LA TUBERCULOSE PERITONEAL

Mécanisme de défense de l’organisme

Réactions Immunitaires Dans l’organisme, il y a une résistance naturelle à la tuberculose. Il s’agit du développement d’une réponse immunitaire à l’infection rendant l’homme capable de guérir de sa primo-infection. Il faut noter aussi l’immunité acquise dite spécifique qui est une immunité antigénique lymphocyte-dépendante, qui peut être transférée par les lymphocytes. Son développement est parallèle à celui de l ’hypersensibilité retardée. L’immunité dans son se ns classique correspond à l a résistance à l’infection.
Hypersensibilité tuberculinique Elle est spécifique de l’antigène et suit l’infection primaire. Elle est dirigée contre les antigènes protéiques. Les lymphocytes effecteurs la modifient, ceux-ci pénètrent dans le site infecté subissant une transformation en macrophages, puis en histiocytes spécialisés qui s’organisent en granulomes. Le principe des tests cutanés tuberculiniques reposent sur cette hypersensibilité tuberculinique. L’hypersensibilité décrit un état de réactivité altéré de l’hôte.

La cuti-réaction

        On dépose un peu de tuberculine sur la peau avec scarifications à l’intérieur, la lecture est réalisée le troisième jour. La réaction positive nécessite une induration papuleuse palpable. Il y a des degrés variables dans l’intensité de la réaction :
.Induration palpable de 2 mm
.Infiltration de 5 à 10 mm, érythémato-papuleuse.
.Infiltration de 10 mm avec halo plus accentué, rouge à la périphérie, jaunâtre au centre (sur peau à carnation claire), parfois phlycténulaire.

La tuberculose disséminée ou miliaire

         Une miliaire par définition est susceptible de concerner le poumon où e lle se présente radiologiquement sous forme de multiples petits modules disséminés de 1 à 2 m m de diamètre mais aussi n’importe quel organe où les lésions seront découvertes à l’occasion d’intervention chirurgicale ou post- mortem. La tuberculose miliaire peut se manifester sous trois formes : aigue, chronique ou cryptique, une forme non réactive. La forme aigue est rapidement évolutive et mortelle en l’absence de prise en charge. Les facteurs favorisants sont l’immunodépression. Elle résulte d’une dissémination hématogène diffuse à partir d’un foyer primitif

Selon les résultats de l’IDR à la tuberculine (IDRt)

       Dans notre série, l’IDRt était à majorité négative (66,7% des cas), ce fut le cas de plusieurs séries notamment celle de Bennani (9) et Gendron (39), avec respectivement 58,9% et 53,2% de négativité de l’IDRt. Ces résultats sont différents des séries de Péghini (65), de Mansouri (26) et de El Ajmi (31) pour qui les IDR étaient en majorité positives à des taux respectifs de 70%, 81% et 56,4%. Etienne (33) a trouvé 100% de positivité. Une IDRt positive constitue un argument important pour évoquer une tuberculose au cours des localisations extra-pulmonaires. Cependant chez les sujets immunodéprimés au cours de l’infection à VIH, l’allergie à la tuberculine est fréquente. C’est ce qui justifie le grand nombre d’IDRt négatives dans notre série. Certains auteurs comme Tiembre (86) pensent que la négativité de l’IDRt serait un fa cteur de mauvais pronostic. En effet trois sur quatre malades décédés dans sa série avaient une IDR négative.

CONCLUSION

         La tuberculose est une maladie due à des bactéries appartenant au complexe Mycobacterium tuberculosis. Elle constitue un problème majeur de santé public, notamment dans les zones de forte endémie d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud-Est avec des taux d’incidence respectivement de 118,2 et 91 pour 100000 habitants selon les données de l’OMS. Plus de 90% de la morbidité et la mortalité liées à la tuberculose sont rapportés dans les pays en voie de développement. Les mauvaises conditions de vie, les insuffisances dans l’organisation de la lutte antituberculeuse, l’avènement de la pandémie du VIH/SIDA et l’utilisation de plus en plus fréquente des immunosuppresseurs expliquent en grande partie La recrudescence de la tuberculose aussi bien dans ces zones que dans les pays développés. La localisation pulmonaire bacillifère est la plus fréquente et constitue la principale source de contamination individuelle et collective, d’où l’intérêt qu’on lui accorde en santé publique. Cependant, les formes à bacilloscopie négative ou extra-pulmonaires deviennent de plus en plus fréquentes surtout chez les sujets immunodéprimés en particulier ceux infectés par le VIH. La tuberculose péritonéale, l’une de ces localisations extra-pulmonaires, constitue la plus fréquente des tuberculoses abdominales selon les données de la littérature. Son diagnostic est souvent difficile dans nos pays à cause de la faiblesse du plateau technique. De ce fait le diagnostic est souvent retenu sur la base d’un ensemble d’arguments évocateurs en présence d’une ascite exsudative et lymphocytaires. En Afrique peu de travaux ont été consacrés à ce sujet et c’est qui justifie la réalisation de cette étude rétrospective, descriptive, à visée analytique sur les cas de tuberculose péritonéale admis à la clinique des maladies infectieuses Ibrahima Mar DIOP du centre hospitalier national universitaire de FANN à Dakar au Sénégal entre le 1er Janvier 1998 et 31 Décembre 2009. Cette étude avait pour objectifs de :
-décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs de la tuberculose péritonéale chez ces patients,
-déterminer l’influence de l’infection à VIH sur l’évolution de cette affection,
-formuler des recommandations pour une meilleure prise en charge de la tuberculose péritonéale

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1. HISTORIQUE
2. EPIDEMIOLOGIE
2.1. Dans le monde
2.2. Au Sénégal
2.3. Particularités épidémiologiques de la tuberculose péritonéale
3. PATHOGENIE
3.1. Agent pathogène
3.2. Mode de transmission
3.3. Différentes phases évolutives
4. MECANISME DE DEFENSE DE L’ORGANISME
4.1 – Réactions immunitaires
4.2 – Hypersensibilité tuberculinique
5. PATHOGENIE DE LA TUBERCULOSE PERITONEALE
5.1 – Anatomie du péritoine
5.2 – Spécificités de l’atteinte péritonéale
5.3 – Facteurs favorisants
6. REACTIONS CUTANEES A LA TUBERCULINE
6.1 – Techniques et lecture
6.2 – Valeur et signification des réactions cutanées à la tuberculine
7 – ETUDE CLINIQUE
7.1 – La tuberculose péritonéale
7.1.1 – Type de description : la forme ascitique du sujet immunocompétent
7.1.2 – Autres localisations
8. DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE PERITONEALE
8.1 – Positif
8.2 – Différentiel
8.3 – Etiologique
9. TRAITEMENT
9.1 – But
9.2 – Moyens
9.3 – Indications
10. PRONOSTIC
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1 – CADRE D’ETUDE
2 – MALADES ET METHODES
2.1 – Type d’étude et collecte des données
2.2 – Critères d’inclusion
2.3 – Critères d’exclusion
2.4 – Description de l’étude
2.5 – Saisie et l’analyse des données
2.6 – contraintes
3. RESULTATS
3.1 – Etude descriptive
3.2 – Etude analytique : tuberculose et modalités évolutives
4. DISCUSSION
4.1 – Aspects épidémiologiques
4.2 – Aspects cliniques
4.3 – Aspects paracliniques
4.4 – Aspects évolutifs
CONCLUSION

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