« Développement », c’est le mot d’ordre de toutes les nations, le vocabulaire record demeurant d’actualité depuis des décennies. Dans cette course au développement, qui sous-entend ici le développement économique notamment, certaines nations seraient beaucoup plus avancées par rapport à d’autres laissées très loin derrière, comme c’est le cas de Madagascar.
Aussi, afin de relancer son économie, Madagascar a choisi d’adopter une nouvelle approche de développement axée sur l’implication de tous les secteurs et acteurs concernés, dans le processus de développement. Si, auparavant toutes les décisions et initiatives émanaient du pouvoir central, il est, sans conteste admis, à l’heure actuelle, la nécessité d’une décentralisation du pouvoir en faveur des collectivités territoriales, considérée comme étant la cellule fondamentale dans l’organisation territoriale du pays. Ceci a pour but essentiel de favoriser leur auto promotion et par là même, de permettre un développement effectif et concret des localités.
C’est ainsi que, en tant que collectivités territoriales de base, les Communes constituent le milieu cible d’actions de développement, en ce sens qu’elles sont les mieux placées pour gérer les décisions et les orientations adaptées et répondant aux besoins réels et aux aspirations de leurs populations respectives ainsi qu’aux impératifs de développement relevant de leur ressort.
PROBLEMATIQUE
Depuis quelques années déjà, l’élaboration d’un plan communal de développement est devenue un critère qui fait des communes des structures décentralisées opérationnelles et crédibles. La Commune rurale de Ranomafana, comme un bon nombre d’autres communes, s’est mise à réaliser le sien en mobilisant sa population à y participer. Mais la contribution de la population pour le bien être de leur commune est encore difficile. Convaincre les partenaires techniques et financières est également difficile. La réalisation a duré neuf mois environ.
Ce document présente alors le programme d’investissement de la Commune Rurale de Ranomafana 2009-2013. Il y est mentionné le processus définissant comment les activités communales de concert avec la population et les autorités communales comptent développer la région. Une idée de développement vue sous l’angle de la population, conjuguée avec celle conçue par les autorités locales, les ressources locales et les besoins de la région, a permis de tracer les axes stratégiques de développement de la Commune pour cinq ans.
Suite aux informations et sensibilisations effectuées auprès de la population de Ranomafana, une démarche et négociation auprès des organismes d’appui a été faite par la population, représentée par la Commune, pour l’appuyer à confectionner un plan de développement communal.
Par ailleurs, la loi 95.005 du 25 juin 1995, en son article 6 dispose que: « Chaque collectivité doit disposer d’un programme d’investissement public triennal ou quinquennal. » Le PCD n’est donc ni une chose nouvelle ni une stratégie simplement « à la mode ». C’est la façon de le confectionner et de l’exécuter qui diffère d’une période à une autre et d’une politique à une autre.
SITUATION GEOGRAPHIQUE ET CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
La Commune rurale de Ranomafana appartenant au District d’Ifanadiana, se trouve dans la région Vatovavy Fitovinany. Elle comprend 8 fokontany dont le Fokontany le plus éloigné (Sahandrazana) est à 42 km au Sud Ouest du Chef lieu de la Commune. Les fokontany de Ranomafana sont : Ranomafana, Ambatolahy, Ambodiaviavy, Ampasimpotsy, Menarano, Sahandrazana, Tsaramasoandro et Vohimarina. Elle se situe à 24 km du chef lieu du District avec une superficie totale de 245 Km². La Commune Rurale de Ranomafana, traversée par la RN 25 est délimitée par :
● A l’Est la Commune Rurale de Kelilalina
● Au Nord la Commune Rurale de Tsaratanana
● A l’Ouest la Commune Rurale d’Androy
● Au Sud la Commune Rurale de Tolongoina .
Ressources naturelles
La Commune de Ranomafana présente une géomorphologie montagneuse très accidentée dont les pentes varient de 10 à 50 %. Les vallées sont étroites. Les terres cultivables sont ainsi insuffisantes. L’altitude varie de 400 m à 1417 m. Le climat est chaut et humide avec une saison froide de 2 mois Juillet et Août, dominée par des crachins presque en permanence. La température moyenne sur 5 ans (2004-2008) est 24°C. Pour la même période la température moyenne minimal est de 12°C, La température moyenne maximal est de 32°C. Les précipitations annuelles varient entre 2300 et 4000mm. La période de décembre à mars est la plus arrosée. Le taux d’humidité est très élevé surtout près du parc, entre 90 à 98%. D’une manière générale toutes les conditions sont réunies pour une bonne production agricole. D’ailleurs, les trois grandes rivières, Farony au Sud, Namorona au centre et Mananonoka au Nord qui prennent leurs sources dans le parc de Ranomafana, présentent une opportunité considérable pour les activités agricoles. Cependant, durant les périodes cycloniques, les précipitations sont excessives et dévastatrices. Quelquefois ce climat ne permet pas la bonne conservation des produits et perturbe ainsi la gestion des récoltes.
La couverture forestière est constituée de deux types de forêts :
● La forêt naturelle dense humide sempervirente de basse et moyenne altitude, des forêts à bambous
● La forêt artificielle composée d’eucalyptus et de pins .
Les sols sont généralement acides et de faible fertilité naturelle. Sous la forêt naturelle, ils sont ferralitiques fortement rajeunis et humifères (Jaune ou brun, brun noir) mais peu profonds et très sensibles à l’érosion lors de la mise en culture. Sur les pentes et les basses collines, les sols sont ferralitiques rajeunis, profonds et humifère à bonne structure.
HISTORIQUE
Origine du nom de la Commune
Autrefois, vers les années 1886, des gens habitaient les collines en hauteur autour du village actuel de Ranomafana : sur les collines Mahalaina, de Maloka, d’Ambohimaneva et de Vohidrazana dans la partie NORD-EST et sur les collines d’Ankarina, d’Antaviavolo et de Faliandro dans le SUD. Ils habitaient ces hauteurs pour mieux se défendre contre les éventuels ennemis qui pourraient assaillir leurs villages à cette époque. A la première observation d’assaillants, action facile à partir de ces hauteurs, les guetteurs ou les responsables de la vigilance utilisaient des antsiva, matériel en corne de zébu ou un coquillage qu’on souffle pour sonner l’alarme.
Les parties occupées par l’actuel village de Ranomafana s’appelaient autrefois Andemaka sur les bas fonds et Ambatomainty sur les hauteurs NordEst. Ces parcelles leurs servaient pour l’agriculture et l’élevage au milieu des forêts primaires encore très dense dans les environs. ANDRIAMAHERY occupait Mahalaina, RAMANAMIALOKA à Mahaloka, NDRIAMPANEVA à Ambohimaneva, RALAIARIANDRO et RAINIKALAVITA à Iakarina.
Les descendants de RAINIKALAVITA occupant Ambodiriana étaient les premiers villageois qui ont découvert l’existence des sources thermales en observant des vapeurs émanant d’une nappe d’eau qui jaillissait près d’un pied de hofa ou Ankafotokana (espèce d’un palmier) et près d’un pied de vakoka ou Ambodivakoka (espèce d’arbre autochtone, dénommé aussi Andrarezina localement).
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Table des matières
Introduction
Motivation
Choix du sujet
Approche méthodologie
Problématique
Partie I-MONOGRAPHIE
Chapitre I-Situation Géographique et caractéristique socio-démographique
1-1-Ressources naturelles
1-2–Historique
1-2-1-Origine du nom de la commune
1-2-2-Historique de son peuplement et de sa migration
1-3-Caractéristique socio-démographique
1-3-1-Démographie
1-3-2-Composition ethnique
1-3-3-Comportement de la population
1-4-Données sociales
1-4-1-Eau et électricité
1-4-2-Santé
1-4-3-Education
1-4-4-Transport et communication
1-4-5-Sécurité
1-3-6- Equipements sportifs et culturels
Chapitre II-Activités économiques
2-1-Agriculture
2-2-Elevage
2-3-Pêche
2-4-Artisanat
2-5-Tourisme
2-6-Commerce
2-7-Analyse des acteurs
2-7-1-Mode de gouvernance des ressources en capitaux
2-7-2-Données institutionnelles ou intervenants
2-7-2-1-Les acteurs de développement de la commune
2-7-2-2-Principaux responsables
Partie II-BILAN DIAGNOSTIC PARTICIPATIF
Chapitre III- Analyse du milieu
3-1-Facteurs de progrès
3-1-a)-Environnement
3-1-b)-Social
3-1-c)-Economie
3-1-d)-Infrastructure
3-1-e)-Gouvernance
3-2-Facteurs de blocage
3-2-a)-Environnement
3-2-b)-Social
3-2-c)-Economie
3-2-d)-Infrastructure
3-2-e)-Gouvernance
Chapitre IV-Perspective d’avenir et suggestion
4-1Electricité et eau
4-2-Activités sociales et infrastructures
4-3-Sport
4-4-Tourisme et artisanat
4-5-Investisseurs locaux
4-6-Rôle de l’Etat
4-7-Libération du secteur privée
4-8-La sécurité des investissements
4-9-Mesure à prendre
4-10-Les investisseurs
4-11-L’importance de l’écotourisme
4-12-Principal objectif
Conclusion
ANNEXE