L’agglomération Argenteuil-Bezons, un territoire à l’aspect social fort
L’agglomération d’Argenteuil-Bezons est située dans la région Île-de-France, dans le département du Val d’Oise, à la limite avec les départements des Yvelines (78), de la Seine-Saint-Denis (93) et des Hauts-de-Seine (92). Elle se trouve à 13 km de Paris (75), 17 km de Cergy-Pontoise (95), 17 km de Versailles (78), 22 km de Roissy-en France (95) et 25 km d’Orly (94).
L’agglomération d’Argenteuil-Bezons est constituée des communes d’Argenteuil, au Nord-Est, et de Bezons, au Sud-Ouest. Elle représente une superficie de 21,4 km², avec plus de 80% de cette superficie pour la ville d’Argenteuil. De plus, Argenteuil est l’une des trois sous-préfectures du département du Val d’Oise et est la ville la plus peuplée du département et la quatrième ville d’Île-de-France après Paris (75), Boulogne-Billancourt (92 : Hauts-de-Seine) et Saint-Denis (93 : Seine-Saint-Denis). De plus, l’agglomération longe la Seine sur près de 8 kilomètres.
Argenteuil et Bezons sont divisés en six et trois quartiers respectivement, depuis l’après-guerre, selon la volonté des urbanistes.
Argenteuil est composé des quartiers :
♦ Orgemont-Volembert ;
♦ Les Coteaux ;
♦ Centre-Ville ;
♦ Val d’Argent Nord ;
♦ Val d’Argent Sud ;
♦ Val Notre-Dame.
Bezons est constitué des quartiers suivant :
♦ Agriculture ;
♦ La Berthie-Chênes ;
♦ Les Bords de Seine.
L’agglomération est située à proximité de deux grands axes autoroutiers de l’ouest parisien, l’A15, qui relie l’agglomération de Cergy-Pontoise à Paris, et l’A86, qui forme une boucle autour de Paris, ainsi que l’autoroute A14 qui permet de rejoindre la Normandie depuis Paris. Elle possède aussi deux gares SNCF qui la relie à Paris et une ligne de tramway, la ligne T2, depuis le 19 Novembre 2012, en direction de la Porte de Versailles en passant par La Défense. La desserte ferroviaire est assurée par la ligne J du Transilien avec la gare d’Argenteuil et la gare du Val d’Argenteuil. Ces gares permettent de rejoindre Paris en une dizaine de minutes. Le tramway se situe au pont de Bezons et permet de rejoindre la Défense en 12 minutes. L’agglomération est desservie par un grand réseau de bus assuré par R’BUS, un réseau de proximité et la RATP, un réseau interdépartemental. L’offre en transports en commun est en cours de restructuration dû à l’arrivée du tram.
Les aspects socio-démographiques et socio-professionnels de l’agglomération
L’agglomération était composée de 130 856 habitants en 2009. La population est relativement jeune car la majorité des personnes a moins de 45 ans et presque la moitié de la population a moins de 30 ans (43%). Cette jeunesse s’explique par un présence importante de jeunes couples avec enfants et de nombreux étudiants qui viennent s’installer dans l’agglomération pour aller étudier à Argenteuil, qui possède un Institut Universitaire de Technologie (IUT) et des centres de formations d’apprentis, ou dans le reste de la région, notamment à Paris.
Les habitants de l’agglomération travaillent majoritairement en tant qu’employé (26,6% de la population active), dans les professions intermédiaires (18,9%) ou en tant qu’ouvrier (18.7%). La part de la population sans activité professionnelle est quand-à elle très importante car elle représente 23,4 % des habitants de l’agglomération en âge de travailler, ce qui correspond à un taux de chômage élevé de 14,8 %. Nous pouvons, donc, retenir que la population de l’agglomération d’Argenteuil-Bezons appartient, principalement, à la classe moyenne. Ce point se remarque aussi par le revenu moyen annuel de cette population, qui est de 20 120 euros par an, soit légèrement plus que le revenu annuel d’un employé dans la région Ilede-France (19 710 euros par an).
On peut aussi constater que les actifs n’ayant pas de diplômes représentent une grande part, avec 28,5 % de la population active. Vient ensuite les actifs ayant un CAP ou un BEP (22,8%). On en déduit qu’une part minime des actifs a effectué des études supérieures et les a réussi, ce qui peut être corrélé avec un taux de chômage haut. L’agglomération est constituée d’une population relativement jeune, de la classe moyenne, ayant fait peu d’études. Le taux de chômage est alors très élevé. Cela impacte les conditions d’habitation de cette population. C’est pourquoi, nous allons nous y intéresser par la suite.
Les logements dans l’agglomération
En 2009, l’agglomération comptait 53 103 logements dont 93,2 % de résidences principales, 0,8 % de résidences secondaires et 6 % de vacances. La part de résidences principales est importante mais est équivalente à la moyenne départementale, qui s’élève à 94 %. Cela l’explique par le fait que peu de personnes ont des résidences secondaires, appartements ou maisons, en ville ou dans des villages de la région parisienne. Les résidences secondaires se situant principalement dans les villes côtières ou montagnardes. Ces logements sont répartis en 63,9 % d’appartements et 36,1 % de maisons ce qui correspond à une densité de 6 120,5 habitants/km². L’agglomération est donc très dense et est la plus dense du département. La proportion de d’appartements est supérieure à celle du département, qui est de 51,8 %, ce qui est compréhensible car la grande majorité du département est constitué de petites villes ou villages résidentielles avec peu d’appartements. L’agglomération se situant dans la partie est du département, elle se trouve proche du centre de la région, qui est la partie la plus dense et ayant donc le plus d’appartements.
Les habitants de l’agglomération sont pour 45,6 % propriétaires de leurs logements, ce qui est inférieur à la moyenne départementale, qui est de 57,8 %, ainsi que régionale, qui est de 47,6%. La population est alors plus largement locataire que propriétaire, avec 52,5% de location. Cela correspond au profil de la région, avec 49,3% de locataires, dans des proportions plus importantes, mais pas à celui du département, qui compte 40,1% de locataires. De plus, la part des locataires en logements HLM s’élève à 34,1 %, ce qui est très haut, et supérieure à la moyenne départementale qui est de 23,6%, et qui peut affecter le développement des villes. Sachant que la législation française oblige toutes les communes à posséder au moins 20% de logements sociaux, les villes de l’agglomération sont dans les normes et compensent même une part des communes ne respectant pas cette règle.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : L’agglomération Argenteuil-Bezons et ses zones urbaines sensibles
I. L’agglomération Argenteuil-Bezons, un territoire à l’aspect social fort
II. Les territoires les plus sociaux : les Zones Urbaines Sensibles
Synthèse
Partie 2 : Les enjeux d’une amélioration d’un cadre de vie
I. Les dispositifs d’amélioration du cadre de vie
II. Les principaux rôles des espaces verts en ville
III. Les enjeux de l’amélioration d’un cadre de vie
Partie 3 : L’amélioration du cadre de vie du Quartier de l’Agriculture
I. Les différents types d’espaces verts possibles
II. La réalisation d’un jardin public et de nouveaux logements
Conclusion
Bibliographie / Webographie
Index des sigles
Glossaire
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