L’ACQUIS DE L’ECOTOURISME AU NIVEAU DE L’AIRE PROTEGEE

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SITUATION GEOGRAPHIQUE ET LOCALISATION DU PARC NATIONAL BAIE DE BALY

Localisation géographique

Le Parc National de Baie de Baly se trouve dans la Région Boeny, district de Soalala. Il est limité au Sud par la sous prefecture de Besalampy et Kandreho, à l’Est par la sous prefecture de Mitsinjo et Ambatoboeny, au Nord et à l’Ouest par le Canal de Mozambique (MEFT 2011) et se situe au Nord-Ouest de Madagascar (cf. carte n°1). Il se situe à 165 km au Sud-Ouest de la ville de Majunga. Il s’étend entre la longitude 45°00’ et 45°35’ Est et la latitude 15°56’ et 16°22’ Sud et s’étend sur 57.148ha. Il a été dénommé Parc National selon le décret n° 97-1452 du 18 décembre 1997. (CONSORTIUM ONF / ORGASYS, 1997).

Description du Parc National Baie de Baly (tableau n°1 ; carte n°1)

Le PNBB est le deuxième Parc National de la région Boeny après Ankarafantsika, géré par MNP depuis 1997 au sein du réseau des Aires Protégées de Madagascar. Il est classé catégorie II à l’IUCN à partir de 2012. Il est financé par la Banque Mondiale depuis des années et Durrel Wildlife Conservation Trust (DWCT) est le partenaire local de MNP pour la recherche, la conservation et le développement rural et pour l’épargne c’est l’OTIV. (MEFT 2011)
Le tableau et le carte suivant résume la localisation et les caractéristiques du Parc.

MILIEU PHYSIQUE

Climat

La ville de Soalala est située dans la partie tropicale australe, et est caractérisée par un climat chaud et subhumide avec une longue saison sèche d’Avril à Octobre. La saison humide s’étend de Novembre à Avril. (RANDRIAMBAO, 1998)

Température

La température moyenne annuelle oscille autour de 27,8°C. Le mois le plus chaud est le mois de Mars avec une température moyenne s’élevant à 28°C, contre 24,4°C en juillet, jugé comme le mois le plus froid. (MEFT, 2011)

Précipitations annuelles

La partie de Baie de Baly reçoit annuellement 1774 mm de pluies. Durant la période sèche d’Avril en Octobre, les pluies sont presque absentes, ainsi 96% de la totalité des pluies annuelles tombent seulement à partir de Novembre à mars, les mois les plus pluvieux sont janvier et février. (DWCT, 1994)

Régime hydrographique

Il est constitué par de nombreux cours d’eau temporaires de faible calibre et de deux fleuves permanents de gros calibre, Kapidoza et Andranomavo qui constituent les limites Sud du parc. Ils sont les plus importants et se jettent dans le Canal de Mozambique. Ces derniers forment une zone de mangrove importante à leurs embouchures. (RAHERISOA, 1999)

Topographie

Il est caractérisé par une pente variant de 1,5 à 2% et la topographie est presque plane. L’altitude moyenne est de 30 mètres tandis que les points côtés atteignent 50m dans la partie Ouest et 80m dans la partie Est (CONSORTIUM ONF / ORGASYS, 1996). Il est aussi caractérisé par la domination des sols ferrugineux tropicaux, des roches sédimentaires alternées par du calcaire, des roches volcaniques et des couches au niveau des ouvertures de la rivière avec la mer (CURL et al, 1985).

Végétation

Les formations végétales rencontrées dans le parc sont de différents types, cependant, selon Consortium ONF/ Orgasys 1996.

La forêt dense sèche caducifoliée

Ce type de formation est actuellement peu ou pas dégradé. Il est caractérisé par la caducité des feuilles de la plupart d’espèces, due à la longue saison sèche. Les espèces caducifoliées les plus abondantes sont : Gyrocarpus americanus (Mafay), Commiphora sp (Arofy), Dalbergia sp (Manary) et Strychnos sp (Mokotra).
Toutefois, quelques essences acquièrent une persistance à la sècheresse et semperverentes entres autres, Erythrophleum couminga (Komanga) ou Erythophleum couminga baill, Hymenodictyon leandrii (Beholitse) et Hyphaene shatan (satrambe). (RANDRIAMBAO, 1998)
Photo 1: Forêt dense sèche caducifoliée de Beaboaly
Source : Rakotoson, 2015

Fourrées d’arbustes

Cette formation résulte de la dégradation de la forêt dense sèche, suite aux différentes actions anthropiques comme le pâturage et surtout les feux de brousse. Elle présente deux strates : d’une part, une strate supérieure constituée de bambous et d’autre part, une strate herbeuse formée par des lianes, des plantes épineuses ainsi que des buissons dont les plus dominants sont : Artidocarpus sp, Strychnos sp et Perrierbambos madagascariensis (Volo). (CONSORTIUM ONF/ ORAGASYS, 1996).

Savane arbustive

Elle est caractérisée par la présence des espèces généralement arbustives. Les espèces dominantes sont : Erypthropleum couminga, Hyphanaene shatan, Commiphora sp et Terminalia sp.

Mangroves

Soalala présente 12.119 ha de mangrove (CONSORTIUM ONF/ ORGASYS, 1997) ; Outre son importance quantitative, la mangrove de la Baie de Baly est caractérisée par sa plurispécificité. On peut en trouver 6 espèces tels que : Avicennia marina (Afiafy), Brugeria gymnorhiz (Honkolahy), Ceriops boivina (Honkovavy), Rhizophora sp, Sonneratia sp.
Photo 3: Mangrove de Baie de Baly
Source : www.travelmadagascar.org, 2015

Milieu socio-culturel

Le district de Soalala est composé de 38 villages et 10 fokontany. Il héberge 15.272 habitants caractérisés par plusieurs ethnies. La majorité est Sakalava qui représente 75% de la population et 35% restant sont des ethnies Antaisaka, Betsileo, Merina, Bara et Antandroy.
Depuis l’histoire de l’expansion commerciale arabe en Afrique Orientale, Soalala est prédominé par l’influence musulmane. (RAKOTONIAINA ET AL. 1995). Mais en général, les Sakalava pratiquent encore le « culte des ancêtres » très respecté dans la région.
Leurs principales activités sont : l’élevage de bovins, la pêche, l’agriculture, la riziculture « antety », l’exploitation artisanale qui leur permettent d’utiliser des ressources comme le raphia. L’élevage bovin constitue la principale activité du peuple local surtout les Sakalava. Il est considéré comme un prestige dans la société. Les activités agricoles concernent plus de la moitié de la population. Ensuite, la pêche est l’une des activités des habitants sur les littorales ou des villages qui se trouvent sur les côtes. Toutefois, seulement 30% de la population de la région pratiquent cette activité. (CONSORTIUM ONF / ORGASYS, 1997).
Concernant le niveau de connaissance de la population, il y a une forte augmentation qualitativement en termes de création d’emploi direct ou indirect à partir du développement du secteur tourisme généré par l’existence de parc et d’autres attraits touristiques.

Organisation socio-culturelle

Soalala est également prédominé par la religion traditionnelle telle que le « joro » et le culte des ancêtres. Elle a une coutume très caractéristique lors des obsèques. Les familles des « Ampanjaka » ou royales retiennent le cadavre jusqu’à 3 mois avant son enterrement. Chez les musulmans, on célèbre la mémoire des morts, 3jours, 9 jours et 40 jours après l’inhumation. On abat toujours des zébus durant tous ces événements.
Enfin, l’autorité traditionnelle accompagne les Ampanjaka entourés des « Raiamandreny », des conseillers importants. Cette organisation est vécue surtout durant les cérémonies de la consultation du « tromba » (personne en transe), le « fanompoa », corvée de réparation des cimetières lignagères et du « rangandolo » des tombeaux familiaux (RAKOTONIAINA ET AL. 1995)
Ces deux fêtes traditionnelles permettent à tous les membres d’un même lignage ou d’une même famille de se connaître et de manger ensemble.

ACCESSIBILITE

Soalala est le village d’accueil des visiteurs, c’est la première destination pour joindre le bureau d’accueil. Le PNBB est accessible par voie terrestre, par bateau et par voie aérienne.
• Par voie terrestre:
Nous pouvons y parvenir par la route secondaire praticable de mai à novembre. Il faut donc traverser la Baie de Bombetoka en 45 min par le Bac Boeny ou MADABA, la coque rapide ou la pirogue traditionnelle pour arriver à Katsepy. Ensuite, de Katsepy, il faut prendre la route nationale 19 (RN19) par les taxi-brousses ou les voitures de location pour rejoindre Soalala en 8 heures de route. Plusieurs taxi-brousse relient quotidiennement Katsepy et Soalala mais le départ dépend du remplissage du bus.
• Par bateau :
La desserte dépend de la disponibilité du bateau ou boutre au port au boutre. La traversée dure entre 6 et 12h selon le bateau.
• Par voie aérienne :
La compagnie SKY service assure un vol non régulier à Soalala. Il y a une possibilité de location d’avion privé au départ de Mahajanga pour le transfert. De l’aéroport, le transfert se fait par voiture, mais il faut négocier avec les propriétaires de véhicules à Soalala.

LES CIRCUITS TOURISTIQUES DE BAIE DE BALY

Le PNBB possède quatre (04) circuits caractérisés par ces différents attraits touristiques dont les touristes parviennent à jouir. Ce sont :
• Le circuit Angonoky à Beaboaly
• Le circuit Bemosary
• Le circuit Lac Sariaka
• Le circuit Kisoany

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PARC NATIONAL BAIE DE BALY
I. GENERALITES SUR LE PARC NATIONAL BAIE DE BALY
I.1 PRESENTATION DE MADAGASCAR NATIONAL PARKS
I.1.1.Les différents niveaux de Madagascar National Parks :
I.1.2. L’évolution de l’écotourisme à Madagascar
I.1.3. Les devoirs et tâches de Madagascar National Parks SOALALA
I.2 PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE
I.2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET LOCALISATION DU PARC NATIONAL BAIE DE BALY
I.2.1.1. Localisation géographique
I.2.2.3. Description du Parc National Baie de Baly (tableau n°1 ; carte n°1)
I.3 MILIEU PHYSIQUE
I.3.1. Climat
I.3.2. Température
I.3.3. Précipitations annuelles
I.3.4. Régime hydrographique
I.3.5. Topographie
I .3.6. Végétation
I.3.6.1. La forêt dense sèche caducifoliée
I.3.6.2. Fourrées d’arbustes
I.3.6.3. Savane arbustive
I.3.6.4. Mangroves
I.3.7. Milieu socio-culturel
I.3.7.1. Organisation socio-culturelle
I.4 ACCESSIBILITE
I.5 LES CIRCUITS TOURISTIQUES DE BAIE DE BALY
PARTIE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
II. METHODOLOGIE ET RESULTATS
II.1 METHODE D’ACQUISITION DES DONNEES
II.1.1. Descente sur le terrain
II.1.1.1. Documentation
II.1.1.2. Interview (Enquête)
II.1.1.3. Visite
III. RESULTATS
III.1. RESULTATS DE LA DOCUMENTATION
III.1.1. Zonage du parc
III.1.2. Les trois noyaux durs du parc
III.1.3. Les quatre principaux circuits du Parc
III.1.3.1. Angonoka à Beaboaly
III.1.3.2. Bemosary
III.1.3.3. Lac Sariaka
III.1.3.4. Kisoany
III.2. GENERALITES SUR L’ECOTOURISME
III.2.1. Situation générale de l’Ecotourisme
III.2.2. Principes généraux
III.3. L’ACQUIS DE L’ECOTOURISME AU NIVEAU DE L’AIRE PROTEGEE
III.4. ECOTOURISME ET DEVELOPPEMENT
III.5. ECOTOURISME AU PARC NATIONAL BAIE DE BALY
III.5.1. Potentialités écotouristiques
III.5.2.Importance de la création du Parc National Baie Baly
III.5.3. Evolution économique
III.6. EVOLUTION DU NOMBRE DE VISITEURS
III.7. RICHESSES FLORISTIQUE ET FAUNISTIQUE DU PARC
III.7.1.Flore
III.7.2.Faune
III.8. RESULTATS DE L’ENQUETE
III.8.1. Auprès des pisteurs
III.8.2. Résultat de la visite de circuits Angonoky à Beaboaly
III.8.1. Les attractions écotouristiques de Beaboaly
a) Faune
b) Flore
c) Paysage
III.8.3. Historique de l’espèce phare du parc (Astrochelys yniphora)
III.8.4. Résultat auprès des hôtels
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMANDATIONS
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1 . ANALYSE DE LA RECHERCHE
IV.1.1. Descente sur terrain
a) La documentation
b) La variation de nombre des touristes (voir tableau n°4)
c) Visite
IV.2 . RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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