La théorie du commerce international

Les théories du commerce international

La théorie du commerce international est une branche des sciences économiques qui s’intéresse à la modélisation des échanges de biens et de services entre Etats. Au XIXe siècle est apparue la première théorie du commerce international. Elle reflète la pensée libérale et son postulat de réalisation « automatique » d’un équilibre économique et sociale, garanti par le jeu de « la main invisible » du marché dans un monde où les conditions d’une concurrence parfaite seraient réalisées .Cependant, la spécialisation est la plus importante à retenir car elle seule garantit le gain à l’échange. La question est alors de savoir comment déterminer la spécialisation d’un pays ?

Le principe de l’avantage comparatif est le fondement de la spécialisation

Pour Adam SMITH (1723-1790), le commerce international est vecteur de développement partagé à condition que le libre échange soit adopté. Chaque pays se spécialisera alors dans les secteurs d’activités lesquels il dispose d’un avantage absolu, d’où une division internationale de travail. Cette thèse sera plus tard précisée par David RICARDO dans son ouvrage « Des principes de l’économie politique et de l’impôt.»(1917) .

Ainsi les Etats-Unis se spécialiseront dans la production du blé et l’Angleterre dans celle du tissu. Autrement, les USA doivent renoncer à la production du tissu pour produire uniquement du blé tandis que l’Angleterre à celle du blé pour se concentrer dans la production du tissu. La production totale du blé et du tissu deviendra alors: 12 tonnes et 4 m respectivement. Si ensuite, les Etats-Unis échangent les 6 tonnes en surplus contre du tissu avec l’Angleterre, les Etats-Unis disposeront de 2 m de tissu : soit 1 m de plus qu’en autarcie. De son côté, si l’Angleterre garde sa consommation de tissu de 2 m et échange les 2 m en surplus, il obtiendra 6 tonnes de blé, soit un surplus de 5 tonnes qu’en isolement.

La richesse des deux pays va donc augmenter après spécialisation et échange. Mais le problème se pose dans le cas où l’un des pays échangistes ne dispose pas d’un avantage absolu : il n’aura pas alors à se spécialiser. D’où l’apport de David RICARDO.

David RICARDO et l’avantage comparatif 

David RICARDO (1772-1823) est un économiste classique anglais. Homme d’affaires et homme politique, il est l’auteur « Des principes de l’économie politique et de l’impôt » (1817).Son analyse du commerce international repose sur de nombreuses hypothèses notamment :
– La théorie de la valeur travail ;
– La mobilité des biens et des facteurs de production (travail) au niveau national ;
– L’immobilité des facteurs au niveau international et
– Les rendements d’échelle constants : si pour produire 1 drap il faut 100 heures, pour produire 9 draps il faudra 900 heures de travail.

Pour lui, le commerce international est bénéfique pour les deux partenaires, même si l’un d’eux a une meilleure productivité pour les deux productions.

Prenons par exemple, deux économies en autarcie : le Portugal et l’Angleterre, deux produits : vin et drap et un facteur de production : travail. Supposons que pour produire une unité de vin et une unité de drap au Portugal, il faut respectivement 90 et 80 heures de travail et en Angleterre, 100 et 120 heures de travail.

La dotation naturelle en facteurs de production est le fondement de la spécialisation

La théorie traditionnelle du commerce international va subir un grand changement avec l’apparition de l’école marginale ou néoclassique (fin XIXe siècle). Elle a intégré les facteurs de production (capital et travail).dans son analyse pour expliquer les échanges et donc la spécialisation. On verra alors les termes «matière première-produit manufacturé » se substituer par « produit à forte intensité de capital » ou « produit à forte intensité de main d’œuvre ».

Le modèle HOS

Parallèlement à la théorie de l’avantage comparatif, les deux économistes suédois Eli Hecksher (en 1919) et Bertil Ohlin (en 1933) ont élaboré le modèle HO qui sera complété dans les années 40 par l’Américain Paul A.Samuelson.

Le modèle HO

Le modèle HO explique la composition du commerce international par l’abondance relative d’un facteur de production. Cependant, il repose sur bon nombre d’hypothèses notamment :
– La production est à rendement d’échelle constant ;
– La concurrence est pure et parfaite ;
– Les facteurs de production sont mobiles au niveau national mais, immobiles au niveau international ;
– L’absence de barrières tarifaire et non tarifaire ;
– Le plein emploi des facteurs de production ;
– Les biens produits requièrent respectivement plus ou moins de capital ou travail : l’intensité en capital et travail est différente pour les produits ;
– La technologie est identique dans les pays : si un bien nécessite plus de capital que due travail dans un pays, c’est aussi le cas dans l’autre et
– La différence des facteurs de production de chaque pays.

C’est à cette dernière qu’il peut y avoir spécialisation : plus la différence de la proportion « capital et travail » est grande entre les pays, plus la spécialisation est intéressante. Chaque pays doit alors se spécialiser dans les secteurs d’activité lesquels il dispose d’un facteur de production relativement abondant.

Illustration du modèle HO

Prenons deux pays (Allemagne et Bengladesh), deux biens (voitures et tshirts) et deux facteurs de production (capital et travail). Les voitures nécessitent une forte intensité de capital tandis que les t-shirts une forte intensité de main d’œuvre. L’Allemagne dispose beaucoup de capital et le Bangladesh de main d’œuvre.

Selon le théorème d’Hecksher-Ohlin, chaque pays a une production orientée vers la marchandise qui utilise de manière intensive le facteur dont il est bien doté et il tend à l’exporter ». En, conséquence, dans notre cas, l’Allemagne exportera des voitures et le Bengladesh des t-shirts et, bien sûr, chaque pays importera le bien produit par l’autre. Ainsi les revenus de chaque pays augmenteront.

L’apport de Paul.A.Samuelson et Wolfgang.S.Stolper

Quant à Samuelson et Stolper, ils ajoutent qu’au sein d’un pays, il y a des différences dans la rémunération des facteurs. Si un pays se spécialise dans les produits « à forte intensité de main-d’œuvre », les salaires des travailleurs vont augmenter et les profits des détenteurs de capital diminuent et inversement si le pays se spécialise dans les produits « à forte intensité de capital ».

Toutefois, ce modèle aboutit à des restrictions. En effet, la théorie HO se concentre sur le commerce inter branche c’est-à-dire échange entre un pays développé et un autre en voie de développement. Qu’en est-il alors du commerce intra branche ou échange entre deux pays développés ? Cette question nous renvoie à la théorie de la demande représentative de LINDER.

La demande représentative de LINDER

Hans Martin Steffan Burenstam Linder est un économiste suédois. Son ouvrage principal s’intitule « An essay on trade and transformation » édité en 1983. En 1961, LINDER prend argument de l’importance des échanges de produits similaires entre pays riches pour rejeter le modèle HO et tenter d’élaborer une nouvelle approche par la demande. Pour LINDER, les productions sont dépendantes de la demande et les producteurs nationaux produisent d’abord pour le marché national. La demande est ainsi une demande domestique représentative. Les exportations sont un commerce de surplus par rapport à la consommation intérieure. C’est cette demande représentative qui détermine la nature des produits exportés. Puisque les pays ayant les mêmes niveaux de développement ont des demandes représentatives similaires, leurs surplus exportables porteront sur les mêmes produits. Chaque bien exportable est donc un bien importable.

Les théories du commerce international comportent deux grandes branches à savoir : le commerce inter branche reposant sur la complémentaire des économies et le commerce inter branche reposant sur la similitude des économies. On les voit appliquer dans les échanges internationaux depuis les années 1800 et les années 1970 où il y avait une double contestation de la division internationale du travail. La hausse des cours de nombreux produits de bases conduit à une accélération de l’industrialisation dans les PED d’une part. Les PD renforçaient leur potentiel au niveau des produits agricoles, au niveau des produits énergétiques et au niveau des produits miniers d’autre part. En parallèle avec le développement des accords multinationaux, on assiste à un accroissement massif du commerce international.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL
Chapitre I : Les théories du commerce international
Section 1 : Le principe de l’avantage comparatif est le fondement de la spécialisation
Section 2 : La dotation naturelle en facteur est le fondement de la spécialisation
Chapitre II : Le commerce mondial et son évolution
Section 1 : La libéralisation des échanges
Section 2 : Une ouverture accrue des économies
PARTIE II : MADAGASCAR FACE AUX ECHANGES MONDIAUX
Chapitre I : L’évolution du commerce extérieur au cours des années 2014à 2016
Section 1 : Structure des échanges et les principaux pays partenaires commerciaux
Section 2 : Accords commerciaux
Chapitre II : Impacts et perspectives
Section 1 : Les impact
Section 2 : Perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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