D’une manière générale, sur son cursus universitaire, tout étudiant ayant déjà mis à terme ses quatre années d’études doit avoir son diplôme de maîtrise et devrait réaliser et de produire un travail de recherche qui évoque un thème relatif à une problématique liée à l’entreprise au sein de laquelle ils effectuent le stage. Certes, c’est un bon choix, car l’étudiant contribue au développement de cette entité si les solutions qu’il propose arrivent à point nommé pour répondre aux difficultés que vit l’entreprise. Pendant ce temps, d’autres étudiants avec un esprit beaucoup plus créatif proposent des projets. C’est donc un second choix qui ne s’oppose pas au premier mais qui au contraire le complète. Et d’ailleurs, ce choix (projet) dans le cadre du développement rapide et durable prend le pas sur toute autre initiative de développement d’un pays. C’est dans ce sens précis que j’ai personnellement opté pour le choix d’un projet. A Madagascar, l’année 2002 était marquée par une période critique car la plupart des malgaches vivent au-dessous du seuil de pauvreté et ils sont classés parmi les pays pauvres, très endettés. Hormis la détaxation et la dépréciation de la monnaie actuelle, la stratégie de développement et d’ouverture de l’économie malgache ont beaucoup sur le créneau porteur de croissance: le partenariat industriel, des terres au niveau de l’agriculture et de l’élevage plus particulièrement les ressources halieutiques. Cependant, le développement rural figure parmi les priorités nationales actuelles et le secteur primaire occupe une place importante dans notre économie. Dans cette zone, le grand problème au niveau de la pêche de cette ressource halieutique n’est autre que le problème d’exploitation et de ressource, de qualité de produits, de débouchés, de conflits dans la pêcherie dont les raisons y afférentes sembleraient multiples mais on peut les singulariser comme suit:
-Problème d’exploitation et de ressource : Pour le cas de la Baie de Narindra, les pêcheurs sont, actuellement, obligés d’aller plus loin, dans les zones de 10/15m de profondeur pour pêcher les crevettes .Ils constatent aussi une forte diminution de la capture .Pendant la période de fermeture, les pêcheurs n’ont aucune activité rémunératrice de revenu. Malheureusement, les bateaux (embarcations) qu’ils utilisent ne leur permettent pas d’accéder à des zones lointaines .Et même s’ils arrivent à aller plus loin, une partie de la capture ne peut pas être vendue parce que les crevettes sont fatiguées et/ou mortes. Il y a en plus le problème d’approvisionnement en glace .En période de fermeture, les pêcheurs sont en difficulté économiques.
-Sur le problème de qualité des produits: Les pêcheurs constatent que le calibre des crevettes ne dépasse plus les 40/60, le nettoyage des produits ne peut pas être satisfaisant par : la manque d’eau potable, la manque de moyens pour mettre un bac à glace à bord des embarcations, la non disponibilité de glace dans les villages, la nettoyage des produits avec de l’eau de mer qui n’est pas toujours salubre.
-Sur le problème de débouchés : les pêcheurs ont deux types d’acheteurs à savoir les collecteurs (des sociétés de collecte et indépendants) et les transformateurs. De préférence, les pêcheurs vendent leurs produits à des collecteurs mais si ces derniers sont absents ou les produits ne sont pas de bonne qualité, les pêcheurs s’adressent aux transformateurs. Pour les petits collecteurs, l’évacuation des produits et conservation de ces produits sont souvent difficiles, à cause du mauvais état des routes et de l’éloignement de la destination des produits. Le problème pour les pêcheurs est que les collecteurs ont chacun leur prix et ils fixent ce prix selon leur propre profit. Les pêcheurs sont obligés d’accepter le prix que proposent les collecteurs. Les collecteurs limitent parfois la quantité de leur achat à cause des problèmes d’évacuation et de conservation de produits.
-Sur le problème de conflits dans la pêcherie: La pêche reste désormais un bien gratuit à la merci de toutes formes d’exploitation abusive dans la région d’Analalava. Aucun respect des zones réservées ni de calendrier de pêche par la flottille des pêcheries industrielles. Les pêcheurs traditionnels parlent d’une coexistence sur zone de différents types de pêcherie à savoir: PT, PA, PI. Les bateaux industriels qui travaillent tout près des côtes de cette baie sont nombreux. Ainsi se pose le problème de destruction des filets des pêcheurs par bateaux. La quantité de la capture de la pêche traditionnelle ne cesse de diminuer et comme les bateaux de pêche (artisanaux) draguent jusque dans les zones tout près des mangroves, les crevettes se déplacent très loin et les traditionnels ne peuvent plus les capturer.
LA PRESENTATION DU PROJET
Tout projet est le fruit de l’idée personnelle de son auteur ou de recommandations d’autres personnes au moyen de l’expérience, du savoir-faire, de la création soit du simple concours de circonstance. L’idée prend souvent la forme d’une intention ou d’un désir qui s’élargit et s’approfondit dans le temps.
LA DESCRIPTION DU PROJET
A l’aide des idées citées ci-dessus, le projet d’exploitation rationnelle et / ou traditionnelle de ressource halieutique dénommé «MAHÔMBY» dans la commune d’Analalava consiste à cultiver, à exploiter et à exporter les produits halieutiques, principalement les crevettes.
L’historique du projet
La pêche crevettière Malagasy joue un rôle prépondérant dans l’économie nationale grâce à son apport en devises par le biais de l’exportation, ses créations d’emplois et ses apports en protéines, issus des crevettes d’accompagnement, pour la population. Elle constitue un enjeu important et sa gestion a toujours fait l’objet d’une grande attention de la part de l’administration des pêches comme des professionnels du secteur. Les raisons de créations de ce projet sont multiples. Mais on peut les synthétiser par le fait qu’historiquement, ces pêcheurs avaient eu l’intention de se sédentariser dans un endroit donné. Néanmoins, vu la situation de la gestion et de l’administration de l’Etat actuel, ce desiderata n’a pas été réalisé même jusqu’à l’heure actuelle.
Pour cette raison, du manque de réalisation, nous avons pris l’initiative d’aider ces pêcheurs dans l’amélioration de leur travail car leurs activités sont très importantes au niveau de la pêcherie. Nous avons même eu l’intention de collaborer plus étroitement avec ces pêcheurs mais le temps imparti, s’avérait limité. A vrai dire, l’historique de la création du présent projet part de notre volonté d’améliorer voire optimiser la création à temps de toute une unité de service ou bien d’une entreprise apte à produire efficacement les produits halieutique dans la partie Nord-Ouest de Madagascar facilite le mode de collection de ces produits halieutiques.
La vision de la réalité locale.
Localement, notre vision sur la réalité est la suivante ; sans la pêche, ces paysans auraient de nombreuses difficultés à subvenir correctement à leurs besoins. De cette constatation, on peut prévoir que, ces pécheurs locaux souffriraient l’insuffisance progressive de ressources issues de leurs activités. Ainsi, dans le cadre de cette prévision systémique et systématique des activités, il suffit de prévoir leurs impacts positifs et négatifs. A vrai dire, la constatation de la réalité locale se traduit par une certaine précaution à prendre contre les catastrophes naturelles qui sont provoquées par les variations climatiques, car cette zone se trouve dans un milieu littoral. Cette situation pourrait causer de nombreux accidents brusques pour ces pêcheurs .Car le vent, quelle que soit sa vitesse lorsqu’on se trouve au large provoque un naufrage inopiné.
Les différentes sortes de races et des souches importées
Famille: Peneidae
Noms vernaculaires
– Patsabe
– Makamba
– Tsitsika
LA SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE DE LA REGION
La sous-préfecture d’Analalava est située au nord-Ouest de la province Autonome de Mahajanga. Elle est limitée à l’ouest par le canal de Mozambique, au Nord de la sous-préfecture d’Ambanja (Province d’Antsiranana). A l’Est par les sous préfectures de Bealalana et d’Antsohihy, et au Sud par les sous préfectures de Port Bergé et Mahajanga II. La région est composée de 7 sous -préfectures. Elle s’étend sur 52,504 Km², ce qui représente à peu près 8,5 % de la grande île et 33,4% de la province de Mahajanga dont Analalava a une superficie de 10,071 Km² et 13 communes.
La situation géographique
La région de la SOFIA (ex-préfecture d’Antsohihy) occupe la partie Nord – Ouest de la province de Mahajanga. Le Chef lieu de la région (Antsohihy se situe 440 Km environ de Mahajanga sur la RN6 qui va vers Antsiranana.
– Latitude: entre 14° et 16° Sud
– Longitude: entre 47° et 49° Est.
Alors, la zone d’Analalava qui nous intéresse, se situe administrativement dans la province autonome de Mahajanga, dans le Fivondronampokontany d’Analalava, dans la sous préfecture dudit. Il est nécessaire de rappeler qu’on peut emprunter la voie terrestre aussi bien que la voie aérienne .Le coût du transport par voie aérienne est nettement plus exorbitant que le coût du transport terrestre par voie terrestre pour regagner cette zone. Cette région peut être isolée par des routes difficilement carrossables tout au long de l’année, ainsi la population circule principalement par voie maritime desservit par des bateaux venant de Mahajanga et d’Antsohihy. L’existence de ces différents moyens de communications permet ainsi aux collecteurs et aux pêcheurs d’exercer à tous les niveaux leurs différentes activités. Analalava représente deux baies tels que la baie de Laloza et la baie de Narindra. La baie de Laloza a une particularité car les habitants de cette région sont très conservateurs de traditions qui contiennent de nombreuses tabous .La préservation ces nombreuses tabous sur cette baie empêche l’implantation du projet sur cette zone.
Cette commune est délimitée :
• à l’Ouest : Par le canal de Mozambique ;
• au Nord : par la commune rurale d’Ambolobozy ; les deux communes sont séparées entre elles par le fleuve de LALOZA, où se trouve la voie maritime vers à Antsohihy ;
• à l’Est : par la limitrophe de la commune urbaine d’Antsohihy et
• au Sud : par la commune rurale d’Ambarijeby-Sud.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: L’IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : LA PRESENTATION DU PROJET
SECTION 1 : LA DESCRIPTION DU PROJET
SECTION 2: LA SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE DE LA REGION
SECTION 3 : LES CARACTERISTIQUES DU PROJET
CHAPITRE II : L’ETUDE DU MARCHE
SECTION 1 : LA DESCRIPTION DU MARCHE
SECTION 2 : L’ANALYSE DE L’OFFRE
SECTION 3 : L’ANALYSE DE LA DEMANDE
SECTION 4 : LA SITUATION DE LA CONCURRENCE
SECTION 5 : LES POLITIQUES ET STRATEGIES DE MARKETING ADOPTEES
CHAPITRE III : LA THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET CRITERES D’EVALUATIONS
SECTION 1: LES OUTILS D’EVALUATION
SECTION 2: LES CRITERES D’EVALUATION DU PROJET
DEUXIEME PARTIE : LA CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE 1 : TECHNIQUE DE PRODUCTION
SECTION 1 : L’IDENTIFICATION DES MATERIELS
SECTION 2 : LES TECHNIQUES DE PRODUCTION ENVISAGEE
CHAPITRE II : LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
SECTION 1 : LES QUANTITES PREVISIONNELLES A EXPLOITER ET A EXPORTER
SECTION 2: LES ASPECTS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS
CHAPITRE III : L’ETUDE ORGANISATIONNELLE
SECTION 1 :L’ORGANISATION ET LES RESSOURCES
SECTION 2 : LES FONCTIONS ET L’ORGANISATION
SECTION 3 : LES PROCESSUS DE REALISATION DU PROJET
TROISIEME PARTIE : LES ETUDES FINANCIERES DU PROJET
CHAPITRE I : LE COUT DES INVESTISSEMENTS
SECTION 1 : LES INVESTISSEMENTS NECESSAIRES
SECTION 2 : L’AMORTISSEMENT
CHAPITRE II : L’ANALYSE DE FINANCEMENT DU PROJET
SECTION 1 : L’EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
SECTION 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT
CHAPITRE III : L’ANALYSE DE LA RENTABILITE ET DE FAISABILITE
SECTION 1 : LES ENCAISSEMENTS ET LES DECAISSEMENTS
SECTION 2 : LES COMPTES DE RESULTATS PREVISIONNELS
SECTION 3 : LE BILAN PREVISIONNEL
CHAPITRE IV : LES EVALUATIONS ET LES IMPACTS DU PROJET
SECTION 1 : LES EVALUATIONS ECONOMIQUES
SECTION 2: LES EVALUATIONS FINANCIERES
SECTION 3 : LES IMPACTS DU PROJET
CONCLUSION GENERALE
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