LA VOIE POUR OBTENIR DES INFORMATIONS FIABLES ET BIEN PRECIS

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

FORMULATIONS DES QUESTIONS

Le choix des formulations des questions dépend de plusieurs facteurs :
• Le mode d’administration qui conditionne notamment la possibilité ou non de présenter des documents.
• La compétence et la formation des enquêteurs. Plus elles sont sujettes à caution, plus il faut abandonner l’idée d’utiliser des questions semi-ouvertes
• Le mode de traitement prévu
• La connaissance ou l’ignorance des réponses possibles à la question qui conditionne la possibilité de rédiger les options proposées dans une question fermée.

Questions ouvertes

Ce sont des questions pour lesquelles aucune réponse n’est formulée. L’interrogé est libre de s’exprimer comme il veut ce questions permettent de :
• Procéder en une démarche exploratoire pour vérifier si le chargé d’études a bien envisagé au départ toutes les hypothèses de base
• Obtenir le maximum d’informations en invitant d’enfermer l’interviewé dans le carcan d’un questionnaire trop fermé
• Déceler les causes profondes d’une croyance ou d’une attitude
• Entretenir l’intérêt en cours de questionnaire
• Montrer à l’interrogé que son avis compte
Ces questions, convenablement formulées, permettent d’obtenir de bonnes informations sur n’importe quel sujet. Elles sont indispensables pour recueillir des renseignements sur des problèmes délicats et s’imposent même lorsque qu’on ne peut prévoir les réponses possibles. Elles comportent plusieurs risques. Rien ne prouve que la réponse donnée exprime réellement l’opinion de l’enquêté .Il faut toujours tenir compte de sa paresse. Bien souvent, une opinion aura besoin d’être précisée.
Enquêteur : Pourquoi utilisez –vous la laque x ?
Répondant : Parce que c’est un bon produit !
Cette réponse vague n’apprend rien. Qu’ – est- ce qu’un bon produit ? De plus la proportion des « Sans opinion » et de « Je ne sais pas » est importante.
La question ouverte laisse à l’enquêteur la possibilité de biaisé les réponses qui lui sont faites en les résumant exclusivement ; en déformant le sens, en interrompant la personne interrogée ou en les interprétant selon sa propre compréhension de la question.
La question ouverte présente un dernier handicap : La recodification des réponses ne permet pas toujours de prévoir tous les cas possibles. Il faut procéder à une post-codification pour que le codage traduise bien la réalité des réponses dans toute leur diversité.
On peut énumérer trois conseils pratiques :
• Les questions ouvertes sont particulièrement utilise pour mesurer les opinions des répondants. Il est parfois pratique de remplacer une interminable question fermé ou cafétéria par une question ouverte.
• Certaines questions telles que l’âge, la date de naissance, les revenus ou code postal sont de pseudo-questions ouvertes dans la mesure ouelles font l’objet d’une recodification automatique lors du traitement des résultats ;
• Remplacer une question ouverte par un ensemble de questions fermées permet un traitement rapide de l’information obtenue. C’est pourquoi, l’analyste doit pouvoir exercer les arbitrages nécessaires entre la qualité des résultats et la facilité de traitement des données.

Questions fermées

Une question est dite fermée lorsqu’on enferme la personne interrogée dans un choix, parmi plusieurs réponses possibles.
Les questions fermées se prêtent le mieux au dépouillement et à l’analyse statistique. La codification est facile, le dépouillement simple et peu onéreux. Les réponses étant prévues, il ne peut y avoir, dans le réaction de la personne interrogée, aucune ambigüité. On peut répartir les différents répondants selon la réponse fournie, sans passer par des étapes d’analyse intermédiaires.
Les questions fermées maintiennent l’enquête dans les limites du sujet et évitent la transcription de réponses déformées, de termes mal interprétés. Elles facilitent grandement le recueil de l’information. Tout le travail de l’enquêteur se résume à cocher la réponse donnée.
Les questions fermées présentent par contre le danger de dicter la réponse .Les possibilités fournies ne correspondent pas nécessairement à l’attitude réelle de la personne interrogé. De plus, une réponse possible peut être oubliée. Ces question masquent fréquemment des biais et procurent une information pauvre.
Un certain nombre de règles doivent être respectées :
• La rédaction des réponses possibles doit s’appuyer sur une phase exploratoire permettant l’identification de toutes les possibilités. Dans le cas contraire, le risque de distorsion est réel ;
• Un code doit être prévu pour item « autre »
• Dans certains cas les items « ne sait pas », « sans opinion » ou même « refus de répondre » doivent être prévus. Il ne faut cependant qu’en user à bon escient ;
• Les choix offerts au répondant doivent être mutuellement exclusifs. Ils ne peuvent prêter à confusion.
• L’ordre de présentation des solutions possibles doit être alterné car l’attractivité pour la première réponse est un phénomène bien connu.

Questions fermées dichotomiques

Une seule alternative est proposée au répondant. Il a le choix entre deux réponses exhaustives et mutuellement exclusives.
Exhaustives signifie que ces modalités doivent couvrir tout le « champ » concerné par l’enquête. Ce champ présente deux dimensions :
 La population à qui l’on s’intéresse
 L’univers que l’on étudie
Mutuellement exclusives signifie que le choix de l’une de ces deux modalités exclut l’autre.
Une répondante âgée de 23 ans est reprise dans la tranche 20 à 24 ans et dans aucune autre.
Lisez-vous des périodiques ?
 OUI
 NON
Sexe ? (ne pas poser la question)
 FEMININ
 MASCULIN
En raison de la simplicité. Ce type de question très souvent utilisé dans les enquêtes. Cette simplicité peut toutefois être plus apparente que réelle ; les situations dichotomiques sont en réalité reres.

Questions multichotomiques mais à réponse unifiée

L’alternative n’entend pas toujours possible, des questions amènent le répondant à choisir la réponse entre, cette fois, plusieurs possibilités mais, seule, Une case peut être cochée.
Quel est votre état civil ?
o Célibataire
o Marié(e)
o Veuf (Ve)
o Divorcé(e)
o Séparé(e)
Section 5 : Questions multichotomiques à choix multiples
Les réponses sont codées à l’avance et la personne interrogée peut en choisir une ou plusieurs. Quel(s) jour(s) fréquentez-vous les supermarchés ?
o Lundi
o Mardi
o Mercredi
o Jeudi
o Vendredi
o Samedi
o Dimanche

Questions à réponse numérique

La réponse correspond à la valeur observée de la variable étudiée. Ce type de questions permet de calculs statistiques (moyenne, écart-type, quartiles …) elle est notamment utilisée pour l’évaluation des quantités commandées, des dépenses effectuées, les revenus ou d’autres variables descriptives ou explicatives comme l’âge.
Quelle est la surface de votre marché ?
En mètre carré
Questions de classement hiérarchique
Elles représentent une autre forme de question fermée. Au lieu de faire désigner la ou les marques préférées, l’enquêteur demande au répondant de classer ses réponses. Il utilise alors une question avec classement hiérarchiquement riches. Il est toutefois déconseillé de proposer trop d’items. Le classement devient difficile à partir de cinq à six critères.

Questions filtres

Une question filtre oriente le répondant vers les questions suivantes ou sur l’autre question en fonction de la réponse donnée. La notion de filtre intervient à plusieurs niveaux.
o Niveau global ou filtre général
Il s’agit des questions d’introduction qui déterminent, par exemple, si l’individu correspond ou non à la cible. Il arrive que des personnes donnent un avis sur des sujets qu’elles ne connaissent pas, soit par jeu, soit par crainte du ridicule. Il faut pouvoir, dès le départ, les éliminer. Si la personne ne correspond pas au profit recherché, l’enquêteur la remerciera.
o Niveau intermédiaire
Une partie de question est filtré. Il est fréquent d’observer que seules certaines parties du questionnaire sont réparties dans le questionnaire et aiguillent l’enquête vers telle ou telle partie. La construction des questions filtres et leur ordonnancement sont grandement facilités par l’utilisation d’un ordinogramme.

Questions avec échelles d’attitudes

La nécessité est apparue très vite, pour cerner une opinion, d’introduire une série de nuances. Toutes visent à nuancer une opinion ente le plus et el moins, soit par des mots du langage courant, soit par une note, un graphisme symbolique. Les échelles d’attitude ont pour objectif de rendre opérationnelle des informations d’ordre qualitatif en les transformant en données quantifiées. Pour arriver à ce résultat, l’enquêteur demande à la personne interrogée de se situer le long d’une échelle, selon qu’elle est plus ou moins favorable à un produit, un concept, une opinion.

REDACTION DU QUESTIONNAIRE

La rédaction du questionnaire nécessite beaucoup l’expérience et de précaution, celui-ci n’est pas une simple question mais au contraire, un instrument de précision destiné à obtenir des informations spécifiques. Nous allons voir le contenu du questionnaire et la construction du questionnaire dans la deuxième partie.

CONTENU DU QUESTIONNAIRE

Le contenu doit être mis en forme en fonction du mode d’administration du questionnaire.
• Les textes d’accroche initiale, finale et de liaison ;
• Les questions et les aides visuelles y afférentes ;
• Les instructions ;
• Les renseignements signalétiques ;

Accroche initiale, l’accroche finale et les liaisons

Toute question doit intégrer une accroche, un remerciement final ainsi que les textes de liaison nécessaires. Ceux-ci doivent être concis, compréhensibles, univoques et conviviaux. L’accroche initiale est déterminante. Elle doit inciter le répondant à participer à l’enquête.
Le vocabulaire utilisé va dépendre du type d’enquête, de son mode d’administration, de la cible visée.
• Des formules de politesse
Votre avis nous est extrêmement précieux
Merci de votre collaboration
• Des formules de précaution et de rassurance du répondant Ce questionnaire est strictement confidentiel
Les données recueillies ne feront l’objet que d’un traitement statistique global
• Des formules de présentation de l’enquêteur et de l’étude
• Des formules d’incitation à réponse.
Cette enquête ne prendra que quelques minutes.
En tant que client, votre avis nous intéresse.

Questions et aides visuelles

Certaines questions nécessitent une présentation simultanée d’aides visuelles . Ainsi, l’enquêteur présente, au répondant, une liste de noms, de propositions, de mots, de dessins, de photos. La lecture ne suffit pas quand :
• Le nom peut prêter à confusion
• Le répondant doit choisir entre une série de propositions ou dans une liste de noms ;
Le nom recouvre un concept mal établi

Instructions

Destinées à l’enquêteur, elles veillent à assurer l’enchainement logique de l’entretien en ce qui concerne les visualisations à montrer, les listes à citer, les rotations à respecter, etc. et éviter toute interprétation personnelle ou initiative personnelle de l’enquêteur.

Renseignements signalétiques

La dernière partie du questionnaire est le plus souvent consacrée aux questions, appelées caractéristiques sociodémographiques, dont l’objet est double :
• Permettre une comparaison avec les statistiques de base pour juger de la représentativité ou non de l’échantillon ;
• Permettre une analyse des résultats en fonction de certaines caractéristiques sociodémographiques.

Les renseignements demandés

Les renseignements demandés sont :
• L’âge
• La profession
• Le niveau d’études
• Le code poste
• Etc.
En fonction des demandes particulières du commanditaire ou des objectifs de l’étude, d’autres critères peuvent apparaitre comme la composition du ménage, l’état civil, la nationalité, le revenu,….

CONSTRUCTION DU QUESTIONNAIRE

Au cours de la construction du questionnaire, il faut respecter les principes, les nombres, les libellées des questions.

Les principes généraux

Voici les principes généraux de la construction du questionnaire :
Le langage, le choix des termes, les tournures des phrases doivent êtres adaptées au public. Ainsi, si les répondants commettent une même faute de langage, il vaut mieux que celle-ci soit incorporée à la formulation.
La rédaction du questionnaire doit tenir compte de l’analyse informatique qui suit la collecte des données. Le questionnaire est formulé de manière à faciliter l’encodage.
La validité des résultats obtenus est déterminée par la rédaction des questions. Certaines précautions sont à prendre afin d’éviter les pièges.
Toutes les aides qui président à l’établissement du questionnaire sont issues de la double nécessité suivante :
• Trouver les questions qu’il faut poser pour résoudre le problème d’étude de marchés envisagé ;
• Les formuler et les organiser en questionnaire de telle sorte que les enquêtes soient dans les meilleures conditions pour exprimer, avec précision, les informations que l’on attend d’eux.

Les nombres des questions

Concernant les nombres des questions, seules les questions nécessaires aux informations recherchées seront retenues. Il serait en effet maladroit et discourtois d’imposer à une personne qui accepte de répondre, le supplice d’un questionnaire interminable et lassant.
Les questions qui n’ont pas de lien direct avec les objectifs de l’étude doivent êtres supprimées.
Par lassitude, des questions pus importantes risquent d’être traitées trop rapidement ou trop superficiellement. Ces questions superflues augmentent les risques d’erreurs.
Certaines questions peuvent être regroupées en une seule. D’autres questions par contre comportent deux éléments. S’ils sont réunis en une seule question, la réponse doivent impossible.
Section 3 : Les libellés des questions
Plusieurs risques menacent le rédacteur d’un questionnaire. Le premier risque est de ne pas être compris ou mal compris par la personne interrogée.
On rencontre ici tous les problèmes de sémantique. Certains mots ne sont pas compris parce qu’ils sont trop technique ou trop abstraits. Le vocabulaire de la ménagère n’est pas celui du technicien.
Il faut également éviter les termes statistiques et économiques qui ne sont connus que d’une fraction restreinte de la population.
Parfois, lorsque le terme technique est difficilement définissable, le chargé d’étude doit se souvenir qu’un bon croquis peut, à lui seul, remplacer de longues périphrases.
La question doit être précise et ne contenir qu’une seule idée, ceci pour susciter des réponses fiables et remettre un bon traitement des résultats. Il faut se métier de termes ou d’expressions trop flous dans le style « Que pense-Vous de……… »
Les questions qui commencent par une négation ou contiennent de l’opinion réelle du répondant. Exemple : Ne pensez-Vous pas que les vendeurs d’électroménager ne donnent pas assez de conseils à leurs clients ?
L’interro-négation est à éviter car elle induit la réponse indépendamment de l’opinion réelle du répondant.
Exemple : N’est-il pas vrai, selon vous, que les viennoiseries n’ont plus la qualité d’autrefois ?
Le choix de la formulation objective (Est-ce-que……….) ou subjective (Pensez-Vous que……..) d’une question est essentiel. En présence d’une formulation objective, le répondant e tendance à proposer une réponse qui reflète l’avis des gens en général ou du moins ce qu’il croit l’être.

LA VOIE POUR OBTENIR DES INFORMATIONS BIEN PRECIS ET FIABLES

On ne peut pas possible d’enquêter toute la totalité de la population dans un pays ou dans une région. Pour avoir des informations fiables et bien précis, On va prendre un échantillon.
Nous allons voir la technique d’échantillonnage, l’exploitation des données et la diffusion des données dans la dernière partie.

LA TECHNIQUE D’ECHANTILLONNAGE

L’échantillon est l’ensemble des unités de base sélectionnées et réellement observes au cours d’un sondage. Ce chapitre comporte quelques définitions, les avantages de l’enquête par sondage et les types d’échantillonnage.

Quelques définitions :

Le sondage est une collecte d’information sur la totalité de la population concernée par l’enquête Une enquête est une activité organisée et méthodique de collecte de données sur des caractéristiques d’Intérêt d’une partie ou de la totalité des unités d’une population à l’aide de concepts de présenter les donnes recueillies sous une forme récapitulative utile. Une enquête commence habituellement s’il y a un besoin d’information et s’il n’y a pas de données ou si elles sont insuffisantes. C’est parfois l’organisme statistique lui-même qui en besoin ou un client à l’externe, peut être un ministère, un organisme gouvernemental ou un organisme prive. L’organisme statistique ou le client veut habituellement étudier les caractéristiques d’une population, assembler une base de données à des fins analytiques ou vérifier une hypothèse
Le recensement est une collecte d’information sur la population concernée par l’enquête. Autrement dit, un recensement est un enquête complet ou enquête exhaustive, au cours de laquelle toutes unités de base de la population sont observées.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA CREATION DES QUESTIONS
CHAPITRE I : LA PLACE DU QUESTIONNAIRE DANS L’ENQUETE QUANTITATIVE
CHAPITRE II : FORMULATIONS DES QUESTIONS
DEUXIEME PARTIE : REDACTION DU QUESTIONNAIE
CHAPITRE I : CONTENU DU QUESTIONNAIRE
CHAPITRE II : CONSTRUCTION DU QUESTIONNAIRE
TROISIEME PARTIE : LA VOIE POUR OBTENIR DES INFORMATIONS FIABLES ET BIEN PRECIS
CHAPITRE I : LA TECHNIQUE D’ECHANTILLONNAGE
CHAPITRE II : L’EXPLOITATION DES DONNEES
CHAPITRE III : LA DIFFUSION ET LA DOCUMENTATION DES DONNEES
CONCLUSION

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *