Les transformations du milieu tant physique que social affectent avec une grande ampleur les pays en voie de développement et tout particulièrement la zone sahélienne. Ces transformations environnementales, considérées au sens large et la modification de la structure démographique ou des systèmes culturels affectent directement ou indirectement les processus de production agricole.
Bien que l’agriculture soit le premier secteur économique de l’Afrique et qu’elle contribue à plus de 50% du produit intérieur brut (PIB) de la plus part des pays africains, elle ne parvient pas à assurer la sécurité alimentaire de nombre de ces pays. Cette circonstance s’explique par le sous développement économique du secteur. De nombreux des pays africains continuent à utiliser des méthodes traditionnelles et rudimentaires qui donnent lieu à de faibles rendements. Il se caractérise par une agriculture primaire et de subsistance. Pour encore aggraver la situation, l’agriculture dépend dans une grande mesure des conditions météorologiques et elle est vulnérable à la dégradation de l’environnement. Celle-ci provient en grande partie de la pollution (causée par les activités humaines) qui a son tour produit des effets négatifs sur le climat (OMD, 2014).
En effet, les impacts de la variabilité du climat sur les activités agricoles ne sont plus à démontrer dans le sahel où la majeure partie de sa population est paysanne. Ces anomalies du climat sont marquées par des sécheresses récurrentes se manifestant par une baisse de la pluviométrie. Cette situation aurait une incidence sur les ressources en eau. . Cela constitue une menace pour la croissance et le développement de ces pays sahéliens où de nombreuses personnes vivent de l’agriculture qui elle même dépend du climat (Oxfam, 2008). Selon le GIEC (2007) : d’ici 2020, 75 à 250 millions de personnes devraient souffrir d’un stress hydrique accentué par la variabilité du climat. Une réduction générale des rendements agricoles et l’accès à la nourriture seront à l’origine de lourdes conséquences en matière de sécurité alimentaire.
Synthèse bibliographique
Pour plus de pertinence dans un travail de recherche, une consultation des ouvrages déjà effectués dans notre thème d’étude est nécessaire ou voire obligatoire. La revue de la littérature montre le degré d’engouement qu’à suicider le sujet parmi les chercheurs. Les impacts de la variabilité climatique notamment celle de la pluviométrie incluent des considérations d’ordre technique, scientifique, social et environnemental. Vu l’importance que revêt la problématique de ce phénomène, certains auteurs ont publié des ouvrages pour attirer l’attention de tous. Dans notre espace d’étude, il ya peu d’écrits sur les impacts de la variabilité pluviométrique sur l’agriculture du fait que la commune de Koussanar a l’image de sa région (Sénégal oriental), est longtemps demeuré une région marginale, à la population clairsemé, à l’agriculture exclusivement vivrière.
A partir de la Méthode Active de Recherche Participative (M..A.R.P) réalisée à Dawady et à Koussanar par DGL/FELO, nous nous sommes rendus compte que les premiers occupants se seraient installés vers la fin du XIXè siècle. Ainsi est dominée la répartition ethnique par les peuls (plus de 50%), les mandingues (plus de 30%), les bambaras (environ 7%) et les wolofs (moins de 4%), le reste étant constitué de minorités précisément de koniaguis, sérères, etc. Les établissements humains sont dominés par l’habitat traditionnel. Les constructions et les murs sont en banco, argile et paille. Elles représentent près de 70% contre 30% pour le ciment. La paille comme toiture est la plus utilisée compte tenu de son accessibilité et de son confort thermique (CADL, 2012).
Cependant au point de vue géologique, la région s’étend sur des formations géologiques anciennes, complexes et diverses. Les études réalisées dans ce domaine par des chercheurs comme Michel P (1973) cité par Thiam (2006), permettent de comprendre la dynamique de ce milieu. La commune de Koussanar fait partie donc sur le plan géologique au bassin sédimentaire tertiaire. Ce bassin correspond aux dépôts du continental terminal qui était recouverte par une cuirasse essentiellement ferrugineuse au pliocène. Pendant le quaternaire, la cuirasse formée au sommet du continental terminal a été érodée et d’autres types ferrugineux se sont constitués. Louhoungrou C et Mablala C.E(2001) montre un relief accidenté dans cette partie. Ce relief différencie des vallées et des dépressions qui séparent les vastes plateaux cuirassées pénéplaines (pente inférieur à 8) et des buttes de roches basiques ou de cuirasses. La géomorphologie de cette région est faite d’une succession d’inselbergs de glacis cuirassés et de terrasses.
Le traitement et l’analyse des données
L’analyse des données climatiques et agricoles
Au Sénégal, les données climatiques sont gérées par l’Agence National de l’Aviation Civil et de la Météorologie (ANACIM). Les données obtenues concernent sur la période 1941-2014 pour les pluies et 1985-2013 en ce qui concerne la température, les vents, l’humidité relative, insolation et évaporation. Quant aux données agricoles, elles ont été fournies par la DRDR et la DAPSA.
L’étude portant sur la commune de Koussanar, la logique était de travailler avec les données fiables enregistrées sur place. Par contre, les données du poste pluviométrique de Koussanar représentent de nombreuses irrégularités et d’importantes lacunes, a fait recourir à la station de Tambacounda, qui est la station la plus proche mais aussi la seule disposant de données pluviométriques de bonnes qualités sans interruption significative de 1941 à 2014. Pour l’analyse du climat et de la variabilité pluviométriques, nous avons travaillé avec les données de la station de Tambacounda. Pour l’analyse de la production agricole, nous avons travaillé avec les données du département de Tambacounda. Ces dernières recouvrent la période de 1960-2014. Cependant il est important de signaler que cette période comporte quatre années lacunaires pour les spéculations choisies (mil, mais, arachide). Il s’agit de 1982, 1983, 1984 et 1985. Ainsi a- t- on jugé nécessaire de travailler avec ces lacunes. Différentes formules ont été utilisées pour l’analyse des données climatiques tels que : L’Ecart à la moyenne décennale de la série et l’Indice pluviométrique de Lamb. La premiére est la différence entre la pluie d’une décennie X et la moyenne de la série 1941- 2010. Il nous a permis de distinguer les décennies humides (excédents) et les décennies sèches (déficits) de la série .Quand à l’indice pluviométrique de Lamb («Standardized Précipitation Index» en anglais) elle fait plus référence à la moyenne de la série et à l’écart type et s’écrit selon la formule suivante :
I = Xi – Xm/Si
Xi : cumul de la pluie pour une année i ;
Xm : la moyenne annuelle de la série .
Si : écart type.
Le traitement des données
Après la collecte des données, nous passerons à leur traitement. Pour cela, nous utiliserons des logiciels pour le traitement de texte, la construction de tableau simple ou croisés, l’ordonnancement des données, la réalisation des opérations de calcul, la confection de carte etc. Parmi ces logiciels nous avons : world, Excel, sphinx, L’analyse des résultats qui découlent du traitement des données fera l’objet de support de clarification des différents thèmes de notre sujet en fonction des objectifs de la recherche.
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Table des matières
Introduction générale
PREMIERE PARTIE : Présentation physique et humain du milieu d’étude
Chapitre 1 : Présentation physique
Chapitre 2 : Présentation du cadre humain et économique
DEUXIEME PARTIE : Analyse de la variabilité pluviométrique et ses impacts sur la production agricole
Chapitre 1 : Evolution de la pluviométrie
Chapitre 2 : Les impacts de la variabilité sur la production agricole
Chaitre3 : Perception des paysans sur les impacts de la variabilité pluviométrique sur la production agricole
Chapitre IV : Les stratégies d’adaptation des populations
Conclusion générale
Référence bibliographique
Questionnaire