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Les installations de la JIRAMA
Il existe environ 4300 branchements et 166 bornes fontaines actives sur le réseau de distribution de la JIRAMA. Selon le rapport sur les infrastructures et l’eau potable, dans le Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU 2005, Plan Sommaire d’Urbanisme d’Antsirabe, 115 pages), le taux d’utilisation d’une borne fontaine est de 56,5 ménages / borne.
De plus, branchement particulier est utilisé pour la desserte des habitants des quartiers de haut standing et des quartiers de moyen standing. Par conséquent, la progression du taux de desserte par branchement dépend de :
– De la capacité des gens à payer l’eau ;
– De la capacité des gens à financer le branchement ;
– De la capacité de la JIRAMA à réaliser un nombre important de nouveaux branchements chaque année.
Les problèmes d’érosion dans le domaine du lac d’Andraikiba
L’érosion est un processus naturel sur toutes les terres. Généralement, les agents de l’érosion sont l’eau et le vent, chacun provoquant une perte importante de sol chaque année.
Elle peut être un processus lent et insoupçonné, ou encore prendre des proportions alarmantes, entraînant une perte énorme de sol arable. Le lessivage de la terre arable peut résulter en une réduction du potentiel de production, en une réduction de la qualité de l’eau de surface et en l’encrassement des réseaux de drainage. De plus elle agit à différents rythmes et peut, sur plusieurs dizaines de millions d’années, araser des montagnes, creuser des vallées, faire reculer des falaises.
En géomorphologie, l’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief, causé par tout agent externe.
Un relief dont le modelé s’explique principalement par l’érosion est dit « relief d’érosion ».
Comme facteurs d’érosion, on peut cite:
le climat ;
la pente ;
la physique (dureté) et la chimie (solubilité par ex.) de la roche ;
l’absence ou non de couverture végétale et la nature des végétaux ;
l’action de l’homme (pratiques agricoles, urbanisation).
L’érosion éolienne
L’érosion éolienne est l’effet de l’action du vent sur une zone étudiée. Cependant, le risque d’érosion éolienne est de loin le plus grand dans les prairies semi-arides, où il y a de grandes bandes de terres cultivées.
La région des prairies est particulièrement vulnérable à l’érosion éolienne en raison du climat sec et des grandes étendues cultivées, très peu protégées du vent. Parfois on utilise l’indicateur du risque d’érosion éolienne pour évaluer comment la modification des pratiques agricoles fait évoluer le risque de dégradation par le vent des sols cultivés.
Comme agent d’érosion, le vent est une masse d’air en mouvement selon une composante horizontale qui s’écoule des hautes vers les basses pressions. A partir d’une vitesse comprise entre 4 et 6 m/s le vent soulève les particules du sol et provoque leur migration. A ce seuil, on dit que le vent est efficace. Or pour notre cas, la vitesse moyenne du vent est de l’ordre de 12 m/s, s’ajoute à cela, la façon culturale qui laisse la surface des sols exposée. Pourtant, dans le domaine du lac d’Andraikiba, l’érosion éolienne ne présente pas d’important danger car le bassin versant du site est exploité à des usages agricoles.
DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
La Commmune Urbaine d’Antsirabe
Par contraction de l’expressioon “Any sira be” due à la présence des sels minéraux dans les eaux thermales de la ville, le nom Antsirabe signifie : « là où il y a beaucouup de sel ».
Antsirabe I est le Chef – Lieux de la Région du Vakinankaratra, deuxième ville de Madagascar.
La Commune Urbaine d’Antsirabe I est une ville touristique, industrielle administrative et reliée aux autres Chefs – Lieux des Districts périphériques par des Routes Nationales (RN 7 et RN 34), elle n’occupe que 0,89 % de la superficie de la Région et n’abrite que 12,23 % de la population totale.
Démographie
Origine de la population
La population d’Antsirabe I est un brassage de gens d’origines différentes, à prédominance Merina. Sa position de carrefour lui attribue aussi des origines Betsileo, des régions à proximité de la Province de Fianarantsoa. Néanmoins, il y a des métissages avec la population étrangère installée depuis longtemps comme les indo-pakistanais par exemple. Toutes ces populations cohabitent de manière harmonieuse, malgré quelques signes de violences de temps en temps, envers la communauté Indienne ou Pakistanaise.
La ville d’Antsirabe a connu une forte croissance démographique due à l’industrialisation depuis une trentaine d’années.
Elle est devenue la deuxième ville de Madagascar et se voit confrontée aux problèmes d’infrastructures urbaines. Actuellement, 52% de la population vivent dans le centre ville.
Situation des migrations
La migration se présente de deux sortes :
• Les mouvements migratoires internes qui sont constitués par les déplacements des élèves des écoles primaires des Fokontany pour rejoindre les collèges ou lycées (enseignement secondaire) des Arrondissements et/ou des Sous préfectures ;
• Les mouvements migratoires des travailleurs saisonniers ou permanents, des marchands ambulants et des petits métiers, ainsi que la migration qui s’apparente à un exode rural, résultent de l’insécurité physique de certaines populations.
La première sorte de migration, constituée de la population scolaire, est commune dans toute la totalité de la province d’Antananarivo tandis que la deuxième à un caractère plus ou moins spécifique selon la région.
Dans la Commune Urbaine et la zone périurbaine, la mobilité des habitants va toujours dans un double sens : centrifuge vers la périphérie (disponibilité de terrains à bâtir, vie moins chère) et centripète (attractivité des équipements centraux).
Les mouvements vers la capitale de Vakinankaratra connaissent une intensité notable due au foisonnement des activités informelles et à l’importance des traditionnelles fonctions industrielles et commerciales de la ville qui, depuis longtemps, ne manquent pas d’attirer les sous espaces de la périphérie immédiate.
Par contre, il existe une partie de la population qui quitte la région pour leurs études dans des universités et ou grandes écoles et, d’autre part, des salariés migrants vers d’autres régions à cause de leurs obligations de travail.
Répartition de la population
Selon les informations obtenues au sein du Service de la population d’Antsirabe, la Commune Urbaine d’Antsirabe I compte environ 180.665 habitants répartis dans les 60 Fokontany avec une densité de 981 hab. /km2 avec un taux de croissance démographique de 4%.
Parmi les 06 Arrondissements, Mahazoarivo – Avarabohitra (au Nord Ouest) et Antsirabe Afovoany Atsinanana – Ambohimanarivo ou 4 A (Sud Est) sont les plus peuplés avec au total : 82 373 habitants. Ce qui représente 45,6% de la population de la Commune, l’Arrondissement d’Ampatana – Mandriankeniheny est le moins peuplé avec seulement 13250 habitants et les Arrondissements de Mahazoarivo et du 4 A ont des Fokontany densément peuplé, comme c’est le cas de Mahazoarivo Nord qui a une population avoisinant le chiffre des 9010.
Densité de la population
Les Fokontany de la Commune Urbaine d’Antsirabe ont des superficies très variées.
L’arrondissement d’Antsenakely- Andraikiba.
Par exemple :
– Antsenakely a une superficie de 21 ha avec une densité de 122 habitants / ha ;
– Andraikiba qui a une superficie de 684 ha ne représente que 7 habitants / ha.
Structure de la population par une pyramide des âges
La pyramide des âges de la Commune Urbaine d’Antsirabe est en forme d’Ogive : la base et le sommet sont rétrécis, à peu près de même taille, mais le corps est plus épais.
– Les proportions des enfants de 0 à 5 ans sont plus grandes chez les filles que chez les garçons avec un chiffre d’environ 12 000 filles contre un peu près de 10 000 garçons. Ceci pourrait s’expliquer par la fragilité des bébés mâles à la naissance (Référence bibliographique : Service de la population d’Antsirabe, Statistique 2005, 15 pages).
– Dans la proportion des enfants entre 6 à10 ans, la situation change car les nombres des garçons et des filles sont quasiment à égalité, avec un peu près 9 000 enfant de chaque sexe.
– Les jeunes de 11 à18 ans sont évalués à 22 000 pour chaque sexe et ce chiffre se rapproche au total des adultes de30 à 49 ans, toujours pour les deux sexes.
Les personnes comprises dans la fourchette de 19à 29 ans sont moins nombreux, aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Pourtant, la part de la population féminine est plus élevée par rapport à celle des hommes car leur nombre avoisine les 16 000 contre 15 000. Cette différence peut s’expliquer par diverses raisons, mais l’explication donnée serait que les jeunes hommes (qui reçoivent plus d’éducation que les filles) partent de leur lieu d’origine pour continuer leurs études dans la Capitale ou pour travailler dans d’autres régions.
En conclusion, il y a plus de femmes que d’hommes dans la Commune Urbaine d’Antsirabe.
Zoning de la Commune
L’urbanisme étant, par définition, la science des agglomérations ou encore l’Art d’aménager les villes ou les villages est un domaine pluridisciplinaire.
Le zoning est une pièce qui définit les modes d’occupation du sol selon les activités existantes, conformément au Plan Directeur d’Urbanisme (PDU). Pour la commune urbaine d’Antsirabe, on peut citer comme activité les zones suivantes : industrielles, administratives et services, habitations, commerciales, espaces verts et les zones touristiques.
les zones industrielles
Les zones industrielles se localisent aux alentours de la RN 7 (la partie Sud : Ambohimena) et de la RN 34 (sur la route de Betafo :Ivory et Andafiatsimo).
Les superficies occupées par les bâtiments industriels sont évaluées comme suit :
La société COTONA s’étend sur 18ha, sa surface bâtie se chiffre à 8,3 ha.
La société SOCOLAIT avec un site de 6,5 ha dispose de 1 ha de surface bâtie.
La société STAR a 18 ha pour l’ensemble de ses installations dont 12 ha sont bâties.
La société SACIMEN a 1,5 ha de bâtiment sur 1,8 ha.
Les zones administratives et services
Les parties de la ville qui regroupent les infrastructures administratives sont : le centre ville, le Fokontany Manodidina ny Gara (Mairie, Chambre des commerces, poste…) et une partie du Fokontany d’Antsenakely (Préfecture, etc.…), et dans la partie Ouest de la ville : Ivory, Route de Betafo.
De plus, le Centre ville est la partie la « plus urbanisée » avec un taux d’urbanisation de 28%. Il comprend :
– La zone de concentration des Bâtiments Administratifs et Financiers telles la Mairie, les Services Banquiers (BOA, BNI CA, BFV SG, BMOI), les services décentralisés des Ministères ; ainsi que d’importantes activités commerciales (Quartiers commerciaux) et des services d’Hôtelleries et l’ancienne ville avec ses bâtiments anciens.
Les zones d’habitation
Les zones d’habitation occupent 800 ha dans la Commune d’Antsirabe I (Référence bibliographique : Plan Sommaire d’Urbanisme de la ville d’Antsirabe), divisées en :
– habitats plus ou moins urbains occupant 36% de la superficie.
– habitats intermédiaires occupant 40% de la superficie.
– habitats résidentiels occupant 24% de la superficie.
Les zones commerciales
Les zones commerciales sont situées dans les Fokontany d ‘Avaratsena (extension du marché près de la gare routière), Antsenakely et Atsimontsena.
Les espaces verts et zones touristiques
D’après le Plan Sommaire d’Urbanisme d’Antsirabe I (Année 2005,60 pages), les zones vertes se situent à Ivory (l’Arboretum, et la zone d’élevage d’autruches) pour la partie Ouest, au Nord se trouve le Parc de l’Est. Pour les zones qualifiées pour le tourisme thermal, on peut citer: Ranomafana et Ranovisy. Au centre de la ville se trouve le jardin des problèmes, le jardin de l’Amour et le jardin de la liberté.
En outre, les zones vertes ou rurales constituent 76% de la superficie et plus de 40% de la partie centrale de l’agglomération (ex-zone urbaine), avec une superficie de 4031 ha. Le phénomène de « rurbanisation » de certains quartiers est attesté par l’importance de ces zones vertes au cœur de la ville. Les terrains en friche ou plus ou moins cultivés sont évalués à 350 hectares et les rizières existantes représentent 70 hectares, de plus, l’Arboretum d’Ivory, le Parc de l’Est, les jardins et espaces boisés s’étendent encore sur 50 hectares.
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Table des matières
LISTE DES GRAPHIQUES
PREMIERE PARTIE DESCRIPRTION DE LA ZONE D’ETUDE
I. DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
I1. LES PROBLEMES EXISTANTS
a. Les problèmes en eau de la Commune Urbaine d’Antsirab
1. La production
2. Le stockage
3. La distribution
4. La consommation en eau de la ville d’Antsirabe
a. Bornes fontaines et lavoirs
b. Les ménages
5. Les installations de la JIRAMA
b. Les problèmes d’érosion dans le domaine du lac d’Andraikiba
1. L’érosion éolienne
2. L’érosion hydrique
I2. DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
I 2 1. La Commune Urbaine d’Antsirabe
1. Démographie
a. Origine de la population
b. Situation des migrations
c. Répartition de la population
d. Densité de la population
2. Zoning de la Commune
a. Les zones industrielles
b. Les zones administratives et services
c. Les zones d’habitation
d. Les zones commerciales
e. Les espaces verts et zones touristiques
3. Géographie
a. Organisation territoriale
b. Délimitation de la commune
I 2 2. Le Lac d’Andraikiba
1. Le Fokontany de Talata – Andraikiba
a. Démographie du Fokontany de
b. Le vent dominant
c. Le climat
2. Le Lac d’Andraikiba et son bassin versant
a. Types de sol
b. Occupation du sol sur le bassin versant
DEUXIEME PARTIE CHOIX DE LA METHODOLOGIE
II. CHOIX DE LA METHODOLOGIE ADOPTEE
II 1. LA TOPOGRAPHIE DU TERRAIN
II 1 1. Le bassin versant d’Andraikiba
1. Délimitation du bassin versant
2. Caractéristiques du bassin versant
II 1 2. Les pentes et pentes moyennes d’un bassin versant
1. Les pentes
2. La pente moyenne
2. CALCUL DES PERTES EN TERRE
II 2 1. L’Equation Universelle de Pertes en Terre
1. L’index d’érosion R ou agressivité des précipitations
2. L’érodibilité du sol K
3. Le facteur LS
4. L’indice de pluie C
5. L’indice de conservation P
II 3. ETUDES HYDRIQUES
II 3 1. Pluviométrie
1. L’interception du Lac
2. Ruissellement
II 3 2. Prélèvement
1. L’évaporation du Lac
2. Le prélèvement de la JIRAMA
3. Autres utilisations de l’eau du Lac
II 3 3. Apport hydrique
1. Le lac d’Andranobe
a. Topographie du lac d’Andranobe
b. La pente moyenne du cours d’eau
2. Les apports hydriques du lac d’Andranobe
3. Besoin en eau du complexe hydro agricole d’Andratsay
TROISIEME PARTIE APLLICATIONS ET RESULTATS
III. APPLICATIONS ET RESULTATS
III 1. CALCUL DES PERTES EN TERRE
III 1 1. La topographie du bassin versant d’Andraikiba
1. Les pentes du bassin versant
2. L’érosion hydrique
III 1 2. Les six paramètres de l’EUPT
1. L’indice d’érosion R
2. L’indice d’érodibilité du sol K
3. Le facteurs LS
4. L’indice de pluie C
5. L’indice de conservation P
III 1 3. Estimation des pertes en terre
1. Comparaison de ce taux par rapport aux résultats expérimentaux
a. Quelques résultats expérimentaux
b. Etudes comparatives
III 2. ETUDES HYDRIQUES
II 2 1. Le Lac d’Andraikiba considéré comme un système isolé
a. Le gain en eau du Lac
a. Gain en eau du lac par interception des eaux de pluie
b. Gain en eau du lac par ruissellement
b. Perte en eau du Lac
a. Prélèvement de la JIRAMA
b. Autres utilisations de l’eau du Lac
c. Perte en eau par évaporation
c. Le déficit hydrique du Lac
a. Le Lac seul
b. Déficit hydrique
II 2 2. Le Lac d’Andraikiba en communication avec le Lac d’Andranobe
1. Apport du lac d’Andranobe
2. Les besoins en eau du complexe hydro agricole d’Andratsay
3. Volume d’eau disponible pour le Lac
III 3. BILAN HYDRIQUE
III 3 1. Besoins en eau
1. La croissance démographique
2. Estimation des besoins en eau en 2017
III 3 2. Conclusion partielle
QUATRIEME PARTIE MESURES ET RECOMMANDATIONS
IV. MESURES ET RECOMMANDATIONS
IV 1 . RECOMMANDATIONS
IV 2 . MESURES DE CONSERVATION
IV 2 1. Textes règlementant l’aménagement
d’un bassin versant
1. Première étape
2. Deuxième étape
3. Troisième étape
IV 2 2. Proposition d’aménagement du bassin versant du lac
1. Pour les pentes de 25 à 45%
2. Pour les pentes supérieures à 45%
3. Pour les pentes inférieures à 25%
4. Effets de l’Aménagement
CONCLUSION
GLOSSAIRES
BIBLIOGRAPHIE ET REFERENCES
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