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ANTSIRABE- VILLE ET LE VAKINANKARATRA
Située à 168 km au sud d’Antananarivo, on l’a dit, Antsirabe joue le rôle de capitale pour le Vakinankaratra. Ce rôle, elle l’a ravi à sa voisine Betafo depuis qu’elle était mentionnée comme chef lieu de district dans l’annuaire de Madagascar en 1901-1902.
Elle est d’abord une Capitale administrative dans le cadre de la décentralisation actuelle6. En effet le Vakinankaratra est érigée en Région administrative, se situant entre le District et la Province Autonome. Le Vakinankaratra comprend 6 Districts dont le district urbain d’Antsirabe dénommée Antsirabe I.
Elle est ensuite la capitale de la région géographique du Vakinankaratra dont la limite est la même que celle du Vakinankaratra administratif. Les contours administratifs du Vakinankaratra se superposent en effet exactement à ses contours géographiques.
Le Vakinankaratra est articulé surtout à partir d’Antsirabe- ville. Parmi les grandes villes de la grande île, Antsirabe est le deuxième centre urbain de Madagascar (densité supérieure à 1000 hab. /km27. Malgré son bas niveau d’équipement et la faiblesse de ses activités tertiaires l’abondance des activités dans le secteur informel et le développement des industries agroalimentaires à haute valeur ajoutée lui confèrent une place non négligeable dans l’économie du pays.
De ce fait, Antsirabe est la 2ème ville industrielle de Madagasikara après Antananarivo et Mahajanga. Certaines industries comme STAR, KOBAMA, TIKO, SACIMEM, et SOMADEX jouent un rôle de locomotive économique dans le Vakinankaratra. Le secteur industriel du Vakinankaratra influence en général l’ensemble de l’espace du Vakinankaratra: Antsirabe- ville est le premier centre de consommation du Vakinankaratra; elle influence les activités économiques de production agricole, voire le niveau de vie des paysans; se situant dans le Vakinankaratra- est, la capitale régionale et industrielle que constitue Antsirabe profite des voies de communication ( RN, bretelles et pénétrantes) à la fois longitudinales et latitudinales pour influencer ses espaces agropastoraux et recrute sa main d’œuvre dans le Vakinankaratra même.
Antsirabe- ville accapare tellement les activités économiques de production industrielles ainsi que les activités économiques de production de service de sa région qu’elle éclipse les villes qui gravitent autour d’elle en leur faisant jouer un rôle de figurant. Ces villes périphériques Ambohibary Sambaina, Atanifotsy, dont il s’agit ne sont que des centres urbains étroitement dépendants d’Antsirabe: les décisions se prennent à Antsirabe, les produits se vendent ou au moins transitent à Antsirabe, les ordres se diffusent à partir d’Antsirabe… Il existe toutefois des sous espaces qui échappent à l’influence de cette ville: Ambatolampy est beaucoup plus tournée vers Antananarivo par exemple, ou encore certaines marges comme les marges sud- sud- ouest du Vakinankaratra comme le sous espace d’Andrembasoa.
ANTSIRABE VILLE ET LES HAUTES TERRES CENTRALES MALGACHES
La situation de carrefour apparaît aussi au niveau de la position d’Antsirabe vis à vis de l’ensemble des Hautes Terres malgaches (cf. Croquis n°02 de la page 03).
La R.N. 7 permet la liaison entre les trois plus grandes villes des Hautes Terres Centrales malgaches: Antananarivo, Antsirabe et Fianarantsoa. Antsirabe profite de cette situation pour faire office de ville de contact entre Antananarivo et Fianarantsoa ou plus exactement de ville de contact entre l’Imerina et le Betsileo.
Antsirabe apparaît alors comme un centre urbain d’importance extra- régionale. En effet elle entraîne dans sa mouvance le Betsileo nord et le Betsileo sud. En général Antsirabe a une capacité à capter les flux transitant chez elle, non seulement venant de Betafo, de Faratsiho, d’Antanifotsy et d’une partie d’Ambatolampy mais aussi du Betsileo- nord et même de Fianarantsoa. Cette fonction de transit concerne toutes les directions surtout les flux de directions sud -nord vers Antananarivo et de direction nord-sud vers Ambositra, Fianarantsoa et le grand sud même.
ANTSIRABE-VILLE ET LES REGIONS PERIPHERIQUES
Antsirabe- ville par rapport à la dépression de Betsiriry constitue aussi un exutoire et un transit pour les hommes et les marchandises. En effet, la R.N.34 est la seule voie de desserte reliant la plaine de Miandrivazo aux Hautes Terres Centrales malagasy, la R.N.35 étant impraticable depuis plus d’une trentaine d’années (Croquis n°05). Par contre les relations Antsirabe- ville et le Centre- est malgache sont peu importantes étant donné l’absence de voie de communication les reliant entre eux.
Antsirabe est une ville dont la situation de carrefour est un facteur important de son développement. A bien des égards, sa fonction est vraiment une fonction de contact vis- à- vis du reste des Hautes Terres Centrales malagasy et vis- à- vis d’autres régions géographiques.
LA TOPOGRAPHIE DU BASSIN D’ANTSIRABE
La position de carrefour n’est pas le seul atout de la ville d’Antsirabe. Sa topographie explique aussi le choix de son site par ses premiers bâtisseurs.
LA DELIMITATION DU BASSIN D’ANTSIRABE
Selon le croquis n°06 de la page précédente le bassin d’Antsirabe est limité au nord par le bassin de Sambaina, à l’est par l’escarpement de Mandray et au sud par l’Ibity. Son horizon se compose à l’ouest de la chaîne volcanique de Betafo, au nord- ouest des granites de Vavato, au nord- nord- ouest du massif éruptif de l’Ankaratra et au nord- est, de l’escarpement de Betampona
LA TOPOGRAPHIE PROPREMENT DITE
Le bassin d’Antsirabe est un lieu de rencontre entre des terrains du socle précambrien (migmatites), des terrains lacustres de diverses époques, de cendres et de coulées des dernières éruptions basaltiques de l’Ankaratra. L’altitude dans le bassin d’Antsirabe est comprise entre 1500m et 1700m d’altitude. Le relief est caractérisé par une platitude entaillée par des vallons peu profonds.
ANTSIRABE- VILLE ET SON BASSIN VERSANT
Contrairement aux bassins de Sambaina et Antanifotsy, tributaires de l’Onive qui rejoint le fleuve Mangoro pour se jeter dans l’Océan Indien, le bassin d’Antsirabe et celui d’Antanetibe sont drainés par des cours d’eau du versant ouest malgache. En effet, la ville d’Antsirabe est bâtie dans le bassin versant supérieur de la Manandona. Plus exactement le bassin d’Antsirabe est drainé par la rivière Sahalombo dans sa partie ouest et par la rivière Sahatsio dans sa partie est. Sahatsio et Sahalombo constituent avec une autre branche de la rivière Manandona mais se situant sur le plateau de Sahanivotry, les branches de la fourche que forme la rivière Manandona proprement dite, avec comme manche le sillon de Manandona (Croquis. n° 07).
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Table des matières
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : LE DEUXIEME ARRONDISSEMENT, UNE DIVISION DE LA VILLE D’ANTSIRABE
Chapitre I : ANTSIRABE- VILLE, UNE CAPITALE BÂTIE DANS UN BASSIN
A- Une situation de carrefour sur les Hautes Terres malgaches
1-Antsirabe-ville et le Vakinankaratra
2-Antsirabe-ville, et les hautes terres centrales malgaches
3-Antsirabe-ville et les régions périphériques
Conclusion
B- La topographie du bassin d’Antsirabe I
1-La délimitation du bassin d’Antsirabe
2-La topographie proprement dite
3-Antsirabe ville et son bassin versant
C-Les autres aspects de la ville
1-Le climat de la cuvette d’Antsirabe, un climat
tropicale d’altitude
2-Les différents types de sols dans la zone étudiée.
Conclusion
Chapitre II : ANTSIRABE, UNE VILLE DE CONSTRUCTION COLONIALE
A- Antsirabe et sa construction
1-Antsirabe avant la colonisation
2-Rosaas et l’idée d’une ville
3-Les autres aspects de l’aménagement de la ville d’Antsirabe commune urbaine d’Antsirabe et les six Arrondissement de la ville
1-Organisation administrative suivant les régimes politiques à Madagascar
2-Un arrondissement, un espace urbain et un espace rural
3-La délimitation de la ville d’Antsirabe selon les Européens à Madagascar.
C-Le deuxième arrondissement proprement dit
1-La localisation et la limite du 2ème arrondissement
2-Les fokontany du 2ème arrondissement
Conclusion
D EUXIÈME P ARTIE: LA VILLE D’ANTSIRABE I COMPOSEE DE DEUX ESPACES DIFFERENT : UN ESPACE RURAL ET UN ESPACE URBAIN
Chapitre III : LE 2ÈME ARRONDISSEMENT ET SON ESPACE URBAIN
A- Le deuxième arrondissement et son espace urbain originel
1-La localisation et la délimitation du fokontany urbain d’Ampatana
2-Le bâti dans le fokontany urbanisé du deuxième arrondissement
B- Les fonctions actuelles de cet espace urbain
1-L’importance des activités de service à Ampatana
2-La fonction de dortoir
C-Les aspects ruraux du fokontany d’Ampatana
1-La culture des cressons
2-Les cultures fruitières et l’élevage domestique
Conclusion
Chapitre IV : LE 2EME ARRONDISSENT : UN ESPACE VRAIMENT RURAL
A- Un espace rural traditionnel
1-Les aspects physiques essentiels
2-L’habitat dans l’espace rural du deuxième arrondissement
3-La mise en valeur des terres dans l’espace rurale du deuxième arrondissement
a-La zone des collines
b-La zone des collines dominant la zone basse
c-La zone basse proprement dite
4-Des exploitations morcelées en général
a- Les origines du morcellement
b-Les aspects du morcellement à travers les exploitations du fokontany d’Ambohidava et d’Ambohitsarabe
B- Les structures agraires de l’espace rural du deuxième arrondissement
1-Les bases juridiques des terrains cultivés dans les fokontany étudiés
2-L’aspect de mode de faire valoir dans les espaces ruraux du deuxième arrondissement
3-La gestion des exploitations
a-Les exploitations de subsistances
b-Les exploitations à la fois de subsistance et tournées vers le marché
C-Les activités agricoles
1-Le calendrier agricole dans les espaces ruraux du deuxième arrondissement
a- Le calendrier des cultures rizicoles et pluviales dans le deuxième arrondissement
b-Le calendrier des cultures maraîchères
c-Le calendrier des cultures florales
d-La fumure et la pratique culturale des paysans du deuxième arrondissement
e-La répartition des tâches dans l’espace rural du deuxième arrondissement
2-Etude de l’exploitation
a- Tableau de la superficie des terrains cultivables de l’espace rural du deuxième arrondissement .
b- L’exemple de deux fokontany d’Ambohitsarabe et d’Ambohidava
3-La production, une production à la fois d’autoconsommation et de marché
a- La production non marchande dans notre zone d’étude
b-Les productions marchandes ou orientées vers le marché
4-Les élevages pratiqués du deuxième arrondissement
a- L’élevage traditionnels : le petit élevage et l’élevage
de zébu
b- L’élevage orienté vers le marché
5-Les dépenses et revenus des paysans de la zone
Conclusion
TROISIEME PARTIE : LA FONCTION ET L’ORGANISATION DE LA VILLE D’ANTSIRABE A TRAVERS SA DIVISION ADMINISTRATIVE (ARRONDISSEMENTS)
C HAPITRE V: UNE IMAGE D’UNE RELATION VILLE- CAMPAGNE DANS LA VILLE
A- La structuration de la ville en arrondissement
1-Le fonctionnement général des arrondissements
2-Le 2ème arrondissement et sa gestion
B- Les aspects humains de l’espace urbain du deuxième arrondissement
1-Les caractéristiques de la population de l’espace urbain du deuxième arrondissement
2-Importances des activités de service
3-Les autres spécificités de l’espace urbain du 2ème arrondissement
Conclusion
C- L ’espace rural du 2 è me arrondissement, dépendant de la ville d’Antsirabe
1-Les aspects humains et sociaux de cet espace : démographie et structure
2-Des activités agricoles péri- urbaines
3-La place de cet espace dans l’urbanisme
Conclusion
Chapitre VI : LES RELATIONS ENTRE L’ESPACE URBAIN ET L’ESPACE RURAL DU 2ÈME ARRONDISSEMENT
A- L es relations dans le 2 è me arrondissement : de la campagne à la ville
1- Les déplacements de la population, de la périphérie en ville
a-Le déplacement des populations
b- Cas social : Education des enfants
c-Les autres motifs de déplacement
2-Les flux de produits marchands de la périphérie à la ville
a- Les produits de marché de huit fokontany ruraux
B- L e s relations dans le 2 è me arrondissement : de la ville à la campagne
1-Le deuxième arrondissement et ses composants spatiaux, juste une appellation
2-Des relations simplement administratives
Conclusion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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