La valorisation de la langue et de la culture occitanes hors Midi-Pyrénées

LE CONTEXTE OCCITAN

Jiddu Krishnamurti, écrivain et philosophe indien écrivait : « Avant de répondre à une question, encore faut-il la comprendre ». Dans cette optique et, avant d’entrer dans les détails d’une présentation de la structure qui m’a accueillie durant mon stage et de la description du déroulement de ce dernier, j’ai opté pour une première mise en contexte de la notion d’occitan. Pour cela, dans cette partie, le premier chapitre est constitué comme une présentation de l’occitan et du statut des langues régionales en France, d’un point de vue historique, géographique et politique. Un second chapitre sera quant à lui consacré à une mise en parallèle de la notion d’occitan et de la sphère patrimoniale. Enfin, un dernier chapitre, avant la seconde partie au sein de laquelle sera plus précisément décrit le déroulement du stage, présentera plus spécifiquement le Conseil Général du Gers, la Direction de l’Agriculture, des Territoires, de l’Environnement et de la Culture (DIATEC) et la mission Langue et Culture Occitanes ainsi que ses actions en faveur de la valorisation de l’occitan dans divers domaines.

KRISHNAMURTI Jiddu, Le sens du bonheur, Stock, 2006.

L’OCCITAN ET LA PROBLÉMATIQUE DES LANGUES RÉGIONALES EN FRANCE

Au-delà du découpage administratif, le département du Gers compte parmi les territoires de l’Occitanie. Selon Yves Rouquette, l’Occitanie, « c’est le pays des deux mers, Atlantique et Méditerranée, s’ignorant l’une de l’autre. Il se compose de trois montagnes avec quelques plaines en tre. Toute autre définition relève de la rêverie poétique ou politique »
En ce qui concerne l’occitan, il s’agit d’une langue romane née aux alentours du Xe siècle.
En France, on la retrouve essentiellement dans six régions administratives – Aquitaine, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte-d’Azur –, mais elle est également présente, dans une moindre mesure dans trois autres régions – Centre, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes. La langue occitane est aussi perceptible en dehors des limites de l’État français puisqu’il est possible de la retrouver en Italie et en Espagne. Sur l’ensemble des espaces qu’elle couvre, la langue occitane s’est adaptée, connait des nuances. Ainsi, plusieurs dialectes existent. En France, c’est le cas du gascon, du languedocien, du provençal, de l »auvergnat ou du limousin.
Durant tout le Moyen-Âge, l’occitan a constitué unelangue de communication orale (on pense notamment aux troubadours et à leur diffusion de l’amour courtois), mais aussi une langue écrite, utilisée au sein de documents officiels. On ne parlait alors pas encore d’occitan.
Le nom lenga d’oc apparut avec Dante, ce poète toscan qui vécut au XIIIe siècle, qui distingua les langues d’oïl (nord de la France), d’oc (sud dela France) et de si (Italie).
Très rapidement en France, l’occitan se retrouva face à une situation linguistique problématique. La langue du pouvoir royal, le français, tendait en effet à s’imposer. Parmi les évènements majeurs, témoignages de cette volonté d’imposer la langue française, la promulgation de l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 qui, alors que François Ier était au pouvoir, officialisa le français écrit :
« […] nous voulons d’oresnavant que tous arrests, ensemble toutes autres procédures, soient de nos cours souveraines et autres subaltern es et inférieures, soient de registres, enquestes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques, actes et exploicts de justice, ou qui en dépendent, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties en langage maternel françois et non autreme nt »
Plus tard, à la fin du XVIIIe siècle, deux textes furent représentatifs du partipris politique au sujet des langues de France. En effet, en janvier 1794, Bertrand Barère de Vieuzac (1755 1841), alors membre du Comité du salut public*, rédigea son Rapport du Comité du salut public sur les idiomes. Selon lui, « la langue d’un peuple libre doit être une et la mêm e pour tous » . En juin de la même année, Henri Grégoire, ancien évêque de Blois, dans son Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patoi s et d’universaliser l’usage de la langue française expliquait :
« Je crois avoir établi que l’unité d’idiome est une partie intégrante de la révolution, et dès lors plus on m’opposera de difficultés, plus onme prouvera la nécessité d’opposer des moyens pour les combattre »
En dépit des difficultés rencontrées par l’occitan,et plus généralement par les langues de France, afin de se pérenniser sur le territoire national, le XIXe siècle marqua la redécouverte de ce que l’on qualifiait alors de patois, comme une langue à part entière. Antoine Fabre d’Olivet, expliquait par exemple que, pendant les périodes de troubles du Moyen-Âge, les troubadours, « […] adoucirent l’âpreté sauvage des mœurs féodales, tir èrent le peuple de son fatal engourdissement, ranimèrent les esprits, les apprir ent à penser, et firent naître enfin cette aurore de lumières, dont le jour bienfaisant éclair e aujourd’hui les nations ». Selon lui, « leur langage [celui des troubadours], aujourd’hui abandonné à quelques paysans du midi de la France, et dont les habitans des plus pe tites villes des Cevennes, rougiraient de faire usage, devint, grâce au génie naissant de la poésie, la langue chérie de la plupart des peuples de l’Europe ».

L’OCCITAN ET LA SPHÈRE PATRIMONIALE

Alors que nous nous sommes attachés à décrire, de manière non exhaustive mais en tentant d’être représentatifs, l’histoire et le contexte complexes qui entourent l’occitan et, à plus grande échelle l’ensemble des langues régionales de France, il faut nous intéresser à son implication sur la scène patrimoniale et particulièrement dans les réflexions sur le patrimoine culturel immatériel. Selon la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003, « on entend par « patrimoine culturel immatériel » les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts, et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. […] »
Le patrimoine culturel immatériel possède ainsi une définition mais, celle-ci ne semble pas poser de limites précises. Elle impose cependant une nécessaire sauvegarde, vitalité, revendication, par une communauté ou un groupe des éléments constitutifs dudit patrimoine culturel immatériel.
En ce qui concerne la langue occitane, si on ne peut l’intégrer dans la définition du patrimoine culturel immatériel de la Convention de 2003, elle est cependant un outil ; un outil certes de communication orale et écrite mais aussi, voire surtout, de diffusion et de transmission. Elle est l’instrument, qui transmet, de génération en génération, des pratiques, connaissances, savoir-faire, contes, rituels, etc. Sans la langue, pas de récitation de contes populaires ou de transmission ni de partage des règles des jeux traditionnels ou des savoirfaire artisanaux. Sans la langue, il n’y aurait pasnon plus diffusion et transmission du maloya réunionnais, inscrit pour sa part sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
À l’image de toute langue, l’occitan doit être reconnu et valorisé comme un élément constitutif d’une identité et d’une histoire commune à des groupes et notamment sur le territoire du département du Gers.
Parallèlement à la langue, c’est tout un ensemble de pratiques qui sont impliquées. Dans le Gers, ces dernières sont nombreuses et concernent aussi bien l’artisanat que les chants, musiques et danses, les contes et légendes ou les fêtes, pour ne citer que ces exemples.
Le patrimoine culturel immatériel occitan fait l’objet d’une inventorisation et d’une valorisation. En ce qui concerne l’inventorisation et dans le respect des articles 11 et 12 de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, le Ministère de la Culture et de la Communication tient et met à jour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français. Cette mission, déléguée plus précisément à la Direction générale des patrimoines, concerne aussi les patrimoines occitans qu’il s’agisse de jeux traditionnels, de contes, de danses, etc.. Ainsi, font par exemple partie de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France, le conte occitan en Périgord et dans le Lot-et-Garonne, la pratique théâtrale en occitan à Daglan, « la Ringueta »* du Sarladais, le rondeau* ou encore la transformation des canards gras en Aquitaine. En Aquitaine précisément, un site Internet, http://www.sondaqui.com, a été élaboré grâce à un partenariat entre l’Institut Occitan d’Aquitaine* (InOc Aquitaine) et la Banque numérique du savoir d’Aquitaine* (BNsA). Ce site Internet témoigne tout particulièrement de cette valorisation et de cette visibilité des patrimoines occitans avec la mise en ligne de ressources ou encore d’un catalogue régional.

LE CONSEIL GÉNÉRAL DU GERS ET L’OCCITAN

Le Conseil Général du Gers

Présentation

Le Conseil Général est une « collectivité territoriale *, administrée par une assemblée élue au suffrage universel direct » . Il existe depuis la loi du 10 août 1871 relative aux conseils généraux. Les conseillers généraux sont élus au suffrage universel direct pour une durée de six ans. Le Président du Conseil général, « prépare et exécute les délibérations du conseil général » . Il est, entre autres, « l’ordonnateur des dépenses du département et prescr it l’exécution des recettes départementales […] » . Il est élu « lors de la réunion de droit qui suit chaque renouvellement triennal » . Lui et les vice-présidents qui l’entourent forment la commission permanente*.
L’Hôtel du Département du Gers est situé 81 route de Pessan à Auch. Trente-et-un conseilleurs généraux composent son assemblée. Comme dit en introduction, le Président de l’assemblée départementale du Gers est actuellementJean-Pierre Pujol, conseiller général du canton de Nogaro
. Il est assisté par neuf vice présidents :
– 1ère vice-présidente : Mme Gisèle Biemouret, conseillèregénérale du canton de Condom
– 2e vice-président : M. Philippe Dupouy, conseiller général du canton de Cologne
– 3e vice-président : M., Francis Daguzan, conseiller général du canton de Marciac
– 4e vice-président : M. Gérard Marcet, conseiller général du canton de Mauvezin
– 5e vice-président : M. Bernard Gendre, conseiller général du canton de Saint-Clar
– 6e vice-président : M. Francis Dupouey, conseiller général du canton de Mirande
– 7e vice-président : M. Pierre Lasserre, conseiller général du canton d’Auch Nord-Ouest
– 8e vice-président : M. Georges Courtès, conseiller général du canton de Lectoure
– 9e vice-président : M. Gérard Paul, conseiller généraldu canton de L’Isle-Jourdain

La Mission Langue et Culture Occitanes

Depuis 2005, la DIATEC*dispose d’une mission Langue et Culture Occitanes qui dépend de la sous-direction Culture, Tourisme et Patrimoine et plus précisément du Service des Actions Culturelles. Ses compétences, initiatives et actions touchent différentes sphères de la vie publique du département.
Les rapports d’activité publiés chaque année confirment l’implication du Conseil Général du Gers dans des initiatives et des actions en faveur de la sensibilisation, diffusion et valorisation de la langue et de la culture occitanes. Dans le rapport d’activité de 2007 par exemple, le soutien et la valorisation de la culture occitane compte parmi les domaines reconnus sur lesquels intervient le service de l’Action culturelle : « La politique de promotion de la culture de la langue occitanes s’articule autour de différents axes : – soutien aux associations locale s et à leurs actions en faveur de la culture occitane, – mise en place d’actions en fave ur de la socialisation de la langue, de son enseignement, de sa présence dans les médias »
Le budget alors alloué pour cette année 2007 était de 45 202 euros (37 031 euros en 2008 et toujours aux alentours des 40 000 euros depuis).Sur le champ de l’éducation, le 14 juin 2013, a été signée, en fin de matinée, une convention entre l’Éducation Nationale et le Conseil Général du Gers afin de promouvoir l’apprentissage de la langue occitane dans les établissements scolaires du département.
Le même jour, avait lieu une journée occitane – Jorn en Óc – qui se tient chaque année, pour que se rencontrent écoliers du primaire du Gers et Centre Régional des Enseignants en Occitan (CREO). De nombreux ateliers de découverte sont proposés aux jeunes élèves afin qu’ils puissent concevoir et comprendre la langue et la culture occitanes : contes, jeux traditionnels, instruments de musique, etc.

États des lieux

État des lieux du tourisme dans le Gers

Le Schéma Départemental d’aménagement et de développement touristique décrivait en 2008 que le Gers était «globalement un département faiblement touristique » . Le tourisme permettait « la satisfaction des besoins de loisirs des Gersois et des populations environnantes » . Le même Schéma avait mis en avant la nécessité d’accroître l’attractivité du département du Gers sur le champ touristique en définissant et en ciblant un certain nombre de zones précises.
Pour ce qui est du tourisme culturel, les Grands Sites de Midi-Pyrénées*apparurent après la rédaction de ce schéma et le Gers en compte aujourd’hui trois : Auch, Flaran-BaïseArmagnac et Marciac. Le département du Gers a aussi un Pays d’Art et d’Histoire avec le Grand Auch et le lectourois candidate actuellement afin d’obtenir également ce label.
Le tourisme sportif et de nature n’est pas en reste. Deux itinéraires de randonnées vers Saint-Jacques-de-Compostelle existent : la voie du Puy entre Saint-Antoine et Nogaro et la voie d’Arles entre Pujaudran et Marciac. Les GR 65,652, 653 et 654 et un GRP comptent aussi parmi les sentiers de randonnée du département. De plus, la Voie Verte de l’Armagnac entre Condom et Eauze, sur une ancienne voie ferrée, est aussi bien avancée et intègre, sur les panneaux qui y sont placés, des éléments de langue occitane, comme cela a été signalé plus avant.
États des lieux de la valorisation de la langue et de la culture occitanes dans les collectivités territoriales
Au sein du dernier chapitre de la précédente partie, j’évoquais les initiatives et actions en faveur de la valorisation de la langue et de la culture occitane dans le Gers au sein du Conseil Général du département. Mais, en dépit de réelles expériences, j’ai décidé de m’intéresser à ce qu’il se faisait également hors du territoire gersois afin de déterminer quel(s) rôle(s) jouent les institutions territoriales en faveur de l’occitan.

La valorisation de la langue et de la culture occitanes hors Midi-Pyrénées

En Aquitaine également, la langue et la culture occitanes tiennent une place importante. Ainsi, le Conseil Régional d’Aquitaine œuvre en faveur de la transmission et de la socialisation de la langue occitane et a également créé une « conférence régionale de coopération institutionnelle de la politique lingui stique occitane réunissant la Région, l’État et les Départements d’Aquitaine » . Comme en Midi-Pyrénées, il existe une assemblée, Amassada*, qui réunit les acteurs de terrain œuvrant pour lalangue et la culture occitanes.
Une bourse, « Ensenhar », a pu être élaborée au sein du Conseil Régional et est attribuée aux candidats qui préparent le concours de professeur des écoles à destination de l’enseignement bilingue occitan-français.
Le Conseil Général de la Dordogne a lui opté pour la réalisation d’un site Internet présentant le nom occitan des communes du Périgord et plusieurs villes possèdent des panneaux bilingues d’entrées de communes. Il soutient aussi des associations occitanes comme Festnau occitania en festa basée à Périgueux . Dans les Pyrénées-Atlantiques, l’occitan et le basque sont tous deux valorisés. Le Conseil Général soutient les manifestations culturelles mettant en valeur ces deux langues, encourage le bilinguisme, etc. Et, pour finir sur cet exemple aquitain, le Conseil Général du Lot-et-Garonne participe à la visibilité de la langue occitane en proposant dans son magazine trimestriel Confluent, une rubrique en occitan.
Le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon entend aussi soutenir les langues et cultures régionales sur son territoire : l’occitan et le catalan. En ce qui concerne l’occitan, la Région reconnait et soutient l’occitan dans les domaines de la langue, de la culture et de la société.
Elle a aussi constitué une Amassada*. À l’échelle départementale, le Conseil Général dela Lozère soutient quelques associations de valorisation de l’occitan comme l’Association pour le Développement de l’Occitan basée à Mende.
Enfin, et pour terminer sur cette institution, le Conseil Régional de l’Auvergne a pour sa part signé en 2012 un schéma triennal de développement de la langue et de la culture occitanes. Ce schéma implique trois axes : «- transmission et enseignement ; – socialisation et diffusion ; – inscription territoriale et inter rég ionale ».

États des lieux de la valorisation de la langue et de la culture occitanes dans le milieu associatif

Afin, éventuellement de m’inspirer de certaines initiatives et actions en faveur de la visibilité, de la sauvegarde et de la valorisation de la langue et de la culture occitanes, je me suis intéressée aux associations et à la large palette de leurs activités.

La valorisation de la langue et de la culture occit anes en Midi-Pyrénées

Dans le Gers, j’ai pu rencontré plusieurs acteurs associatifs pour obtenir des informations et de nouvelles connaissances dans divers types de domaines : l’Institut d’Études Occitanes pour la langue, l’ACPPG* pour les musiques, danses, instruments de musique ou encore la Fédération des Foyers Ruraux du Gers pour les jeux et sports traditionnels.
À l’échelle régionale aussi, des associations valorisent la langue et la culture occitanes. Il existe ainsi une section régionale de l’Institut d’Études Occitanes basée à Toulouse et une section pour chacun des départements de la région .Ces instituts encouragent l’apprentissage de la langue occitane, traduit des textes français en occitan, réalisent des études toponymiques, etc. L’Institut d’Études Occitanes dela Haute-Garonne organise par ailleurs le festival Occitània à Toulouse et dans plusieurs communes alentour. Concerts, conférences mais aussi un marché occitan rythment la programmation de ce festival.
La Fédération des Foyers Ruraux de Midi-Pyrénées, comme l’Institut d’Études Occitanes, se déclinent en sections départementales et soutient également la promotion de l’occitan dans la logique du Schéma régional de Développement de l’Occitan du Conseil Régional de MidiPyrénées.
L’enseignement de l’occitan est aussi représenté par le CREO Midi-Pyrénées*qui fédère les enseignants d’occitan des premier et second degrés de l’enseignement public. Le CREO est lui-même intégré dans la FELCO* créée en 1987.
Dans le département du Tarn, l’association CORDAE/La Talvera*, que nous avons déjà cité, existe depuis 1979. Elle « œuvre à la conservation et à la diffusion du patrim oine culturel occitan. Ses activités s’étendent dans plu sieurs directions : la recherche, l’édition, la diffusion, la création et la formation » . L’association organise la recherche en ethnologieet ethnomusicologie et anime « […] classes culturelles, artistiques ou de découverte, des stages de formation consacrés à l’apprentissage de la lang ue occitane, des danses, du chant, des instruments de musique » et propose aussi « […] une série de conférences sur des sujets divers liés à ses recherches ainsi que des colloque s et séminaires » . L’association détient également des « […] salles de documentation, d’expositions, de concert et d’animation, son studio et sa régie équipés de matériel audio, i nformatique et multimédia » . Parmi les manifestations festives qu’elle organise, on peut compter sur la fête occitane de Cordes qui propose notamment une initiation aux danses traditionnelles occitanes et un bal occitan.
Dans les Hautes-Pyrénées, la Maison de la Culture Occitane (MCO) existe depuis 2006.
Elle regroupe 15 associations parmi lesquelles Parlem . Créée en 1993, cette association « s’est fixée pour but de développer l’enseignement et la pratique de l’occitan gascon sur le département des Hautes-Pyrénées » . Pour cela, l’association organise des ateliers delangue et des cours d’initiation.

LES PROPOSITIONS, LES ACTIONS

Les recherches documentaires et les états des lieux m’ont permis d’élaborer des pistes de réflexion, d’être force de propositions et de rédiger différents types de documents.

Document d’orientation : « Propositions et recommandations pour la valorisation du patrimoine immatériel dans le cadre d’un développement du tourisme culture occitan »

Contexte

Très rapidement, j’avais commencé à réfléchir à un document d’orientation mettant en avant des prérogatives, avant même l’élaboration d’une plaquette sur la communauté de communes de la Ténarèze – présentée ci-après. Cependant, bien que j’ai tenté au mieux de travailler par la suite sur les deux documents en parallèle, je n’ai pu terminer et faire valider ce document d’orientation qu’à la veille de la fin de mon stage.
L’idée d’un document d’orientation est venue suite à un constat. En effet, en ayant conscience de la somme des initiatives qu’il faudrait mener afin d’aboutir à un projet concret et durable, j’ai constaté que quatre mois et demi de stage ne suffiraient pas. Toutes les actions qu’il me semblait essentiel de mener afin de parvenir à un ancrage, une sensibilisation et une valorisation durables de la langue et de la cultureoccitanes dans le Gers nécessitent plus de temps et de personnes qualifiées dans divers types de domaines.
Forte de ce constat, j’ai pris l’initiative de travailler à l’élaboration de ce document d’orientation présentant des défis et les différentes actions à conduire afin de les relever. J’ai conçu ce document non sans m’inspirer d’une autre pièce officielle à savoir l’Agenda 21 de Pau-Pyrénées étudié durant le premier semestre du Master 2 professionnel CAS Valorisation du patrimoine et politiques culturelles territoriales. En effet, méthodologiquement et du point de vue de la forme, ce document m’aura servi de repère.

Organisation et schémas

Le document d’orientation que j’ai rédigé, s’intitule « Propositions et recommandations pour la valorisation du patrimoine immatériel dans le cadre d’un développement du tourisme culture occitan ». De format A4 et de 51 pages, il s’organise en cinq défis avec plusieurs actions à conduire, expérimenter puis à évaluer et à adapter en fonction des résultats obtenus.
Chaque action est elle-même divisée en trois parties : Contexte / Objectifs de l’action / Méthode. Neuf annexes complètent l’ensemble afin d’illustrer certaines actions.
Le destinataire du document est le Conseil Général du Gers. Je l’ai conçu comme un outil force de réflexions et de propositions qui ne se veut ni exhaustif ni irréfutable mais bien au contraire à adapter, à enrichir et à faire évoluer afin qu’il soit amélioré en fonction des constats, des territoires, des besoins, etc.

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Table des matières

Introduction 
Première partie : Le contexte occitan
Chapitre 1 : L’occitan et la problématique des langues régionales
Chapitre 2 : L’occitan et la sphère patrimoniale
Chapitre 3 : Le Conseil Général du Gers et l’occitan
Deuxième partie : Le déroulement du stage
Chapitre 1 : Les découvertes, les recherches
Chapitre 2 : Les propositions, les actions
Troisième partie : Bilan du stage
Chapitre 1 : Les limites
Chapitre 2 : Les apports
Conclusion
Glossaire
Bibliographie
Table des figures
Sommaire du volume 2 : Annexes
Table des matières

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