La toxocarose chez les carnivores domestiques

La toxocarose chez les carnivores domestiques

IMPORTANCE DE LA TOXOCAROSE  Chez l’animal

Toxocara canis et Toxocara cati sont parmi les parasites les plus fréquemment rencontrés chez le chien et le chat. Ils sont présents quasiment partout dans le monde. Cependant, la fréquence d’infestation du chien varie selon la région, le mode de vie de l’animal, et son âge.

Importance de la toxocarose par rapport aux autres parasitoses

Des études ont montré que Toxocara canis était le premier parasite rencontré chez le chien en France, avant Trichuris vulpis, quel que soit l’âge ou le mode de vie de l’animal (FERRAUD et al., 1988 ; FRANC et al., 1997). En Amérique du Nord et en Australie, Toxocara canis arrive en seconde ou en troisième position après les ankylostomes et les trichures (BUGG et al., 1999). Les vermifugations systématiques des jeunes animaux conduisent à une diminution du nombre de parasites. Les animaux errants sont donc plus touchés que les animaux ayant des propriétaires (MARTINEZ-MORENO et al., 2006). Toxocara cati est le principal parasite intestinal du chat en France (FRANC et al., 1997).

Prévalence de la toxocarose chez le chat et le chien

Selon les études, la prévalence de l’infestation par T. canis varie de 10 à 50% (FERRE, 1999). Les tableaux 1 et 2 récapitulent la prévalence trouvée dans certaines études. En Ontario, un enquête réalisée en 2006 par LEFEBVRE et al. a montré une prévalence de 2% pour T. canis. Une étude réalisée par JORDAN et al. (1993) montre une diminution de la prévalence de Toxocara spp. de 8 à 5% dans la ville d’Oklahoma sur les 10 dernières années. En France, d’après FERRE (1999) la prévalence de T. canis varie de 4,7 à 16,5% selon les études. Selon OVERGAAUW (1997), la prévalence dans l’ouest de l’Europe varie de 3,5 à 17% pour T. canis, et de 8 à 76% pour T. cati. FRANC et al. (1997) rapportent un taux de 31,7% d’infestation par T. cati chez des chats âgés de moins de 1 an en France. Parmi les chats de plus de 1 an, seulement 7% étaient infestés par Toxocara ou Dipylidium caninum. D’autres études européennes ont rapporté une prévalence pour T. cati de 39% en Pologne (LUTY 2001), de 11,5%, 53,3% et 91% en Grande-Bretagne (NICHOL et al. 1981a, 1981b ; YAMAGUCHI et al. 1996, respectivement).

La persistance d’une prévalence relativement élevée peut être expliquée par un taux élevé de la contamination de l’environnement, une grande résistance des œufs d’ascaride dans l’environnement et un haut taux de fécondité de ces parasites.

Facteurs de risque chez l’animal

L’âge serait le facteur le plus important ; les chiots de moins d’un an sont nettement plus parasités que les adultes (MARTINEZ-MORENO et al., 2006). Les chiots encore allaités hébergent un grand nombre de parasites et éliminent un quantité considérable d’œufs d’ascarides dans le milieu extérieur. Il a également été observé que les chiens de chenil étaient les plus touchés, suivis par les chiens vivant à la campagne, puis ceux vivant en milieu urbain (ROBERTSON et al., 2000). HABLUETZEL et al. (2003) ont montré que les chiens étaient deux fois plus infestés à la campagne (48,4% des chiens) qu’en milieu urbain (26,2%). La différence résulte de la fréquence des traitements anthelminthiques plus élevée en ville et de l’ingestion d’hôtes paraténiques plus fréquente par les chiens à la campagne. On observe également que le parasite est plus fréquent dans les pays chauds et chez les animaux errants. Les mâles sont plus fréquemment infestés que les femelles (HOFFSCHIR 1985, SURGAN et al. 1980). Les animaux stérilisés seraient plus touchés que les animaux entiers (ROBERTSON et al., 2000).

IMPORTANCE DE LA TOXOCAROSE  Chez l’animal

La prévalence de l’infestation par T. canis chez l’homme est très variable. De nombreuses études ont été réalisées afin de déterminer la séroprévalence au sein de population générale ou de certaines sous-populations ciblées (tableau 3).D’après GUEGLIO et al. (1994), SCAGLIA a montré que la séro-prévalence en Italie en 1988 était de 7,2%. GUEGLIO et al. (1994) observent une séro-prévalence de 22% sur 500 patients présentant une éosinophilie dans 2 départements de l’ouest de la France. 7% de ces patients présentaient un taux significativement élevé. GLICKMAN et al. (1985) rapportent une séro-prévalence bien plus faible en Angleterre et en Ecosse, respectivement 2,6% et 2%. Par contre, dans des populations socioéconomiquement défavorisées ou professionnellement exposées, la prévalence se rapproche de celle de la France : 15% de séropositivité chez des enfants noirs américains et 15,2% chez les éleveurs britanniques de chiens. Une étude réalisée par GUERRA et al. (1995) en Espagne sur 100 enfants en bonne santé issus de zones rurales et urbaines, révèle une prévalence de 1%. Une autre étude réalisée en Espagne par CILLA et al. (1996) sur 546 enfants âgés de 2 à 16 ans révèle un taux de prévalence de 57,1% pour les enfants issus de classe défavorisée, et de 3,1% pour ceux de classe moyenne.

Cette même étude montre que les garçons sont un peu plus fréquemment touchés (61,7% des enfants atteints sont des garçons) que les filles (52,3%). De plus, la prévalence est plus élevée chez les enfants plus âgés : Pour les enfants de classe défavorisée, la prévalence de T. canis dans le groupe des 2 à 5 ans est de 37%, elle est plus élevée dans les groupes plus âgés (73,7% chez les 6-10 ans et 53,8% chez les 11-16 ans). De même pour les enfants de classe moyenne, elle est de 2,1% pour les 6-10 ans et de 7,7% pour les 11-16 ans (les réactions croisées entre Toxocara et d’autres ascarides ne peuvent être exclues dans cette étude mais semblent fortement improbables). Cette étude montre l’influence de la classe sociale et de l’âge sur la prévalence de T. canis.

Une étude réalisée par BAIXENCH et al. (1992) sur des étudiants de l’école vétérinaire de Toulouse, rapporte une séroprévalence de 20,4% (par ELISA-IgG). Cette prévalence est significativement plus élevée que celle des donneurs de sang habitant la ville de Toulouse (4,82%). Elle est similaire à la prévalence (14,6%) rencontrée dans certaines zones rurales de Midi-Pyrénées (GLICKMAN et al. 1985). Une étude réalisée par DEUTZ et al. (2005) sur 585 personnes montre que la prévalence est de 44% pour les fermiers, 27% pour les vétérinaires, 25% pour les employés d’abattoir, 17% pour les chasseurs et seulement 2% pour les personnes appartenant au groupe de contrôle. Le risque d’infestation à T. canis serait donc plus élevé pour les personnes de ces 4 professions. Les hommes seraient un peu plus fréquemment touchés que les femmes. La prévalence augmente avec l’âge pour les vétérinaires ; pour les autres professions aucune relation n’est établie entre l’âge et la fréquence d’infestation, la plus forte prévalence étant observée pour la classe d’âge 41-50 ans. Les personnes vivant en zone rurale semblent plus touchées, la principale source serait la présence à la campagne de nombreux chats et chiens errants et non vermifugés.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. PRESENTATION DES PARASITES
1.1. Agents responsables de la toxocarose chez les carnivores domestiques
1.2. Morphologie
1.3.1. Toxocara canis
1.3.2. Toxocara cati
1.3. Biologie
1.4.1. Hôtes et localisation
1.4.2. Régime alimentaire
1.4.3. Cycles évolutifs hase externe
1.4.3.2. Phase interne
II. IMPORTANCE DE LA TOXOCAROSE
2.1. Chez l’animal
2.1.1. Importance de la toxocarose par rapport aux autres parasitoses
2.1.2. Prévalence de la toxocarose chez le chat et le chien
2.1.3. Facteurs de risque chez l’animal
2.2. Chez l’homme
2.3. Contamination de l’environnement
III. SIGNES CLINIQUES DE LA TOXOCAROSE
3.1. Chez l’animal
3.1.1. Retard de croissance
3.1.2. Signes digestifs
3.1.3. Signes respiratoires
3.1.4. Modification des paramètres sanguins
3.1.5. Granulomes éosinophiliques
3.2. Chez l’homme
3.2.1. Larva migrans viscérales : LMV
3.2.2. Larva migrans oculaires : LMO
3.2.3. Autres manifestations
IV. DIAGNOSTIC
4.1. Chez l’animal
4.2. Chez l’homme
V. METHODES DE LUTTE CONTRE LA TOXOCAROSE
5.1. Traitement anthelminthique des carnivores domestiques
5.1.1. Les anthelminthiques
5.1.1.1. Généralités
5.1.1.2. Les associations de molécules
5.1.1.3. Lutte contre les larves d’ascaride
5.1.2. Risque de choc toxémique lors d’infestation massive du chiot
5.1.3. Recommandations : programme de vermifugation
5.1.3.1. Chez le chien
5.1.3.2. Chez le chat
5.1.4. Limites de l’utilisation d’anthelminthiques dans la lutte contre la toxocarose
5.2. Prévention de la contamination de l’environnement
5.2.1. Détruire les œufs dans l’environnement
5.2.2. Eviter la contamination de l’environnement
5.3. Education du public
DEUXIEME PARTIE: TRAVAUX PERSONNELS
I. OBJECTIFS
II. MATERIELS ET METHODES
2.1. Population étudiée
2.2. Saisie et choix des données
2.3. Tests statistiques
III. RESULTATS
3.1. Fréquence globale de certains facteurs
3.2. Recherche de facteurs intervenant en fonction de certaines conditions de vie
3.2.1. Selon la localisation géographique
3.2.2. Selon la taille de la ville habitée
3.2.3. Selon le type d’habitation
3.2.4. Selon le sexe
3.2.5. Selon l’âge
3.3. Bilan
IV. DISCUSSION
4.1. Echantillonnage
4.1.1. Etude de cas
4.1.2. Structure de notre échantillon et représentativité
4.2. Méthodes
4.2.1. Méthodes statistiques
4.2.2. Facteurs étudiés
4.2.3. Méthodes diagnostiques
4.3. Résultats
4.4. Conclusion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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