LA THERAPIE PAR APPLICATION SUPERFICIELLE DE FROID ET DE CHALEUR

LA THERAPIE PAR APPLICATION SUPERFICIELLE DE FROID ET DE CHALEUR

La kinésithérapie

Déjà, Hippocrate (460-370 Avant JC) et Galen (130-202 Après JC) décrivaient dans leurs textes des techniques de manipulation et de mobilisation pour traiter les troubles touchant la colonne vertébrale. Bulteux, dans son livre “la kinésithérapie : techniques de mobilisation” (8), rappelle que la kinésithérapie est avant tout la thérapie par le mouvement. En effet, elle regroupe l’ensemble des techniques de mobilisation des muscles et articulations : les exercices passifs et actifs. Ainsi, la mécanothérapie est un procédé qui permet à une articulation présentant un défaut de mobilité de retrouver un mouvement normal (14), or tout programme de physiothérapie vise à rendre sa fonction au membre atteint : la kinésithérapie (ou mécanothérapie) doit, sauf contre-indication absolue, faire partie du plan de rééducation. Nous ne développerons pas l’ostéopathie, méthode fondée sur des manipulations vertébrales et articulaires, qui permet de traiter des troubles de la colonne vertébrale, des articulations et des muscles (spasmes, hypertonie). Cette discipline connaît un essor considérable et est déjà l’objet de nombreux travaux.

La réalisation pratique des mobilisations passives

Le travail doit se faire dans une pièce chauffée et calme, en présence du propriétaire. Les mouvements sont réalisés sur l’animal couché au sol ou sur une table, le choix se faisant selon le confort du thérapeute et le stress ressenti par le patient. Pour contrôler la bonne exécution des mouvements et éviter les réactions de défense musculaire, on prend garde à réaliser des mobilisations lentes. Chaque articulation du membre est traitée en partant de l’articulation distale et en terminant par celle la plus proche de la zone lésée, puis le membre est manipulé dans sa totalité, une dizaine de fois, comme lors du mouvement ambulatoire. Les mouvements sont effectués à fond car ce sont les derniers degrés d’amplitude manquants qui nous intéressent : on se contente de relâcher l’articulation entre deux mouvements, le retour à la position initiale étant inutile (8).

En revanche, lorsque l’on veut gagner de la puissance musculaire par la réalisation d’exercices passifs, on revient à chaque fois à la position de départ pour faire le mouvement dans toute son amplitude. Les exercices passifs sont réalisés à raison de 10 à 15 mouvements, 2 à 3 fois par jour. Ils peuvent être commencés, sauf contre-indications, dès le lendemain de la chirurgie, et poursuivis durant 2 à 3 semaines en augmentant progressivement le nombre de séances quotidiennes (50) (55). L’évolution doit être visible après 10 jours de traitement, et elle doit être surtout marquée dans les 20 à 30 jours qui suivent (50). Elle est appréciée grâce à des évaluations régulières des amplitudes de mouvements passifs et actifs.

La progression des exercices

L’objectif est de faire se succéder les exercices de manière progressive en tenant compte de l’évolution de l’animal. Il faut toujours s’assurer que le patient ne ressent pas d’inconfort pendant les séances, car cela aboutit à une inhibition réflexe des muscles, une mobilisation difficile du membre et un retour retardé à la fonction locomotrice initiale (9). On débute avec des exercices passifs, et lorsque l’animal a retrouvé sa tonicité musculaire on ajoute des exercices en station debout avec pression sur le membre affecté. Ensuite, lorsque l’animal ne ressent plus de douleur, on commence les exercices actifs dirigés. Il est alors conseillé, afin d’échauffer les articulations, de continuer la réalisation d’exercices passifs avant les mouvements actifs. On finit la rééducation fonctionnelle avec des exercices qui permettent le retour à l’activité principale de l’animal, voire même qui améliorent les performances du chien (55).

Ce dernier point est primordial dans le cas des chiens de travail et d’utilité qui doivent retrouver un niveau physique le plus proche possible de celui qu’ils avaient avant le traumatisme. Il est à noter qu’il ne faut pas oublier d’exploiter les propriétés de l’hydrothérapie qui allège le poids apparent du patient et permet une meilleure mobilisation des membres. Si cela est matériellement possible, il convient de commencer les exercices actifs dans l’eau. Les massages, l’application superficielle de froid ou de chaud, et la diathermie peuvent précéder ou suivre les sessions d’exercices passifs ou actifs.

Les lubrifiants, les onguents et les adjuvants de physiothérapie

Il faut garder en tête que l’effet thérapeutique majeur est fourni par le massage lui-même et non par la pommade. D’autre part, chez le chien et le chat, se pose le problème du passage cutané de ces substances en l’absence de tonte préalable. Les huiles, les crèmes et les solutions alcoolisées sont très utilisées en massothérapie humaine car elles sont agréables sur la peau et permettent d’intensifier les effets du massage (40). Denoix et Pailloux (19) recommandent d’utiliser, chez l’animal, les pommades en période initiale, et de pratiquer un massage à sec en phase d’entretien, sauf pour les articulations et tendons, dans ce cas on emploie une crème neutre avec des éléments de phytothérapie ou d’aromathérapie.

En physiothérapie vétérinaire, on a essentiellement recours aux baumes à propriétés anti-inflammatoires (Algyvet®, Phenylarthrite crème®, Finalgon®), aux baumes à base de camphre, et aux huiles chauffantes (Synthol®). L’utilisation de produits hyperémiants doit se faire avec précaution car leur tolérance est tout à fait variable selon le type de peau traitée, et ils entraînent une modification de la dynamique circulatoire pouvant compromettre la bonne perfusion musculaire (40). Après le massage, on réalise un nettoyage avec une solution constituée d’un litre d’eau et de trois cuillères à soupe de Synthol® (19). Lors de traumatisme musculaire aigu, un cataplasme d’anti-inflammatoires non stéroïdiens est placé durant quelques jours sur la zone lésée sans réalisation de massages.

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Table des matières

GLOSSAIRE ET ABREVIATIONS
INDEX DES FIGURES
INDEX DES PHOTOS
INDEX DES TABLEAUX
INTRODUCTION
1ERE PARTIE : PRESENTATION DES PRINCIPALES TECHNIQUES DE PHYSIOTHERAPIE UTILISEES CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES
LA KINESITHERAPIE
A Les effets physiologiques de l’immobilisation
Au niveau articulaire
Au niveau musculaire
Au niveau circulatoire
Au niveau osseux
Sur le système nerveux
B Les objectifs et les indications de la kinésithérapie
C Les contre-indications de la kinésithérapie
Les phénomènes inflammatoires aigus
Les affections osseuses
Les fractures spinales réparées, les luxations spinales
Les affections articulaires
Les affections musculaires
Les affections cutanées
D Les exercices de kinésithérapie
Les exercices passifs
Les exercices actifs
La progression des exercices
E Cas particulier de la médecine sportive préventive
LES MASSAGES
A Les différentes formes de massage
L’effleurage ou pression glissée
La pression statique profonde
Le pétrissage
La friction
Le massage transversal profond (MTP
La vibration
La percussion
B Les effets du massage
Les effets psychologiques du massage
Les effets sur le système circulatoire
Les effets sur la peau
Les effets sur le système nerveux
Les effets sur les muscles
C Les indications du massage
En traumatologie
En post-opératoire
Suite à une immobilisation
En neurologie
En médecine sportive
D Les contre-indications
Les inflammations aiguës, les phlébites
Les maladies de peau, les plaies ouvertes, les greffes cutanées, les brûlures
Les foyers de fracture non consolidés
La présence de calcifications autour des articulations ou des tissus mous
Les hémorragies, les traitements aux anti-coagulants, les hématomes
Les troubles cardiaques graves, les maladies thrombo-emboliques
Les tumeurs cutanées
Les infections, la fièvre
Les troubles neurologiques, les compressions nerveuses
Au niveau des épiphyses fertiles des jeunes
E La réalisation pratique du massage
Les lubrifiants, les onguents et les adjuvants de physiothérapie
L’installation de l’animal
La détection des zones sensibles
La séance de massage
Le choix des modalités de massage
Les précautions à prendre
LA THERAPIE PAR APPLICATION SUPERFICIELLE DE FROID ET DE CHALEUR
A La cryothérapie : l’application superficielle de froid
Les effets physiologiques de l’utilisation du froid
Les différentes modalités d’application de froid
Les effets secondaires de la cryothérapie
Les indications de la cryothérapie
Les contre-indications de la cryothérapie
La technique d’application de la cryothérapie
B La thermothérapie : l’application superficielle de chaleur
Les effets physiologiques de la thermothérapie
Les différentes modalités d’application superficielle de chaleur
Les indications de la thermothérapie
Les contre-indications à l’emploi de la thermothérapie
La technique d’application de la thermothérapie
L’HYDROTHERAPIE
A Les lois physiques dans l’eau
La poussée d’Archimède ou la poussée hydrostatique
La pression hydrostatique
La résistance hydrodynamique
La température de l’eau
B Les conséquences thérapeutiques des lois physiques de l’eau
La poussée d’Archimède : un corps plus léger
Un enveloppement permanent
Les effets sur les volumes sanguins
Les effets sur la respiration
Le renforcement musculaire
La température
Les effets sur le psychisme
C Les indications de l’hydrothérapie
Les troubles locomoteurs
Les paralysies partielles et complètes
Les désordres neurologiques
L’entraînement physique
D Les contre-indications de l’hydrothérapie
L’hydrophobie importante
Les maladies infectieuses ou les atteintes inflammatoires aiguës
Les maladies cardio-vasculaires non compensées, les maladies vasculaires périphériques et les insuffisances respiratoires
Les oedèmes
Les affections de la sphère ORL et des yeux
Les maladies cutanées, les infections locales, les plaies ouvertes
Les cancers
Les chiens grands épileptiques
Les patients présentant des troubles des sphincters
E La réalisation pratique de l’hydrothérapie
L’équipement
La séance d’hydrothérapie
L’ELECTROTHERAPIE
A Rappels sur le courant électrique
Définitions
Les grandeurs électriques
Les électrodes
Classification des courants utilisés en thérapeutique
B Les courants unidirectionnels
Les effets physiologiques du courant unidirectionnel
Les effets secondaires
Les indications de l’électrothérapie par les courants unidirectionnels
Les contre-indications
La diélectrolyse médicamenteuse
C L’électrostimulation neuro-musculaire
La physiologie musculaire
Les paramètres du courant à appliquer
Les modalités d’application des électrodes
Les intérêts thérapeutiques de l’électrostimulation neuro-musculaire
Les contre-indications de l’électrostimulation neuro-musculaire
D Association de l’électrothérapie avec d’autres techniques de physiothérapie
Les applications de froid
Les exercices passifs et les massages
Les exercices actifs
L’ULTRASONOTHERAPIE
A Les ultrasons : caractéristiques et propriétés
Les caractéristiques de l’onde sonore
La production des ultrasons
Les propriétés du faisceau d’ultrasons
La propagation des ultrasons
Réflexions, réfractions, interférences
L’absorption des ultrasons
La profondeur de pénétration des ultrasons
Principe de l’appareil à ultrasons
B Les effets physiologiques des ultrasons
Les effets mécaniques des ultrasons
Les effets thermiques des ultrasons
Les effets biologiques des ultrasons
C Les effets secondaires des ultrasons
Les douleurs et les brûlures périostées
Les lésions tissulaires
La destruction de structures nerveuses
Les autres effets secondaires
D Les indications de l’ultrasonothérapie
Les traumatismes aigus
Les affections du système musculo-tendineux
Les lésions cutanées, les plaies ouvertes, les cicatrices
Les neuropathies
Le cas particulier des blessures sportives
E Les contre-indications à l’utilisation des ultrasons
Les implants en métal
Les lésions aiguës, les zones inflammatoires aiguës
Les hémorragies
Les oedèmes non-inflammatoires ou associés à des troubles veineux
Les infections
Les fissures osseuses ou les foyers de fracture non consolidés
Les surfaces épiphysaires chez les jeunes en croissance
Les thrombo-phlébites
Les ischémies sévères, les problèmes de régulation thermique
Les tumeurs
Certaines régions du corps
F Technique d’application des ultrasons
L’appareillage
La préparation de la zone à traiter
Le milieu de contact
Les modalités d’application
Utilisation de la tête de traitement
Les précautions à prendre
Les paramètres de traitement
LES ONDES COURTES
A Définition et production des ondes courtes
Définition
Les modes d’irradiation
B Les effets physiologiques et les indications des ondes courtes
Les effets physiologiques des ondes courtes continues
Les effets physiologiques des ondes courtes pulsées
C Les contre-indications des ondes courtes
D L’application pratique des ondes courtes
Le positionnement du patient
La puissance
La durée
Les précautions à prendre
2EME PARTIE : LA CONSULTATION DE REEDUCATION FONCTIONNELLE
LES ACTEURS DE LA PHYSIOTHERAPIE
A Le vétérinaire traitant ou le chirurgien
B Le physiothérapeute
C Le propriétaire
LA CONSULTATION DE REEDUCATION FONCTIONNELLE
A Le bilan lésionnel
Le recueil des commémoratifs
L’examen clinique général
L’examen orthopédique
B L’amplitude de mouvement articulaire
Les facteurs limitant le mouvement
La mesure de l’angle articulaire
Le choix raisonné des techniques de physiothérapie
le suivi du patient
3EME PARTIE : PROPOSITIONS DE PROTOCOLES DE PHYSIOTHERAPIE CONCERNANT DES AFFECTIONS ORTHOPEDIQUES
LE PATIENT ARTHROSIQUE
A Les techniques de physiothérapie exploitables chez le chien arthrosique
Les exercices
La thermothérapie
La cryothérapie
Les massages
L’électrothérapie
B Les limites de la physiothérapie dans le traitement de l’arthrose
C Le cas du chat arthrosique
LA DYSPLASIE DE LA HANCHE
LA LUXATION DE LA ROTULE
LA FRACTURE D’UN OS LONG
LA RUPTURE DU LIGAMENT CROISE CRANIAL DU GENOU
LA REINNERVATION DU PLEXUS BRACHIAL SUITE A UNE AVULSION
HEMILAMINECTOMIE SUR HERNIE DISCALE
LES LESIONS TENDINEUSES
L’ARTHRODESE DE L’EPAULE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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