La zoophilie dans la société

La zoophilie dans la société

Le profil psychologique des zoophiles

La majorité des zoophiles interrogés se décrivent eux-mêmes comme timides en société et auto-suffisants. Ils n’apprécient pas de s’investir dans une relation, même s’ils apprécient la compagnie. Selon Beetz, plus de la moitié des zoophiles sympathisent d’abord avec d’autres zoophiles.

Nombreux sont les individus qui ont réalisé des psychothérapies (50% dans l’étude de Miletski et 38% dans celle de Beetz) pour dépression, zoophilie, problèmes sociaux ou comportements paraphiles entre autres. Certains se considèrent même comme des animaux.

Selon Miletski, la moitié des zoophiles ont avoué leurs penchants à leurs thérapeutes. Leurs réactions furent négatives dans la moitié des cas : ils n’y ont pas cru, ont trouvé cet aveu ridicule, ou ont manqué de connaissances sur le sujet, selon les témoignages.

Selon une étude de Peretti et Rowan (1983) [4] réalisée sur 27 hommes et 24 femmes qui ont eu des contacts zoophiles réguliers, les raisons et les justifications de la zoophilie sont différentes entre les hommes et les femmes : – pour les hommes, les trois principaux facteurs d’engagement vers le contact sexuel avec les animaux sont l’expression sexuelle, les fantasmes sexuels et la facilité d’accès au plaisir sexuel (aucune négociation nécessaire) ; – pour les femmes, les trois principaux facteurs d’engagement vers les contacts sexuels avec les animaux sont les sentiments, le fait qu’aucun engagement social ne soit nécessaire et la facilité d’accès au plaisir sexuel.

Les raisons d’engagement vers la zoophilie sont donc peu claires, et les étiologies de telles pratiques peuvent être multiples. Miletski et Beetz l’expliquent par la notion de zoosexualité*, c’est-à-dire par une attirance sexuelle et émotionnelle pour les animaux, ce qui représente 91% des témoignages recrutés par Miletski. Tout de même 66% des hommes sont persuadés que l’animal désire avoir des rapports sexuels avec des humains, bien qu’aucune littérature scientifique, même vétérinaire, n’y fasse référence.

En 1986, la « U.S. Commission on pornography » a lancé une étude [29] visant à quantifier la proportion des titres paraphiles dans les magazines et livres pornographiques. Sur 3050 ouvrages sélectionnés, 746 pouvaient être reliés à une paraphilie* du DSM-III-R (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux), soit 16,8% des produits disponibles. A l’issue de cette étude, la pédophilie apparaissait dans 4,9% des titres paraphiles et la zoophilie représentait 3,3% des titres paraphiles. Or, aujourd’hui encore, la disponibilité sur le marché de produits aux titres paraphiles reste discutable : encourage-t-elle les passages à l’acte, ou au contraire, permet-elle d’assouvir des fantasmes sans avoir à les réaliser ? Avec la popularisation d’internet dès 1991, ces tendances ont probablement changé de façon majeure. A l’heure actuelle, aucune conclusion ne peut être tirée entre la prévalence de la zoophilie dans les ouvrages et la réalité.

Un intérêt certain pour les études épidémiologiques

Le plus difficile lors d’études épidémiologiques est la sélection d’un échantillon représentatif. Ce problème est encore plus présent dans les études concernant la zoophilie car il s’agit d’un sujet tabou et répréhensible par la loi. Avant la démocratisation d’internet, les épidémiologistes devaient passer par les thérapeutes, les petites annonces dans les journaux ou dans les magazines spécialisés pour faire appel à des volontaires. En réalité, une grande variété d’individus s’adonne à la zoophilie, et les études les plus connues des années passées sont celles faisant appel à un questionnaire sur internet, après recrutement de volontaires sur des sites internet spécialisés (Cf. Partie I, Chapitre IV) [10].La sélection des échantillons sur internet dans ce type d’études peut constituer un biais puisque n’importe qui peut y participer. Cependant, bien qu’elle soit imparfaite, cette méthode de sélection nous semble aujourd’hui la plus adaptée à ce genre d’enquête. En effet, l’utilisation d’internet permet d’envisager l’étude de sujets tabous et appréhendés par les participants grâce à l’anonymat. Internet reste le moyen d’accès le plus facile et pratique pour tous. Enfin, la diffusion étendue de l’information permet d’augmenter considérablement la taille de l’échantillon.Bien que l’utilisation d’internet pour recruter les participants à ce genre d’études ne garantisse pas la parfaite qualité de l’échantillon, cette méthode reste la plus utilisée de nos jours, notamment aux Etats-Unis.

La création d’une « communauté » zoophile

En France, la République est une et indivisible selon l’article 1 de la Constitution du 4 Octobre 1958. A ce titre, le terme de « communauté » n’est pas approprié en France, mais il est couramment utilisé dans les références anglo-saxonnes. La création d’une communauté zoophile est permise par internet par trois constats : la mise en réseau d’individus isolés, la propagande et la représentation de l’intérêt des zoophiles, l’anonymat et la neutralisation de la stigmatisation.

La mise en réseau d’individus isolés

Lors d’une étude épidémiologique réalisée en 2003 par Williams et Weinberg [43] sur 114 hommes qui se considèrent comme zoophiles, recrutés sur un site internet spécialisé, tous sauf un ont témoigné avoir pris contact avec d’autres zoophiles l’année précédente via internet. Nombreux sont ainsi les zoophiles qui sortent de l’isolement grâce aux ordinateurs : 90% des recrues interrogées ont rencontré d’autres zoophiles via les plateformes internet, et 50% affirment même l’avoir fait plus de vingt fois. Ainsi, 58% d’eux considèrent qu’internet les a aidés à se sentir moins seuls et 46% d’eux disent même avoir ressenti une meilleure acceptation d’eux-mêmes. Si 60% des zoophiles de cette étude se considéraient comme très introvertis auparavant, 40% des individus affirment que grâce à la compagnie d’autres zoophiles, ils s’assument mieux. Internet est donc devenu un nouveau moyen d’échanges incontournable pour les zoophiles.

La propagande et la représentation de l’intérêt des zoophiles

Internet est une source d’informations rapide et pratique, et une ressource surtout pour les zoophiles inexpérimentés, bien que ces données soient interdites en France. Elles sont donc normalement uniquement disponibles sur le « Deep Web » (ou « Black internet »), la face cachée de internet qui regorge d’informations illégales non publiables sur le Web grand public sous peine de poursuites pénales.Si une majorité de sites zoophiles vend des vidéos zoopornographiques, il existe par ailleurs des sites qui cherchent à représenter l’intérêt des zoophiles. On y retrouve souvent des définitions, un éclaircissement à propos des animaux impliqués, ce qu’une personne doit savoir avant d’expérimenter la zoophilie, les lois du pays concerné, une description des parties génitales des animaux, de la littérature zoophile ou à propos du comportement animal, et des contacts.Parmi les nombreux sites zoophiles existants en Europe, nous avons choisi d’utiliser comme illustration le site allemand « Zeta Organization » [46]. Ce site est traduisible en anglais, ce qui est un avantage majeur dans la communication. Leurs objectifs sont clairement définis : lutter contre les cruautés animales, contre les préjugés envers les zoophiles et représenter leurs intérêts. Ce site estime qu’en Allemagne, il existe 100 000 zoophiles. Ce site expose ainsi le soutien de la « communauté » dans des associations de protection animale et proposent des campagnes de sensibilisation à la cause animale (Par exemple : ne pas laisser les chiens enfermés dans les voitures l’été). Des liens internet vers les sites rappellent également les lois allemandes. Le représentant des zoophiles s’y justifie, développant sa propre théorie sur la notion de consentement (Cf. Partie II, Chapitre II)et y donne divers témoignages.L’ensemble des articles publiés ne s’appuie quasiment jamais sur des notions scientifiques, et n’exploite jamais les études reconnues sur la zoophilie, comme celles de Beetz ou Beirne, qui sont pourtant listées dans un onglet de lectures conseillées. Il y est également précisé qu’aucun zoosadique ne sera toléré dans leurs rangs.

Malheureusement, bien qu’elles soient illégales dans de nombreux pays, les vidéos zoopornographiques sont faciles d’accès et notamment pour les jeunes générations non soumises au contrôle parental. Des médecins ont ainsi décrit le cas d’un enfant de 12 ans, fils d’éleveurs de bulldogs qui a été amené à l’hôpital suite à une expérience zoophile avec son chien [11]. Le jeune garçon présentait des ecchymoses sur la circonférence de l’anus, sans aucune autre lésion sur le corps. Il a d’abord menti en disant s’être assis sur un couteau, puis a avoué avoir stimulé son chien sexuellement afin de se faire pénétrer par voie anale, dans le but de répéter ce qu’il avait vu dans un pop-up sur internet.Le nombre de sites à caractère zoophile voire zoosadique ne doit pas être sous-estimé ; en faire une évaluation serait intéressant et même nécessaire afin de suivre l’estimation et l’évolution des comportements déviants et illégaux. Cela apporterait des informations essentielles sur la face cachée d’internet et son utilisation dans l’assouvissement de comportements paraphiles* ainsi que sur la prévalence de la zoophilie. Nous rappelons que c’est notamment l’importance du marché de la pornographie et des accessoires paraphiles qui suggère que cette prévalence n’est pas négligeable .

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Table des matières

Introduction
PARTIE I : QU’EST-CE QUE LA ZOOPHILIE ?
I. La zoophilie dans l’Histoire
II. La complexité de la définition de la zoophilie : un tabou entre émotion, crime et pathologie psychiatrique
A. L’ambiguïté des termes
B. Différentes sous-catégories de zoophilie
C. Caractéristiques diagnostiques et troubles associés aux paraphilies
1. Les paraphilies au sens large : description de la zoophilie
2. Le cas particulier du sadisme : description du zoosadisme
III. La nécessité d’une classification
IV. Bilan des études épidémiologiques concernant la zoophilie
A. La zoophilie dans la société : un phénomène qui n’est pas exceptionnel
B. Qui sont les zoophiles ?
1. Les origines des échantillons
2. Les animaux choisis par les zoophiles
3. Les pratiques sexuelles avec les animaux
4. Les pratiques sexuelles avec les humains
5. Le profil psychologique des zoophiles
V. Le rôle d’internet dans la diffusion de la zoophilie
A. Un intérêt certain pour les études épidémiologiques
B. La création d’une « communauté » zoophile
1. La mise en réseau d’individus isolés
2. La propagande et la représentation de l’intérêt des zoophiles
3. L’anonymat et la neutralisation de la stigmatisation
C. L’avis des psychologues
PARTIE II : L’IMPACT DE LA ZOOPHILIE SUR LES ANIMAUX
I. De la simple soumission de l’animal à sa mort
A. Abus sexuel d’un animal : définition
B. Description de cas
II. La question du consentement animal
PARTIE III : L’IMPACT DE LA ZOOPHILIE SUR LES ETRES HUMAINS
I. La zoophilie et les violences interhumaines
A. La cruauté animale comme prédisposition aux violences interhumaines
B. La zoophilie comme prédisposition aux violences interhumaines
C. La zoophilie : une paraphilie rarement déclarée seule
II. La zoophilie et la santé des humains
A. Les lésions corporelles provoquées par la zoophilie
1. Description de cas
2. La surprise des incompatibilités anatomiques entre humains et animaux
B. La zoophilie et les maladies vénériennes
PARTIE IV : LA SITUATION JURIDIQUE VIS-A-VIS DE LA ZOOPHILIE EN FRANCE
I. Le statut juridique des animaux en France
A. Dans le code civil
B. Dans le code péna
C. Dans le code rural et de la pêche maritime
D. La déclaration universelle des droits de l’animal
E. La probable future évolution du statut juridique de l’animal en France
II. Les lois qui protègent les animaux en France des mauvais traitements, de la zoophilie et du zoosadisme
A. Le texte du code pénal interdisant la zoophilie
1. L’article 521-1 du code pénal
2. La lacune concernant la détention, production et diffusion de vidéos pornographiques à caractère zoophile
3. Une loi justifiée
B. Les textes du code pénal interdisant le zoosadisme
PARTIE V : LES VETERINAIRES FACE A UN CAS DE ZOOPHILIE
I. Les vétérinaires : interface entre la société et leurs animaux, acteurs pour le bien-être animal
A. L’intérêt de l’étude de la zoophilie pour la médecine vétérinaire
1. L’exposition des vétérinaires aux cas de zoophilie
2. Les vétérinaires ont-ils l’obligation d’agir en cas de maltraitance animale
3. Pourquoi la communauté scientifique doit-elle prendre conscience de ce phénomène
B. Indices permettant de suspecter un cas de zoophilie
II. La position de l’Ordre et de la loi vis-à-vis du secret professionnel des vétérinaires
A. L’obligation du secret professionnel
B. Le cas particulier de la maltraitance animale
III. La marche à suivre lors de découverte d’un cas de zoophilie
A. La marche à suivre vis-à-vis du patient
B. La marche à suivre vis-à-vis du client
C. Nos recommandations aux praticiens vétérinaires
Conclusion
Bibliographie
Lexique
Annexes

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