La territorialisation des pouvoirs dans l’Avranchin territoires institutionnels et territoires aristocratiques

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Une stratégie de domination de l’espace : l’influence territoriale des grands groupes familiaux francs dans l’Avranchin

Le rôle des grands groupes familiaux est capital dans les transformations politiques qui touchent la Neustrie au cours du IXe siècle. Il affecte localement les espaces régionaux sur lesquels ces familles mettent en œuvre leur stratégie de domination de l’espace. On peut en trouver des indices auprès de l’aristocratie de l’Avranchin.

L’influence des comtes du Maine : identité, mémoire et héritage rorgonide dans l’Avranchin

L’emprise des Rorgonides sur la Neustrie et le nord de l’Aquitaine est considérée comme un fait politique majeur au IXe siècle382. L’ancêtre du lignage, Roger, duc du Maine, a été nommé par Pépin II dans le cadre de la prise de contrôle de la Neustrie par les Pippinides dans les années suivant la bataille de Tertry en 687. Dès le règne de Louis le Pieux, la famille est solidement implantée dans le Maine et la marche de Bretagne, où l’un des descendants de Roger, Rorgon, commence sa carrière à la fin de l’année 818. En 831, il est nommé comte du Maine, région que la famille contrôle à plusieurs reprises au cours du IXe siècle. Après la mort de Charles le Chauve, le lignage peine à s’y maintenir et réoriente ses ambitions vers le nord-est de la Neustrie, où il est notamment à l’origine de la lignée des vicomtes de Châteaudun et des comtes du Corbonnais383. Gue ce soit en Bretagne, dans le Maine, au nord-est de la Neustrie ou sur les marges septentrionales de l’Aquitaine, l’identité rorgonide se définit en termes de stratégies spatiales, s’appuyant sur des logiques familiales et autour de fondations abbatiales, telles Saint-Maur de Glanfeuil ou Saint-Sauveur de Redon384. En Neustrie, certains des descendants de Rorgon ont pu devenir la souche de familles seigneuriales – ainsi la famille des seigneurs de Nogent[-le-Rotrou] et de Mortagne385 –, de même que ceux-ci s’alliaient aux familles du voisinage386.

L’Avranchin, corridor ou nébuleuse rorgonide ?387

L’onomastique montre que certains noms pouvaient être des marqueurs de relations ou de liens avec les Rorgonides : Rorgon, Roger, Gauzlin, Gauzfrid, Ébroïn, Gauzbert, Hervé, Hugues et Drogon, Bilehilde ou encore Ermenfred. Depuis les années 1990, Katharine Keats-Rohan s’est penchée sur l’identité rorgonide de certains lignages bretons, manceaux et normands. Elle a à cet effet publié plusieurs articles concluant à une zone non continue entre Alet et Mayenne, où une même famille rorgonide serait implantée, entre le IXe et le XIe siècle, liant la famille de Dol-Combour, haut lignage issu de l’aristocratie carolingienne, aux seigneurs de Fougères, de Mayenne et de Gorron388. Bien que reprises depuis par plusieurs auteurs, ses hypothèses doivent cependant être maniées avec beaucoup de précaution, certaines étant parfois trop hasardeuses au vu des informations données par les sources389.
Le commandement militaire de Neustrie et l’influence robertienne dans l’Avranchin
Suite à la défaite de Jengland en août 851 et à l’intégration d’Érispoë au monde carolingien, faisant de la Bretagne un regnum périphérique460, Robert le Fort se voit confier dès l’année suivante un vaste groupe d’honores pour former la nouvelle base de la marche contre les Bretons. Après un intermède entre les mains du Welf Hugues l’Abbé, oncle de Charles le Chauve, le fils de Robert, Eudes, récupère le commandement militaire de Neustrie en 886. Le marquisat passe ensuite à son frère Robert en 888, qui reçoit de Charles le Simple l’autorité ducale entre Seine et Loire, le pouvoir carolingien se repliant dès la seconde moitié du IXe siècle dans la partie septentrionale du Bassin Parisien461. Le pouvoir des Robertiens s’appuie sur plusieurs abbatiats laïcs, notamment ceux de Marmoutier et de Saint-Martin de Tours462. Ils ont, en outre, exercé une grande habileté à récupérer la fidélité des grands vassaux de l’ancienne marche de Bretagne et de l’ancien Ducatus Cenomannicus, notamment les réseaux rorgonides463.
La théorie de Jan Dhondt présentant le comté de Vendôme comme une des rares et dernières « fenêtres » conservée par les princes robertiens autour de leur domaine464 a depuis été corrigée par Gérard Louise, qui repousse leur emprise jusqu’aux territoires tenus par les seigneurs de Bellême, à travers notamment l’abbaye de Lonlay465. Ce dernier évoque la possibilité d’une influence s’étendant plus loin vers l’ouest à travers la grande dorsale frontière des confins normanno-manceaux. Il interprète cependant la fondation de l’abbaye de Lonlay entre 1015 et 1025 et son transfert à Saint-Benoît de Fleury avant 1030, comme la création d’une frontière politique entre le comté de Mortain – qui n’existe pas encore – et la seigneurie de Bellême, marquée notamment par l’appropriation du sol. Il fait ainsi de l’abbaye naissante une borne pour la seigneurie de Bellême, mais également pour l’influence robertienne/capétienne dans ce secteur466. Or, plusieurs éléments laissent supposer que cette influence s’étendait plus à l’ouest467. Différentes sources permettent d’éclairer sur cette présence robertienne dans l’Avranchin et sur une partie des origines de l’aristocratie.
La translation des reliques de saint Magloire dans le diocèse d’Avranches au début du Xe siècle
Vers 923-927, soit pratiquement un demi-siècle après l’exode des moines de Corbion468, l’Avranchin, sans doute encore considéré comme une zone de refuge face aux invasions scandinaves469, est le cadre de la translation de reliques de saints bretons et normands.
La captation des reliques par Hugues le Grand
Le cortège est emmené par le clergé de l’abbaye Saint-Magloire de Léhon470, accompagné par l’évêque d’Alet Salvator (avec les reliques de saint Malo), le clergé de Dol (avec les reliques de saint Samson et de trois saints liés au diocèse d’Avranches, Senier, Pair et Scubilion471), plus tard rejoints par des clercs de Bayeux472. Menacés par les troupes scandinaves473, le cortège d’ecclésiastiques fait route depuis Alet vers l’est, se formant par agrégat de différents groupes, et se rejoignant in metas patrie474. L’expression est habituellement traduite comme la frontière du territoire occupé par les Bretons475. Et l’on admet traditionnellement que ce lieu de rassemblement se situe à Saint-Cyr-du-Bailleul476, dont l’église, avec le cimetière, toute la dîme et tous les prémices, est donnée avant le milieu du XIe siècle à Saint-Magloire477.
L’abbaye Saint-Benoît de Fleury, un vecteur de francisation
Les familles aristocratiques, à la recherche de légitimité spirituelle, ont pu fonder des prieurés dans l’orbite des grandes abbayes de leurs seigneurs. C’est le cas notamment avec Marmoutier, dont Robert le Fort était abbé laïc dès 852504. Un tel mouvement n’est cependant pas perceptible à cette époque dans l’Avranchin. Les fondations réalisées en faveur l’abbaye ligérienne dans le diocèse d’Avranches datent du milieu et de la fin du XIe siècle et répondent vraisemblablement à d’autres objectifs, notamment d’encadrement et de prestige505.
L’abbaye Saint-Benoît de Fleury est cependant présente dans l’Avranchin à travers deux prieurés, ceux de Saint-James-de-Beuvron et de Saint-Hilaire-du-Harcouët506. Ils ont été fondés par le comte d’Avranches Robert, alors que l’abbaye se trouvait aux mains de Gauzlin, fils naturel de Hugues Capet et demi-frère de Robert le Pieux. L’influence de cette abbaye semble assez forte dans la région pour que, au début du XIe siècle, le comte d’Avranches, fils illégitime du duc Richard Ier507, lui octroie une aumône à partir de sui jure patrimonii 508 et que le fils de celui-ci, Richard, soit donné au monastère – avant d’essayer de récupérer les biens du comté après le départ ou la disparition de ses deux frères509. Le prestige de l’abbaye est encore assez fort pour qu’au milieu du XIe siècle le nouveau comte d’Avranches Guillaume lui accorde un terrain pour construire un moulin et une église510. En second lieu, au début du XIe siècle évolue dans le même secteur un certain miles dénommé Adelelme, auquel le duc de Normandie concède la villa de La Croix-Avranchin et ses dépendances, en récompense de ses services511. Sa femme et son fils se nomment Béatrice et Robert, deux nomina faisant partie du stock anthroponymique des Robertiens. Or, il a été démontré que cet Adelelme est vraisemblablement l’un des ancêtres des premiers seigneurs de Saint-Hilaire512. Entre la fin du XIe et le début XIIe siècle, ces derniers partagent leur stock onomastique entre une anthroponymie « propre à la Bretagne »513 et une anthroponymie d’influence capétienne514 et portent indifféremment le cognomen toponymique de Saint-Hilaire ou de Saint-James515. Les raisons de cette dénomination sont inconnues, elles rapprochent cependant de façon un peu plus marquée les premiers seigneurs de Saint-Hilaire des Robertiens et laissent supposer que l’influence de ces derniers s’étendait au sud de la Sélune, et notamment entre Couesnon, Tronçon et Beuvron. La confirmation par l’évêque d’Avranches Michel (1068-1094) de la fondation » du prieuré de Sacey (dépendant de Marmoutier) par Hasculf I de Saint-Hilaire aux alentours de 1090 se fait dans le cloître de Saint-James-de-Beuvron, en présence du prieur du lieu Joceran et des moines Garin et Mainard. Cette confirmation entérine le passage de relais de l’abbaye Saint-Benoît de Fleury à celle de Marmoutier516 ; elle appuie une fois de plus l’existence à l’extrémité occidentale du duché de Normandie d’un îlot d’influence capétienne, dont l’aristocratie présente au XIe siècle serait en partie issue et atteste l’importance des monastères comme vecteur de francisation517.
Choix et usages anthroponymiques, la transmission d’une identité liée à l’influence des Robertiens
Les Robertiens possèdent un stock anthroponymique difficile à appréhender. La double origine du nomen Eudes explique son essor et sa popularité ; elle complexifie cependant grandement son interprétation538. Toutefois, pour le lignage de Saint-Hilaire, ce nom peut être considéré comme un marqueur de parenté se retrouvant sur plusieurs générations. Le stock et l’usage anthroponymique de la famille, l’association avec les nomina Pierre, Jacques, Philippe et Henri, ainsi que les liens qui existaient avec le miles Adelelme – dont la femme s’appelait Béatrice et le fils Robert – laissent supposer au sein de la famille une influence robertienne/capétienne assez forte et persistante539. Ce modèle interprétatif, fondé sur le croisement de différentes informations, s’avère cependant complexe à élargir à d’autres lignages de l’Avranchin. L’étude des données et pratiques anthroponymiques n’a pas abouti à des résultats satisfaisants sur l’espace étudié et les occurrences sont parfois bien trop nombreuses et trop peu cohérentes pour pouvoir apporter des résultats.
Cependant, cette recherche onomastique a permis de mettre en évidence la présence dans certains lignages de l’Avranchin de nomina féminins caractéristiques des Robertiens : Liégarde, Béatrice, Adélaïde ou Emma540. On les retrouve dans les familles de Poe, de Moidrey et de l’Écluse ; ce sont également les noms des femmes de Graffard, d’Adelelme, de Graelent de Terregatte et de la fille de Guillaume fils Ansger541. L’apparition de tels nomina est assez tardif (hormis pour Béatrice, la femme d’Adelelme) : fin XIe-début XIIe siècle pour Liégarde et Adélaïde, milieu du XIIe siècle pour Béatrice et fin du XIIe siècle pour Emma. On a cependant envisagé pour la plupart de ces familles une origine plus ancienne542.
Si l’on accepte une relative stabilité onomastique au sein de certains lignages aristocratiques, comme c’est le cas pour les seigneurs de Saint-Hilaire ou la famille du Bailleul, la transmission du nomen pourrait laisser penser que ces femmes sont les représentantes d’une aristocratie plus ancienne, autrefois liée à l’influence des Robertiens/Capétiens543. Leurs consentements sont requis dans la plupart des cas où elles apparaissent avec leurs époux, ce qui laisserait également supposer qu’elles avaient hérité de biens dans l’Avranchin544. On pourrait ainsi envisager le mariage avec ces femmes portant des nomina robertiens comme une volonté de fusionner deux parentèles et de rattacher, par transmission matrilinéaire, le lignage à une famille possédant d’autres alliances anciennes.
Certaines de ces femmes ont influencé à leur tour le stock anthroponymique des lignages auxquels elles s’alliaient. La généalogie de la famille de Poe, relativement bien documentée, fait apparaître les nomina Robert et Pierre dans les trois générations suivantes, en dehors d’un schéma agnatique545. Le fils d’Adelelme et Béatrice se nomme également Robert. On trouve dans la famille de Terregatte un Robert, un Pierre et un Philippe546. L’un des fils de Adelaïde de l’Écluse, sans doute un des cadets, porte le nom Eudes..

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Table des matières

Abréviations
Introduction
Première partie. Du cadre neustrien au duché de Normandie : héritages, ruptures, continuités et transformations
1. Le cadre neustrien
1.1. Des hommes liés au pouvoir franc
1.1.1. Cadres territoriaux et agents du pouvoir local
1.1.1.1. Missaticum et circonscriptions intermédiaires
1.1.1.2. Des centenae dans l’Avranchin
1.1.1.3. Une vicaria face au regnum breton
1.1.1.4. Des hommes au service du roi carolingien
1.1.2. Ermites et évêques, grandes abbayes et communautés canoniales, instruments de contrôle et d’encadrement
1.1.2.1. L’action des évêques et des ermites-missionnaires
1.1.2.2. De grandes abbayes dans l’Avranchin
1.1.2.3. Une communauté canoniale ancienne à Savigny
1.2. Une stratégie de domination de l’espace : l’influence territoriale des grands groupes familiaux francs dans l’Avranchin
1.2.1. L’influence des comtes du Maine : identité, mémoire et héritage rorgonide dans l’Avranchin
1.2.1.1. L’Avranchin, corridor ou nébuleuse rorgonide ?
1.2.1.2. Une implantation rorgonide territorialisée et aux origines diverses
1.2.2. Le commandement militaire de Neustrie et l’influence robertienne dans l’Avranchin
1.2.2.1. La translation des reliques de saint Magloire dans le diocèse d’Avranches au début du Xe siècle
1.2.2.1.1. La captation des reliques par Hugues le Grand
1.2.2.1.2. Le lignage du Bailleul, des vassaux robertiens aux portes de l’Avranchin
1.2.2.2. D’autres îlots robertiens dans l’Avranchin
1.2.2.2.1. L’abbaye Saint-Benoît de Fleury, un vecteur de francisation
1.2.2.2.2. La famille du Châtellier, un appui de la politique des Robertiens
1.2.2.2.3. Choix et usages anthroponymiques, la transmission d’une identité liée à l’influence des Robertiens
2. Avancée bretonne et aristocratie de l’Avranchin
2.1. La présence de la famille de Dol-Combour dans l’Avranchin : la continuité d’une implantation antérieure
2.1.1. Un patrimoine ancien de part et d’autre du Couesnon
2.1.1.1. Alleux patrimoniaux et biens d’origine ecclésiastique
2.1.1.2. La garde et la défense de Pontorson, un lien particulier avec l’abbaye du Mont Saint-Michel
2.1.2. Protéger la baie du Mont-Saint-Michel
2.1.2.1. Une présence anglo-scandinave dans l’Avranchin
2.1.2.2. Défense et protection de la baie du Mont-Saint-Michel
2.2. Les seigneurs de Fougères, détenteurs d’anciennes fonctions carolingiennes entre Normandie et Bretagne
2.2.1. La vicaria de Louvigné et son extension vers la Normandie et le Maine
2.2.2. La forêt de Savigny, une ancienne foresta carolingienne
2.2.3. Terregatte et Landelles, zone inculte aux mains des seigneurs de Fougères
2.3. Des lignages liés à la dynastie des comtes de Rennes au début du XIe siècle
2.3.1. La famille de Moidrey, un lignage proche d’Havoise
2.3.2. Roger fils Harduin et l’abbaye de Redon
3. Les structures domaniales et les familles aristocratiques de l’Avranchin, héritages et transferts
3.1. Les structures domaniales dans l’Avranchin, état des connaissances
3.1.1. Une recherche systématique des structures domaniales
3.1.2. Inventaire des structures domaniales de l’Avranchin
3.1.3. Les détenteurs des structures domaniales
3.2. Les destinées des structures domaniales de l’Avranchin
3.2.1. Des possessions domaniales antérieures à l’influence des ducs de Normandie dans l’Avranchin
3.2.1.1. Les héritiers des domaines carolingiens
3.2.1.2. Des domaines récupérés par les princes bretons
3.2.2. Les structures domaniales de l’Avranchin sous les ducs de Normandie
3.2.2.1. Le transfert de res ecclesiasticae, un exemple de redistribution de structures domaniales
3.2.2.2. Ob remunerationem servitii : les domaines comme rétribution
3.2.2.3. Du comté d’Avranches au comté de Mortain, des structures domaniales aux destinées diverses
Conclusion de la première partie
Deuxième partie. Territoires et périphéries, polarisation de l’espace et dynamiques locales 
1. La territorialisation des pouvoirs dans l’Avranchin : territoires institutionnels et territoires aristocratiques
1.1. La construction d’un espace institutionnel
1.1.1. Un monopole ducal sur la production documentaire
1.1.2. Aristocratie et territorialisation du pouvoir des comtes de Mortain
1.2. Les horizons pluriels des familles aristocratiques
1.2.1. L’affirmation des lignages aristocratiques et la fondation de prieurés
1.2.2. Forteresses et affirmation de la puissance seigneuriale
1.2.3. Horizons restreints, horizons élargis
2. Domination politique d’un espace frontalier : emprise et maîtrise sur l’Avranchin
2.1. Autour des lieux de pouvoir : maillage et maîtrise du territoire
2.1.1. Une première génération de vicomtes et la réorganisation administrative de l’Avranchin
2.1.1.1. Un patrimoine aux origines communes dans le comté d’Avranches
2.1.1.2. La création du comté de Mortain et de la vicomté d’Avranches
2.1.1.3. La vicomté temporaire de Saint-James
2.1.2. La garde des fortifications ducales et comtales
2.2. Au service du comte de Mortain : administration du territoire et contrôle des hommes
2.2.1. L’entourage des comtes de Mortain
2.2.1.1. Sous les premiers comtes de Mortain, une vision fragmentaire et déformée pour une réalité complexe
2.2.1.1.1. Identification de l’entourage des comtes de Mortain
2.2.1.1.2. Une construction habile et stratégique
2.2.1.2. De Henri Ier Beauclerc à Étienne de Blois
2.2.1.2.1. Entre Henri Ier Beauclerc et Robert Courteheuse : l’Avranchin, espace d’interfaces et espace d’autorité
2.2.1.2.2. Après la bataille de Tinchebray, du Val au comté de Mortain
2.2.2. Le personnel administratif du comté de Mortain
2.2.2.1. L’office vicomtal dans l’Avranchin (fin XIe-début XIIe siècle)
2.2.2.2. Les autres officiers au service du comte de Mortain
2.2.2.3. La « maison ecclésiastique » des comtes de Mortain
2.2.2.3.1. La chapelle du comte de Mortain
2.2.2.3.2. Les chanoines de la collégiale Saint-Évroult
2.2.2.3.3. Des clercs au service du comte
3. Aristocratie et espaces frontaliers de la baie du Mont-Saint-Michel au Passais
3.1. Maîtriser les espaces frontaliers
3.1.1. De l’embouchure du Couesnon au Coglais
3.1.1.1. De part et d’autre du Couesnon, au-delà de la frontière politique
3.1.1.2. L’ancien pagus minor du Coglais, à la confluence de réseaux d’alliances
3.1.2. Face au Maine et au-delà de la ligne frontière
3.1.2.1. À Savigny, un compromis entre le seigneur de Fougères et le duc de Normandie
3.1.2.2. En direction du Maine, occuper le territoire et former des réseaux
3.1.2.2.1. En Normandie, marquer l’espace et intégrer les lignages frontaliers .. 290395
3.1.2.2.2. Tenir le Maine et former des réseaux
3.2. L’abbaye de Savigny et l’aristocratie frontalière
3.2.1. En terres frontalières : espace vécu et géographie des pouvoirs
3.2.2. Des Normands dans la seigneurie de Mayenne
3.2.3. Stabiliser la frontière
Conclusion de la seconde partie
Conclusion générale
Sources
Bibliographie

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