La vie politique de 1945 à 1951

Les Archives de la Républiques de Madagascar (A.R.M)

                  Contrairement aux sources orales où les récits sont souvent vagues, les documents d’archives nous apportent beaucoup plus de précision sur la réalité politique de l’époque. Les documents d’archives comportent surtout des visions administratives. De ce fait, ils ont été soumis à des critiques interne et externe. La plupart des dossiers que nous avons consultés sont entreposés aux Archives de la République Malgache (A.R.M) à Tsaralalana, Tananarive. Nous avons utilisé en particulier les dossiers classés en série D concernant les Affaires Politiques (A.P) et le Cabinet Civiil (C.C). Nous avons abondamment consulté le catalogue intitulé « M.D.R.M » dans lequel on peut trouver des nombreux faits et informations qui se sont produits, avant, pendant et après l’insurrection. Dans le dossier D-887/3 par exemple, on peut tirer la liste des militants MDRM de Sambava arrêtés et ceux qui sont déportés à Diégo-Suarez. Il nous a fallu également compulser la série L qui nous renseigne sur les Affaires Economiques ainsi que la série IVD pour les archives provinciales. De plus, dans les monographies du district de Sambava et celles des autres districts environnants (Antalaha, Vohémar, Andapa) et aussi de Tamatave, de Diégo, nous avons trouvé des données physiques, économiques, voire même politiques qui nous ont été de précieuses sources d’informations. L’utilisation des journaux de différentes tendances est nécessaire pour notre analyse car ils relèvent l’ambiance politique et le comportement des Malgaches à l’époque. Malgré tout, nous avons pris un peu de recul en consultant de nombreux journaux, inclus dès l’époque du commencement de mouvement contestataire à Sambava, en 1927, jusqu’au derniers procès MDRM locaux en 1951. En dépit d’un taux élevé d ’analphabétisme le Nord-Est en général, la région étudiée en particulier constitue une zone d’intense diffusion des journaux nationalistes. La lecture est donc faite en famille voire en collectivité mais les « idées » parviennent aux recoins de la brousse. Dans les pages consacrées aux lecteurs on y trouve souvent des diatribes venant de la population dénonçant les abus des autorités locales. En outre, les journaux loyalistes n’y trouvent jamais de bonnes assises malgré les soutiens administratifs et plus récemment l’implantation définitive de Madagascar Rahampitso durant la répression de 1947.

Les abus des auxiliaires administratifs

                 Dès le début de la crise économique des années 1930 les conditions d’existence des paysans sont de plus en plus pénibles. Elles sont aggravées par les exactions perpétrées par les fonctionnaires et/ou leurs auxiliaires notamment le chef du village et/ou le chef du quartier. Pour collecter les impôts ils pénètrent jusque dans la maison des indigènes en violant ainsi leur domicile, de jour comme de nuit, en demandant leur carte individuelle. Cette opération « chasse aux impôts » se fait partout, dans les champs comme aux temples, … là où l’on espère avoir de bons résultats. Non-fonctionnaires, les chefs du village et ses subordonnés ne sont rémunérés qu’au moyen d’un pourcentage perçu sur les impôts collectés, d’où leur intérêt à faire rentrer le plus d’impôts possibles. En effet, les percepteurs ne veulent pas reconnaître le problème des paysans. S’ils n’ont pas de quoi payer, les « roitelets » n’accordent aucun délai. Les acomptes ne sont pas non plus acceptés, les défaillants sont alors maltraités et mis dans la maison d’arrêt. Si les percepteurs semblent aussi implacables, à leur profit ils se laissent facilement corrompre. Selon Jaosoa, « arrivant dans un village, les percepteurs commencent à ligoter un défaillant tout en lui donnant des coups de cravache. L’homme sans carte ou sa famille se trouve dans l’obligation de remettre aux agresseurs une petite somme, soit de 10 à 20 francs, lesquels s’en emparent, détachant leur victime et s’en vont ailleurs en recommençant cette petite opération si fructueuse »(1). Pour l’édification de nos dires L’incarcération ne dure pas cinq jours, ils doivent rester en prison jusqu’à ce que leurs parents viennent les racheter par le payement des impôts. Alors s’agit-il d’une mauvaise volonté comme le déclare l’impérialisme français ? Quelles visions apportent les victimes ?

L’Opinion un éveilleur d’idées

                 Dans sa lutte contre les méfaits de la colonisation Ralaimongo ne milite pas seul. Il est soutenu à Madagascar par des équipes formées surtout de membres de l’élite intellectuelle, de l’extérieur, par des organismes tels que le Secours Rouge International, le Parti Communiste Français ou la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO)(1). Leur aide consiste surtout en interventions auprès des autorités métropolitaines, en soutiens idéologiques ou en dotations de matériels. Cependant, il reçoit de son ami Gouttenoire de Toury une imprimerie en 1925. Mais les problèmes financiers, l’action de l’administration(2) et les problèmes personnels de Ralaimongo notamment l’Affaire d’Andramonta ou Affaire d’Antalaha constituent des entraves, d’où la parution tardive de l’Opinion, en 1927 à Diégo-Suarez. Ce premier journal d’opinion à Madagascar a pour principale mission de défendre le peuple opprimé par le biais d’une dénonciation des abus du régime colonial. Certes, cet organe de presse permet aux nationalistes d’amplifier la lutte, de répandre leurs idées parmi le peuple malgache et l’entraînant ainsi dans la lutte anticolonialiste. Dans la région de Sambava, le mouvement nationaliste doit sa formation à Jean Ralaimongo. Selon Raketaka Fleurette, par une seule tournée dans le district d’Antalaha [dont dépend le poste administratif de Sambava] Ralaimongo recrute mille adhérents pour la Ligue de Droit de l’Homme (LDH) de Diégo Suarez vers le milieu des années 1920 malgré la lourde cotisation annuelle de 5000 francs par chacun(3). Parmi eux beaucoup sont les ressortissants de notre zone d’étude mais nous n’avons pas, pour le moment, le nombre exacte. De plus, la ligne de conduite que lance l’Opinion permet aux nationalistes d’obtenir une large audience auprès de la masse des sambaviens. Le journal ne tarde pas à subir une répression administrative, qui cherche à perturber, voire à en interdire la diffusion. Un décret est ainsi institué par le Gouverneur général Marcel Olivier afin de mater ceux qui diffusent et lisent les journaux nationalistes(4). Pour le besoin de la cause, « ordre est donné à tous les maires et chef de Province de terroriser leurs dépositaires et lecteurs en les menaçant de poursuite s’ils osaient toucher à ce journal »(5). Il convient de remarquer que le décret du 27 septembre 1927 intervient quatre mois après la parution de cet organe de presse de Ralaimongo. Sambava connaît déjà des réseaux de diffusion dirigés par les migrants Merina comme le kiosquier Rabary ou le comptable Randriamirado Frédéric(1). Bénéficiaires du niveau intellectuel assez élevé se sont les migrants des Hautes Terres centrales et quelques rares élites autochtones comme l’écrivain interprète Rabenamboa ou le conditionneur stockeur Maurice Totozafy dit Zaman’i Doara forment les abonnés(2). Ce sont certainement les premières victimes de la répression administrative. Dépositaires comme abonnés font désormais l’objet de fréquentes intimidations. Après la perquisition fructueuse effectuée chez lui, Rabary est condamne à trois mois d’emprisonnement(3). Ces lettrés sont les premiers influencés par l’Opinion, ce qui les pousse à soutenir activement le mouvement nationaliste en hébergeant Ralaimongo par exemple lors de ses tournées de sensibilisation dans la région. Ils le font souvent au risque de se voir convoqués ou même condamnés par le chef de Poste. Les rigueurs administratives et les intimidations n’empêchent pas les lectures de se passer entre eux ces organes prohibés. Le journal parvient toujours jusqu’aux coins et recoins de la région, son succès grandit donc auprès de la masse paysanne. Par l’intermédiaire des réseaux clandestins notamment les transporteurs, souvent en petite quantité, l’Opinion se propage partout dans le Nord-Est en l’occurrence à Sambava. C’est évident qu’il n’est pas à la portée de tout le monde car cet organe d’opinion nationaliste est en petite quantité et en plus les textes sont en français alors que la majorité des sambaviens sont illettrée. Malgré tout, les idées arrivent en masse par des commentaires clandestins effectués en famille ou par groupe assurant ainsi une plus large diffusion aux slogans qu’elles contiennent. Par la suite les idées se transmettent de bouche à oreille et se propagent dans la région toute entière. Grâce au rôle joué par le journal de Ralaimongo notre zone d’étude semble déjà prête à l’émancipation nationale. Mais par crainte des répressions, les indigènes n’osent pas extérioriser leurs sentiments. Sans doute, le manque des leaders charismatiques et l’absence d’une organisation bien structurée constitue encore une des entraves. Et ce n’est qu’après maintes tournées de Ralaimongo qu’émergent les leaders nationalistes locaux.

La cueillette forcée du caoutchouc

                   Dans le cadre de l’ « effort de guerre » nous devons envoyer du caoutchouc lequel sera apprécié des Nations Alliées suivant que le tonnage fourni sera plus ou moins important. Dans la région de Sambava, la cueillette du caoutchouc n’est pas un phénomène récent. Déjà au début de la colonisation française le fingotra est le principal produit d’exportation de cette région. Cette source de numéraires et gouffre pour l’impôt perd petit à petit sa place au détriment des cultures de traite notamment le café et la vanille surtout à partir de « l’âge d’or des colons », aux années 1920. Durant le Second Conflit mondial par contre, au moment où les produits de traite ne trouvent plus de preneur, on assiste au retour obligatoire au caoutchouc afin de combler le fond d’armement de la Métropole. Cette nouvelle obligation est instituée lorsque le général Le gentilhomme est nommé Haut Commissaire à Madagascar. Par un arrêté du 05 novembre 1942, il fixe les règles portant sur l’exploitation, la vente et la circulation dudit produit dans la colonie. A partir de 1943, dans les régions forestières notamment à Sambava, tous les villageois sont réquisitionnés pour apporter du caoutchouc à l’administration coloniale qui s’occupe de son exportation en collaboration avec les maisons de commerce implantées dans cette région. Sans doute, les sacrifices demandés aux paysans vont augmenter. Durant les 9 mois de la cueillette, c’est-à-dire du 1er mai 1943 au 30 février 1944, les villages sont vides d’hommes. Ces derniers sont obligés de passer des semaines dans la forêt car la cueillette ne peut se faire en une journée. Les vieillards, les femmes et les enfants restés au village doivent s’organiser pour entretenir et faire sécher le caoutchouc. On met le latex dans un moule appelé le « bantrôko » pour que le fingotra récolté prenne la forme d’une crêpe dont la norme est de 5mm d’épaisseur. La production du caoutchouc est donc une nouvelle cause de souffrances pour la masse paysanne. Selon Kosy Morel, les hommes imposables (16 à 60 ans) doivent se nourrir de la cueillette de tout ce que peut leur offrir la forêt, vivant des mois entiers avec les singes et les lémuriens, passant leur temps à grimper aux arbres comme de vrais primates pour obtenir de caoutchouc(1). La liane devient de plus en plus rare. Le désir d’obtenir beaucoup de sève pousse les hommes à grimper le plus haut possible avec d’inévitables risques. Plus la demande des pays Alliés s’accentue plus le prix se raffermit. Dans une décennie de 1932 à 1943 le kilo d’une crêpe acheté aux producteurs malgaches passe de 2,5 francs à 12 francs(2). Soit une hausse de 4,8%. Durant la guerre le kilo du caoutchouc est l’équivalence de 4 kilos de riz (prix de vente du quota requis par l’administration). Malgré l’élévation du cours, la cueillette du fingotra offre peu d’attrait pour la population de Sambava. Elle donne à cette exploitation le caractère d’un impôt exceptionnel, d’où son impopularité. Certes, le régime de la cueillette est dur. Il est l’occasion pour les responsables locaux de commettre des abus. Dans le canton d’Antindra, le Chef de village d’Andapabe oblige leurs administrés à lui fournir mensuellement 3 kilos de crêpes(3) . Soit une quantité supérieure au poids requis. Le réseau de contrôle est sévère. Soit disant pour préserver la qualité de production, les chefs du village et du quartier vont jusqu’à confisquer le caoutchouc qu’ils déclarent mal préparé, donc hors norme. Entre autre, la non exécution de cette tâche ou la malversation de certaines quantités à la date requise devient l’occasion de poursuites, de punitions et de tracasseries sans fin. Ainsi, « si un indigène ne veut pas faire de caoutchouc, ce à quoi aucun texte ne l’oblige, on le punira en lui appliquant un texte sur l’hygiène ou la garde de nuit, texte qu’il aura par ailleurs enfreint »(4). Les réquisitions du fingotra sont à l’origine des misères paysannes. Afin d’éviter l’embastillement de 15 à 30 jours et/ou pour exprimer leur colère, les paysans refusent de suivre les règlements de la cueillette. Et malgré les rigueurs administratives prévues par les articles 49 à 53 du décret du 25 janvier 1930 les paysans exploitent des lianes même celles qui sont inférieures à 12 cm de tour. Dans la plupart des cas la sève obtenue est truquée en les mélangeant à d’autres latex. Sans doute, la diversité des préparations et la fantaisie des préparateurs empêchent toute standardisation de cette filière. D’après nos informateurs, les paysans ont une propension à offrir soit du caoutchouc de préparation récente donc renfermant beaucoup d’eau, soit même du caoutchouc qu’ils viennent de tremper dans l’eau pour en augmenter le poids. Les normes et qualités sont loin d’être respectées. Parallèlement au caoutchouc, l’administration coloniale oblige la population malgache à lui fournir une certaine quantité de céréales. La principale base de l’alimentation des indigènes est désormais touchée par l’arbitraire du régime. Le riz est collecté, usiné et stocké par les grandes rizeries afin d’en contrôler le volume et la répartition.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LES LUTTES POLITIQUES A SAMBAVA AVANT LA DECOLONISATION (1920-1945) 
Chapitre I : Aperçus socio-politique régionale jusqu’à la veille de la deuxième guerre mondiale
I- Petits colons oppresseurs et naissance de l’opposition à la colonisation
A- Sambava : De l’installation des protomalgaches à l’organisation politique précoloniale
1- L’installation humaine à Sambava
2- Sambava au temps des royaumes
a) Territoire du royaume Antakarana
b) Sambava sous la domination merina (1824-1895)
3- Sambava conquis par les troupes françaises
B- Des vallées propices aux cultures de traite attirant des migrants malgaches et colons étrangers
1- L’implantation européenne à Sambava un phénomène précolonial
2- La colonisation et la conquête des grandes vallées
a) L’arrivée massive des colons étrangers (1919-1930)
b) Les migrations des autres Malgaches dans les années 1920
C- La mainmise sur la terre
1- La politique d’expropriation
a) La législation foncière coloniale
b) Les formes et procédés d’expropriation
2- La colonisation et la spoliation des Malgaches
a) L’octroi des concessions à Sambava : la partialité administrative
b) Le sort des dépossédés : des « serfs » modernes
3- Les cultures de traite et le travail dans les plantations (1920-1938)
II- Sambava et la crise des années trente : une contrainte coloniale renforcée
A- Un régime draconien d’imposition
1- Des charges fiscales inéquitables
2- De la perception des impôts à la répression des « sans cartes » : une véritable chasse à l’homme
a) Les abus des auxiliaires administratifs
b) Les causes de défaillance fiscale
3- Le recours des paysans : récolte précoce du café et vanille
B- La détérioration du niveau de vie des indigènes
1- La manque de débouché agricole et la désaffection pour les rizières et les champs de vanille
2- Un régime de bas salaire : le prix du riz base du « karama »
III- L’économie de traite source des tensions sociales : le poste administratif de Sambava et ses traditions d’opposition au régime colonial (1920-1930)
A- Ralaimongo, précurseur de la contestation autochtone : l’influence de ses idées avant sa mise à résidence fixe à Port-Bergé (1930)
1- L’Opinion un éveilleur d’idées
2- Sambava dans le flot nationaliste : les tournées de Ralaimongo
3- L’apparition des leaders locaux
B- La lutte politique à Sambava dans les années trente
1- Avant 1936 : des menées renforcées contre les récalcitrants
2- Des mesures libérales sous le Front populaire (1936-1939)
Chapitre II : Sambava et la deuxième guerre mondiale
I- L’ »effort de guerre » source de nouvelles contraintes
A- Le travail forcé
1- Les travaux dans la concession accentués
2- Les travaux d’intérêt public renforcés
B- La réquisition des biens : du fruit de la cueillette a la production rizicole
1- La cueillette forcée du caoutchouc
2- La mainmise sur la filière riz : une politique très impopulaire
II- Une guerre lourde de conséquences économiques
A- Le gel des transactions économiques
1- La pénurie des produits importés et l’apparition des nouveaux riches
2- L’absence de débouchés agricoles
B- Conditions sociales détériorées
1- L’appauvrissement des paysans : recours aux produits de remplacement
2- Une extension inquiétante des infractions
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE : L’EVEIL DU NATIONALISME A SAMBAVA (1945-1947)
Chapitre III : Fin de la seconde guerre mondiale et l’institutionnalisation de la lutte pour l’indépendance à Madagascar
I- La paix de 1945 : prélude de la lutte politique organisée
A- Un contexte international favorable
1- Les deux superpuissances et les principes de la décolonisation
2- La nouvelle orientation de la politique indigène de la France
a) Une politique née sous l’Occupation
b) La Conférence de Brazzaville
B- Sambava sous la constituante : l’émergence du mouvement de masse
1- Les « comités Raseta » embryon des sections MDRM locales
2- Le succès de Raseta aux législatives du 18 novembre 1945
a) La gloire de Raseta dans la deuxième circonscription
b) Un résultat mitigé à Sambava
II- Sambava sous le MDRM : un engagement politique détermine
A- Le mouvement démocratique pour la rénovation malgache
1- Une naissance en dehors du pays
2- L’implantation à Madagascar
B- La naissance de la section MDRM de Sambava
1- L’implantation à Sambava (mai – juin 1946)
2- Le premier bureau MDRM local
a) Le choix du lieu de réunion
b) Un bureau multiethnique
3- Les leaders MDRM de Sambava : des pionniers merina et betsileo
C- Le recrutement massif et la ramification en tache d’huile
1- Le rôle des propagandistes dans la ramification du MDRM
2- Le kabary, cheval de Troie de la lutte nationaliste
3- Les modalités de recrutement
a) L’engagement individuel : citadins et élites villageoises
b) L’adhésion massive des paysans : Un mimétisme collectif
Chapitre IV : Les conditions d’existence du MDRM à Sambava
I- Manœuvres et intimidations du PADESM pour s’opposer au mouvement nationaliste
A- Des arrestations pré-insurrectionnelles
1- Des manœuvres d’intimidations dans toute l’Ile
2- Le rôle des délateurs PADESM dans l’arrestation des leaders nationalistes locaux (avant mars 1947)
B- Des mesures psychologiques
1- L’embargo économique : le syndicat CFTC de Sambava connivence du PADESM
2- La persécution par les autorités catholiques
II- Des succès notables auprès de la masse de la population
A- Le MDRM tribune du nationalisme
1- Un moyen d’expression, un médiateur
2- Le MDRM protecteur des pauvres
B- Le MDRM un parti de masse
1- L’image sociale du parti
2- Le rôle économique de la section MDRM de Sambava : Encadrement syndical et création de coopérative
Chapitre V : La section MDRM de Sambava et la bataille électorale : les élections, déchaînement de luttes politiques
I- Les élections générales de 1946
A- Les élections a l’assemblée nationale française du 02 juin 1946 au centre de vote de Sambava
1- Une partialité flagrante de l’Administration
2- La victoire écrasante de Raseta
B- Les élections législatives du 10 novembre 1946
1- L’élargissement du corps électoral : une stratégie pour vaincre le MDRM
2- Déchaînement d’un véritable terrorisme électoral
a) Des manœuvres administratives en faveur de Pascal Velonjara
b) Manipulation des listes : une véritable fraude préméditée
3- Le plébiscite de Jacques Rabemananjara : succès MDRM reconfirmé
II- Les élections provinciales de 1947 : la dernière gloire du MDRM
A- Des élections sous haute tension
B- Des intrigues excessives
C- Une victoire triomphale du MDRM
Conclusion de la deuxième partie
TROISIEME PARTIE : LA REPRESSION DE 1947 ET LE DECLIN DE LA VIE POLITIQUE A SAMBAVA
Chapitre VI : Sambava une région calme mais sévèrement réprimée en 1947
I- Une insurrection avortée
A- Le MDRM de Sambava vers un « complot » pour délivrer le pays du régime colonial
1- Les moyens matériels et humains
2- Le plan d’assaut
B- Une insurrection préparée mais non déclenchée
1- L’inexistence des sociétés sécrètes : un grand handicap
2- La culture de traite source d’une relation sociale pacifique
II- La répression militaire et la fin tragique des leaders MDRM de Sambava
A- Une expédition punitive ?
1- Les migrants merina et les protestants, premières cibles de la répression
2- Les barbaries des militaires
a) Des violences exemplaires
b) Les abus des forces répressives
B- Le retour de la chasse à l’homme : des militants MDRM face au ministère public
1- Les méthodes musclées de la Sûreté générale
2- Un simulacre d’instruction
III- La vie carcérale des prévenus politiques (1947-1949)
A- Antalaha, un lieu de redressement spécial pour les leaders MDRM
1- Des conditions d’existence inhumaines : hygiène et quotidien des prévenus
2- Des prévenus dépourvus de tous droits
B- Le « mafiloha » (tête dure) déportés à Diégo-Suarez
1- La déportation
a) Vers une destination inconnue
b) Les prisons d’Orangéa et du Lazaret : de véritables bastilles
2- La vie carcérale à Diégo-Suarez
a) Le manque d’hygiène dans les prisons
b) Des prévenus corvéables à merci
Chapitre VII : La répression administrative et judiciaire
I- Le jugement des membres du MDRM de Sambava
A- Les procès de détenus politiques : une parodie de justice
B- Des verdicts entaches de suspicion
C- La répression contre les familles des détenus
1- L’état d’esprit des sambaviens
2- Le soutien matériel aux familles des détenus politiques
II- Le contrôle de la population malgache par l’administration coloniale (1947 – 1951)
A- La « politique des races » bien vivante
1- Frapper le MDRM et réduire l’influence Merina
2- Délivrer les Côtiers des « envoûtements par les Merina » et refouler les « idéologies néfastes » dans la Capitale
B- Une vie politique en sourdine (1948–1951)
1- Un régime de presse contraignant
2- Les élections après le MDRM : des scrutins en plein deuil politique
a) Les législatives de 1951 : un suffrage en pleine anxiété
b) Pascal Velonjara : un parieur aux courses à cheval unique
III : L’avenir du mouvement nationaliste de Sambava
A- Le réveil de la lutte d’opposition
B- Les élections de 1956 et la réapparition des ex-MDRM au pouvoir
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *