La vegetation dans l’environnement urbain : une cohabitation durable ?

 La prise en compte des espaces verts dans les théories urbanistiques 

Définition du concept d’espaces verts

Un terme né au XXème siècle
Il est difficile de proposer une seule et unique définition du terme « espaces verts » au regard de leur variété et de l’apparition relativement récente du terme. Il semble que l’inventeur de cette notion en France fut JCN Forestier aux alentours de 1925. Celle-ci se vulgarise avec la forte urbanisation d’après guerre et se traduit par l’augmentation des surfaces construites et par la même la diminution des espaces naturels collectifs. Il en ressort la nécessité de disposer d’espaces destinés à la détente . Les espaces verts deviennent des objets de protection et de création, définis par la circulaire du 08/02/1973, relative à la politique des espaces verts. Elle préconise l’aménagement de couronnes forestières autour des grandes agglomérations, le maintien des espaces verts existants au centre des villes et la création d’espaces verts ouverts au public dans les extensions urbaines. Cette circulaire n’a pas de caractère réglementaire mais constitue un cadre de référence pour une politique cohérente des espaces verts dans une commune .

A l’heure actuelle, les espaces verts prennent des formes différentes et occupent des superficies et emplacements variables selon les besoins auxquels ils répondent, leur aire d’influence, la diversité du milieu avoisinant et l’histoire de la ville. Ainsi, la locution regroupe-t-elle tous les espaces végétalisés, arborés ou non, qui prennent place dans le tissu urbain. Elle désigne les espaces boisés ou cultivés, publics ou privés, ouverts ou fermés aux habitants, se trouvant en zones urbaines, périurbaines ou rurales. Les espaces verts constituent une discontinuité végétale entre les zones bâties. Ils composent un maillage interstitiel de verdure et se définissent par opposition aux espaces construits .

Une diversité d’espaces sous la même dénomination
Il existe plusieurs tentatives de classement des espaces verts. La typologie retenue et présentée ci-dessous a été réalisée par l’Association des Ingénieurs des Villes de France (AIVF) pour être utilisée par les collectivités territoriales dans la gestion de leur patrimoine vert. Celle-ci est discutable dans le sens où, au départ, la différenciation est faite sur la domanialité de l’espace vert (caractère privé ou public). Le choix aurait pu concerner d’autres critères comme le type de couverture végétal ou le mode d’usage de ces espaces. Dans son ouvrage, Catherine de Vilmorin propose en effet une autre classification qui s’appuie sur la localisation de l’espace dans l’armature urbaine. Elle décline les différents espaces verts rencontrés en partant du milieu urbain pour atteindre le milieu rural, en passant par un « espace de liaison ville-campagne ». Cette typologie présente l’inconvénient de mêler des termes relevant d’aménagements spécifiques (par exemple, le mot « square »), et des termes traduisant une fonction structurante (par exemple, des termes tels que « espaces verts interstitiels », « les coupures vertes »). Il semble que l’option retenue permette d’être le plus exhaustif possible tout en évitant des répétitions dans les catégories. De plus, cette classification se limite aux espaces verts urbains.

L’étude portant sur l’action publique et le rôle des collectivités dans la mise en application des principes du développement durable au sein des espaces verts, les sites étudiés sont choisis dans le domaine public. Afin de préserver une certaine neutralité quant à la gestion, les sites font partis de la catégorie « non spécialisé ». En effet, les fonctions particulières des espaces verts listés dans la catégorie « spécialisé » induisent des aménagements spécifiques et des entretiens adaptés qui ne peuvent pas toujours être généralisés.

On constate une multiplicité de lieux sous la même dénomination. C’est cette diversité qui en fait des éléments fondateurs de l’identité d’une ville. Ils participent au patrimoine local des habitants. La nature est pour certains « l’antidote de la ville » .

Des espaces aux multiples fonctions
De la même façon que la définition des espaces verts dépend de la sensibilité de la personne interrogée, les fonctions qui leurs sont attribuées varient selon le regard porté et l’usage qui est fait de l’espace. Généralement, les fonctions des espaces verts dépendent de leur localisation dans la ville et de leur rapport avec le bâti. Il est néanmoins possible de les regrouper selon trois catégories que sont les dimensions sociale, écologique et urbanistique.

Les espaces verts ont longtemps été considérés comme un simple décor. Bien que leur apport esthétique soit, dans la majorité des cas, indéniable, se limiter à leur aspect visuel est « ne voir qu’une infime partie de ce qu’ils apportent aux déserts de pierres des paysages urbains ». Ils jouent aussi un rôle de protection contre le développement anarchique des constructions en formant des discontinuités dans le secteur bâti et limitent ainsi la densité de l’habitat. Ils deviennent donc des équipements structurants car ils permettent d’organiser l’armature des villes et celle de leurs territoires d’emprise.

Il semblerait que la présence d’espaces verts contribue à une meilleure « santé » morale et physique des citadins. Il leur est conféré une fonction relationnelle, dans la mesure où ils offrent la possibilité de rencontres et de discussions. C’est en ce sens un lieu d’échanges. Selon la taille et les aménagements des espaces verts on peut envisager la pratique de loisirs, qu’ils soient relaxants ou sportifs. La dimension culturelle est présente lorsque l’espace vert est le témoignage de l’histoire des sociétés et de leur vision de l’art des jardins. Enfin, les espaces verts peuvent être des supports d’éducation à l’environnement, lieux de manifestation et de vulgarisation sur des thèmes touchant à l’écologie et à l’environnement au sens large.

Les espaces verts en milieu urbain sont une nécessité biologique absolue dans nos villes. Le chiffre est connu mais doit être rappelé : un hectare de forêt absorbe par jour le carbone d’un million de mètres cubes d’air ; aussi, plus une ville est peuplée, plus sa circulation est dense, plus elle a besoin, biologiquement, d’espaces verts. Ces propos confirment le rôle écologique considérable des espaces verts dans les villes actuelles et à leur périphérie en matière de bien-être de la population. Néanmoins, leur intérêt de dépollution et d’amélioration de la qualité de l’air est à relativiser au vu des faibles concentrations en arbres au sein des villes, contrairement aux forêts périurbaines .

L’arrivée des espaces verts en tant qu’espace public 

L’évolution des styles paysagers 

L’art des jardins constitue un sujet d’étude inépuisable. Au cours des siècles, les jardins se sont transformés au gré des influences culturelles en vogue. Certains des parcs et jardins actuels sont les héritages directs de ces différents courants. Afin de présenter succinctement les différents styles que l’on peut retrouver aujourd’hui, trois catégories ont été retenues : le jardin conservatoire, le jardin d’utilité et le jardin d’agrément.

Les jardins conservatoires ont avant tout un rôle de conservation de la biodiversité. A l’origine, ils ont été mis au point par les agriculteurs qui voulaient protéger des intempéries les semences les plus vigoureuses et les plus productives. Ils sont les gardiens de la connaissance et du savoir botanique. Comme tous les jardins, ils sont motivés par le goût du beau, de l’utile et de l’agréable. On y trouve entre autre des collections de plantes médicinales et aromatiques. Ils ont donc avant tout un intérêt scientifique.

Les jardins d’utilité sont consacrés à la culture des végétaux d’utilité domestique comme les potagers ou les vergers. Les jardins familiaux appartiennent à cette catégorie.

Les jardins d’agrément se retrouvent à toutes les périodes. Les végétaux y sont cultivés dans un but esthétique et le jardin comporte des aménagements spécifiques pour la promenade ou le repos. C’est un lieu de plaisir où se manifeste la capacité de l’homme à maîtriser la nature. Au Moyen-Âge, il est tout d’abord présent au sein des monastères puis s’étend à la société civile. Il accueille des plantes comestibles ainsi que des plantes destinées à guérir les affections les plus variées, et plus tard il deviendra aussi le cadre idéal de l’amour courtois et secret.

Puis, vient la Renaissance et les inspirations italiennes dont les conceptions architecturées et compartimentées du jardin aboutissent, au XVIIème siècle, à l’ordre et la rigueur des jardins « à la française » (Amboise, Villandry), où règne une nature maîtrisée, ordonnée et alignée au cordeau. Le végétal, contraint et dirigé, témoigne de la puissance des hommes. La nature doit s’adapter au service d’un projet grandiose. Des axes de symétrie et des perspectives mettant en valeur le bâti. C’est le modèle de faire valoir et de prestige des monarques. Le jardinier Le Nôtre excelle dans cet exercice : les jardins du Château de Versailles en sont le plus bel exemple.

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Table des matières

INTRODUCTION
1ERE PARTIE : LA VEGETATION DANS L’ENVIRONNEMENT URBAIN : UNE COHABITATION DURABLE ?
A/ La prise en compte des espaces verts dans les théories urbanistiques
B/ La gestion différenciée comme moyen d’intégration du développement durable au sein des espaces verts
C/ Problématique de la recherche
2EME PARTIE : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE : COMPARAISON DES VILLES DE TOURS ET NANTES
A/ Les moyens de l’étude
B/ Présentation des cas d’étude : les villes de Tours et Nantes
3EME PARTIE : ANALYSE DES FACTEURS D’INCITATION A LA MISE EN PLACE DE LA GESTION DIFFERENCIEE AU SEIN DES ESPACES VERTS URBAINS
A/ Des engagements différents en matière de développement durable : le rôle de la sensibilité environnementale des acteurs
B/ Des outils de gestion dont les priorités divergent
C/ La nécessité d’une forte stratégie de communication
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES ILLUSTRATIONS
TABLES DES MATIERES
ANNEXES

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