La vitamine D – Généralités

La vitamine D, également appelée « vitamine du soleil », est connue depuis des années, en cas de carence, pour être à l’origine de maladies osseuses telles que le rachitisme, l’ostéomalacie ou encore l’ostéoporose. Cependant, depuis les années 1980, un nouvel engouement dans le domaine de la recherche s’est créé autour de celle-ci. En effet, un nombre conséquent de recherches ont montré que les récepteurs de la vitamine D sont présents dans de nombreux tissus à l’origine d’effets extra-osseux de la vitamine D. Les résultats de ces études font cependant l’objet de nombreux débats et de controverses, certaines d’entre-elles rapportant qu’une hypovitaminose D peut être une cause majeure du développement de nombreuses maladies, comme certains cancers, le diabète, les maladies auto-immunes ou encore certaines maladies cardiovasculaires.

Ces récentes recherches n’excluent pas la femme enceinte. Aujourd’hui nous savons que le statut en vitamine D est un facteur déterminant de la santé de la femme enceinte, mais il est également impliqué dans la santé générale du fœtus et du nouveau-né, la vitamine D traversant le placenta. C’est pourquoi le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français recommande pour les femmes enceintes, une supplémentation en vitamine D à partir du 7ème mois de grossesse.

La vitamine D – Généralités

Définition d’une vitamine

L’étymologie du mot « vitamine » provient du latin vita signifiant « vie » et de l’anglais amine signifiant « amine » car le biochimiste à l’origine de ce terme pensait pouvoir classer ces substances dans le groupe des amines (CNRTL 2020). Les vitamines sont des substances organiques actives, vitales, indispensables à la croissance et au bon fonctionnement de l’organisme, mais qui ne peut en effectuer lui-même la synthèse (ANSES 2017b; Larousse 2020). Celles-ci doivent donc être apportées par l’alimentation. Cependant quelques vitamines font exception, car il existe pour elles, d’autres sources pouvant remplacer les apports alimentaires:

– L’exposition de la peau aux ultra-violets solaires pour la vitamineD
– La synthèse à partir du tryptophane pour la niacine
– La synthèse par la flore microbienne digestive pour la vitamine K.

La plupart agissent comme des coenzymes ou des cofacteurs au cours des réactions enzymatiques, c’est pourquoi les besoins quotidiens en vitamines ne sont que de quelques microgrammes voire de quelques milligrammes.

Structure chimique

La vitamine D possède une structure proche de celles des hormones stéroïdes . (Landrier 2014). Ces stéroïdes sont des sécostéroïdes (la liaison 9,10 du cycle B est rompue), ils dérivent du noyau cyclophénantrénique. (Guilland 2015) .

La chaîne latérale fixée en C17 permet de distinguer :
– La vitamine D2, appelée également ergocalciférol, dont la chaîne aliphatique est insaturée entre les carbones 22 et 23 et méthylée sur le carbone 24.
– La vitamine D3, appelée également cholécalciférol, dont la chaîne aliphatique est saturée.

Unité de mesure

La vitamine D est mesurée :
– En unités internationales (UI) ou en microgrammes (µg) pour ce qui est des médicaments, des compléments alimentaires.
– En nanogrammes par millilitre (ng/mL) ou en nanomoles par litre (nmol/L) lorsque l’on veut mesurer la concentration sérique de 25(OH)D.

Noter que 40 UI = 1 µg et que pour convertir des ng/mL aux nmol/L, il faut multiplier la valeur en ng/mL par 2,5. (La Nutrition 2017) .

Les sources 

La vitamine D trouve deux origines :
– L’alimentation, on parle donc d’apport exogène (vitamine D2 et D3), contribue à l’apport de 10 à 20 % de la vitamine D.
– La synthèse cutanée, on parle donc d’apport endogène (vitamine D3) contribue à l’apport de 80-90 % de la vitamine D. (Briot et al. 2009) La vitamine D n’est donc pas une vitamine habituelle car sa principale source n’est pas nutritionnelle, c’est pourquoi à l’heure actuelle, on considère la vitamine D comme une prépro-hormone.

Apports exogènes

Les aliments apportant de la vitamine D en quantité significative sont restreints. Elle est présente dans notre alimentation sous deux formes :
– La vitamine D2 dont les sources alimentaires sont peu nombreuses et essentiellement végétales (céréales, champignons, levures). Ce sont principalement certains champignons séchés au soleil qui en sont la source. Le Shiitake est celui apportant le plus de vitamine D2 lorsqu’il est séché au soleil : environ 20-30 µg pour 100 g.
– La vitamine D3 dont les sources sont animales (Tableau 2). (ANSES 2018) Etant une vitamine liposoluble, on la retrouve principalement dans les poissons à chair grasse et dans le foie des poissons à chair maigre. (Souberbielle et Benhamou 2015) .

Quelques aliments sont enrichis en vitamine D (ex : laitages ou céréales : 1,25 µg pour 100 mg ou 100 mL en général ; huile végétale de qualité alimentaire). Il existe également des suppléments médicamenteux sous forme de vitamine D2 ou D3. (Souberbielle et Benhamou 2015) En France, les principaux aliments contributeurs aux apports en vitamine D dans la population sont les poissons et les produits laitiers (yaourts, fromage blanc, fromage, lait) qui contribuent respectivement à 19 % et 25 % des apports chez les adultes et à 12 et 40 % des apports en vitamine D chez les enfants de 11 à 17 ans. (ANSES 2019) En France le calcul traditionnel des apports alimentaires journaliers en vitamine D de la population générale donne une valeur moyenne d’environ 2,5 µg. Cependant ces apports sont probablement plus élevés car dans le calcul traditionnel on ignore la contribution de la 25(OH)D qui est présente dans certains aliments (notamment dans la viande, les abats, la charcuterie), ses apports étant en règle générale de l’ordre de 0,5 à 2 µg pour 100 g sachant que la 25(OH)D est 5 à 8 fois plus puissante que la vitamine D pour augmenter la concentration sérique en 25(OH)D. (Souberbielle et Benhamou 2015) .

Synthèse endogène

La synthèse

La synthèse endogène du cholécalciférol se fait dans la peau à partir du 7-déhydrocholestérol (7-DHC) appelé également provitamine D3, sous l’effet des rayons ultra-violets de grande longueur d’onde et de la chaleur. Le 7-DHC est un dérivé du cholestérol, il est principalement présent dans les couches profondes de l’épiderme. Il possède la structure tétracyclique et la chaîne latérale du cholestérol ainsi que deux doubles liaisons sur le cycle B en 5-6 et 7-8. (Guilland 2015) .

L’action des UV-B (dans l’idéal avec une longueur d’onde comprise entre 290 à 315 nm) sur le cycle B provoque une rupture au niveau de la liaison 9-10 permettant une ouverture du cycle, puis une rotation à 180° du cycle A donnant ainsi la prévitamine D3. Sous l’action de la chaleur, cette prévitamine D3 est ensuite isomérisée en vitamine D3 (Guilland 2015) .

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Table des matières

Introduction
La vitamine D – Généralités
A. Définition d’une vitamine
B. Structure chimique
C. Unité de mesure
D. Les sources
1. Apports exogènes
2. Synthèse endogène
E. Physiologie
1. Absorption
2. Transport
3. Métabolisme de la vitamine D
4. Stockage
5. Le catabolisme
6. Elimination
F. Mécanisme d’action de la vitamine D
1. Mode d’action génomique
2. Mode d’action non génomique
G. Les rôles physiologiques de la vitamine D
1. Action endocrine : le métabolisme phosphocalcique
2. Action paracrine/autocrine : rôle extra osseux
H. Les recommandations
1. Le statut optimal
2. Les apports recommandés en vitamine D
Les facteurs influençant le statut en vitamine D
A. Les facteurs influençant la synthèse cutanée
1. L’angle zénithal solaire
2. La durée d’ensoleillement
3. La durée d’exposition
4. La pollution atmosphérique
5. L’utilisation d’écrans solaires
6. Les vêtements
7. La pigmentation cutanée
8. L’âge
B. L’indice de Masse Corporelle (IMC)
C. Les conditions médicales
1. La prise de médicaments
2. Pathologies influençant le statut en vitamine D
D. Les habitudes de vie
E. La supplémentation orale en France en vitamine D
1. Recommandations actuelles concernant la supplémentation en vitamine D
2. Spécialités contenant de la vitamine D disponibles à l’officine
3. Aliments enrichis en vitamine D
Vitamine D et grossesse
A. Concentrations sériques en vitamine D au cours de la grossesse
B. Recommandations actuelles de supplémentation en vitamine D durant la grossesse en France
C. Les risques de déficience en vitamine D au cours de la grossesse
1. Les risques pour la mère
2. Les risques pour l’enfant
Application à la comparaison des prescriptions de vitamine D dans la région nord et la région sud de la France
A. Introduction
B. Matériel et méthodes
1. Population
2. Critères d’inclusion
3. Recueil des données
C. Résultats
1. Nombre de délivrances
2. Influence de la saison
3. L’influence de l’âge
4. Influence du sexe
5. Indications de la vitamine D
6. Prescripteurs
D. Discussion
1. Les limites de l’enquête
2. Discussion sur l’enquête
E. Conclusion
Discussion générale
Conclusion
Bibliographie
ANNEXES

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