours à des formes de coopération simple, d‟effectifs variables. Les rendements dépendent essentiellement des précipitations et de leurs variations ; les superficies varient en fonction de la force de travail et de la terre disponible.

La culture de décrue occupe une place privilégiée dans les activités des populations de la vallée, du fait de la fertilité des sols, de la diversité des produits (sorgho, maïs, melons, pastèques, courgettes, niébé …), du peu de travail à fournir et de la faiblesse des charges financières qu‟elles engendrent. Elles bénéficient d‟une organisation de travail rodée, multiséculaire qui préserve les droits des propriétaires et des usagers, mais également soutenue par des techniques et pratiques maitrisées par les populations. Elle s‟intègre de manière harmonieuse au système d‟exploitation traditionnelle des cuvettes de décantation (pêcheur, agriculteur et éleveur) : Elle se traduit par une mobilité saisonnière d‟une part importante des groupes domestiques. Les cultivateurs vivent le temps d‟une campagne sur leurs terrains de culture de Walo, des éleveurs accompagnant la transhumance des troupeaux et pratiquent le « niayngal » sur le même espace, des pécheurs qui s‟installent à coté de biefs éloignés de leurs villages en période de haute crue pratiquent la pêche sur la partie inondée. Les agriculteurs préfèrent obtenir la garantie d‟un soutien de crue  pour maintenir leurs cultures de Walo qui n‟exigent pas l‟investissement coûteux des périmètres irrigués (crédit de campagne, entretien des installations, main d‟œuvre, ainsi que tout un environnement amont et aval de services).

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Table des matières

Introduction Générale
I.Cadre theorique
II : cadre methodologique
Premiere partie : le cadre physique, humain et les différentes activités agricoles
chapitre I : cadre physique et humain
I. Les caracteristiques physiques du milieu d’etude
II. Les eléments climatiques
chapitre II. Le cadre humain
I. Profil historique
II. Situation demographique
III. Mouvements migratoires
chapitre III : les differentes activites
I. L’élevage
II. La pêche
III. Le commerce
Deuxième partie : Les facteurs de production et les différentes cultures
chapitre I: les facteurs de production
I. La crue et la plaine alluviale
II. Les aménagements hydro agricoles
III. La terre
VI. Le matériel agricole
chapitre II : système de productions de culture
I. Les systèmes de production
II. Les différentes techniques de cultures
III. La production agricole
VI.les politiques agricoles et les structures intervenantes dans le domaine de l’agriculture
Troisième partie : Les contraintes de l’agriculture
chapitre I: les effets de la crue et les contraintes de l’agriculture
I-: les effets des barrages sur les activités agricoles
II- : contraintes de l’agriculture
chapitre II. Les stratégies mises en place pour relancer la production agricole
I. Les nouvelles stratégies initiées
II. Les limites de ces mesures
conclusion generale

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