La vocation médicale. Un appel à guérir?

Vocation et médecine semblent inconciliables

     « Ni bonnes, ni nonnes ». Depuis 1988, ce slogan est bien connu des revendications des professionnels de santé. « Ni bonnes, ni nonnes » scandaient alors cent mille infirmières sur le pavé parisien. Nombreuses sont celles qui se sont battues pour que l’image sépia des infirmières à cornettes disparaisse et soit remplacée par la professionnelle d’aujourd’hui. C’était le temps des infirmières qui processionnaient sur les champs de bataille lors de la Première Guerre mondiale où s’entretuaient les hommes. Pour ces derniers, elles tenaient lieu aussi bien de mère que d’amie, de sœur que d’amante, d’ange gardien que de sousofficier. C’était le temps où les infirmières se consacraient à leurs malades à la manière des bonnes sœurs, où elles travaillaient par dévotion à la Charité, à la Pitié ou au Bon Sauveur. Au-dessus du lit des malades, des crucifix étaient censés guider les gestes de l’infirmière qui devait soigner comme le Christ lavait les pieds du pauvre. En ce temps-là, les infirmières étaient quasiment des religieuses, quand elles ne l’étaient pas réellement. Dans cet Occident chrétien, il était donc normal de parler de « vocation médicale » et l’expression coulait de source pour désigner cette race de soignants, ceux qui se consacraient corps et âme à leur métier, en y mettant tout leur cœur, religieusement. Mais cette image vieillie est bel et bien rangée au placard. Désormais, ce n’est plus au nom de la charité que l’on soigne les patients, préférant parler de respect de la dignité humaine plutôt que d’amour du prochain. L’hôtel-Dieu est devenu un EHPAD, la Charité un CHU et l’hospice une RPA! Les crucifix ont été décrochés : ils ont laissé la place à la Charte de la personne hospitalisée qui a remplacé la loi d’amour de l’Évangile. L’expression même de « vocation médicale » résonne mal dans le cœur d’un soignant, peut-être parce qu’elle évoque un peu trop le Seigneur qui attire à lui ses brebis. Nombre de soignants aujourd’hui refusent de parler de vocation médicale. Pour eux, le mot « vocation » n’a pas sa place en médecine puisque le terme appartient à l’univers religieux. Parler de vocation renvoie à une pratique de la religion et plus spécifiquement à celle de la religion chrétienne. L’expression paraît donc politiquement incorrecte et le mot « vocation » en vient à rimer avec celui de « pro-vocation », car il est trop porteur de l’idée religieuse, peu adaptée à la population médicale des temps modernes. Cette évolution est telle qu’aujourd’hui une jeune fille qui se présenterait au concours d’admission dans les IFSI en affirmant qu’elle a « la vocation » aurait peu de chances d’être reçue. Le mot « vocation » est porteur d’une symbolique trop forte, d’une connotation religieuse insupportable pour certains : « Ni bonnes, ni nonnes », « ni connes » rajouteront les plus convaincues ! Il faut bien reconnaître qu’au cours des deux derniers siècles, le champ des connaissances du vivant et de ses maladies s’est considérablement développé, si bien que soigner avec amour, générosité et dévouement ne suffit plus. La médecine devient scientifique au XIXe siècle, notamment avec Laennec, Bernard, Pasteur et bien d’autres. Ils introduisent la science dans la médecine mais il s’en suit une dissolution de la médecine dans la science. Il serait trop facile de dire que la médecine était un art et qu’elle est devenue une science10. Non, la médecine n’est pas une science, mais on constate cependant qu’elle s’est alignée sur les sciences de la nature : la « biologisation » de la médecine va de pair avec sa dissolution dans les sciences et les techniques biologiques. Didier Sicard le dit : « La science dite dure, biologique, chimique a vocation à nous servir de table d’orientation ». Or la science n’a apparemment rien de commun avec la religion. Il y a un divorce entre le projet scientifique et le monde religieux, car le discours de la science prétend même résorber et annuler la religion. Dans ces conditions, le terme « vocation » n’est plus adapté à une médecine scientifique de plus en plus loin des préoccupations religieuses. C’est pourquoi la vocation en vient à être incompatible avec le métier. Alors, comment certains se permettraient-ils encore de parler de vocation médicale aujourd’hui ? La question se pose donc en ces termes : peut-on encore parler de vocation médicale aujourd’hui ? Si oui, comment ? Qu’est-ce que cela peut apporter à la pratique médicale ? La médecine renvoie désormais à une attitude scientifique, et surtout la médecine actuelle qui doit son efficacité aux technosciences. Loin de renier ses apports considérables et les avancées indéniables qu’elle a permis, l’arrivée de la technique, depuis le XXe siècle, ne risque-t-elle pas de provoquer une déshumanisation de la médecine ? L’apport technoscientifique a été si important que la médecine est devenue bien plus efficace, beaucoup plus compétente et savante. Ce changement a été si intense qu’il a conduit la médecine à changer de nature et de statut par rapport à la médecine que pratiquaient les Anciens. Il faut maintenant que le médecin soit un technicien compétent, pas un croyant. Il convient donc de se demander si la technique n’a pas bouleversé la médecine. Le problème est que beaucoup de médecins sont devenus plus techniciens qu’artistes. L’hypertechnicité en est venue à rimer avec l’inhumanité, même si certains médecins « font des miracles » et que d’autres « sauvent » la vie de leurs patients, en partie d’ailleurs grâce à la technique. Face à cette rupture et à cette déshumanisation dues à une hypertechnicisation de la médecine, le terme de « vocation » serait peut-être bénéfique pour sauver ce qui peut encore l’être. Plus, l’expression « vocation médicale » ne permettrait-elle pas de retrouver une humanité perdue ? Le problème ne serait donc pas de savoir s’il est possible de parler de « vocation médicale », mais de savoir si ce n’est pas devenu une nécessité. La question devient donc : faut-il parler de « vocation médicale » ? Estce devenu nécessaire aujourd’hui ? Il faut bien reconnaître que certains médecins essayent encore aujourd’hui de vivre l’idéal d’une « vocation médicale ». Mais si nous pensons qu’il est encore souhaitable de parler de « vocation médicale » aujourd’hui, il convient d’en donner les raisons, ce qui exige une réflexion philosophique. Mais pour savoir de quoi il est question, il faut commencer d’emblée par définir ce qu’est une vocation, car il est le terme dominant de l’expression « vocation médicale ».

Retour sur « les vocations » médicales

     Avec le Stagirite, nous pourrions dire que la vocation (médicale) se dit en plusieurs sens. Nous le voyons bien, il y a en réalité beaucoup de manières de parler de vocation médicale, comme il y a différentes façons de parler de vocation. En réalité, il existe des médecins qui ont une vocation, mais il n’y a pas qu’une vocation médicale, il y a des vocations médicales car chaque médecin a son histoire. Il y a plusieurs façons d’avoir une vocation médicale. Il y a la vocation appel chez certains médecins qui se sont sentis appelés à cela tout petits. Le rêve d’enfant qui se réalise, voilà ce que rend le langage populaire lorsqu’on dit du médecin bien-aimé : « Il est fait pour ça ». Il y a la vocation-consécration pour ceux qui se consacrent religieusement à leur profession, vécue alors comme un sacerdoce. Il y a la vocation-passion chez ceux qui sont des bourreaux de travail, des acharnés. Quelle que soit l’histoire personnelle, il y a ceux qui découvrent leur vocation sur le tard, rétrospectivement, lorsqu’ils relisent leur carrière. Il y a ceux qui ne le savent pas, mais ce sont les autres qui le leur disent : la vocation est confirmée par l’extérieur et c’est en relation à l’autre qu’une vocation se découvre. Pour ces médecins, il peut paraître naturel de parler de vocation médicale. Mais qu’en est-il pour les autres, ceux qui se sont retrouvés un peu par hasard dans les amphithéâtres de médecine ? Car il faut bien reconnaître que certains médecins ont une vocation alors que d’autres ne l’ont pas. Seraient-ils condamnés à ne jamais être de bons médecins, sous prétexte qu’ils n’étaient pas faits pour ça ? Notre hypothèse est de dire qu’il est possible de parler de vocation médicale dans des sens différents en fonction des histoires personnelles de chacun. Certains médecins peuvent dire qu’ils sont appelés, d’autres consacrés et d’autres encore passionnés. Certains médecins, peut-être une majorité, peuvent aussi dire qu’ils n’ont pas de vocation du tout : ils ne sont ni appelés, ni consacrés, ni même passionnés. Mais tous les médecins ont une vocation-mission, celle de guérir. La finalité médicale est la guérison et non pas le « prendre soin ». Voilà l’hypothèse à défendre maintenant. Nous voulons montrer qu’il est possible, et même souhaitable, de parler encore de vocation médicale. C’est notre hypothèse et nous en donnerons les raisons. Nous tenterons de définir ce qu’est la vocation médicale, et nous suivrons pour cela l’ordre des quatre significations évoquées par le Robert. Nous partirons de ce qu’est la vocation dans la Bible (partie première), puisqu’elle est la définition princeps comme nous l’avons relevé plus haut. Nous débuterons donc par l’analogie avec la vocation biblique pour voir comment celleci est le commencement de toute vocation. La vocation médicale a gardé quelque chose de la vocation biblique. Il faudra définir ce quelque chose qui pourra alors être appliqué à la vocation médicale d’aujourd’hui. Nous verrons ensuite l’analogie entre la vocation religieuse et la vocation médicale (partie deuxième). Nous voulons montrer que la sécularisation de la vocation n’a pas effacé la valeur du mot pour dire la relation à autrui et son service. Ce mot valorise la qualité d’un service dite, entre autres, par la « vocation religieuse ». Nous analyserons ensuite en quoi la vocation médicale est une inclination vers un métier particulier (partie troisième). Nous voulons montrer que la permanence du mot « vocation » indique une manière de vivre le métier de médecin. Il faudra mettre en lumière la valeur du terme pour exprimer le vécu, et sa pertinence. Tout au long de ce parcours, nous tâcherons de garder le fil de l’analogie, et nous montrerons que la vocationmission à guérir est présente tout au long de l’évolution du concept, comme un fond commun permanent et inchangé, socle inamovible sous une métamorphose de surface.

Genestas cherche un médecin, mais pas n’importe lequel

     Le docteur Benassis est un « bon médecin » car il est compétent, c’est-à-dire qu’il est rempli de science et d’expérience. Cela ne signifie pas qu’il guérit tous ses malades. Mais lorsque la mort est là, on lui reconnaît quand même sa science. Une femme loue les compétences du médecin à son époux qui vient pourtant de trépasser. Elle s’adresse ainsi à son mari déjà mort : « Ah ! Mon cher seigneur, dit la veuve en montrant le médecin, si la science du meilleur des hommes n’a pu te sauver, il était donc écrit là-haut que tu me précéderais dans la fosse ! » . Si ce malade est mort, ce n’est pas à cause de l’incompétence du docteur Benassis, mais à ses yeux, c’était écrit. La vocation du bon docteur Benassis et sa réputation sont sauves. Parce qu’il est doué et que la science médicale n’a plus de secret pour lui, les malades viennent de loin pour le consulter. Genestas est de ceux-là. Il cherche un médecin capable de sauver son fils adoptif, un enfant « qui peut encore être sauvé par des soins constants et minutieux. Où trouver un médecin capable de se consacrer à un seul malade ? À coup sûr, il n’était pas dans une ville ». Un bon médecin est nécessairement un médecin de campagne ! Après plusieurs jours passés en compagnie du bon docteur, à la manière d’un espion, Genestas lui explique enfin la vraie raison de sa venue : savoir à qui il voudrait confier la vie de son fils. Il l’avoue : « J’avais entendu parler de vous comme d’un excellent homme, mais j’avais peur d’être la dupe de quelque réputation usurpée. Or avant de confier mon petit à ce M. Benassis, sur qui l’on me racontait tant de belles choses, j’ai voulu l’étudier ». Rassuré sur les qualités prétendues du médecin, il lui confie le jeune adolescent malade : « À entendre les médecins de Paris, il y aurait encore de la ressource s’il courait dans les montagnes, s’il était soigné comme il faut, à tout moment, par un homme de bonne volonté ». Genestas cherche le médecin idéal : celui qui est compétent, mais aussi disponible, dévoué et de bonne volonté. Car il ne suffit pas d’être un bon médecin, encore faut-il être un médecin bon. Le bon docteur Benassis associe les deux qualités, celles-ci faisant de lui aux yeux de la population un « médecin à vocation ». Un médecin bon, c’est d’abord un médecin disponible. Connaissant évidemment tout le village et les environs, le docteur Benassis est très sollicité. Au moindre appel, il n’hésite pas à quitter la table alors qu’il vient juste de s’asseoir avec son invité Genestas. Lorsque sa servante les prévient que madame Vigneau est devenue toute blanche, il lui répond sans hésiter : « Allons, […] il faut quitter la table ». Si certains médecins peuvent affirmer qu’ils sont appelés, l’appel est sans doute d’abord et avant tout celui des patients eux-mêmes. C’est à la suite d’un appel que le médecin se mobilise pour y répondre. Pour donner suite à tous les appels, le docteur Benassis court après le temps, mais il le prend et le donne. Il donne d’ailleurs plus que son temps. Il est si dévoué qu’il va jusqu’à dispenser ses soins sans en attendre un sou. Un médecin bon, c’est donc aussi un médecin désintéressé, qui n’attend rien en retour. Le désintéressement est compris ici comme une absence de cupidité. S’il travaille beaucoup, ce n’est pas en vue d’amasser de l’argent. Lorsque Genestas se demande si le docteur Benassis est un bon médecin, une vieille paysanne lui répond : « Je ne sais pas, mon cher monsieur, mais il guérit les pauvres pour rien ». Le médecin à vocation ne met pas l’argent au premier plan et ce critère est important aux yeux de ses patients. Lorsque Genestas arrive pour la première fois devant le portail d’entrée du docteur Benassis, il est surpris et même déçu par sa vétusté : « L’état de ce portail trahissait chez le propriétaire une insouciance qui parut déplaire à l’officier, il fronça les sourcils en homme contraint de renoncer à quelque illusion. […] La porte de sa maison annonçait une complète indifférence en matière de propriété ». Cela se retrouve dans l’exercice de son métier ; il le dit lui-même : « Je n’ai jamais demandé un denier à personne pour mes soins, excepté à ceux qui sont visiblement riches ; mais je n’ai point laissé ignorer le prix de mes peines. Je ne fais point grâce des médicaments, à moins d’indigence chez le malade ». Un médecin bon suscite l’estime, la reconnaissance et l’admiration. Les habitants lui accordent une « bienveillante confiance ». Benassis est reconnu dans tout le pays, et certains pourraient croire que c’est ce qu’il attend en retour du don de sa personne. En réalité, il n’attend aucune reconnaissance : « Je ne veux ni gloire ni fortune, je ne demande à mes malades ni louanges ni reconnaissance ». Il l’explique à son ami Genestas qui, lui, regrette que ses anciens compagnons n’éprouvent aucune reconnaissance envers lui : « N’auriezvous donc fait le bien que pour en percevoir cet exorbitant intérêt appelé reconnaissance ? […] Ce serait faire l’usure ». Le docteur Benassis a beaucoup de qualités. C’est à se demander s’il ne les a pas toutes. La question est surtout de savoir comment tout cela a commencé. Comment le docteur Benassis est-il arrivé dans ce village où tout le monde est satisfait de ses services ? Comment est-il entré en médecine ? Est-ce à la suite d’un appel entendu tout petit ?

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Table des matières

Introduction
Vocation et médecine semblent inconciliables
Une évolution sémantique révélatrice
D’une analogie, l’autre
Retour sur « les vocations » médicales
PARTIE PREMIÈRE : L’APPEL DANS LA VOCATION MÉDICALE
« Le devoir m’appelle »
Chapitre premier Portrait d’un médecin appelé (la vocation-appel)
Genestas cherche un médecin, mais pas n’importe lequel
L’appel déclencheur d’une vocation
Le docteur Benassis est-il réel ?
Chapitre II De l’appel biblique à la mission médicale
Abraham et Benassis, ou la ressemblance des vocations
La vocation médicale et sa ressemblance biblique
L’élection et la sélection
De la mission d’Israël à la tâche personnelle
Chapitre III La voie passe par la voix (quelle est cette voix qui appelle ?)
La voix intérieure
La voix du démon de Socrate
La voix de la conscience
Se laisser toucher pour entendre
La souffrance crie, la beauté appelle
La voie toute tracée
Providence et modalité des événements créés
Providence humaine sous providence divine
Vocation et liberté
Vocation et personne
Chapitre IV Dieu guérit l’homme malade
Le concept antique de maladie
La confusion des maux
Les dieux guérissent
Dans la civilisation égyptienne
Le concept biblique de maladie
La maladie spiritualisée
Chapitre V De la vocation médicale dans la Bible (entre les deux, mon cœur balance)
Les débuts de la médecine dans la Bible
Les lévites posent des diagnostics
Les médecins tentent d’imposer leur art
L’éloge des médecins par Ben Sira le sage
Créé, choisi et mis à part
… pour guérir et sauver la vie
Le médecin est un homme de nature
Dieu reste présent dans la maladie
Chapitre VI Guérir et sauver en vue du bonheur
Le bonheur biblique est un don du Dieu vivant
La vocation de chaque homme au bonheur
La causalité finale
Le bien comme perfection
Le bonheur et le Bonheur
Job désire la guérison et le Bonheur
La guérison est une finalité commune à Dieu et aux médecins
PARTIE DEUXIÈME LE SACERDOCE MÉDICAL « Pour eux, je me consacre »
Chapitre VII Portraits de deux médecins consacrés (la vocation-consécration)
Il est minuit docteur Schweitzer
Le « Gandhi » japonais
Deux vocations-consécrations
Chapitre VIII La nouveauté absolue du Christ (« ni lui, ni ses parents »)
Le paralytique de Capharnaüm
Le paralytique de Bethzatha
La guérison de l’aveugle-né
Dieu ne punit pas, il rend justice
La vocation, de l’appel vétérotestamentaire au don de soi évangélique
Chapitre IX La vocation du Christ-médecin : entre guérir et sauver
La vocation du Christ
Le Christ affirme qu’il est médecin
Le Christ guérit et sauve
Pour les croyants, la guérison est un signe
Pour le Christ, la guérison est un devoir
Le Christ exerce-t-il la médecine ?
Le Christ-médecin dans la tradition patristique
Le Christ-médecin chez les Pères anténicéens
Le Christ-médecin chez saint Augustin
Une métaphore qui crée la confusion
Chapitre X : Le « prendre soin » du bon Samaritain (du soin à la guérison)
La parabole du prendre soin
Le devoir d’humanité de prendre soin
L’amour de l’homme à l’origine du prendre soin
Chapitre XI Vocation-consécration et don de soi (se donner, à Dieu, aux hommes)
Donner sans rien attendre en retour ?
Consacrer sa vie et se dévouer
Le don de soi, entre sacrifice et désintéressement
La vocation, sacrifice jusqu’à la mort
La vocation et le difficile désintéressement
Se donner à quelqu’un, se donner à Dieu
Le don de soi à Dieu, le don de Dieu à soi
Dieu, le prêtre et le médecin
Chapitre XII Tous les prêtres sont médecins (la mission curative des prêtres)
La guérison comme point de ressemblance
La médecine des sacrements
L’effet corporel des sacrements de guérison
La guérison du sacrement de pénitence
La guérison de l’onction des malades
Les dons de guérison
Chapitre XIII La médecine est un sacerdoce (donc tous les médecins sont prêtres ?)
La vocation médicale à son image et selon sa ressemblance
La médecine est un sacerdoce
Le sacré qui dépasse l’homme
L’utopie d’une santé parfaite : le salut à portée de main
Chapitre XIV Prêtres et médecins, une vocation pour l’âme et le corps
L’hylémorphisme anthropologique
Médecin des corps, prêtre des âmes
Médecin des corps sans âme
Prêtre des âmes sans corps
Prêtre et médecin, une dualité de vocations
Prêtre et médecin : une « pro-vocation » ?
La santé du corps et le salut de l’âme
Le corps, signe et instrument de l’âme
Deux vocations en une ?
Chapitre XV Quand le feu sacré s’éteint (et que l’appel de la vocation se fait sourd)
L’acédie, maladie du moine
La tristesse accablante de l’Aquinate
La sécularisation de l’acédie
Une tristesse sèche, ou comment un soignant ne soigne plus
Se sortir de l’acédie, retrouver sa vocation
PARTIE TROISIÈME LA PROFESSION MÉDICALE, UNE PASSION « Je suis fait pour guérir »
Chapitre XVI Portrait d’un médecin passionné (la vocation-passion)
Un médecin de campagne dans le Comminges
Le médecin amoureux et passionné
Passionnément, à la folie
Je t’aime passionnément
Se faire plaisir ou trouver sa joie
De la vocation-consécration à la vocation-passion
Chapitre XVII L’Église contre les prêtres-médecins
Les liens historiques entre l’Église et la médecine au Moyen Âge
La médecine et les monastères
Petit coup de pouce de l’islam
La création des Universités marque la fin d’un monopole
L’exercice de la médecine par les ecclésiastiques
Super specula : l’interdiction du pape Honorius III
Le cas particulier des clercs séculiers minorés
Quelques hypothèses explicatives
Le divorce entre l’Église et la médecine
Chapitre XVIII Sécularisation et démocratisation de la vocation (quand la vocation religieuse devient vocation professionnelle)
La métamorphose de la vocation religieuse
L’anti-vocation religieuse et son corollaire médical
La vocation-prédestinée contre la vocation-attrait
L’émergence de la vocation professionnelle
Une nouvelle figure de la vocation
Chapitre XIX Deviens ce que tu as toujours été
Le texte source
Les modèles : les saints, les génies, les héros
Esculape, dieu et père des médecins
Dr House, nouvel Esculape guérisseur
Trouver sa vocation dans les modèles
Le désir intérieur
Essai de définition de ce que n’est pas la vocation
Devenir soi-même
La vocation n’est pas devenir le devenir
L’éveil comme point de départ
Chapitre XX C’est en forgeant qu’on devient forgeron (de l’amour du travail)
Quand le choix s’impose
L’amour fondement et l’amour fondateur
Une médecine sans amour
Chapitre XXI La médecine n’est pas un métier comme les autres (les métiers à vocation)
La médecine est tout sauf un emploi
La médecine est plus qu’un métier
La médecine est une profession
Une profession n’est pas toujours une vocation
La médecine est un travail de vocation
La spécificité des travails de vocation
La spécificité absolue de la médecine
Chapitre XXII La guérison comme vocation-mission médicale
Tout médecin est fait pour guérir
Le médecin guérit car le patient le demande
De l’orgueil de se croire guérisseur
Les excès du « guérir à tout prix »
Le devoir de soigner, la mission de guérir
La guérison est-elle uniquement un retour à la santé ?
De la santé à la maladie
La guérison dépasse la santé
Que reste-t-il à guérir quand on ne peut plus guérir ?
Conclusion
La vocation médicale pour tous
Plaidoyer « pro-vocations »
Bibliographie complète par ordre alphabétique
Bibliographie simplifiée par ordre thématique

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