L’abeille et l’organisation sociale de la ruche

L’ABEILLE ET L’ORGANISATION SOCIALE DE LA RUCHE

L’ABEILLE

L’abeille, un insecte qui peut vivre en société comme de façon solitaire, existe il y a 100 millions d’années. La taille et le poids des abeilles varient d’une espèce à l’autre. Leur taille est comprise entre 9 et 15 millimètres de long et elles peuvent peser de 60 à 80 milligrammes. (Gharbi 2011) .

Taxonomie des abeilles 

En 1758, Linné désigne par Apis mellifera toutes les abeilles connues mais également certaines guêpes dorénavant dénommées par les genres Zéthus, Sapyga et Bembix. En 1761, Linné change le nom d’espèce Apis mellifera en Apis mellifica, le miel étant préparé par les abeilles (melli-fica) plutôt que récolté melli-fera). Bien que la modification soit de Linné lui-même, c’est le terme mellifera qui est retenu et appliqué selon les règles internationales de nomenclature puisque employé dans le Systema Naturea de 1758. Le terme d’Apis mellifeca est employé sur le continent européen alors que les anglosaxons préfèrent le terme d’Apis mellifera. Apis mellifera est un insecte de l’ordre des Hymenoptères, de la famille des Apidea (Gharbi, 2011), .

Caractéristique d’Apis mellifera adansonii

Le continent africain est peuplé de nombreuses races d’abeilles. Dans la région qui nous intéresse, c’est essentiellement Apis mellifera adansonii que l’on rencontre. Son agressivité n’est pas un mythe. Elle se traduit par une tendance à piquer sans raison, à attaquer en masse et à poursuivre leur victime très loin (500 m à 1 Km). Une colonie perturbée ne retrouve son calme qu’au bout d’environ 30 minutes seulement (Kény, 2008). Cette caractéristique résulte sans aucun doute de facteurs génétiques, mais les conditions climatiques (chaleur, sécheresse), la présence de nombreux prédateurs, les feux de brousses et les pratiques apicoles brutales auxquelles cette abeille est soumise peuvent expliquer aussi son comportement (VILLIERE, 1987).

Il ne faut cependant pas exagérer. Il est possible de travailler cette abeille en prenant certaines précautions élémentaires :
❖ En opérant tôt le matin,
❖ En étant bien équipé : vêtement, masque, gants
❖ En utilisant un enfumoir efficace.

Organisation sociale de la ruche 

L’abeille vit en colonie, car elle est un insecte social. Une colonie se définit comme une entité composée de rayons, de cire et d’individus. Les rayons de cire sont au nombre d’une dizaine et sont verticaux et parallèles. Sur les deux faces de chaque rayon, se trouvent juxtaposées des cellules hexagonales appelées alvéoles (www.adaif.fr). Les alvéoles ou cellules sont de trois types. Les cellules d’ouvrières sont les plus petites et la reine y pond les œufs fécondés qui donneront naissance à des ouvrières. Les cellules mâles sont plus grandes et moins nombreuses. La reine y pond des œufs non fécondés d’où sortiront les mâles ou faux-bourdons. Les cellules royales ont la forme d’un gland et elles n’apparaissent qu’au moment où la colonie élève des reines, précisément lors de la préparation d’essaimage, de perte accidentelle ou de vieillissement de la reine.

Les étapes du développement de l’abeille :
✓ L’œuf : petit bâtonnet de 1,5 mm de long accroché au fond de la cellule, il incube pendant 3 jours.
✓ La larve : « asticot » à croissance phénoménale : en 5 jours, le poids de l’œuf est multiplié par 900 pour une ouvrière, et par 1700 pour une reine.
✓ La nymphe : de nouvelles transformations apparaissent pour se rapprocher rapidement de la forme définitive.
✓ L’adulte : leur développement perdure encore quelques jours (durcissement des téguments).

Chez l’abeille la différence entre mâle et femelle tient donc de l’existence de la parthénogénèse. La différence entre ouvrière et reine est plus subtile car dans les deux cas, l’origine est un ovule fécondé (véritable œuf) et donc, génétiquement parlant, il n’y a aucune différence. En fait, seule la qualité et la quantité de nourriture octroyée à la jeune larve permettra de donner le jour à une reine.

La reine 
C’est la seule femelle fertile ; elle sécrète des substances odorantes (phéromones) qui assurent la cohésion de la colonie ; elle est la mère de tous les membres de la colonie, et influence donc directement les performances de cette dernière. Elle se distingue des ouvrières par sa taille et son poids. Nourrie à la gelée royale, elle va, dès sa naissance, se débarrasser des autres reines encore dans leurs alvéoles. Quelques jours plus tard elle prend son vol nuptial. Ce dernier va durer entre 5 à 20 minutes pendant lesquelles elle va se faire féconder par un ou plusieurs mâles jusqu’à ce que sa spermathèque soit pleine. Son espérance de vie est de 4 à 5 ans mais en pratique elle est renouvelée tous les deux ans dans un souci de meilleure production de miel et pour conserver des colonies fortes (www.adaif.fr).

Les ouvrières
Elles représentent 95% de la colonie soit 30 000 à 60 000 individus, toutes non fécondés. La répartition du travail est réalisée en fonction de l’âge. Leur espérance de vie va de 5 à 6 semaines au printemps et début d’été à 6 à 8 mois pour des individus naissant à l’automne. Elles présentent des adaptations morphologiques très complexes qui leur permettent d’accomplir les différentes tâches qui leur reviennent .

Les mâles ou faux bourdons 
Les mâles ou faux-bourdons sont estimés à quelques milliers (1 000 à 5 000) par ruche et se reconnaissent facilement à leur anatomie. Plus gros que les ouvrières mais plus courts que la reine, les mâles n’ont pas d’aiguillon, leur abdomen n’est pas pointu et leurs yeux se touchent en haut de leur tête (figure 1). Les mâles ont des rôles divers dont la production de chaleur et la répartition du nectar. Ils participent également à l’élaboration du miel et à la pérennisation de l’espèce par accouplement avec la reine. Les mâles meurent après accouplement car pendant ce dernier leurs parties génitales se détachent, ce qui déchire l’abdomen (www.adaif.fr).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : L’ABEILLE ET L’ORGANISATION SOCIALE DE LA RUCHE
I.1 L’ABEILLE
I.1.1Taxonomie des abeilles
I.1.2 Caractéristique d’Apis mellifera adansonii
I.1.3 Organisation sociale de la ruche
I.1.3.3 Les mâles ou faux bourdons
I.2 Relation entre l’abeille et la fleur : La pollinisation
I.2.1.Appareil reproducteur d’une Angiosperme
I.2.2La fécondation de l’ovule
I.3 Intervention des insectes pollinisateurs
I.4 Récolte de matière première
I.4.1 Récolte du nectar
I.4.2 Récolte du miellat
CHAPITRE II : L’APICULTURE
II.1 La pratique apicole
II.1.1 L’apiculture traditionnelle
II.1.2 L’apiculture moderne
II.2 Les accessoires de la ruche
II.2.1 La combinaison complète
II.2.2 L’enfumoir
II.2.3 Les autres matériels
CHAPITRE III : LE MIEL ET LES PRODUITS DE LA RUCHE
III.1 Le miel
III.1.1 Les différents types de miel
III.1.2 Valeurs alimentaires du miel
III.2 La cire
III.3 Le pollen
III.4 La propolis
III.5 Le venin
III.6 La gelée royale
CHAPITRE V : REPERTOIRE NON EXHAUSTIF DE MALADIES SOIGNEES AVEC LES PRODUITS DE LA RUCHE
CHAPITRE I : ETUDE ETHNOBOTANIQUE
I. CADRE D’ETUDE
II. MATERIELS ET METHODES D’ETUDE
II.1 Matériels d’étude
II.2 Méthodologie
II.2.1 Population d’étude
II.2.2 Instruments de collecte et d’analyse des données
CHAPITRE II : RESULTATS ET COMMENTAIRES
I. Résultats de l’étude des plantes mellifères
I.1 Les familles de plantes mellifères
II Les maladies traitées avec le miel
III. Résultats de l’étude de la filière apicole
III.1 Les producteurs de miel
III.1.1 Identification des producteurs
III.1.2. La récolte
III.1.3 La vente
III.2 Les consommateurs
III.2.1 Identification des consommateurs
III.2.2 Importance du miel pour la consommation
III.2.3 Qualité d’un bon miel
DISCUSSION
MONOGRAPHIE DES ESPECES LES PLUS CITEES
I. Acacia senegal (L.) Willd. – Mimosaceae – Dicotyledones
1. Description
2. Répartition
3. Usages
II. Anacardium occidentale L. – Anacardiaceae – Dicotyledones
1. Description
2. Répartition
3. Usage
CONCLUSION

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