La transformation de produits halieutiques

Le séchage-salé

  Le séchage-salé apparaît comme la troisième et dernière technique utilisée pour la transformation de produits halieutiques dans la commune de Mbour. Comme son nom l’indique elle consiste à sécher le produit frais en mettant du sel. La technique du séchage-salé est plus complexe que les deux (o2) premières. Il s’agit du séchage et du salage, mais il existe des phases de transformation très délicate. En effet, avant de sécher le produit, celui-ci est trempé pendant une à trois jours dans de l’eau salée dans des bassins de formes cylindriques. Après trois jours le produit est retiré dans cette eau salée puis séché à l’air libre. En dehors de la complexité dans le travail, s’ajoutent les variétés d’espèces qui peuvent entrer dans cette technique de transformation de produits halieutiques. Dans ces variétés, nous avons les crustacées, les sardinelles…. Cette variété d’espèces entraine une variabilité des quantités de produits frais utilisés dans cette transformation et des outils qui permettent sa réalisation.

Rapport entre bacs et techniques de transformation

   Puis que les bacs et les bassins consistent à transformer les produits. Pour transformer le produit dans les bacs il faut garder et le produit et l’eau dans les bacs pendant trois à quatre jours. En effet, les bacs entretiennent une relation entre la technique du séchage-salé et la claie. Ainsi, les bacs sont des outils du séchage-salé. Par ailleurs, les claies, les fours de fumage les bassins ou bacs sont les différents outils utilisés dans la zone de transformation de produits halieutiques dans la commune de Mbour. En effet, dans la commune de Mbour, apparaît une pluralité d’outils qui entrent dans les techniques de transformation de produits halieutiques. De ce fait notre enquête réalisée dans vingt responsables des GIE de femmes transformatrices laisse des doutes sur la satisfaction des outils utilisés. En effet sur vingt transformatrices, douze (12) femmes, soit 60 %, elles disent insatisfaites de l’ensemble des outils de travail. Seules huit (8), soit 40 % sont satisfaites. De ce point de vue on déduit que malgré ces outils disponibles à la transformation plus de la moitié des transformatrices sont insatisfaites. Parallèlement, à l’étude aux GIE des femmes, dans notre échantillon où on a soixante huit (68) transformatrices de produits halieutiques, trente cinq (35) appartiennent à des GIE de femmes transformatrices de produits contre trente trois (33) qui utilisent d’autres mode d’exploitation. Les 35 femmes des GIE représentent 51 % des transformatrices. En effet, une étude réalisée dans ce groupe montre que 31, soit 88.6 % sont insatisfaites de ces ouvrages contre 11.4 % de satisfactions. Ainsi, dans tous les cas d’étude, le nombre d’ouvrage utilisé dans la zone de transformation de produits halieutiques est important. Et malgré la présence de tous ces outils, le niveau de satisfaction reste faible. Car avec tous les moyens disponibles, les femmes transformatrices de produits halieutiques dans la commune de Mbour souffrent d’une carence d’outils. La carence est toutefois élevée à toutes les femmes transformatrices Par ailleurs, elles demandent plus d’outils de travail à savoir une augmentation du nombre du nombre d’outils. En effet le diagramme ci-dessous présente la répartition du niveau de satisfaction des femmes sur les ouvrages ou outils

Les pêcheurs et les mareyeurs

   Dans cette troisième partie, il y a l’apparition des pêcheurs et des mareyeurs. C’est-à-dire les transformatrices tirent une partie de leurs produits auprès des pêcheurs et en même temps l’autre partie auprès des mareyeurs. D’où l’union des deux principaux fournisseurs qui occupent 19.1 % des femmes soit treize (13) femmes sur soixante huit (68). Par ailleurs cette répartition des femmes au sein de la communauté pourvoyeuse trouve des explications tangibles. La majorité des femmes transformatrices de produits halieutiques dans la commune de Mbour se ravitaille en produits par respectivement les pêcheurs, les pêcheursmareyeurs et les mareyeurs. D’abord, parce que les pêcheurs sont les fils des transformatrices. C’est-à-dire certaines d’entre elles sont les mères des pêcheurs. Ensuite, il ya aussi un autre élément très important, le prix de vente de produit des pêcheurs. Ces derniers sont dans l’ensemble plus accessibles du point de vue prix. Beaucoup de transformatrices achètent les produits des pêcheurs parce que leur prix de vente de produits est plus abordable. En outre, certaines femmes abordent les produits des mareyeurs parce qu’elles ne peuvent pas être approvisionné uniquement par les pêcheurs. Ce sont des personnes qui utilisent de grandes quantités de produits. Or, les pêcheurs fournissent des produits aux mareyeurs, à la population pour la consommation locale en même temps, ils fournissent des produits à différentes localités environnantes. En effet, pour éviter de ne pas manquer de produits certaines d’elles font toujours une commande auprès des mareyeurs. Enfin les variations de quantités débarquées s’ajoutent aux choix des femmes à diversifier les fournisseurs de produits. En effet, pendant certaines périodes les pêcheurs du moins certains d’entre eux débarquent avec peu de produits. Et avec cette manne de clients une telle focalisation sur les produits des pêcheurs entrainent une diminution de la quantité voulue. Tous ces ensembles d’éléments justifient les modes d’approvisionnement de la population transformatrice de produits halieutiques. (CF. Histogramme 2)

La contrainte financière

   Dans la commune de Mbour les femmes transformatrices de produits halieutiques sont confrontées à des difficultés pour être approvisionner en espèces. En effet pour avoir une bonne transformation il faut une disponibilité du produit frais. Or ce produit est acheté, et qui dit achat dit disponibilité des fonds. Car toutes les personnes n’ont pas les mêmes niveaux de vie. C’est ainsi que certaines femmes avancent un manque d’argent pour assurer la transformation contrairement à celles des GIE de transformation. Ces dernières bénéficient de l’appui du GIE. Ainsi, nous avons les femmes qui bénéficient de l’aide financière du groupement d’intérêt économique et des femmes dépourvues de toutes aides.
o Les femmes des GIE : Les femmes des GIE sont les femmes qui appartiennent au GIE de transformation de produits halieutiques dans la zone de Mballing. Ces femmes bénéficient de cent mille francs (100.000FCFA) de l’appui financier du GIE « And ligguèye Mballing » pour pouvoir acheter une partie de leur produit.
o Les autres femmes : Celles-ci sont indépendantes, c’est-à-dire elles n’ont pas de support économique d’appoint. Ces femmes aussi font de la transformation de produits halieutiques dans la zone de transformation. En effet cette contrainte financière fait que le niveau de satisfaction dans l’approvisionnement n’est pas le même. Dans notre population, soixante cinq femmes soit 95.5 % sont satisfaits de l’approvisionnement contre 4.5 %. Cette satisfaction de plus de la moitié des femmes par l’aide du GIE « And ligguèye Mballing ». Cette aide permet d’avoir des types d’exploitation dans la zone Mballing. Ainsi nous avons plusieurs modes d’exploitation dans la zone : l’exploitation des femmes de GIE, l’exploitation individuelle et l’exploitation familiale.

Les moyens de transport

   Du fait de la situation du quartier Tefess, sa population transformatrice de produits utilise des moyens de transport adéquats. En effet, sur les 45 femmes transformatrices de produits dans le quartier Tefess toutes les femmes disent avoir un accès difficile à la zone de transformation de produits de la commune. C’est-à-dire 100 % des transformatrices du ont un accès difficile. L’accès est difficile mais aussi elles avouent à 100 % que la zone de transformation est loin. Et c’est ces ensembles de données qui font que ces femmes prennent un moyen de transport pour accéder la zone de transformation de produits halieutiques. Ce moyen de transport de cette communauté de transformatrice est le taxi clendo. Ce sont de petits véhicules R4 qui font la navette entre la commune et la zone de transformation. Les taxis prennent le départ au garage sis au quartier Tefess et font des allers-retours. Ceci permet dz satisfaire la population de clendo.

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Table des matières

Introduction Générale
Problématique
Contexte
Justification
Hypothèses
Objectifs
Méthodologie
Première partie : La commune et son espace
CHAPITRE 1 : Le cadre physique
Chapitre 2 : Caractéristiques pédologiques hydrologiques et végétales
Chapitre 3 : Dynamique urbaine et spatiale
Deuxième Partie : La transformation de produits halieutiques
Chapitre 1 : La zone de transformation
Chapitre 2 : La population transformatrice
Chapitre 3 : La transformation de produits halieutiques
Troisième partie : Rapports entre espace et population transformatrice
Chapitre 1 : Rapport entre population transformatrice et le site
Chapitre 2 : Impact environnemental des activités de transformation
Conclusion Générale

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