Au XVIIIe siècle, le père fondateur de la science économique Adam Smith était déjà conscient de l’intérêt de l’échange. Le commerce international est le moyen d’échanger des biens, des services et des capitaux entre les pays. Les pays s’échangent entre eux pour deux raisons : la première raison, parce que les pays sont différents, la seconde raison est la recherche des économies d’échelles. Le libéralisme est la première condition pour atteindre ces résultats. Depuis XIXe siècle, le commerce international a connu une évolution importante. Cette évolution a conduit la libéralisation croissante des échanges. En effet, le volume des transactions sur le marché international croit de plus en plus. Le commerce international a apporté une croissance économique spectaculaire pour certains pays comme les Etats – Unis, le Japon et l’Allemagne. Ces pays avaient profité des avantages du commerce international. Ils occupent une part importante du marché mondial. Ils ont des industries puissantes et des produits très compétitifs sur le marché, ceux qui leurs permettent d’augmenter leur part de marché.
LA THEORIE DES ECHANGES INTERNATIONAUX
L’Organisation Mondiale du Commerce souligne que : « Les échanges ont des caractères internationaux dès qu’il y a franchissement d’une frontière lors d’un déplacement d’un bien ou à l’occasion de la fourniture d’un service ». Les rapports annuels de cette organisation montrent une progression rapide des échanges internationaux. Les progrès techniques et la libéralisation du commerce international en sont les principales causes. Aujourd’hui encore malgré cette progression, les théories économiques d’Adam Smith, de David Ricardo et de Bertil Ohlin concernant les échanges internationaux constituent les théories de base expliquant le commerce international.
LE MODEL RICARDIEN DES ECHANGES INTERNATIONAUX
Après Adam Smith, David Ricardo a montré que tous les pays ont intérêt à participer au commerce international et que le libre-échange est une situation optimale.
D’Adam Smith à Ricardo : Des avantages absolus aux avantages comparatifs
Le principe des avantages comparatifs est une de plus grandes lois de la science économique. Il indique comment et pourquoi les individus, les groupes et les nations peuvent trouver un intérêt mutuel dans les échanges. La compréhension profonde des mécanismes de spécialisations internationales passe de ce fait par l’analyse de ces deux concepts.
L’avantage absolu
C’est Adam Smith qui est à l’origine du concept d’avantage absolu. Pour lui, le commerce entre deux pays est basé sur ce principe. Le mécanisme de l’avantage absolu est le suivant : « lorsqu’un pays est plus efficace dans la production d’un premier bien par rapport à celle de son partenaire, mais moins efficace que ce dernier dans la fabrication d’un second bien, alors chaque nation a un avantage absolu dans un des deux produits ». Donc, ces pays ont intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel ils ont un avantage absolu et à échanger avec leur partenaire. Ce processus de spécialisation permet aux ressources économiques de chaque nation d’être utilisées plus efficacement qu’auparavant et d’augmenter la production des deux biens.
Ainsi, l’échange est générateur de gain, mesuré par cette augmentation de production qui se répartit entre les deux pays. A. Smith a montré que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le bien pour lequel ils disposent d’un avantage absolu sur son partenaire.
Les limites du modèle d’avantage absolu
Le modèle de Smith présente deux limites principales. D’abord, il ne s’attache qu’aux conditions de l’offre. Smith n’explicite pas les déterminants de la répartition du gain entre les partenaires. Si les deux pays gagnent à l’échange, cela ne signifie pas pour autant qu’ils retirent un gain identique. Ensuite, la spécialisation n’est possible que si un pays dispose d’un avantage absolu. En effet, pour échanger, les pays doivent avoir des avantages absolus dans au moins un produit sinon, ils ne peuvent pas participer au commerce international.
C’est pour lever ces limites que Ricardo a développé un modèle en termes d’avantages comparatifs.
Les avantages comparatifs
Le principe des avantages comparatifs a été établi par David Ricardo au XIXe siècle. Ce principe est une loi économique fondamentale qui permet d’expliquer la spécialisation internationale des pays. Ce principe repose sur la prise en compte des coûts relatifs de production qui déterminent les gains à l’échange. A la différence du modèle Smithien, tout pays peut désormais participer au commerce international, même s’il dispose d’un avantage absolu dans les deux biens. Le mécanisme des avantages comparatifs est le suivant :
« Un pays A possède un avantage comparatif pour la production du bien 1 par rapport au bien 2 et au pays B, si le coût relatif de 1 par rapport à 2 en A est inférieur à ce même coût relatif en B ».
Le coût d’opportunité
Pour un individu, le coût d’opportunité d’une activité est ce que le même temps passer pour une autre activité pourrait rapporter . On réduit ainsi la production d’un bien en faveur d’un autre. David Ricardo a illustré cette thèse en prenant l’exemple de deux pays (le Portugal et l’Angleterre) qui produisent en même temps deux produits (le drap et le vin). Le tableau ci-dessus (tableau n°1) montre les coûts de production de ces pays, mesurés par le nombre d’heure nécessaire pour la fabrication d’un bien.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE I : LA THEORIE DES ECHANGES INTERNATIONAES
Section 1 : LE MODELE RICARDIEN DES ECHANGES INTERNATIONAUX
I. D’Adam Smith à Ricardo : Des avantages absolus aux avantages comparatifs
I.1. L’avantage absolu
I.2. Les avantages comparatifs
Section 2 : LES MODELES DES PROPORTIONS DES FACTEURS
I.Les concepts de base du modèle d’Hecksher-Ohlim
II.1.L’abondance factorielle
II.2.Les intensités factorielles
II.Les vérifications empiriques du modèle H.O.S : le paradoxe de Leontief
Section 3 : LES NOUVELLES THEORIES DES ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR
I. La technologie : facteur des échanges extérieurs
II. Echanges entre pays et économies d’échelle
II.1. Théorie de la concurrence imparfaite
II.2. Modèle de concurrence monopolistique
III.Concurrence monopolistique et régionalisme : leurs conséquences sur les échanges entre pays
IV.Echanges de différenciation
IV.1. Echanges de différenciation : moteur de commerce intra branche
IV.2. La thèse de B. Linder
CHAPITRE II : LES ENTRAVES AUX ECHANGES INTERNATIONAUX
Section 1 : LE PROTECTIONNISME
I. La théorie protectionniste
I.1. Le protectionnisme des mercantilistes
I.2. Les thèses protectionnistes des auteurs du XIXème siècle
I.3. le renouveau des thèses protectionnistes
II. Les formes du protectionnisme
II.1. Le tarif douanier
II.2. Le quota
II.3. Les nouvelles formes du protectionnisme
III.Les effets du protectionnisme
III.1 Les effets bénéfiques
III.2 Les inconvénients
Section 2 : LES EXPERIENCES DES PAYS PROTCTIONNISTES
I.Grande Bretagne et Etats-Unis protègent leurs industries
I.1.La Grande Bretagne
I.2.Les Etats-Unis
II. Les autres pays protectionnistes
III. Encore faut-il pratiquer le protectionnisme ?
PARTIE II : APPROCHE PRATIQUE
CHAPITRE I : SITUATION DU COMMERCE EXTERIEUR MALGACHE
Section 1 : EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR
I. Evolution des échanges en valeur
1. Les exportations
2. Les importations
II. Evolution des échanges en volume
1. Les exportations
2. Les importations
3. Situation commerciale malgache en 2004 et en premier semestre 2005
III. Les pays partenaires
1. Situation des échanges par groupe de pays
2. Les autres pays
Section 2 : LES PROBLEMES DU COMMERCE MALGACHE
1. Les problèmes administratifs
2. Les problèmes de qualité
3. Le protectionnisme des pays développés
4. Les risques de l’intégration
Section 3 : LES CONSEQUENCES DE CES PROBLEMES
I. Le déficit de la balance commerciale
II. La détérioration du terme de l’échange
CHAPITRE II : LE COMMERCE EXTERIEUR MALGACHE ET L’INTEGRATION REGIONALE
Section 1 : LES DIFFERENTES FORMES D’INTEGRATION REGIONALE
1. La zone d’échanges préférentiels
2. La zone de libre échange
3. L’Union douanier
Section 2 : MADAGASCAR-COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN
1. Madagascar et l’île Maurice
2. Madagascar et les Comores
3. Madagascar et Seychelles
Section 3 : MADAGASCAR ET LE MARCHE COMMUN DE L’AFRIQUE DE L’EST ET DE L’AFRIQUE AUSTRALE
1. Structure des exportations de Madagascar vers le Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe
2. Structure des importations de Madagascar vers le Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe
CHAPITRE III : LA CONTRIBUTION DU COMMERCE EXTERIEUR
Section 1 : LES AVANTAGES DE L’INTEGRATION REGIONALE
1. Du point de vue macroéconomique
2. Du point de vue microéconomique
Section 2 : AU NIVEAU DES RECETTES
1. Rôle fiscal
2. Analyse
CHAPITRE IV : RECOMMANDATION
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE