La vie de colette et ses creations artistiques 

Colette, citadine et campagnarde avec la même aisance, femme moderne encore aujourd’hui, un merveilleux et tumultueux personnage, est l’une des premières femmes à avoir obtenu des funérailles nationales, en 1954. Une foule nombreuse (composée en partie de femmes) accompagna son cercueil au père-Lachaise où elle est enterrée. L’église catholique refusa pourtant un enterrement religieux à l’écrivaine sous prétexte qu’elle était montée sur les planches et qu’elle a divorcé deux fois. Le romancier Graham Green s’indigna et écrivit une lettre de protestation au cardinal de Feltin, Archevêque de Paris, à l’époque.

Pour l’expliquer, il faut nous replacer dans le contexte de l’époque. Même si l’art ne saurait raisonnablement plus être évalué à l’aune de critères moraux, ce n’était pas le cas au début du XIXème siècle. Marine Rambach situe même la césure plus tardivement « au début des années 1970. Pratiquement toutes les études consacrées à Colette, entre 1908 à 1960 discutent de la valeur morale des œuvres de l’écrivaine. D’une certaine manière la valeur morale de l’œuvre était alors considérée comme une valeur esthétique au même titre que le style ou la composition ».

En consultant les critiques de son temps, l’on s’aperçoit bien vite d’ailleurs, que la critique se révèle parfois virulente à l’égard de Colette ; ne donnons pour exemple que cet article qui n’attenue pas ses propos, d’un titre effrayant et si évocateur : « Colette a-t-elle une âme ? ». Ainsi, ce mémoire résulte d’une volonté de revenir sur la double injustice dont a souffert la réception immédiate de la première partie de son œuvre (que l’on pourrait situer au début des années 1920) : en la condamnant globalement sur des critères moraux qui se révèlent relatifs. Mais d’abord qu’est ce que la morale ? « C’est l’ensemble des règles de conduite considérées comme bonnes de façon absolue : principes, leçon de morale » Pourtant, l’absolu n’existe pas et soulève des interrogations telles : qu’est ce qui est morale et qu’est ce qui est immorale ? Colette nous aidera à y répondre.

LA VIE DE COLETTE ET SES CREATIONS ARTISTIQUES

LA SOCIETE FRANCAISE DU XIX SIECLE

Les persécutions à l’égard de Colette et de ses œuvres l’ont suivie presque jusqu’à sa mort. Il nous faut nous replacer dans le contexte de l’époque pour mieux expliquer cette incompréhension mutuelle entre l’auteure et son temps, c’est ainsi l’intérêt que le panorama de sa vie et de la société de l’époque nous sera primordiale.

Une société étouffante

Deux concepts non négligeables ont marqué la vie de la femme du XIXème siècle, d’un côté, le patriarcat et de l’autre côté, leur situation d’éternelle mineure.

Une société patriarcale :
Si la deuxième moitié du XIXème siècle est communément acceptée comme l’époque de toutes les avancées, il convient néanmoins de s’interroger quant à la place de la femme dans la société européenne contemporaine. Ainsi, l’Encyclopédie définit la femme comme « la femelle de l’homme » , une possession du mari qui ne se définit que par l’art de plaire ou d’aimer. La femme n’est donc abordée que par son rapport à l’homme, d’où vient la thématique du patriarcat.

Dans la société patriarcale, depuis l’Ancien Testament et depuis Rome, le père possède et domine la famille. Originellement, dans le droit patriarcal primitif, femmes et enfants constituent, aussi bien que l’esclave et le bétail, la propriété du pater familias. Il peut en disposer à son gré. Dans le monde occidental, ce principe patriarcal fut en vigueur, de manière plus ou moins drastique, pendant 4 000 ans environ. Plus encore, cette barrière des genres avait été considérablement renforcée au XIXème siècle. En matière d’éducation, les femmes sont le plus souvent destinées à être des femmes au foyer. Elles apprennent à coudre ou à broder en préparant leur trousseau. Dans la bourgeoisie, l’éducation est complétée par l’apprentissage des arts d’agrément (le piano, la broderie). Aussi, le début du XXème siècle illustre-t-il la force de la domination masculine et les clivages qu’elle implique.

Nous avons vu dans cette analyse que la femme était appréhendée comme étant une propriété du mari, désormais voyons leur situation d’éternelle mineure.

Une éternelle mineure

Dans le prolongement du XIXème siècle, la domination masculine est inscrite dans le code civil, le droit inscrit l’infériorité féminine dans la loi. Le code civil, élaboré entre 1800 et 1804 à la demande de Napoléon Bonaparte, fait de la femme une éternelle mineure. Cela ne permet pas l’amélioration du statut de la femme. Cette période constitue même l’une des périodes les plus dures en la matière. Aucun droit politique ou civil ne lui est accordé. La femme est sous la tutelle de son père lorsqu’elle n’a pas accédé au rang d’épouse. Car la femme est avant tout une épouse et une mère. Elle est un ornement qui se doit de charmer son entourage par sa beauté et son esprit que l’on a pris soin de modeler. Elle est aussi et surtout une mère. La procréation devait être l’une de ses principales préoccupations. Mais bien que trouvant sa place par ce rôle de mère, la femme ne détient pourtant aucun droit sur ses enfants, tout revient au père. Le divorce possible depuis 1792 menace la femme car l’homme peut la répudier la laissant démunie si elle est sans famille.

Quant au mari, celui-ci lui doit la protection, mais celle-ci lui doit l’obéissance. Le mari est seul responsable en matière d’éducation et de patrimoine. Ainsi, l’épouse doit avoir l’accord de son mari pour tout acte juridique, pour passer un examen, pour travailler, et disposer de son salaire (jusqu’en 1907), pour ouvrir un compte. Son mari peut d’ailleurs contrôler sa correspondance. Cette analyse nous a permis d’établir une certaine image de la place qu’occupait la femme dans la société du XIXème siècle, elle a une dépendance irrévocable à l’homme, que ce soit dans le domaine politique, civique ou social.

Une société en pleine mutation 

Le XIXème a été un siècle sombre, triste, austère et surtout contraignant pour la femme. On aurait cependant tort de croire que cette époque est seulement le temps d’une longue domination, d’une absolue soumission de la femme, car ce siècle signe la naissance du féminisme , ce qui implique des changements structurels importants, comme un travail salarié, l’autonomie de l’individu civil, le droit à l’instruction, ou également l’entrée de la femme dans la politique. Ce siècle est le moment historique où la perspective de la vie de la femme change.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Première partie : LA VIE DE COLETTE ET SES CREATIONS ARTISTIQUES 
I- La société française du XIXème siècle
A- Une société étouffante
1- Une société patriarcale
2- La femme : une éternelle mineure
B- Une société en pleine mutation
1- Apparition de l’histoire de l’humanité
2- Accès de la femme à l’éducation
3- La révolution du travail
II- La vie de Colette : une vie inspiratrice de chefs-d’œuvre littéraires
A- Une vie riche en rebondissement
1- Son enfance
2- Son installation à Paris
3- Son mariage
4- Ses débuts comme écrivaine
5- Son émancipation
6- Sa carrière journalistique
7- Reconnaissance sociale
B- Les Claudine des romans d’autofiction
1- Arrière plan autobiographique
2- Les doubles psychiques de l’auteure
Deuxième partie : L’AMOUR, THEME CENTRAL DES CLAUDINE :
I- L’intrigue : construite autour de l’amour
A- Des personnages grands amateurs d’amour
1- Claudine : objet de différentes amours
2- L’exaltation de la beauté physique des personnages
B- Le cadre : générateur d’amour
1- Paris : la ville des lumières
2- La conquête de la liberté
3- L’influence du romantisme
II- L’écriture de l’amour
A- Le lexique du sentiment
B- L’amour charnel
C- L’amour conjugal
III- Les thèmes relatifs à l’amour
A- Le mariage
B- L’érotisme
1- La volupté masculine et la volupté féminine
a- Celle de Renaud
b- Celle de Claudine
2- L’art de l’implicite
3- L’asservissement du désir
C- La jalousie
Troisième partie : LES ENJEUX DES AMOURS MARGINALES DES HEROINES COLETTIENNES
I- L’inceste : un amour consolateur
A- Un moyen de gravir les échelons sociaux
1- Jeune fille pauvre au XIXème siècle
2- La dépendance financière
B- A la recherche d’une meilleure image paternelle
1- Irresponsabilité paternelle
2- La crainte de la solitude des héroïnes colettiennes
II- L’homosexualité : un amour compensateur
A- Une compensation de l’insatisfaction conjugale
1- La misandrie dans les Claudine
a- Le mépris de l’homme
b- La peinture d’homme médiocre
c- La femme : objet d’attention et de compréhension
2- Homosexualité : une compensation personnelle
a- L’exaltation de la beauté physique
b- Compensation personnelle
B- Une connotation de liberté
1- Vers le chemin de la liberté
a- La révélation de la coiffure
b- L’ambivalence sexuelle des héroïnes de Colette
2- Liberté retrouvée
III- L’amour, une prison
A- Les héroïnes colettiennes : Piégées par l’amour
B- Amour : entrave à la liberté de Claudine
1- La révolte
2- Le pardon
IV- Le mythe et la réalité
A- L’idéal féminin
B- Le réveil dans le réel
CONCLUSION GENERALE

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