L’agriculture au service du developpement

L’agriculture représente une part essentielle de l’économie de tous les pays africains. Elle a donc son rôle à jouer dans la résolution de nos priorités continentales que sont l’éradication de la pauvreté et de la faim, la dynamisation du commerce et des investissements, l’industrialisation rapide et la diversification économique, la gestion durable de nos ressources et de l’environnement et la création d’emplois, la sécurité et la prospérité partagée. De plus, les trois quart des habitants pauvres dans les pays en développement vivent en milieu rural et la plupart d’entre eux tirent, directement ou indirectement, leur subsistance de l’agriculture.

Dans le cas de Madagascar qui est un pays à vocation agricole et ou le secteur primaire occupe une place prépondérante : près de 80% de la population active malgache vivent dans les zones rurales et tirent en partie leurs moyens de subsistance des activités agricoles (agriculture, élevage, pêche, forêt). L’agriculture constitue également le principal pourvoyeur d’emplois au niveau national, en occupant près de 85% de la population active. À Madagascar, la très grande majorité des exploitations agricoles sont familiales (près de 99% selon le recensement agricole de 2004/2005). Les agriculteurs familiaux pratiquent, non seulement l’agriculture, mais aussi l’élevage, la pêche, l’apiculture, la sériciculture, ainsi que parfois d’autres activités génératrices de revenus non agricoles comme l’artisanat et d’autres activités de service. Cette forme d’agriculture assure l’essentiel de la production agricole depuis l’époque de la Royauté jusqu’à nos jours et pourvoit la population malgache en riz et autres aliments de base, mais aussi en viandes et poissons, fruits et légumes. Elle produit également pour l’exportation du girofle, de la vanille, du sucre, du litchi, de l’huile essentielle, du café, etc.

L’AGRICULTURE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT

ROLES DE L’AGRICULTURE DANS L’ACCESSION AU DEVELOPPEMENT

Cadre théorique

L’élément central des modèles de développement expliquant le rôle de l’agriculture sur la croissance est la notion de surplus, généré dans le secteur agricole. A partir de 1950, les économistes considéraient de plus en plus le secteur agricole comme un secteur générateur d’un surplus de main d’œuvre tel que l’a formalisé LEWIS (1955). L’intérêt était porté sur la croissance résultant dans le secteur non agricole. Le secteur agricole devait fournir à ce dernier les éléments nécessaires à son expansion.

Agriculture et transfert de la main d’œuvre vers l’industrie

La notion de surplus de la main d’œuvre a été au centre des développements sur l’impact de l’agriculture sur le reste de l’économie. En se basant sur l’observation empirique, les économistes du développement de la première génération ont essayé de formaliser les différents mécanismes à travers lesquels l’excédent de la main d’œuvre du secteur agricole est transféré vers le reste de l’économie.

Le cadre de l’analyse se fait généralement à travers un modèle bi- sectoriel. Ils mettent en évidence deux secteurs dans l’économie : un secteur traditionnel, de subsistance ou encore agricole et un secteur moderne ou non agricole. Les premiers éléments de ces analyses se retrouvaient déjà au 18e siècle.

RICARDO (1817) a présenté le plus connu des premiers modèles. Il part de deux hypothèses : présence d’un secteur agricole à rendements décroissants et existence d’une main d’œuvre sous-employée dans ce secteur. RICARDO affirme que le secteur industriel peut recruter dans le secteur agricole sans qu’il y ait une hausse de salaire dans le secteur urbain ou le secteur rural.

La version moderne des modèles bi sectoriels a été initiée par l’économiste LEWIS (1955). Il considère ainsi deux secteurs dans l’économie. D’une part le secteur moderne, développé, capitaliste dans lequel il existe un marché bien structuré et d’autre part le secteur traditionnel qui comprend principalement l’agriculture.

Dans son modèle classique d’économie duale, LEWIS établit, à travers le marché du travail un lien entre la main d’œuvre sous-employée et bon marché du secteur agricole et le niveau de salaire dans le secteur industriel. Le secteur industriel ou encore secteur avancé utilise du capital qui peut être accumulé tandis que le secteur agricole utilise un facteur de production qui ne peut être accumulé, la Terre.

Les travailleurs du secteur agricole ont une productivité faible voire nulle, plusieurs employés exercent une activité qui aurait pu l’être par un seul. L’économie dispose ainsi d’un excédent de main d’œuvre. L’expression « offre illimitée de main d’œuvre» employée par LEWIS se justifie ainsi par cette abondance de main d’œuvre non qualifiée. Pour LEWIS (1955), le développement consiste dans la « réduction progressive du secteur archaïque et le renforcement du secteur moderne».En ce sens qu’une partie de la main d’œuvre peut être extraite du secteur agricole sans que la production agricole n’en pâtisse, les travailleurs n’auront qu’à augmenter leur volume du travail.

Le secteur moderne va embaucher dans le secteur de subsistance grâce à un salaire un peu plus élevé mais qui reste tout de même faible. Il continuera à embaucher tant que la productivité marginale des travailleurs est supérieure au salaire. Un profit sera ainsi dégagé. Ce profit sera réinvesti par les capitalistes, ce qui accroitra la productivité marginale et permettra d’entamer une nouvelle embauche. Ce cycle se poursuivra jusqu’à l’égalisation du salaire et de la productivité marginale des travailleurs. Il en résultera enfin de compte que tout le surplus de main d’œuvre du secteur de subsistance sera absorbé par le secteur moderne. Cette baisse conséquente de la main d’œuvre dans le secteur de subsistance y entrainera une hausse de salaire. De même, dans le secteur moderne, les salaires vont s’élever. Ce modèle de LEWIS, met l’accent sur la part croissante des profits dans le revenu national, lié à la progression du secteur capitaliste. L’élévation du taux d’investissement permet une croissance rapide.

A la suite de LEWIS, FEI et RANIS (1964) vont montrer qu’en transférant le surplus de main d’œuvre de l’agriculture vers l’industrie, l’économie peut complètement se développer. Ils vont modifier ou améliorer certaines hypothèses du modèle de LEWIS. L’absorption du surplus de main d’œuvre est due à la modification de la répartition des facteurs de production et ils n’admettent pas que les travailleurs du secteur agricole aient une productivité marginale quasi nulle. Pour Fei et RANIS, le transfert de main d’œuvre doit être précédé d’une augmentation de la production agricole. Le taux auquel cette main d’œuvre est transférée dépend du taux de croissance de la population, de la qualité des progrès techniques dans le secteur agricole et la croissance du stock de capital dans le secteur industriel.

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Table des matières

INTRODUCTION
A.L’AGRICULTURE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT
I. ROLES DE L’AGRICULTURE DANS L’ACCESSION AU DEVELOPPEMENT
1. Cadre théorique
1.1.1 Agriculture et transfert de la main d’œuvre vers l’industrie
1.1.2 L‘agriculture, secteur moteur: théorie du surplus
2. Cadre empirique
1.2.1 Le développement économique et agriculture
1.2.2 Agriculture, offre de produits alimentaires et croissance de la population
1.2.3 Agriculture et réserves de changes
1.2.4 Agriculture et formation du capital
II. L’IMPORTANCE DE L’AGRICULTURE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
1. CLASSIFICATION DES PAYS DU PED
1.1.1 Les pays à vocation agricole
1.1.2 Les pays en mutation
1.1.3 Les pays urbanisés
2. LA CONTRIBUTION DE L’AGRICULTURE DANS LES PED
2.1 La capacité de l’agriculture à réduire la pauvreté dans les pays à vocation agricole
B.LE SECTEUR AGRICOLE A MADAGASCAR
I. ASPECT GENERAL DE L’AGRICULTURE MALAGASY
1. CARACTERISTIQUES DE L’AGRICULTURE MALAGASY
1.1 LE MILIEU PHYSIQUE
1.2 LE CAPITAL HUMAIN
1.3. LA QUESTION DU FONCIER
1.4. POLITIQUE AGRICOLE
2. IMPORTANCE DE L’AGRICULTURE MALAGASY
2.1 La part de l’agriculture dans le PIB
2.2 Le commerce extérieur malagasy
II. L’AGRICULTURE FAMILIALE PRATIQUEE A MADAGASCAR
1. Définition
2. Caractéristiques de l’agriculture familiale
3. L’importance de l’Agriculture Familiale à Madagascar
4. Les problèmes rencontrés par l’agriculture familiale à Madagascar
5. Relation entre agriculture familiale et développement de Madagascar : discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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