Soutenance mémoire
La jeunesse est une période cruciale de la vie où chacun débute à réaliser ses aspirations, en envisageant l’indépendance économique et la possibilité de trouver une place dans la société. L’aide de l’éducation, de l’enseignement ou bien d’encadrement ouvre la porte vers d’autres dimensions pour manœuvrer la fatalité envers quoi la jeunesse n’est pas éternelle. L’âge adulte succédera après, qui dit adulte dit responsabilité vis-à-vis de nos prochaines progénitures, le travail est devenu une nécessité si on veut avoir une vie décente. L’insertion professionnelle des jeunes y est pour beaucoup dans cette affaire car plus on est jeune à pouvoir acquérir des compétences professionnelles plus la probabilité d’avoir une carrière stable se dessine à l’horizon. Suite à une enquête exclusive entamée par INSTAT basée sous le nom d’une deuxième version de l’Enquête sur la Transition des Jeunes vers la vie Active ETVA en 2015 appuyé techniquement et financièrement par le BIT, des chiffres et des statistiques nous révèlent à quel point la trajectoire vers le professionnalisme est loin d’être économiquement soutenable à Madagascar. En 2015, la majorité des jeunes malagasy âgés entre 15 et 29 ans vivent en milieu rural (76,7%). Les 63.4% des jeunes sont issus des ménages pauvres et seulement 3,3%, d’entre eux vivent dans des ménages aisés financièrement. Pour cette même année, le taux de chômage des jeunes ont augmenté par rapport à l’année 2013 (3.1% contre 1.7%). Seul 1,7% des jeunes arrive au niveau de l’enseignement supérieur. Les 12,8% des jeunes sont salariés et ceci n’a quasiment pas changé depuis 2013. Les 68,8% de ces emplois s’établissent sur des contrats verbaux et lorsque le contrat est à durée déterminée il ne dure, dans sa plus grande majorité, que moins d’un an. En effet les emplois qui occupent plus de la moitié des jeunes sont de type occasionnel ou journalier. La précarité des emplois salariés des jeunes se traduit aussi par l’absence des protections sociales dans leur condition de travail. Le chômage touche plus les jeunes femmes que les jeunes hommes et les jeunes ayant un niveau d’instruction supérieur. En générale, un jeune sur deux passe au moins six mois au chômage. Selon aussi le rapport de l’OIT « Emploi et questions sociales dans la monde 2016 : Tendances pour les jeunes », le chômage des jeunes repart à la hausse en 2016 après plusieurs années d’amélioration pour un taux de 13%. Ces différents constatations nous intrigue à poser la question suivante : « En quoi devra t-on contribuer une éventuelle solution pour faciliter l’insertion professionnelle de ces jeunes diplômés ? ».
Description du mot « travail »
L’étymologie du terme travail fait l’objet de divergences. Selon l’étude de Marie-France Delport, il est possible que ce terme dérive des mots hispaniques médiévaux « trabajo » (=travail) et « trabajar » (=travailler), cela exprimerait une tension qui se dirige vers un but et qui rencontre une résistance. Une autre explication est développée dans sa conception latine : le travail vient du mot latin « tripalium », un appareil formé de trois pieux, utilisé pour ferrer ou soigner les animaux, ou comme instrument de torture pour punir les esclaves. Le travail désigne l’effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou obtenir un résultat recherché. En cas général il nécessite une transformation de la nature pour rendre apte à satisfaire les besoins humains.
Les différentes conceptions du mot travail:
En tant qu’occupation rémunérée
Le travail est synonyme d’emploi. Généralement on utilise le sens de « travail salarié» dans la mesure où un travailleur dépendant et subordonné s’échange en principe sa prestation contre une rémunération forfaitaire. Quelques fois le métier en question engendrera des revenus directement par la vente de son produit ou de son service : c’est le « travail non salarié ». Le terme travail peut aussi s’appliquer à des activités non rémunérées (ex : Travail domestique, dans le cadre de la famille).
En économie
Le travail est l’un des facteurs de production avec le capital et la terre. N’oublions pas que la combinaison de ces facteurs de production entame une phase de croissance quand ces derniers fluctueront le produit intérieur brut d’un pays. Fourni par des employés en échange d’un salaire, il est organisé et dirigé vers la réalisation de biens ou de services. Le travail est l’un des éléments d’appartenance d’un individu à la société. Mais, selon les points de vue, il est perçu comme un devoir moral et social ou, à l’inverse, comme une exploitation et une aliénation.
Par d’autres disciplines
En sociologie, le travail est l’ensemble des activités humaines répétitives, pénibles, non gratifiantes et réalisées dans la contrainte. Ex: le travail en usine, les travaux agricoles….En matière artistique, le travail désigne une œuvre en cours de création ainsi que l’ensemble des œuvres d’un artiste. En obstétrique, le travail est synonyme d’accouchement, entre les contractions et la délivrance. En physique, le travail est le produit de l’intensité d’une force par le chemin parcouru.
Conception Chrétienne
Le travail est une partie importante dans nos vies. En effet, la Bible nous apporte des conseils et des encouragements pour que nous travaillions dans la vie. Et c’est à travers le verset 28 du premier chapitre de la Genèse : « … remplissez la terre, assujettissez-la ; et dominez… », Que la Bible fait un appel pour l’homme à transformer le monde par son intelligence, son savoirfaire et son industrie. Crée à l’image de Dieu, l’homme est appelé à donner à son activité un sens créatif. En voici d’autres versets de la Bible qui prouvent que le travail est une chose voulue par Dieu: « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » The saloniciens 3:10 « Celui qui agit d’une main lâche s’appauvrit, mais la main active s’enrichit » Proverbes 10:4 « A la saison froide, le paresseux n’a pas envie de labourer, au temps de la moisson, il cherche à récolter, mais ne trouve rien » Proverbes 20:4 Selon ses versets bibliques, c’est important de travailler que de ne rien faire. Le travail est nécessaire à la survie de l’homme pour qu’ils puissent manger donc ils peuvent satisfaire leurs propres besoins sans envier la vie des autres et aider ceux qui sont en difficulté. En effet cela est conforme à l’analyse néoclassique qui envisage le travail comme un facteur de production au même titre que le capital c’est-à-dire qui reçoit une rémunération (le salaire) égale à la production. Les différences de salaires s’expliquent dans cette optique par les différences de qualité du travail. « Recommande tes œuvres à l’Eternel, et tes projets se réaliseront » Proverbes 16 :3 « Si tu vois un homme habile dans son travail, c’est au service des rois qu’il se tiendra, il ne restera pas au service de gens obscurs » Proverbes 22:29 « Que celui qui volait cesse de voler ; qu’il se donne plutôt la peine de travailler honnêtement de ses propres mains pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin » Ephésiens 4:28 Pour réussir, les chrétiens réalisent leur projet avec l’aide de Dieu. Et pour cela, ils doivent travailler honnêtement, sans tromperie ni corruption car ce sont des pêchés aux yeux du Seigneur. Donc, la plupart des travailleurs du secteur informel, même s’ils sont chrétiens, n’obéissent pas à ce travail honnête. La Bible interdit aussi le vol, les choses illégales et illicites. Elle encourage l’homme à travailler mais honnêtement et sans faire du tort aux autres. Les agents informels sont donc condamnés selon la bible. « Les désirs du paresseux le feront mourir car il refuse de travailler de ses main. Tout le long du jour, il est en proie à la convoitise, alors que le juste donne sans retenir » Proverbes 21:25 « Le paresseux éprouve des désirs mais n’arrive à rien, alors que les souhaits des gens actifs seront comblés » Proverbes 13:4 « Tu tireras profit du travail de tes mains, tout ira bien pour toi et tu seras heureux » Psaumes 128:2 « Tout travail procure un profit, mais les paroles en l’air ne mènent qu’à la misère » Proverbes 14:23 Pour avoir un profit, il faut travailler et exploiter nos richesses. Ainsi la population doit être très active sinon la nation s’appauvrit. Donc le travail est un facteur de développement d’un pays c’est-à-dire une force mobilisatrice des richesses. Dans l’approche libérale selon SCHMIDT : « Les profits d’aujourd’hui sont l’investissement de demain et les emplois d’après demain ». D’après la Bible, le travail engendre le profit et selon Schmidt ce profit permettra à créer de nouveaux emplois. D’après encore ses versets bibliques, on peut conclure que le chômage n’est pas volontaire, il n’y a pas d’arbitrage entre loisir et travail parce que la paresse n’arrive a rien. C’est le travail qui nous détermine en tant qu’homme. « N’oublie pas de me réserver le jour du sabbat. Pendant six jours, travaille pour faire tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu. » Exode 20:8-10 « Le septième jour, vous réunirez encore, pour m’adorer, moi le Seigneur, et vous ne ferez pas votre travail ordinaire. » Nombres 28:25 Selon Dieu, il y un jour de repos qui consiste à L’adorer, à Lui rendre grâce. Certes, la Bible dit que le travail est important mais cela n’est pas la priorité. La vie ne se limite pas qu’au travail, la famille et la santé aussi sont encore plus importantes. Donc, on ne devrait pas les négliger même si on aime notre travail. Effectivement, c’est le but du contrat travail qui nous procure des jours de congé. C’est pour cela que les travailleurs ne travaillent que cinq jours sur sept (mais il y a toujours des exceptions) et 40h par semaine. Les week-ends sont les jours où l’on ne travaille pas.
Conception Musulmane
Dans la croyance Islamique, le travail est une adoration. Il offre au croyant des mérites innombrables dans ce monde et dans l’autre. L’Islam demande à ses croyants de gagner leur vie licitement et condamne sévèrement l’oisiveté qui est mère de tous les vices. Vivre au crochet des autres (sans raison qui le justifie) est indigne d’un bon musulman adulte et capable de gagner sa vie. La mendicité sans raison valable est également proscrite sévèrement. L’Islam demande de la dignité et d’utiliser les causes licites possibles pour chercher un travail licite et y exceller. Le ciel ne pleut ni or ni argent, il ne suffit pas donc de demander à Dieu de la subsistance mais il faut également faire l’effort comme le demande le Coran. Il faut gagner sa vie licitement, sans fraude ni préjudice (ni sur soi-même ni sur autrui) ni triche ni dans les secteurs que Dieu a interdit. Le secteur informel est donc banni pour les musulmans car le Coran dit bien que : « Allah est bon et n’accepte que ce qui est bon (licite) ». Au jour du jugement, Allah interrogera sur comment on a gagné notre argent et dans quoi on la dépensé selon encore cette religion.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE I : ETAT DE CONNAISSANCE
Section 1- Description du mot « travail »
Section 2- Le nouveau diplômé et l’insertion professionnelle
Section 3- L’emploi et le chômage
CHAPITRE II- REVUE DE LITTERATURE
Section 1- Mémoires et thèses similaires
Section 2- Ouvrages, revues et articles
CHAPITRE III : SOUBASSEMENT DES APPROCHES THEORIQUES
Section 1- Marché de travail
Section 2- Le chômage
Section 3- Le diplôme et l’insertion professionnelle
PARTIE II- CADRE EMPIRIQUE
CHAPITRE I- RESULTATS
Section 1- Explications des hypothèses
Section 2- Présentation de la promotion TSIRESY
Section 3- La publication des résultats
CHAPITRE II- DISCUSSIONS
Section 1- Par rapport aux théories
Section 2- Par rapport aux revues
CHAPITRE III- LIMITES ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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