L’accès aux services financiers en milieu rural

Bien que le phénomène d’urbanisation connaisse une extension rapide, c’est dans les zones rurales que résident toujours la plupart des pauvres. Aussi, toute personne qui se soucie du sort des pauvres doit-elle vivement s’intéresser au développement rural. Cette question est aujourd’hui d’une première importance, surtout pour les pays les moins avancés où la majeure partie de la population est concentrée dans le milieu rural.

Madagascar, en particulier, est fortement caractérisé par la prédominance du secteur agricole favorisant une agriculture de subsistance et traditionnelle. Cette situation ne lui permet pas de s’engager dans la voie du développement souhaité. De plus, le contexte du libéralisme économique met l’accent sur l’économie du marché qui constitue une clé pouvant ouvrir la porte à la croissance des pays en voie de développement. D’aucuns savent pourtant que ce passage à l’économie marchande fait appel à diverses notions notamment au marché, à la monnaie, à l’investissement. Des contraintes d’ordre financier peuvent également surgir.

LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE A MADAGASCAR

La stratégie de développement agricole proposée ici pour Madagascar s’appuie sur l’analyse des objectifs futurs, des résultats et des obstacles rencontrés.

La stratégie de développement agricole

Le présent rapport, fruit de la collaboration entre le gouvernement malgache et le bailleur de fond comme le banque mondial pour objet de formuler des recommandations à l’intention des autorités malgaches pour une stratégie de développement agricole à moyenne terme allant dans le sens des objectifs.

Les objectifs de développement agricole

Les stratégies à mettre en œuvre pour rentabiliser l’agriculture, de l’agroalimentaire et des services connexes, constitueraient le principal stimulant de l’investissement privé (y compris celui des petits exploitant) dans l’agriculture, l’agroindustrielle, l’élevage, la commercialisation, la fourniture d’intrants et le crédit. Il s’agit de réunir toutes les conditions favorables pour que les pouvoirs publics, la banque et d’autres bailleurs de fonds, le secteur privé entretiennent en permanence un dialogue susceptible de déboucher sur des propositions concrètes de reformes des politiques et d’incitation aux investissements dans le cadre global de l’actuelle stratégie de développement agricoles.

Les moyens d’atteindre ces objectifs 

Les grandes reformes à entreprendre sur le plan des orientations et sur le plan institutionnel seraient les suivantes :
– Levée des derniers obstacles (prix, politique de change, politique commerciale) qui ralentissent ou empêchent la libéralisation complète du secteur agricole et la rationalisation du rôle de l’Etat, afin d’améliorer la réponse de l’appareil productif, d’accroître la productivité et la compétitivité du secteur agricole et aussi de relever les revenus en milieu rural ;
– Amélioration du système juridique et renforcement de la primauté du droit ;
– Privatisation et restructuration des entreprises agricoles parapubliques et des services agricoles pouvant fonctionner sur une base commerciale comme le service vétérinaire, les fournitures d’intrants, certains services de recherches et de vulgarisation.

Le calendrier des reformes devrait être établi de façon plus rationnelle. Il faudrait, en particulier, veiller à ce que les conditions nécessaires pour stimuler l’investissement privé soient réunies au moment où l’on procédera à la reforme commerciale et à la réduction des subventions à l’achat d’intrants, car sans cela, la réaction de l’offre risquerait d’être insuffisante. Une bonne régulation des taux de charge réels est indispensable aussi pour assurer la croissance rapide de la production agricole.

La mise en œuvre de cette stratégie

Mise en œuvre de la libéralisation du secteur agricole et la rationalisation du rôle de l’Etat 

Cet objectif tend à laisser les agriculteurs et les entreprises agricoles à devenir des acteurs économiques agissant en fonction de l’évolution du marché par la libre fluctuation des prix. Les prix des produits agricoles ne doivent plus être fixés par la voie administrative. Les transactions commerciales sur les produits et les intrants doivent être libéralisées. La liberté des prix et des pratiques commerciales sur les produits prouve déjà leur efficacité à Madagascar pour un grand nombre de cultures vivrières, pour les exportations des fruits et de légumes et pour certains produits d’élevage .

Mise en œuvre des reformes institutionnelles et du cadre réglementaire

Le gouvernement poursuivra les institutionnelles en cours, pour aboutir au partage des rôles convenus et désormais à remplir par un groupe d’acteurs du développement agricole. Les principes de désengagement et de recentrage du rôle de l’Etat restent acquis. Seules subsisteront les fonctions d’appuis à la production , et celle de pilotage des secteurs et de gestion des ressources humaines et financières du secteur public. Les activités de production et de commercialisation passent aux mains du secteur privé incluant les organisations paysannes.

Ensuite, la mise en place d’un environnement juridique et règlementaire favorable aux différents secteurs développement rural sera instaurée. Il s’agit de réviser et adapter au statut (Institution non mutualiste, AUE, …), les normes (commercialisation exportation), la fiscalité, le foncier. Ainsi, la fiscalité relative aux produits agricoles, aux intrants, au système de transport sera adoptée afin d’y maintenir une forte incitation à la croissance du secteur. Par exemple en 2000, des réajustements ont ainsi permis de réinstaurer 35% de taxe sur le riz importé, d’assurer l’exonération (TVA) sur les intrants et équipement strictement agricole. Les modalités de pérennisation de telles mesures seront étudiées, afin de sécuriser le développement des filières de commercialisation et de distribution.

En bref, l’agriculture est l’activité principale des ruraux alors que le rendement reste pour faible diverses raisons : le manque de matériel, le manque de formation et le manque de communication de financement. D’ailleurs, l’achat de ces matériaux pose au paysan des problèmes difficiles, car en l’absence de possibilité de crédit, l’achat de ces outils demeure impossible .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : L’AGRICULTURE MALGACHE EN QUETE DE FINANCEMENT
CHAPITRE I : PREDOMINANCE DU SECTEUR AGRICOLE A MADAGASCAR
1 – Le poids de l’agriculture à Madagascar
1.1 Ressources humaines
1.2. Distribution du PIB par secteur
1.3. Potentialité du marché en terme d’exportation agricole
2- LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE A MADAGASCAR
2-1. La stratégie de développement agricole
a) Les objectifs de développement agricole
b) Les moyens d’atteindre ces objectifs
2.2- La mise en œuvre de cette stratégie
a) Mise en œuvre de la libéralisation du secteur agricole et la rationalisation du rôle de l’Etat
b) Mise en œuvre des reformes institutionnelles et du cadre Réglementaire
CHAPITRE II : LE BESOIN DE FINANCEMENT DU MILIEU RURAL
1 Objectif majeurs du milieu rural
1.1. Accroître et de promouvoir les revenus ruraux
1.2. Améliorer l’accès des producteurs au marché
1.3. Valoriser les produits agricoles
1.4. Faire face à la période de soudure
2 – Type d’activités susceptibles de bénéficier des crédits agricoles
2.1- Critères exigés à un producteur pour l’octroi d’un crédit
2.2 – Principales activités agricoles à la recherche d’un financement
3 – Contraintes liées au financement rural
3.1. Sur le plan des institutions financières
a) taux d’intérêt élevés
b) Obligation des résultats
c) Garantie matériel et délai de remboursement
3.2. Au niveau de paysan
a) Absence de dynamique des organisations des paysans
b) modernisation technique
c) Ecoulement de la production agricole sur le marché
3.3. Au niveau de l’intervention de l’Etat en milieu rural
a) Investissement public : Insuffisance et peu efficace
b) Absence de législation foncière et déficience légale
c) Absence d’échange d’information
PATRIE II : LES SERVICES FINANCIERS AU SERVICE DU MILIEU RURAL
CHAPITRE I: STRUCTURE DES INSTITUTIONS FINANCIERES EXISTANT DANS LE MONDE RURALE
1- Les institutions financières existantes dans le monde rural
a) Les prestataires financiers informels
b) Institutions financières formelles
c) Le volume d’épargne collecté et le crédit distribué
2 – Bénéficière des crédits ruraux: IMFs mutualiste et IMFs non mutualiste
a) L’extension géographique et la consolidation des réseaux Préexistants
b) Principaux axes et objectifs
c) Les acteurs des institutions financières et les intervenants
3- Résultats
a) Le taux de Pénétration
b) Le nombre de membres
c) Le volume d’épargne collecté et le crédit distribué
CHAPITRE II : PORTEE ET LIMITE DES MARCHES FINANCIERS RURAUX DOMINE PAR LE PRETEURS INFORMELS
1-Les prêts formels de proximités
2- Le crédit semi formel de filière
3- Le crédit classique à l’agriculture
CHAPITRE. III : LES IMPACTS DE FINANCEMENT EN MILIEU RURAL
1 – Impact au niveau de l’organisation
a) Rôle attendu des organisations paysannes
b) Les contraintes liées au développement des organisations Paysannes
2 – Impact au niveau de la production
a ) Production agricole
b) Produits de l’élevage
PARTIE III : LES SOLUTIONS PRECONISEES POUR SURMONTER CES DIFFICULTEES
CHAPITRE I : ACCESSIBILITES DES OBJECTIFS DU MILIEU RURAL
1- Augmentation de production et rendement agricole
a) Intensification de la terre cultivée
b) Intrants agricoles
c) Amélioration des techniques agricoles
2 : Spécialisation de la culture agricole : avantage comparatif
a) Culture vivrière : haut plateau
b) Culture d’exportation
3 – Système de grenier communautaire villageois
4- La bonne gestion de micro entreprise agricole
a) Principe d’une bonne gestion financière
b) Détermination des activités
CHAPITRE II : PERSPECTIVE DE FINANCEMENT DU MILIEU RURAL
1- Du point de vue des paysans
2- Du point de vue de l’Etat
3- Du point de vue des institutions financières classiques
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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