LA VILLE ET SON CONTEXTE PHYSIQUE ET HUMAIN
Fort-Dauphin est une ville portuaire située à l’Extrême -Sud de la façade Orientale de Madagascar. Troisième destination touristique de l’Ile à cause de sa biodiversité, elle est également célèbre pour ses sites balnéaires, ce qui lui a valu d’être dénommé « La côte d’azur malgache ».
HISTORIQUE DE LA VILLE
Elle est considérée comme pays de légendes, escale d’aventure et berceau de l’histoire. Dès la découverte de la route des Indes par le Cap de Bonne –Espérance, les voiliers, redoutant les courants du Mozambique, prirent l’habitude de longer, à l’aller et au retour, le Sud de Madagascar. Ile que le portugais avait baptisé du nom de Saint – Laurent. Mais le choix d’une escale sur cette côte rigide, barrée de récifs et de hauts – fonds, en plein vent, où les relations de voyages mentionnent maints naufrages, était une entreprise hasardeuse. Un matelot normand aurait même séjourné 4 ans dans la région de Ranofotsy. Le milieu du XVII° siècle vit se multiplier les expéditions françaises qui aboutirent à une installation définitive. La France, par l’intermédiaire de Jacques PRONIS a fondé la ville en 1643. Autrefois appelée Tolagnaro (cimetière), elle est actuellement connue sous le nom de Fort-Dauphin. Le nom de Fort- Dauphin avait été donné par PRONIS en hommage à celui qui était déjà devenu, à son insu le dauphin de France ou Louis XIV. Cependant, les indigènes n’appréciaient guère la présence de Portugais et des Français dans le Sud –Est du pays. Les relations étaient difficiles puisque ces indigènes massacraient les colons, excepté ceux qui avaient pu se réfugier à l’abri de Fort- Dauphin. Cette hostilité des Malgaches découragea les Anglais et les Hollandais, successeurs des Portugais sur cette route des Indes. En 1674, la ville fut abandonnée et le Port est devenu un lieu d’abordage préféré des pirates pour l’échange et le ravitaillement. Les Français restèrent près d’un siècle absents de Fort- Dauphin. La seconde partie du XVII° et le début du XIX° siècle furent marqués par des essais de reconquête. Des vestiges marquent le passage des Français dans la ville tels que le Fort- Dauphin et sa vieille porte du XVII° siècle.
L’origine du nom de la ville
Cette ville a connu trois noms depuis son existence : Fort-Dauphin, Faradofay, Tolagnaro. Différentes versions sont à l’origine de ces appellations.
Tolagnaro
La ville actuelle de Fort-Dauphin reçut son nom des Français du XVIIe siècle en l’honneur du futur roi de France ; mais les Malgaches l’ont toujours désigné sous le nom de Tolagnaro, ou Tôlagnaro, que Flacourt transcrit Tholangaren, Taolankaro. Miha Elison, dont je cite les propos rapportés : « Tolagnaro veut dire taolana maro, divers squelettes ensevelis dans la boue, il y avait un arbre très réputé, planté juste au fond de la presqu’île d’Ehoala (lieu de naissance de Taolagnaro), c’était un arbre appelé jusqu’à maintenant « Hazokomanga » Le danger mortel c’est qu’il fleurissait. Les odeurs de ses fleurs faisaient suffoquer les oiseaux, les animaux et les hommes qui y passèrent et moururent au pied de cet arbre. Les os divers sont donc accumulés tout autour de cet arbre, ce qui a donné naissance au vocable de taolana maro actuellement an nom de Taolagnaro. Les Tanosy étaient donc d’origines diverses et les os réunis au hasard des anciens temps le prouvent ».
« Turugaya ou Turouaya), serait le nom du capitaine d’un navire du Goudjerat qui s’y perdit jadis ». Tous les habitants de cette région, suivant le récit qu’ils en firent à Diogo Lopez, descendent des matelots de ce navire. Ce port n’est autre que le Fort-Dauphin actuel, appelé aussi autrefois Taolankara. »
Le 10 août 1508, l’amiral portugais Diego de Sequeira arriva au grand village de Turouya, que gouvernait un roi maure. Enfin, une dernière « version pathétique » cette fois, mentionne que le nom Tolagnaro fait allusion aux dépouilles de nombreuses victimes de luttes incessantes qui ont opposé conquérants et autochtones pendant des siècles. Les « laissés pour –compte » de deux parties étaient abandonné sur les champs de batailles sous un mince linceul des sables éoliens qui, raviné par les orages au fil du temps, ont dévoilé des ossements par centaines, voire des milliers. Mais au-delà des contes et légendes des faits historiques corroborent les hypothèses des chercheurs en herbes.
Fort-Dauphin
Selon les sources –orales, un français appelé Dauphin, fuyait une épidémie et il avait construit un mur très haut et très dur pour isoler des contacts extérieurs : d’où le nom FortDauphin. Ce mur est connu sous le nom de la « Bastille » pour certain. Parce qu’il était comparable à celui de la Bastille de la France lors de la Révolution Française de 1789. Il servait comme point stratégique aux attaques extérieures au moment de guerres intestines. Maintenant il reste un lieu de visite pour les touristes. De ce fait, les forces armées de la ville de Fort-Dauphin ne cessent de le mettre au propre même si une bonne partie a été démolie. D’autre version mentionne que le « Fort » a été érigé en hommage à Louis IV enfant, «Dauphin » de la couronne de France.
Faradofay
Un étranger (Arabe) voulait aller vers le sud. A la fin (farany) il était fatigué de marcher « fay » et ces dernières empreintes ont été retrouvées dans les environs d’où le nom : « Farany dia Fay »Les partisans du moindre effort préconisent que Faradofay serait tout simplement une malgachisation du mot Fort-Dauphin .
LE MILIEU PHYSIQUE DE LA VILLE
Délimitation géographique
La commune urbaine de Fort- Dauphin est située à l’extrême Sud-Est de Madagascar, à 620 Km de Toliara et à environ 1000Km d’Antananarivo. Elle est reliée à la capitale par les routes nationales RN7 et RN13 (– Ihosy –Betroka Ambovombe-Fort-Dauphin).Mais on peut aussi y parvenir en empruntant les routes nationales RN 13 et RN 10 partant de Toliara (Toliara –Betioky –Ampanihy –Beloha-Ambovombe-Fort-Dauphin).Par ailleurs, grâce à la RN 12a, Fort-Dauphin entretient une liaison avec Vangaindrano qui se trouve sur la partie Est de Madagascar. Mais cette route est presque impraticable actuellement. Fort Dauphin se situe entre 15 et 45m d’altitude par 49° de longitude Est et entre 24° et 25° de latitude Sud. Cette commune urbaine est insérée entre deux grandes frontières naturelles : A l’Ouest par la chaîne de Montagne Anosyenne et au Sud et à l’Est par la Mer Océan Indien, suivant un cordon littoral qui se déroule sur une vingtaine de kilomètres. La commune est aussi modelée par deux péninsules, Fort-Dauphin et Ehoala, séparées par la fausse Baie des Galions Elle est formée par 11 fokontany : Bazaribe, Bazarikely, Ampotatra, Ambinanikely, Ampasikibo, Esokaka, Tanambao, Ambonato, Amparihy et Ambinanibe avec une superficie de 25,5 Km².Elle est entourée de deux communes limitrophes suivant les deux routes qui le relient aux autres régions dont la commune d’Ampasinampoana vers le Nord (RN12a) et la commune de Soanerana vers l’Ouest (RN° 13).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA VILLE ET LE MARCHE
CHAPITRE I : LA VILLE ET SON CONTEXTE PHYSIQUE ET HUMAIN
I-1- HISTORIQUE DE LA VILLE
I-1-1- L’origine du nom de la ville
I-1-1-1-Tolagnaro
I-1-1-2- Fort-Dauphin
I-1-1-3- Faradofay
I-2- LE MILIEU PHYSIQUE DE LA VILLE
I-2-1- Délimitation géographique
I-2-2- Relief et milieu bio-climatique
I-2-2-1- Le relief
I-2-2-2- Le milieu bio-climatique
I-3- POPULATION ET PEUPLEMENT
I-4- BREF APERCU DU CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA VILLE
I-4-1- Les activités de type primaire : l’agriculture, l’élevage et la pêche
I-4-1-1- L’agriculture
I-4-1-2- L’élevage
I-4-1-3- La pêche
I-4-2-Le transport
I-4-2-1- Transport terrestre
I-4-2-2- Transport aerien
I-4-2-3- Transport maritime
CHAPITRE II : ENTRETIEN, GESTION ET FONCTIONNEMENT DU MARCHE DE TANAMBAO
II-1-HISTORIQUE ET LOCALISATION DU MARCHE DE TANAMBAO
II-2- GESTION ET ENTRETIEN DU MARCHE
II-2-1- Les organisations du marché
II-2-1-1- Organisation fonctionnelle
II-2-1-2- Le comite de gestion
II-2-1-3-Les agents responsables de la propreté du marché
III-2-1-4-Les gargotes
II-3- ORGANISATION SPATIALE ET FREQUENTATION GENERALE DU MARCHE
DEUXIEME PARTIE : LES PRINCIPAUX PRODUITS AU MARCHE
CHAPITRE III : LES PRODUITS ALIMENTAIRES D’ORIGINE LOCALE
III-1- LES PRODUITS D’ORIGINE VEGETALE
III-1-1- Les produits maraîchers
III-1-2 -Les fruits
III-1-2-1- Le fruit du bananier
I1I-1-2-2- L’ananas
III-1-2-3-Les letchis ou letchis
III-1 -2-4- La papaye ( carica papaya)
III-1-2-5 – Le citron
III-1-2-6 – Les mangues
III-1-3- Le riz
III-1–4 : Le café entant que produits alimentaires
III-1-5-Les divers produits en vente au marché de Tanambao
III-1-5-1-Les légumineuses sèches (voamaina)
III-1-5-3-Le maniocs et la patate douce (les tubercules)
III-2-LESPRODUITS HALIEUTIQUES
III-2-1- Les crevettes
III-2-2- Les langoustes
III-3- LES PRODUITS D’ELEVAGE
III-3-1- Les viandes
III-3-2- Les volailles et les œufs
III-3-2-1- Les œufs
III-3-2-2- Les volailles
CHAPITRE –IV : LES PRODUITS NON ALIMENTAIRES
IV-1- LES PRODUITS ARTISANAUX
IV-2-LE CHARBONS DE BOIS
IV-3- LES PRODUITS DE FRIPERIES ET DE CONFECTIONS
IV-3-1-Les confections
IV-3-2-Les friperies
CHAPITRE V : LES PROBLEMES INHERENTS AU FONCTIONNEMENT DU MARCHE ET A LA DYNAMIQUE URBAINE
V-1- LES PROBLEMES DES INFRASTRUCTURES ET ASSAINISSEMENT DU MARCHE
V-1-1- Les problèmes d’infrastructures
V-1-2- Problème d’assainissement
V- 2- DEVELOPPEMENT DES DIFFERENTS SECTEURS D’ACTIVITES
V-2-1-Le secteur primaire
V-2-2- Le secteur secondaire
V-2-2-1-L’industrie
V-2-2-2- L’artisanat
V-2-3- Le secteur tertiaire
V-2-3-1 Le tourisme
V-2-3- 2- Alternative de solutions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE