LA VALORISATION DES ELEVES DU POINT DE VUE DE L’ENSEIGNANT 

La valorisation dans le contexte scolaire

   Pour  débuter  cette recherche, il es! intéressant de voir si les autorités de l’éducation mentionnent la valorisation. Dans la « Déclaration de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), relative aux finalités et  objectifs   de  l’Ecole  publique du 30 janvier 2003 », il n’y a rien à proprement parler concernant la valorisation,mais la CIIP stipule que le troisième principe sur lequel  se  base l’école publique afin de mener à bien sa mission de  formation est « le principe de  l’éducabilité , qui  suppose  que  chacun  est  en  mesure  d’apprendre  si les  conditions lui sont  favorables  et que  l’enseignant,  l’élève  et  l’environnement  y  contribuent ». Ceci présuppose  que  chaque élève peut  apprendre  à  condition que certaines  dispositions  soient mises en place pour favoriser cet apprentissage.  La  valorisation de l’élève et de  son travail pourrait, dès lors, être un outil efficace pour soutenir ce postulat. En effet, si  l’élève sent qu’il a une certaine valeur ainsi que son travail, il est permis de penser que  les  conditions  pour apprendre « lui  sont  favorables ».   La relation  enseignant élève  se  déroulerait dans  un environnement qui renforce positivement l’image que l’enfant a de  lui même.  Cette image positive acquise par l’élève pourrait favoriser son apprentissage.  La  valorisation  pourrait  être  considérée comme  un  outil permettant de mettre en  pratique l’un des principes de l’école publique. De plus, la CIIP déclare que l’école publique « assure la promotion  du développement de  la personnalité équilibrée de l’élève » (p. 2). La valorisation peut alors être vue comme  un outil efficace utilisé dans  le  but  de  promouvoir ce développement de l’élève. La valorisation permettrait de donner de la valeur à l’enfant, à ce qu’il est en tant qu’individu au sein du système scolaire, à sa personnalité. S’il n’y a rien qui parle directement de la valorisation dans  la CIIP, on s’aperçoit qu’elle  peut  figurer en tant qu’outil!pour!mettre en pratique les objectifs de l’école.Après avoir  vu la place que la valorisation peut avoir dans le contexte scolaire, il est intéressant de se demander quel peut être son impact sur l’élève.

La valorisation dans la construction de l’identité

   La construction de l’enfant se fait principalement au travers des interactions avec autrui.  Dès lors, il est important d’analyser les processus qui sont constitutifs de l’identité. Ceci  permet  de  voir en quoi la valorisation peut être  bénéfique. Cette  perspective  est  analysée au travers de différents aspects théoriques présentés ci dessous. Selon Darmon (2010), la socialisation est la « façon dont la société forme et transforme  les individus »(p.2). Cette affirmation implique que l’individu se construit au travers et  selon le groupe sociétal dans lequel il vit. Sa manière d’être en société dépend alors de la société  elle même,  des  individus  qu’il  côtoie.  Darmon  (2010) affirme  que  « l’individu  acquiert,  apprend,  incorpore,  intègre des  façons de faire, de penser  et d’être qui sont  situées socialement » p. 2). Son édification  en tant qu’être est, en  grande! partie, en  corrélation avec le groupe  social dans lequel il  vit. Darmon (2010)  précise que la socialisation influence la manière d’appréhender le réel et qu’elle « ne  désigne pas un  domaine de fait comme l’école ou la famille » (p. 2). La socialisation peut alors être vue  comme  un apprentissage indirect. Le simple fait de vivre en société  inculquera  à  l’individu des manières d’être, de faire et de penser qui correspondent à la société dans laquelle il vit. Cette vision de  la socialisation mène à penser que l’individu!est « fait par la  société » (Darmon,2010,p. 3). Ces réflexions permettent d’imaginer l ’importance de l’influence de la société sur un individu.Les relations humaines vécues modèlent donc  l’être humain.Cette conception se retrouve dans la  définition  que!  Berger  (2006)  donne de la  socialisation. Pour lui, la socialisation est « le processus par lequel un enfant apprend à  être part entière de la société » (p. 136). Ce processus implique l’intégration des normes,  des valeurs, des mœurs et de la culture de la société. Ceci présuppose qu’on ne naît pas un être social, on le devient. La société attend de ses participants qu’ils correspondent à une certaine image. Berger (2006) affirme que « ce n’est pas seulement! sa mère qui attend de l’enfant qu’il soit gentil, propre, honnête, c’est  la société dans son ensemble »  (p. 137). Les interactions entre individus sont des interactions entre  individus socialisés.  Chaque membre d’une société véhicule ses attentes et ses valeurs. Pour Berger  (2006),  « on peut dire qu’être humain, c’est être  reconnu comme humain,!de même qu’être un  certain type d’homme, c’est être reconnu comme tel » (p. 137). Ceci démontre clairement le rôle essentiel que joue la société sur la construction de l’identité. Un individu intériorise une image de lui qui lui est renvoyée par la société. Selon Berger (2006), un enfant à qui on retire toute attention et affection va!se déshumaniser alors que s’il est respecté, il  se respectera. Ces réflexions permettent de se rendre compte de l’importance de l’autre dans la construction de l’identité. Le rôle  de l’enseignant dans la vie de l’enfant prend alors une  place  prépondérante  dans  le développement de celui ci. En effet, une fois l’école commencée, l’enseignant sera pour l’enfant un des agents de! socialisation principal. Il est une des personnes avec qui l’enfant interagira le plus. Les attentes de l’enseignant sont les attentes de la société. Dès lors, l’élève peut rapidement attribuer les dires de l’enseignant à la société. Il se sentira donc dans la société de la même manière qu’il se sent en classe. La construction de l’identité de l’enfant dépend en grande partie de ces interactions. Ces considérations me permettent de placer la valorisation comme étant un outil crucial pour que l’être social en devenir puisse se construire une bonne image de lui même. Berger (2006) estime« qu’on ne peut être humain tout seul, il apparaît qu’on ne peut s’accrocher tout seul à une identité particulière » (p. 138). L’élève a besoin d’être considéré comme bon élève pour pouvoir se sentir bon élève. Il a besoin d’entendre que son travail est bon pour pouvoir se sentir comme quelqu’un pouvant accomplir des travaux de qualité. Pour Berger (2006), « l’identité est livrée avec le comportement,et le comportement est produit en réponse à une situation sociale spécifique » (p. 139). En lisant ces lignes, on se rend compte que les actes d’un élève dépendent fortement de ce qu’un enseignant attend de lui et de comment il le considère. De plus, ce n’est pas! seulement le comportement ou les actes d’un individu  qui dépendent de la manière dont il est perçu, mais également sa manière de se percevoir lui même. C’est ce que Berger (2006) constate en affirmant que « le  préjugé n’affecte pas seulement le sort matériel de  la victime entre les mains de ses oppresseurs, mais que sa conscience elle même est modelée par leurs attentes » (p. 140) .Un individu se perçoit de la manière dont il est perçu.

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Table des matières

CHAPITRE1. PROBLEMATIQUE
1.1 LA VALORISATION DANS LE CONTEXTE SCOLAIRE
1.2 LA VALORISATION DANS LA CONSTRUCTION DE L’IDENTITE
1.2.1 La valorisation
1.3 LA PSYCHOLOGIE POSITIVE 
1.4 LA VALORISATION POUR L’ESTIME DE SOI 
1.5 LA THERAPIE COGNITIVE  
1.6 MARVA COLLINS
1.7 RECUEIL DE MANIERES DE VALORISER POSSIBLES 
1.7.1 Les déplacements dans la  classe
1.7.2 Les gestes de valorisation
1.7.3 Complimenter et féliciter ses élèves
1.7.4 Encourager les élèves
1.7.5 La frustration et le respect des limites
1.8 QUESTION DE RECHERCHE 
1.8.1 Identification de la question de recherche
CHAPITRE2. METHODOLOGIE 
2.1 FONDEMENTS METHODOLOGIQUES 
2.1.1 Type de recherche
2.1.2 Type d’approche
2.1.3 Type de démarche
2.2 NATURE DU CORPUS 
2.2.1 Récolte des données
2.2.2 Procédure et protocole de recherche
2.2.3 Echantillonnage
2.3 METHODES ET/OU TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNEES  
2.3.1 Transcription
2.3.2 Traitement des données
2.3.3 Méthodes et analyse
CHAPITRE 3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 
3.1 LA VALORISATION DU POINT DE VUE DE L’ENSEIGNANT 
3.2 LES ELEVES VALORISES 
3.3 LA VALORISATION INDIVIDUALISEE 
3.4 LES MOTIFS DE VALORISATION POUR LES ENSEIGNANTS 
3.4.1 Le travail
3.4.2 Le comportement
3.4.3 D’autres motifs de valorisation
3.5 LES MANIERES DE VALORISER DES ENSEIGNANTS 
3.5.1 Féliciter et complimenter
3.5.2 Encourager
3.5.3 Gestes de valorisation
3.5.4 Moment cadeau
3.6 LA RELATION ENSEIGNANT DELEVE 
3.7 LES IMPACTS DE LA VALORISATION 
3.8 LES FREINS A LA VALORISATION 
CHAPITRE 4. DISCUSSION DES RESULTATS 
BIBLIOGRAPHIE

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