Les facteurs généraux
Le climat est régi par trois centres d’action notamment l’anticyclone des Açores au Nordouest, l’anticyclone de Sainte Hélène au Sud et l’anticyclone Saharo-libyen qui est d’origine thermique. L’alizé est un flux qui demeure dans l’hémisphère qui l’a vu naître. Autrement dit l’alizé nait et demeure dans le même hémisphère. En hiver boréal, c’est l’alizé maritime qui souffle dans tout le pays. Il amène une sensation d’air frais et sec. Arrivé à l’intérieur du pays c’est-à-dire dans la partie Est, il devient continentalisé. L’alizé continental, aussi appelé Harmattan provient de l’anticyclone Saharo-libyen. Ainsi, il amène un vent chaud et sec. La mousson constitue le prolongement, en été boréal, de l’alizé austral issu de l’anticyclone de Sainte-Hélène et circulant au-dessus de l’océan Atlantique. Elle change de direction après avoir traversée l’équateur géographique grâce à la force de Coriolis et devient un flux de secteur sud-ouest. Du fait de sa trajectoire océanique, la mousson transfère l’humidité océanique vers l’intérieur du continent. Ainsi, elle arrive au Sénégal au mois de juin qui correspond au début de l’hivernage. Elle apporte sur le pays l’essentiel du potentiel précipitable qui sera utilisé par les différentes perturbations.
Les températures
Dans la partie nord-est du Sénégal, les températures y sont très élevées du fait de la fréquence importante de l’alizé continental qui donne une sensation de chaleur. L’évolution des températures moyennes mensuelles laisse apparaitre un régime thermique bimodal avec deux maxima et deux minima. Le maximum principal survient aux mois de Mai avec une température moyenne de 32,9°C qui correspond à l’été boréal. Le maximum secondaire arrive au mois d’Octobre avec 31,8°C après la saison des pluies. Le minimum principal intervient à l’hiver au mois de Janvier avec une moyenne de 23,5°C et le minimum secondaire au mois d’Août au cœur de la saison des pluies avec 31°C. Ce mois se caractérise par une baisse de la température du fait de la forte couverture nuageuse et la présence des pluies. L’amplitude thermique est élevée du fait de la continentalité et est de 9,4°C En se basant à la moyenne annuelle des températures moyennes mensuelles qui est de 29°C, nous distinguons deux périodes. Une période fraiche qui va de Novembre à Mars soit 5 mois et une période chaude allant de d’Avril à Octobre soit 7 mois.
Le début et la fin de la saison des pluies
La détermination des dates de début et de fin de la saison des pluies est facilitée par les méthodes élaborées par Gueye M. et Sivakumar. (1992). En effet, le critère est de 20mm de pluie recueilli en 3 jours consécutifs après le 1er Mai, sans période sèche supérieure à 7 jours dans les 30 jours suivants. Cette définition est effectuée par les agronomes. Ndong J.B. (2003), fixe la fin de la saison pluvieuse à un seuil de 20 jours consécutifs secs après la dernière pluie. Ainsi, les 20 jours correspondent, non seulement à la probabilité d’épuisement des stocks d’eau disponibles dans le sol et utiles pour les plantes à terminer leur cycle végétatif mais aussi à la fin de la saison des pluies ( Badji T., 2013). Dans le cadre ce mémoire, nous nous sommes appuyé sur un critère simplement climatologique. Ainsi la date de début et de fin de l’hivernage est celle à partir de laquelle une station enregistre ses premières quantités de pluie. En nous basant sur ce critère, l’analyse du tableau 3 montre que l’essentiel de la saison des pluies au cours de ces 30 années de référence, a connu des débuts normaux et des fins précoces. Les données prises affichent une fréquence de 43,3 % enregistrée au mois de juin qui est considéré comme le début normal. Les années concernées sont respectivement 1983, 1984, 1987, 1988, 1989, 1997, 1998, 2001, 2004, 2005, 2006, 2008 et 2009. Les 50 % restants matérialisent les débuts tardifs qui sont notés au mois juillet. Les années 1995 et 1996 sont enregistrées au mois mai qui représente le mois précoce avec 6,7 %. Pour ce qui est de la fin de la saison des pluies, le mois de Septembre représente 53,3 %. Cette fin précoce concerne 16 années 1983. Le mois d’Octobre marque la fin normale avec 46,7 % cumulant quatorze années que sont 1984, 1987, 1990, 1991, 1994, 1996, 1998, 1999, 2000, 2002, 2003, 2007, 2008 et 2010. La fin de la saison des pluies dans la Commune de Golléré est précoce (53,3 %) ou normale (46,7 %).
Les sols Hydromorphes
Ce sont des sols situés dans les petites levées et les cuvettes de décantation que les habitants appellent « hollaldé ». Selon la SAED, ils représentent 70% dans le Walo. Sièges de décantation des sédiments apportés par la crue qui correspond aux sols saisonnièrement soumis à l’inondation), les «hollaldé» sont favorables à la riziculture. Le taux d’argile est très élevé. A cause de leur texture fine, leur comportement hydrique est marqué par une rétraction à l’état sec et un gonflement à l’état humide. Il existe également des sols dénommés « faux hollaldé » ou « non hollaldé » car caractérisés par une texture argilo-limoneuse avec une forte proportion de sables fins et de sables grossiers avec un mauvais drainage. Les « non hollaldé » représentent 50 % d’argile.
La terre
En ce qui concerne la terre, elle représente un pourvoir économique et politique. Les propriétaires des terres sont appelés « jom leydi » et ont le droit de cultiver les terres ou de les faire par métayage. Les paysans qui ne possèdent pas de terres pour les cultures, s’adonnent à des locations, à des prêts, à un bail et peuvent recevoir même des champs sous forme de métayage. En effet, en nous référant au tableau 10, 77,4% obtiennent des champs par héritage, 13 % par achat, 8 % par bail. Les 5 % des champs sont obtenus par prêts, par faire valoir direct. Cependant, le caractère traditionnel reste toujours d’actualité. Les nouvelles orientations sur le domaine n’affectent guère le régime foncier ancien dans les terres du Diéri.
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Table des matières
Introduction générale
Synthèse Bibliographique
Justification
Objectifs
Définition des concepts
Méthodologie
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION PHYSIQUE ET HUMAINE DU MILEU D’ETUDE
Chapitre 1 : Le Cadre Physique
Chapitre 2 : Les aspects socio-économiques
DEUXIEME PARTIE : EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE DE 1981 A 2010
Chapitre 3 : L’évolution de la Pluviométrie
TROISIEME PARTIE : LES IMPACTS DE LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE SUR LES PRODUCTIONS AGRICOLES ET LES STRATEGIES D’ADAPTATION
Chapitre 5 : Présentation des spéculations de la culture sous pluie dans la Commune de Golléré
Chapitre 6 : les impacts de la variabilité pluviométrique sur les productions agricoles
Chapitre 7: Les stratégies d’adaptation et leurs limites
Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE
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