Le développement de l’agriculture fait partie intégrante du développement de l’économie. Peu de pays ont connu un développement économique soutenu, sans une croissance du secteur agricole, et que tous les pays qui ont connu un développement important de l’agriculture ont vu leur économie prendre plus rapidement leur essor. Le développement de l’agriculture se traduit par le surplus. Ce dernier est basé sur le profit, le salaire et la rente foncière. L’agriculture est l’une des premières activités auxquelles se soient livrées les hommes. Elle a pour objectif d’obtenir des végétaux utiles, en particulier ceux qui sont destinés à leur alimentation.
L’Union des Comores est un pays à vocation agricole, et l’agriculture est la principale richesse du pays. Celle-ci emploi 80% de la population active. Malgré le potentiel du secteur agricole, les importations de denrées alimentaires ne font que croitre : le riz, aliment de base, est importé à plus de 95%, et les produits vivriers ne satisfont pas la population comorienne. Cela nous a mené à dire que l’Union des Comores dépend entièrement de l’extérieur.
LA SITUATION GÉNÉRALE DE L’AGRICULTURE AUX COMORES
LA LOCALISATION DES ILES COMORES ET SA SITUATION GEOGRAPHIQUE
La localisation des îles Comores
L’archipel des Comores se trouve dans l’hémisphère Sud entre l’équateur et le tropique Sud (capricorne), à l’entrée Nord du canal de Mozambique, entre l’Afrique oriental et le Nord Ouest de Madagascar. Ces îles occupent une position stratégique au cœur de la principale route maritime de l’Océan Indien, le long de la côte Africaine. L’archipel s’étend entre ; 11°22 et 13°5 de latitude ,43°11et 45°9 de longitude. L’archipel des Comores couvre une superficie de 2237km² répartie inégalement entre les 4 îles. La Grande Comore avec une superficie de 1148km² , Anjouan 424km² , Mohéli 290km² et Mayotte (374km²) . Ce dernier est resté sous administration française au moment de l’indépendance du 6 juillet 1975. La souveraineté comorienne ne s’exerce donc que sur les 3 îles.
La situation géographique
Comme nous l’avons souligné précédemment, l’archipel des Comores est constitué de 3 îles. Ces îles sont distantes entre elles d’environ 40 à 80 km, isolées les une des autres. Cet archipel est d’origine volcanique, avec des richesses naturelles, en particulier l’or, le pétrole, l’aluminium etc. Malheureusement elles ne sont pas exploitées ; faute des moyens.
✔ La grande Comore est l’île la plus étendue, la plus jeune et la plus occidentale, avec une largeur comprise entre 15 et 24km et une longueur totale des côtes de 170km. La capitale, Moroni, est située à l’ouest du pied du Mont Kartala (2361m). L’île se compose de 3 régions naturelles: au sud la péninsule de Badjini, le massif du Kartala, la partie renflée correspondant au volcan où se trouve le point culminant (2361) d’altitude, et au nord le massif de la grille qui culmine à 1087m d’altitude.
✔ Anjouan a la forme d’un triangle équilatéral. Elle est la deuxième grande île de l’archipel des Comores. Elle est couverte de reliefs montagneux dont le haut sommet est le Mont N’tringui (1595m). Anjouan était couverte de forêts naturelles estimées approximativement à 8200 hectares. Aujourd’hui, ce patrimoine a disparu et il ne reste que moins de 2500 hectares.
✔ Mohéli est l’île la plus petit ; elle a une forme ovale. Elle est l’île la moins peuplée des Comores. Elle est formée d’un plateau basaltique étalée à l’Est, qui se redresse à l’Ouest en crête par le mont Kibouana à 765m. L’île est protégée par un banc de corail large de 2km et bordée de grande plage au sable de couleurs variées et de petites baies de mangroves. L’île est réputée par le charme de ses côtes, sa grande biodiversité, et la richesse de ses ressources marines ou côtières. Voici le graphique des îles Comores .
Le climat
Le climat de l’archipel des Comores est humide et chaud, mais tempéré à la fois par l’altitude et par l’influence océanique. Ce climat est caractérisé par deux grandes saisons :
• D’un coté une saison chaude et humide, nommée kashkasi, entre minovembre et mi-avril, marquée par de fortes pluies et parfois par de violents cyclones. Des orages assez fréquents perturbent dus à la pression tropicale à proximité de l’archipel.et des températures oscillant entre 28 et 33°c.
• De l’autre coté, une saison sèche et fraiche, nommée kusi entre mai et octobre, caractérisée par des vents de mousson, avec des températures variant entre 24 et 27°c.
Toutefois, ce climat peut perturber l’activité agricole, du fait que la fertilisation du sol dépend du niveau des précipitations, et que ces derniers sont très variables. La pluviométrie annuelle varie entre 2000mm et 4000mm. Elle change sensiblement en fonction de l’altitude et de l’orientation, par rapport au relief. A la grande Comore, elle varie entre 1398mm à l’Est de Fomboni et 5888mm à l’Ouest de Nioumabadjou, au pied du massif du Kartala. A Anjouan, elle varie entre 1371mm à M’ramani et plus de 3000mm dans la zone centrale de l’île. Sur la côte, la température moyenne annuelle avoisine les 25°c. A Mohéli, les précipitations moyennes vont de 1187mm à Fomboni.
Le sol
Nous pouvons distinguer 3 grandes catégories de sols : les sols ferralliques, les sols bruns (on les trouve à Anjouan et Mohéli), les andosols (on les trouve en grande partie à la grande Comore, mais ils sont également présent à Mohéli et Anjouan). Anjouan et Mohéli, en raison du relief accidenté, les sols sont naturellement fragiles et sensibles à l’érosion. Les 3 îles présentent des zones à forte pente et l’érosion hydrique provoquée par les précipitations élevées sont à l’origine d’un processus accéléré de dégradation des terres et la couverture forestière se réduit inexorablement. En général, les sols sont peu évolués, pauvres et sensibles).
Cette dégradation des terres due en grande partie aux éruptions volcaniques en Grande Comore constitue une préoccupation majeure de la production agricole. Elle affecte en moyenne 57,5% des surfaces en cultures, soit 65335ha. Malgré cette dégradation, le potentiel agricole s’apprécie à partir des caractéristiques climatiques et topographiques dont de la nature des sols.
La population
La population en 2008 s’élevait à 652000 habitant dont 66% des ruraux pour une superficie totale de 1862km² . Et aujourd’hui, en 2009, elle est de 752438 habitants. L’île la plus dense est Anjouan, avec 517 habitants/km², puis celle de Grande Comore avec 240 habitants /km², et enfin Mohéli avec 99 habitants /km². La croissance démographique pour la période 1999-2002 était de 2.9% pour une espérance de vie de 61 ans. En 2004, elle est estimée à 2.7% avec une espérance de vie de 61 ans. Et aujourd’hui en 2009, l’espérance de vie est de 64,5, avec une croissance démographique estimée à 2.7%, avec des différences d’une île à l’autre: 2,2% à Anjouan, 3% à la Grande Comore et 6% à Mohéli.
Ce taux place les Comores parmi les pays ayant une des croissances démographiques les plus élevées du monde, en raison de la dégradation des conditions sanitaires, de la polygamie et de l’insuffisance de la contraception. Pour ses 3 îles, plus de la moitié de cette population sont des femmes. Le taux de fécondité a cependant baissé de 1991 à 2009, passant de 7 enfants par femme à 5 enfants. La population comorienne est très jeune : plus de 56% des habitants ont moins de 20 ans. Les projections annoncent une population de plus de 1500000 personnes pour 2050.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA SITUATION GENERALE DE L’AGRICULTURE AUX COMORES
CHAPITRE I : LA SITUATION SOCIO-CULTURELLE ET LES ACTIVITES ECONOMIQUES
CHAPITRE II : LE RÔLE DE L’AGRICULTURE DANS LE DEVELOPPEMENT
DEUXIEME PARTIE : LES PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE AUX COMORES
CHAPITRE I : LES OBSTACLES DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
CHAPITRE II : LES PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE AUX COMORES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES