La Trypanosomose Humaine Africaine (THA)

La Trypanosomose Humaine Africaine (THA)

Définition et répartition géographique

La Trypanosomose Humaine Africaine (THA) communément appelée maladie du sommeil est une maladie parasitaire endémique, àtransmission vectorielle. Deux sous espèces de Trypanosoma brncei (T brncei) sont responsables de la THA. Il s’agit de Trypanosoma brucei rhodesiense (T b. rhodesiense) responsable de la forme aiguë de la maladie rencontrée en Afrique de l’Est et de Trypanosoma brucei gambiense (T b. gambiense), responsable de la forme chronique de la maladie rencontrée en Afrique Centrale et de l’Ouest (Simarro et al., 2008). La transmission s’effectue par la mouche tsé-tsé (Ravel et al., 2006) chez qui a lieu une partie du cycle de développement des trypanosomes à l’issu duquel ils se fixent au niveau des glandes salivaires (Van Den Abbeele et al., 1999).

La THA causée par T b. gambiense ou T. b. rhodesiense est transmise par les glossines ou mouches tsé-tsé. Les glossines du groupe palpalis sont en effet spécifiques à l’Afrique de l’Ouest. Elles constituent les principaux vecteurs de la forme gambiense et sont rencontrées dans les abords des lacs et des rivières des zones boisées ou anciennement boisées et dans les zones à forte activité agricoles (Bouteille & Buguet, 2012). Les glossines du groupe morsitans sont quant à elles, spécifiques à l’Afrique de l’Est. Les glossines constituent les vecteurs biologiques des trypanosomes en ce sens qu’elles abritent une partie du cycle évolutif des trypanosomes. Une glossine infectée reste infectante toute sa vie et l’efficacité de la transmission dépend du taux d’infection des tsé-tsé et des interactions hôte-vecteur (Authié et al., 1999; Kennedy, 2004).

La THA constitue une menace dans 36 pays d’Afrique subsaharienne (Figure 1). L’apparition de la maladie n’est pas seulement corrélée à la présence des glossines mais à l’existence des conditions épidémiologiques telles que le climat, la végétation et la présence d’hôtes potentiels(Solano et al., 2010). De ce fait, la THA n’est pas rencontrée sur toute la zone de répartition de la glossine (Malvy & Chappuis, 2011; Solano et al., 2010).

Evolution de la THA au cours du 20ème siècle et situation actuelle

L Afrique a connu au siècle dernier trois grandes épidémies de TI-lA ; La première a eu lieu entre 1896 et 1906 la deuxième en 1920 et la plus récente a eu lieu en 1970. Ces épidémies ont ét’ combattues par des équipes mobiles qui ont organis le dépistage chez d s millions de personnes à risque. Vers le milieu des années 1960, la maladie avait presqu entièrem nt disparu. Cependant, elle a commencé à réapparaître dan la plupart des foyers historiques à partir des années 1970 pour atteindre à nouveau dans les années 1990, des niveaux comparables àceux observés lors de l’épidémie précédente (WHO, 1998). Si la baisse des moyens financiers consacrés à la surveillance par les pays des foyers connus et l’instabilité politique et sociale, sont des facteurs qui ont certainement joué un rôle détenninant dans cette réémergence; D’autres facteurs, d’ordre biologique et épidémiologique, ont également contribué de manière significative. Au début des années 2000, le nombre de personnes infectées dans le monde était estimé entre 300 000 et 500 000 par l’OMS. En 2004, après un effort considérable de lutte en Afrique Centrale notamment, environ 25000 cas ont été rapportés et l’OMS en 2005, annonçait le retour à une situation où l’élimination de la maladie du sommeil comme problème de santé publique était envisageable. En 2009, le nombre de cas notifiés par l’OMS est passé en dessous de 10 000 (9 689) pour la première fois en 50 ans. En 2008 et 2009, seules la République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine déclaraient plus de 1 000 cas par an. L’Angola, le Tchad, le Soudan et l’Ouganda ont déclaré entre 100 et 1000 nouveaux cas par an. Des pays tels que le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Kenya, le Malawi, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe font désonnais état de moins de 100 nouveaux cas par an. Le Benin, le Botswana, le Burkina Faso, le Burundi, l’Éthiopie, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Swaziland et le Togo n’ont notifié aucun nouveau cas depuis plus de 10 ans. Notons cependant que des cas rares venant de la Côte d’Ivoire ont été dépistés au Burkina-Faso ces dernières années. Si cette situation de rareté des cas semble de plus en plus encourageante, ces chiffres ne reflètent que partiellement la réalité du fait de l’existence de nombreuses zones à risque qui demeurent sans surveillance à cause de l’instabilité sociale et/ou des difficultés d’accès qui font obstacle aux activités de surveillance et de diagnostic. Actuellement, on estime que 60 millions de personnes sont exposées au risque de contracter la TRA en Afrique subsaharienne, avec moins de 10 000 nouveaux cas rapportés annuellement et le nombre de cas effectifs compris entre 50000 et 70 000 (Simarro et al., 20 Il). En 2010 le nombre de nouveaux cas était de 6978, en 2011 de 6637 et en 2012 de 7106 (WHO., 2013)

Conséquences socio-économiques de la THA

La THA constitue un problème de santé publique et un obstacle majeur au développement des secteurs agricole et économique (Simarro et al., 2008); par conséquent, elle entrave le bien-être des populations dans les zones infectées. L’impact de la TRA sur la santé  publique se traduit par sa capacité à provoquer des épidémies explosives causant des milliers de décès (Cattand et al., 2001). En effet, suite aux trois grandes épidémies qu’a connues l’Afrique, Winston Churchill, homme politique britannique, estimait en 1906 que la population de l’Ouganda était passée de 6,5 à 2,5 millions d’habitants. La THA était alors classée panni les deux premières causes de mortalité importante. Pendant la même période, la prévalence atteignait 50% dans plusieurs villages de la République Démocratique du Congo, de l’Angola  du Sud Soudan. Or, la plupart des malades en phase méningo-encéphalique souffrent de graves troubles neurologiques et moteurs. La conséquence directe du nombre élevé de malades non traités est la réduction de la main d’œuvre agricole. Aussi, les périodes d’épidémies ont connu des déplacements massifs de populations, abandonnant champs et animaux d’élevage d’où le ralentissement des activités agricoles et économiques. La TRA se positionne alors comme une maladie invalidante et mortelle qui est à la base du sous-développement des zones rurales infectées (Simarro et al., 2011).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1- La Trypanosomose Humaine Africaine (THA)
1-2 Evolution de la THA au cours du 20ème siècle et situation actuelle
1-3 Conséquences socio-économiques de la THA
II-Agent pathogène de la THA : le Trypanosome
11-1 Définition et taxonomie
II-2 Morphologie et cycle biologique
11-3 Variation antigénique
11-4 Génome des trypanosomes
III-3 Diagnostic et traitement de la THA
III-3-1 Méthodes de diagnostic indirect
III-3-2 Méthodes de diagnostic direct
III-3-3 Méthodes de Diagnostic moléculaire
III-3-4 Diagnostic de phase et traitement
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE 1: MATERIELS ET METHODES
I-Matériels
1-1 Equipements
1-2 Réactifs et consommables
1-3 Matériel biologique
II-Méthodes
II-1 Extraction d’ADN
11-2 Contrôle de pureté et quantification des ADNs
11-3 Réaction de polymérisation en chaîne (pCR=Polymerase Chain Reaction)
11-3-1 Principe de la PCR
11-3-2 Amplification de l’ADN
11-4 PCR TBR 1/2
11-5 PCR TgsGP
11-6 PCR AnTat A/B
11-7 Génotypage Microsatellites
11-8 Révélation par électrophorèse sur gel d’agarose
11-9 Exploitation des données
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
I-Résultats
1-1. Dosage des ADN
1-2. PCR TBRI/2
1-3. PCR TgsGP
1-4. PCR AnTat A/B
1-5. Génotypage Microsatellites
II-Discussion
CONCLUSION PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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