Soutenance mémoire
Généralités
Le temps de l’enfance est synonyme d’amour parental, de protection familiale, de joie de premières découvertes, d’univers ludiques, d’apprentissage d’une vie harmonieuse en société. Pourtant, pour des milliers d’enfants à travers le monde, ce temps-là n’est ou ne sera qu’un triste et sombre souvenir, qu’il leur faudra essayer d’atténuer ou effacer, souvent en vain, une fois devenus adultes. Le 20 novembre 1989, les membres des Nations Unies ont adoptés la convention relative aux droits de l’enfant lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. De nombreux pays ont ratifié cette convention depuis sa création, cela témoigne l’engagement des pays et des Nations de défendre les droits de l’enfant tout en sachant que la réalisation de ces droits est fondamentale pour le développement et le bien-être de l’enfant. A la Conférence de Jomtien (Thaïlande, 1990) , l’UNESCO s’est vu confier la responsabilité de veiller à ce que ses Etats membres s’attachent activement à éliminer les disparités éducatives qui peuvent exister au détriment de certains groupes : les pauvres, les enfants des rues et les enfants qui travaillent.
A la suite de cette Conférence, l’UNESCO a élaboré et mis en œuvre en 1992, avec la collaboration de l’UNICEF, un programme d’Education en faveur de ces enfants pour répondre au souhait exprimé par la communauté internationale en matière d’éducation pour tous.
Le développement personnel des jeunes est un indice d’évolution au niveau de la société qui l’entoure. Il a une relation étroite avec divers facteurs d’ordre social, culturel ou encore économique. On peut ainsi placer tous les jeunes sur un même rang dans la mesure où leur situation divergent sur beaucoup de points. D’une manière logique les jeunes se trouvant dans une situation de vulnérabilités doivent faire l’objet d’une attention particulière car ils sont confrontés à plus d’obstacles et sont, de ce fait, désavantagés par rapport aux jeunes dans une situation « normale».
PRESENTATION DU TERRAIN ET CADRAGE METHODOLOGIQUE
La majorité des enfants vivant en milieu rural sont des enfants issus de famille défavorisés. En effet ces enfants ont réellement besoin d’aide dans tous les domaines plus précisément au psychologique et éducatif. Dans cette première partie, nous allons voir tout ce qui concerne l’association, le lieu où elle se trouve, les activités qu’elle offre aux enfants et son personnel. Pour mieux approfondir notre recherche, nous allons montrer dans cette partie les méthodologies de recherches mises en évidence pour la réalisation de ce présent mémoire.
ETAT DES LIEUX
Historiques de l’association
MIORA, à son origine, est une association de femmes créée depuis 1996, soutenant des femmes « cheffes de famille monoparentales ».Elles sont, pour la plupart des agricultrices qui ont quitté leur village d’origine pour vivre avec leurs maris. Devenues veuves ou femmes abandonnées, elles ont compris l’avantage de la solidarité. Ces femmes ont un désir fort de travailler et progresser ensemble. Un essai de mis en commun du travail trouve du succès dans ce groupe. Des projets d’appui à l’agriculture et à l’élevage ainsi qu’une promotion d’activité régénératrice de revenus comme la confection la confection de paniers artisanaux aideront beaucoup ces femmes.
Stabiliser leurs enfants à travers l’aide à la scolarisation primaire permet à ces femmes de ne pas les envoyer gagner de l’argent au marché ou travailler comme porteurs et fabricants de briques de construction. Dans la zone où nous nous trouvons, les enfants sont, non seulement exposés à des violences domestiques, tant corporelles que psychologiques, mais aussi à une incertitude totale quant à leur avenir et leur avenir à court terme. Or, nous partons de l’idée que tous les enfants naissent avec des droits : droits à la santé, droits à l’éducation, droit de jouer, droit d’être protégé. Le fer de lance de l’association est l’aide aux enfants et aux jeunes en grande difficulté existentielle, tant familiale que scolaire.
Les vingt ans d’expériences vécues par l’association MIORA, désormais, ont permis aux membres d’acquérir une bonne compréhension de l’importance du bien être des enfants, pour faire progresser une société. MIORA essaie de retenir ces enfants dans la localité où ils se trouvent, l’exode rural ne faisait qu’augmenter le nombre des délinquants dans les villes. L’association est un maillon actif de terrain, disponible et coopératif pour pouvoir atteindre les objectifs qui sont le siens propres tout en acceptant les exigences de résultat du ou de ses futurs partenaires.
Les activités de l’association
En matière d’éducation l’association offre des ateliers d’apprentissage d’informatique en collaboration avec la fondation TELMA, une acquisition de savoirs de base (lire, écrire, calculer), le civisme, un apprentissage de l’anglais comme langue courante. L’association distribue également de fournitures scolaires accompagnées des suivis scolaires. Pour promouvoir l’épanouissement de l’enfant, l’association crée un environnement protecteur (contre la violence, la malnutrition, et le travail des enfants), par la mise en place d’une infrastructure d’accueil pour permettre aux enfants de se distraire et de favoriser des échanges. Elle lutte sans merci contre toute tentative d’exploitation sexuelle des enfants par la mise en place d’une infrastructure d’accueil d’écoute. L’association établie une prise en charge par les jeunes de la gestion de la première bibliothèque rurale appartenant à l’association MIORA. Des jeunes au nombre de 10 seront orientés à des formations professionnelles. En matière de santé, l’association MIORA suit à travers le staff médical du centre médical « Finaritra », l’état de santé de chaque famille sans exception. A la suite de ce suivi s’effectue tous les samedis matin un briefing du niveau scolaire ; les activités se terminent par un goûter ou soupe légume. Néanmoins, l’approvisionnement en médicaments reste un problème majeur pour le centre.
Les ressources financières et partenaires
L’aide financière pour le bon fonctionnement du centre est assurée par :
– La fondation telma (Télécom Malagasy)
Télécom Malagasy Société Anonyme (TELMA SA) est un opérateur téléphonique convergent offrant à ses abonnées une multitude de services tels que la téléphonie fixe, la téléphonie mobile, l’internet et le mobile money. La fondation telma aide et soutient les enfants pauvres pris en charge par l’association Miora.
– Le théâtre Kala
« Kala » est un club de théâtre pour les enfants. Le centre collabore avec ce club dans le but de permettre à ces enfants de se divertir mais surtout de se développer. Les enfants du centre bénéficient gratuitement du cours offert par le club Kala.
– Le campus pour CHRIST
Groupe évangélique, il apporte son soutien aux enfants du centre en leur donnant des cours bibliques et en leur apprenant des chants religieux. Il fait également des dons au profit de ces enfants ainsi que du centre.
– Les bienfaiteurs particuliers
Les partenaires du centre sont plutôt des organisations non gouvernementales comme l’ONG les pêcheurs et l’ONG Bel avenir. Ces organisations ont pour mission à Madagascar d’aider les enfants considérés comme plus vulnérables, et œuvrent pour l’intégration de ces enfants dans la société.
Sans oublier les dons et cotisations des membres, prestation des usagers dans le centre « finaritra », et la récolte de fonds faite une fois par an. Un mécanisme de crédit relais a été aussi mis en place au sein de MIORA, mais étant insuffisant, il ne bénéficie qu’un groupe de femmes. Le projet PMPS (Programme Multisectoriel pour la Prévention du Sida) est un projet de la Banque mondiale, qui aide Madagascar à la prévention du sida, constituant également un financement ponctuel. La CNAPS apporte aussi son aide au centre.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU TERRAIN ET CADRAGE METHODOLOGIQUE
CHAPITRE 1 : Etat des lieux
CHAPITRE 2 : cadrage théorique
CHAPITRE 3 : cadrage méthodologique
DEUXIEME PARTIE : LA PORTEE DE L’ACCOMPAGNEMENT PSYCHO-EDUCATIF DES ENFANTS VULNERABLES EN MILIEU RURAL
CHAPITRE 4 : La situation des enfants défavorisés accueillis par l’Association « MIORA »
CHAPITRE 5 : Les activités psycho-éducatives de l’association MIORA
TROISIEME PARTIE : STRATEGIES EFFICACES POUR UN MEILLEUR DEVELOPPEMENT PERSONNEL ET UNE REUSSITE SCOLAIRE PERFORMANTE DES ENFANTS DEFAVORISES
CHAPITRE 6 : Bilan, analyse et discussion
CHAPITRE 7: Recommandations du travailleur social
CONCLUSION GENERALE
