La vie en société nécessite des lois auxquelles chaque individu est soumis pour faire régner l’ordre. La différence engendre le manque de coordination qui entraine l’incompréhension, d’où la nécessité de la sensibilisation et de formation. La vulnérabilité est issue de l’apparition de ce qui ne doit pas être en terme général. Elle qualifie selon le concept humain l’existence d’une situation ou phénomène défavorable. Autre que l’existence par nature, les faits réels sont les fruits d’une suite de dépendance marquée par l’association et de la collaboration, générés par la pensée et la réflexion. En milieu urbain, la vulnérabilité se définit comme une caractérisation de l’indice de développement et se mesure par le constat des faits réels. Selon le critère de dépendance qui justifie les faits ; cette vulnérabilité est marquée par le désordre et le maque de collaboration et de coordination, qui se manifeste par la pauvreté, le manque ou le désordre structurel et l’incohérence. L’insuffisance des moyens, le manque d’instruction, collectivité, coordination et communication dessinent la pauvreté et accentuent cette situation dans les pays en voie de développement. Dans le cas du Fokontany III G Hangar, la perception se catégorise en deux : d’ordre psychologique et d’ordre matériel, justifiée par le constat sur terrain que nous avons entrepris tel que le manque de solidarité et de l’incompréhension entre certains individus congénères, le désordre structurel du Fokontany et la propreté en générale.
Objet de recherche
L’ignorance, la pauvreté et la maladie forment un cercle vicieux qui entrave le développement. Plus précisément, l’absence de main-d’œuvre qualifiée, l’insuffisance de capital, les techniques archaïques, la participation insuffisante de la collectivité, des structures institutionnelles inexistantes ou démodées sont les facteurs dont la combinaison explique les mauvais résultats obtenus dans les recensements généraux. Parmi les raisonnements qualifiés opportuns pour l’analyse des situations ; la structuration basée sur des faits réels justifiant les principes et idéologies adoptés comme référence, nous a conduit à l’intégration sur l’étude spécifique du Fokontany III G Hangar. Le discernement des structures de façon objective conduisant à des résultats et analyses concluants permet de mieux décortiquer tous les paramètres nécessaires, alors que l’articulation et l’interdépendance entre plusieurs domaines rendent difficile l’étude des cas. Dans cette optique, il nous est favorable de prendre une référence afin de bien structurer le niveau ou le domaine d’étude de chaque cas ; c’est pourquoi nous avons pris comme point d’illustration ce Fokontany.
Motifs du choix du thème et du terrain
Ainsi, pour nous éclairer sur les points vifs du sujet et surtout, afin de pouvoir appréhender le phénomène dans ses manifestations quotidiennes ; un travail sur terrain a été réalisé. Le Fokontany sur lequel nous avons mené notre recherche se situe à Antohomadinika, dénommé Fokontany III G Hangar Antohomadinika situé dans la Commune Urbaine d’Antananarivo de la Région d’Analamanga. Le choix du thème résulte de la situation de la crise actuelle qui dure depuis les premiers mois de l’année 2009 à Madagascar, particulièrement à Antananarivo qui est la capitale. En effet, depuis la crise, nous pouvons constater une recrudescence alarmante du phénomène de pauvreté et des problèmes sociaux qu’elle engendre. Pour ce qui en est du terrain, notre choix s’est porté sur les bas-quartiers de III G Hangar connu par sa situation de pauvreté donc lieu où la vulnérabilité est présente. Par ailleurs, en termes de vulnérabilité, les critères qui caractérisent les bas-quartiers sont :
– Le désordre de l’organisation sociétale (planification, infrastructure et collectivité) ;
– Niveau économique très bas.
CADRE THEORIQUE ET CONTEXTE GENERALE SUR LA VULNERABILITE EN MILIEU URBAIN
CADRE THEORIQUE
Nous allons présenter les théories qui nous permettront, ultérieurement, d’appréhender, de comprendre et d’expliquer la spécificité des cours de soutien. Différents concepts et instruments d’analyse ont été adoptés pour analyser et rationaliser les faits de la phase de pré enquête aux démarches prospectives. Concernant la méthode sociologique, nous avons opté pou les théories de Weber sur « La rationalité » : Max Weber (1864-1920), sociologue allemand, a écrit l’Ethique Protestante et l’Esprit du Capitalisme en 1905 et a essayé d’expliquer le sens profond du passage d’une société traditionnelle à une société moderne. Il s’interroge sur les origines du capitalisme, la rationalisation des activités économiques et sociales et la bureaucratie.
Weber, dans son analyse des motifs des actions, propose sa célèbre typologie des déterminants de l’action. Pour Weber, les actions sociales ressortissent à quatre types fondamentaux : l’action peut être
– traditionnelle
– affectuelle
– rationnelle en valeur ou,
– enfin, rationnelle en finalité.
L’action traditionnelle correspond aux types d’actions quasi « réflexes », «mécaniques » qui sont le produit de l’habitude, et où le sens et les motifs constitutifs de l’action ont, pour ainsi dire, disparu par répétition. Paradoxalement, Weber, qui fait du sens, au moins relativement conscient, le déterminant de l’action, indique que ce type d’action, où le sens a disparu, est le plus courant. L’action traditionnelle renvoie au « poids de l’éternel hier », ce qu’on fait parce qu’il en a toujours été ainsi.
L’action affectuelle est le type d’acte commis sous le coup d’une émotion, comme une gifle donnée sous le coup de la colère. L’action rationnelle en valeur correspond aux actions par lesquelles un acteur cherche à accomplir une valeur. Cette valeur vaut, pour l’acteur, absolument : il ne se soucie pas des conséquences que peut avoir son action – seul lui importe l’accomplissement des exigences nées de la valeur qui est, pour lui, fondamentale. Un homme prêt à affronter un duel pour sauver son honneur, au prix possible de sa mort ; un capitaine de navire ne le quittant qu’en dernier lors d’un naufrage ; un chrétien prêt à se retirer de la vie dans un monastère ; sont autant d’exemples de ce type d’actions construites par la recherche de l’accomplissement d’une valeur. La spécificité de l’analyse de Weber est qu’il insiste sur le fait que si le but de ce type d’action (la valeur) est irrationnel, les moyens choisis par l’acteur ne le sont pas : c’est en cela que l’action est rationnelle en valeur.
Enfin, l’action rationnelle en finalité correspond aux types d’action où l’acteur détermine rationnellement à la fois les moyens et les buts de son action. Un chef d’entreprise efficace agit en fonction de ce type de rationalité, par exemple : il ne se soucie pas des conséquences morales de ses actes (licenciements, par exemple), seul lui importe l’efficacité, déterminée rationnellement, de ses actions. Elle est rationnelle aussi parce que pour l’acteur les moyens choisis sont les plus efficaces pour atteindre les buts qu’il se donne. Ainsi, s’il considère qu’il a plus de chances de réussir un examen en chantant une danse pour lui porter chance que de réviser ses cours, un candidat au dit examen agit rationnellement de ce point de vue. Le jugement de l’observateur n’entre pas en ligne de compte pour juger de la rationalité de l’action. C’est aussi en ce sens que la sociologie de Weber est dite compréhensive ; on se place du point de vue de l’acteur. Pour Weber, ce type d’action est le seul véritablement compréhensible.
Pour l’approche anthropologique, nous avons utilisé les théories de Karl Marx ou « Le matérialisme historique » : Karl Heinrich Marx, né le 5 mai 1818 à Trèves en Rhénanie et mort le 14 mars 1883 à Londres, est un historien, journaliste, philosophe, économiste, sociologue, essayiste, et théoricien révolutionnaire socialiste et communiste allemand. Il est connu pour sa conception matérialiste de l’histoire, sa description des rouages du capitalisme, et pour son activité révolutionnaire au sein des organisations ouvrières en Europe.
Le matérialisme historique est une explication matérialiste et déterministe de l’histoire, l’application conséquente et l’extension du matérialisme au domaine des phénomènes sociaux. Appliqué aux phénomènes sociaux, ce matérialisme donne ceci : La base matérielle de la société (économie) détermine les idées de la société (le juridique, le politique, l’art, la religion..). En un mot, l’infrastructure détermine une superstructure, qui en est le reflet. C’est la version sociologique de la philosophie marxiste dialectique dont l’idée fondamentale repose sur le processus historique de développement social et met en exergue la détermination du domaine économique, sur les rapports sociaux, des rapports sociaux de production. Cette doctrine étudie les rapports de force (dominants / dominés, maitres / esclaves, patrons/ ouvriers, riches/ pauvres,…) et les luttes des classes, sous formes permanente, dans la société .
CONTEXTE GENERALE SUR LA VULNERABILITE EN MILIEU URBAIN
Les migrations humaines et les échanges commerciaux déterminent de profondes transformations culturelles et économiques. La mondialisation conduit d’une part au développement et d’autre part au risque d’ingérences, tels sont les situations que courent les villes d’aujourd’hui. La vulnérabilité en milieu urbain se caractérise alors par son évolution.
Projection
La vulnérabilité urbaine est la capacité des villes et de leurs habitants à engendrer les conditions de la survenue des évènements ou du moins à en aggraver les effets. En raison d’une urbanisation croissante souvent mal contrôlée et d’un contexte géodynamique et climatique défavorable, bon nombre de villes sont confrontés à un grand nombre de risques. Ces derniers se convertissent fréquemment en catastrophes qui affectent durement la population, les infrastructures, les biens publics et privés, l’économie de ces pays et par conséquent, les conditions de leur développement. Les territoires nationaux sont concernés dans leur ensemble, mais les milieux urbains apparaissent de plus en plus touchés. La population urbaine continue cependant à croître, ce qui se traduit par un étalement et une densification concomitante des espaces urbains, en dehors de toute considération des risques et des vulnérabilités. Les conditions dans lesquelles les villes se complexifient et se transforment ne peuvent qu’intensifier les vulnérabilités. Ces dernières relèvent de la pauvreté, de l’exclusion sociale, de la ségrégation spatiale, d’une histoire jalonnée d’erreurs, d’intérêts particuliers et de laisser-faire en matière de gestion et de planification urbaine, ou encore de systèmes de gouvernance pour lesquels la question des risques ne constitue pas une priorité. A Madagascar, une bonne part de l’espace urbain échappe à l’aménagement au sens classique. La ville présente deux visages : la ville moderne et aménagée et la ville auto-construite et non équipée dont la densité est très forte ; « la ville légale et la ville illégale » .
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Table des matières
Introduction générale
Méthodologie
Partie I : Cadre Théorique et contexte général sur la vulnérabilité en milieu Urbain
Chapitre I: Cadre théorique
Chapitre II : Contexte générale sur la vulnérabilité en milieu urbain
Partie II : Les résultats de l’investigation sur terrain
Chapitre I : Cadrage monographique du terrain
Chapitre II : Cadrage monographique du terrain
Chapitre III : Infrastructures internes
Partie III : approches prospectives
Chapitre I : Analyse
Chapitre II : Synthèse
Conclusion générale
Bibliographie
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Liste des annexes
Annexes
Résumé