la vulnérabilité urbaine ou grand lyon face au changement climatique

La vulnérabilité urbaine du Grand Lyon face au changement climatique

Méthodologie

Contexte
flans le cadre de l’élaboration du diagnostic du Plan Climat Territorial de l’agglomération lyonnaise, le programme AMICA (Adaptation an Mitigation, an lntegrated Climate policy Approach) cherche appréhender précisément la vulnérabilité du territoire face au changement climatique. Il est donc nécessaire de définir quels sont les risques auxquels le Grand Lyon est susceptible d’être confronté, à quel degré et à quelle échéance (court, moyen et long terme). L’étude cherche donc à montrer si le territoire grand lyonnais est exposé à trois principaux risques retenus:
– le manque de ressource en eau
– les inondations
– les températures extrêmes (pics de chaleur, accompagnés de pics de pollution) .

Bibliographie
InVS, Vague de chaleur de l’été 2003 : relation entre températures, pollution atmosphérique et mortalité dans neuf villes françaises, 2004, 44p. Géosciences, Le changement climatique, BRGMéditions, 2006, 1 12p. Grand Lyon, Agenda 21, volet environnemental, état des lieux, diagnostic et première propositions, 2004 M. DEPROST, «eau: pourquoi le niveau baisse dans l’Est lyonnais), Le Progrès, août 2006 Service Navigation Rhône Saône, Grand Lyon, Amélioration de la prévention et de la protection vis-à-vis du risque inondation sur le territoire du Grand Lyon, étude de l’aléa inondation induit par les crues du Rhône et de la Saône (étude préalable à la réalisation du PPRi de l’agglomération lyonnaise), 2005 .

Les risques sur le territoire grand lyonnais

L’approvisionnement en eau
Le territoire du Grand Lyon est alimenté en grande majorité par un captage principal (Crépieux Charmy) qui offre une production d’environ 500 000 m31jour dans la nappe d’accompagnement du Rhône (soit 98% de la production d’eau potable du Grand Lyon). Le site de Miribel Jonage et les captages périphériques sur les nappes de l’Est et le Val de Saône correspondent aux sites secondaires de la production en eau potable du Grand Lyon et peuvent produire jusqu’à 230 000 m3/jour.

D’après le référentiel de l’Agenda 21 du Grand Lyon, la ressource en eau peut être considérée comme suffisante et de bonne qualité, puisqu’on peut la trouver dans les fleuves, les nappes alluviales et la nappe mollassique. Cependant, le territoire est rendu vulnérable car il n’est approvisionné presque exclusivement que par un seul site de captage (risque de non approvisionnement en cas de pollution du site).

A l’heure actuelle, les études menées n’ont pas permis de repérer des conséquences liées au changement climatique à l’échelle locale en ce qui concerne les ressources en eau. En effet, les données actuelles relatives aux précipitations ne sont pas significatives d’un point de vue statistique. La plupart des séries présente des tendances â la hausse ne dépassant cependant pas 10 % sur le siècle. On observe en général une augmentation des pluies hivernales et une diminution des pluies estivales qui se compensent partiellement. Les suivis de la nappe de l’Est Lyonnais n’ont pas montré de baisse du niveau des eaux. On a même assisté, lors de la canicule de 2003, à l’augmentation du niveau de la nappe d’accompagnement du Rhône, augmentation due à la hausse des températures entrainant une fonte plus importante des glaciers suisses.

La Direction de l’eau du Grand Lyon est actuellement en cours de réalisation de scénarii tendanciels de production. Des modèles permettent d’effectuer des simulations de production avec un niveau d’eau plus faible dans la nappe de l’Est, bien que les chercheurs ne sachent pas si cela peut se produire. Les conséquences prévisibles liées au changement climatique seraient donc, d’après la Direction de l’eau du Grand Lyon, plus de l’ordre d’une météorologie contrastée, avec des événements violents (périodes de forte sécheresse et périodes de pluies intenses), mais qui n’aurait pas de conséquences importantes sur la nappe d’accompagnement du Rhône. On observe déjà aujourd’hui des décalages de pluviométrie : autrefois, les périodes orageuses étaient estivales (de juin à août) alors qu’elles se produisent désormais à l’automne (octobre à décembre).

Ainsi, à court et moyen terme, la ressource en eau n’est pas considérée comme un risque sur le territoire grand lyonnais.

Compte tenu des simulations météorologiques qui prévoient, à long terme (2070- 2100), une forte hausse des températures (+ 4 à 7°C en été à Lyon ; environ +3°C en hiver à Lyon), il est nécessaire d’étudier de manière plus approfondie le risque de diminution de ressource en eau auquel l’agglomération lyonnaise pourrait être confrontée.

D’après les années passées, on est aujourd’hui en mesure d’affirmer que le territoire du Grand Lyon est confronté à des périodes de sécheresse, notamment au printemps et en été. Par ailleurs, la tendance des pluies efficaces (pluies hivernales en quantité s’infiltrant dans le sol jusqu’à la nappe souterraine) est à la baisse sur le territoire grand lyonnais. Alors que l’on observe une augmentation des pluies hivernales, ces dernières sont de plus courte durée et de faible intensité. De ce fait elles sont absorbées par le couvert végétal ou stagne dans le sol sans atteindre la nappe. « En avril 2006, le déficit en pluie efficace à la recharge des nappes, même amoindri reste particulièrement important (supérieur à 50%) sur une partie importante du territoire qui intègre une grande partie de Rhône-Alpes f.. .J La quantité d’eau disponible depuis 2005 pour l’écoulement des cours d’eau et le remplissage des nappes souterraines est largement inférieure à la moyenne sur le territoire du Grand Lyon. f…) En comparaison avec le début de printemps 2005, la situation apparaît encore très en deçà pour les grandes nappes très capacitives à fluctuations pluri-annuelles situées au coeur du bassin de Paris f.. j ou en Rhône Alpes. » (bulletin de situation hydrologique du 07 avril 2006, BRGM).

L’augmentation des températures prévues et les difficultés apparentes à recharger naturellement les nappes souterraines aujourd’hui laissent donc fortement supposer que la ressource en eau sur le territoire grand lyonnais deviendra problématique à long terme. On peut donc certainement craindre d’importantes conséquences des fortes chaleurs, des sécheresses probables et de la diminution des pluies efficaces:
– diminution des glaciers suisses (qui, à long terme, ne seront plus des réservoirs d’eau pour les nappes phréatiques)
– modification des comportements vis-à-vis de l’eau et particulièrement ceux des agriculteurs qui auraient plus massivement recours à l’irrigation (nécessité d’un volume d’eau disponible plus conséquent) Par ailleurs, la qualité de la nappe mollassique diminue du fait des rejets dans celle dernière si bien que la Préfecture rédige un document veillant à une utilisation très restreinte de celle dernière, en application du principe de précaution.

Les inondations

La vulnérabilité actuelle du Grand Lyon face au risque d’inondation, par crues, n’est pas négligeable puisque, par exemple:
– pour des crues de retour 10 ans, certaines voies de communication sont considérées en zones d’aléa fort
– pour des crues de retour 30 ans, la zone de Crépieux-Charmy est submergée, et ce pour une durée conséquente (entraînant probablement des problèmes pour l’alimentation en eau potable de l’agglomération).

D’après les données de Météo Franco, on relève dans la période 1922-2005 une augmentation des précipitations en automne et en hiver, et une diminution des pluies en été sur le territoire grand-lyonnais (voir les cartes ci-après). Cela laisse donc supposer une probable augmentation des risques d’inondations en hiver sur le territoire du Grand Lyon. Cependant, le risque inondation par crue du Rhône reste peu probable, car des travaux d’aménagement réalisés par la CNR ont permis de modifier le profil du Rhône, lui permettant ainsi d’accueillir des débits plus importants. Les inondations de la Saône sont donc plus à craindre que celles du Rhône sur le territoire du Grand Lyon. Par ailleurs, les études qui ont jusqu’à présent été réalisées ont principalement pris en compte le Rhône et la Saône. L’influence des autres ruisseaux situés sur le Grand Lyon n’a donc pas été étudiée. Certains cours (comme le ruisseau du Ravin) font toutefois l’objet de PPRi particuliers.

Il existe en revanche un risque d’inondation par ruissellement pluvial important sur le territoire du Grand Lyon, puisque la surface des terrains imperméables augmente. Des accidents ont effectivement eu lieu en 2003, 2004, 2005 en des endroits différents. Des études sont prévues par le Grand Lyon pour évaluer les aléas. Les résultats de ces études devraient paraître dans trois ans environ. Il semblerait que les tendances des inondations par ruissellement soient à la hausse sur le territoire grand lyonnais.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. LA VULNÉRABILITÉ URBAINE OU GRAND LYON FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
1.1 Méthodologie
1.2 Les risques sur le territoire grand lyonnais
1.3 La médiatisation du phénomène
2. L’AUDIT DES SERVICES COMMUNAUTAIRES
2.1 Méthodologie
2.2 Les éléments d’une politique climatique non formalisée
2.3 Synthèse: les mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique
3. ÉCHANGES DE BONNES PRATIQUES
3.1 Spécificités de la ville de Dresden (Allemagne)
3.2 Spécificités de la région Haute Autriche
CONCLUSION
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLES DES MATIÈRES
ANNEXES (document joint)
Annexe 1 : Liste des interviewés
Annexe 2: Recensement des mesures d’atténuation du changement climatique (matrices d’évaluation complétées)
Annexe 3 Mitigation Scan Dresden report 2006

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