Anatomie de l’appareil respiratoire
La cage thoracique
La cage thoracique est constituée de la colonne vertébrale thoracique, des côtes et du sternum. Elle protège les organes vitaux (les poumons et le cœur). Par l’intermédiaire de la plèvre pariétale, la cage thoracique est solidaire des poumons, elle suit les mouvements de celui-ci. La colonne vertébrale est composée de 12 vertèbres peu mobiles. Les vertèbres ferment la cage thoracique en arrière. La courbure thoracique est convexe en arrière, nous parlons dans ce cas de cyphose dorsale. La cage thoracique est fermée sur le côté par 12 paires de côtes dont 7 vraies, 3 fausses et 2 flottantes. Les 7 premières s’attachent sur le sternum et les 3 fausses s’attachent sur la 7ème côte. Les cartilages costaux assurent une souplesse à la cage thoracique. Le sternum est vertical, plat et sous cutané. Il ferme la cage thoracique en avant.
Les voies aériennes supérieures
Les narines représentent la voie privilégiée de la ventilation de repos, le débit ventilatoire est suffisant. Le nez sert à réchauffer, humidifier et filtrer l’air inspiré. L’air passe dans le nasopharynx qui se trouve à la partie postérieure des fosses nasales. L’uvule palatine au cours de la déglutition se plaque contre la face postérieure du nasopharynx pour empêcher le passage des aliments dans les fosses nasales. L’air poursuit son chemin dans l’oropharynx qui assure également le passage des aliments. L’air passe ensuite dans le laryngopharynx dans lequel les voies aériennes et digestives se séparent. Le larynx est situé entre le laryngopharynx et la trachée et permet le passage de l’air.
Les voies aériennes inférieures
A partir de l’origine laryngée, unique ; les conduits se divisent, successivement plusieurs fois, jusqu’à devenir des bronchioles qui se terminent au sein des alvéoles pulmonaires. La trachée est un conduit fibro-musculo-cartilagineux entre le larynx et la bifurcation trachéale. Elle bifurque au niveau de T4 formant un angle d’environ 60/70° ouvert en bas. La trachée est composée de 16 à 20 anneaux cartilagineux en forme de fer à cheval, ouverts sur la partie postérieure. Ces anneaux empêchent le processus d’écrasement de la trachée. Ils sont fermés par le muscle trachéal, muscle lisse qui ne génère aucune variation de diamètre de la trachée. La bifurcation trachéale donne naissance aux deux bronches principales (droite et gauche). Les bronches principales sont extra pulmonaires et se terminent au niveau du hile du poumon, au sein du pédicule pulmonaire (bronche + 1 artère + 2 veines). Les bronches principales se divisent en 3 bronches lobaires à droite et 2 à gauche. Elles sont intra pulmonaires, moins grosses et cylindriques. Elles sont riches en fibres musculaires lisses et permettent une variation de diamètre. Les bronches segmentaires sont uniques par segment. Il y a donc 10 bronches segmentaires à droite et 10 à gauche. Les bronchioles forment un riche réseau qui se dirige vers les alvéoles. Elles ne contiennent plus de cartilage et sont très petites (diamètre < 1mm). Les alvéoles sont le lieu d’échange entre le sang et l’air extérieur. Elles sont tapissées par un liquide riche en surfactant pulmonaire qui évite les collapsus lors de l’expiration.
Les poumons et la plèvre
Le poumon est un organe pair intra thoracique de part et d’autre du médiastin. Le poumon droit possède 3 lobes (supérieur, moyen et inférieur) séparés par deux scissures (horizontale et une oblique). Le poumon gauche possède 2 lobes (supérieur et inférieur) séparés par une scissure oblique. Dans ces lobes se divise l’arbre bronchique de façon à faire circuler l’air dans toutes les parties du poumon. L’apex du poumon dépasse la 1ère côte. La base du poumon se trouve au niveau du 4ème espace intercostal à droite et 5ème à gauche. Le poumon est grossièrement cylindro-conique, aplati à sa face médiastinale au centre de laquelle se situe le hile pulmonaire où passe le pédicule pulmonaire. Le poumon repose sur le diaphragme et accole la cage thoracique. Les poumons servent aux échanges gazeux entre le sang et l’air. Lors de l’inspiration l’air entre dans les poumons et passe dans le sang qui se charge en Dioxygène (O2). Lors de l’expiration l’air est riche en Dioxyde de Carbone (CO2).
Les poumons sont enveloppés d’une membrane séreuse appelée la plèvre. La plèvre est constituée d’un feuillet viscéral accolé aux poumons et d’un feuillet pariétal accolé à la cage thoracique et au diaphragme. La plèvre est recouverte d’un épithélium sécrétant qui permet d’avoir un espace lubrifié et facilite ainsi les glissements. La pression est négative dans l’espace inter pleural. Lors de l’inspiration, le diaphragme s’abaisse, ce qui entraine une dépression et l’air entre dans les poumons. Les sinus pleuraux sont à la jonction des feuillets entre les parois thoraciques et le diaphragme.
Myologie du thorax
Le diaphragme
Le diaphragme s’insère sur la face postérieure de l’appendice xiphoïde, la face interne des 6 dernières côtes et les faces antérieures des corps vertébraux (pilier droit L1-L4/ pilier gauche L1-L3). Il est formé de deux hémi coupoles, la droite étant plus haute que la gauche. Les deux hémi coupoles se rejoignent au milieu en une zone tendineuse appelée centre phrénique d’où partent les deux piliers du diaphragme. Au milieu du diaphragme, différents orifices permettent le passage de l’œsophage, de l’aorte et de la veine cave inférieure. Lors de l’inspiration, le diaphragme abaisse le centre phrénique et augmente le diamètre vertical du thorax. En continuant sa contraction et en prenant appui sur les viscères, le diaphragme rapproche ses insertions ce qui augmente les diamètres transversal et antéro postérieur du thorax.
Le transverse
Le transverse s’insère sur les 6 derniers arcs costaux au niveau de la face externe dans la partie antérieure de la côte, sur les apex des processus costiformes lombaires, sur le versant médial des 2/3 antérieurs de la crête iliaque et une petite partie sur le ligament inguinal partie latérale. Ses fibres sont globalement horizontales. Les fibres charnues se jettent sur une lame tendineuse, concave vers l’avant. Par cette lame tendineuse, le transverse se termine sur toute la ligne blanche de haut en bas. Le transverse intervient dans l’inspiration et dans l’expiration forcée. Lors de l’inspiration, il facilite l’action du diaphragme en maintenant les viscères et assure un bon appui. Lors de l’expiration, il se contracte, refoule les viscères et permet au diaphragme de remonter.
Les muscles inspirateurs accessoires (inspiration forcée)
– L’intercostal externe
– Le Sterno-Cléido-Occipito-Mastoïdien (SCOM)
– Les scalènes
– Le petit pectoral
– Le grand pectoral
– Le subclavier
– Le dentelé antérieur
– Le dentelé postéro supérieur .
La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO)
Découverte de la BPCO
En 1808 à Londres, Charles Badham nomme pour la première fois ce type de pathologie « la bronchite ». C’est le premier à différencier la bronchite, de la pleurésie et de la pneumonie. René Laennec, médecin français, va répertorier cette maladie pulmonaire. Dès les années 1950, les recherches sont de plus en plus nombreuses à ce sujet. Le terme de bronchite chronique et d’emphysème vont être associés. Les travaux de Neville C. Oswald recherchent plus précisément les facteurs pathogènes responsables du développement de cette pathologie. D’après les études, les personnes touchées seraient souvent des fumeurs. Fin des années 1950, les chercheurs vont essayer de définir au mieux le terme « bronchite chronique ». Ils vont s’apercevoir que l’allergie au cours du début de vie peut déboucher sur une bronchite chronique. Certains facteurs tel que les changements dégénératifs, les infections récurrentes et la pollution de l’air peuvent être à l’origine de bronchite chronique. Dans les années 1960, les recherches vont être focalisées sur la découverte d’une prise en charge standardisée ainsi que la découverte d’un traitement à base d’antibiotiques. Dans les années 1970, les recherches continuent. Une étude a renommé « la bronchite chronique » en « bronchopneumopathie chronique obstructive ».
|
Table des matières
1. Introduction
1.1 Anatomie de l’appareil respiratoire
1.1.1 La cage thoracique
1.1.2 Les voies aériennes supérieures
1.1.3 Les voies aériennes inférieures
1.1.4 Les poumons et la plèvre
1.1.5 Myologie du thorax
Le diaphragme
Le transverse
Les muscles inspirateurs accessoires (inspiration forcée)
Les muscles expirateurs accessoires (expiration forcée)
1.2 La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO)
1.2.1 Découverte de la BPCO
1.2.2 Présentation de la BPCO
Les facteurs de risques
L’épidémiologie
La physiopathologie de la BPCO
Les symptômes
L’exacerbation respiratoire
Les différents profils cliniques de patients atteints de BPCO
Les conséquences de l’obstruction bronchique
La spirale du déconditionnement
1.2.3 Les Explorations Fonctionnelles Respiratoires (EFR)
Les traitements
1.2.4 Le score BODE
1.2.5 Évaluation de la dyspnée
1.2.6 Le Test de Marche de 6 minutes (TM6)
1.2.7 Les questionnaires de qualité de vie
1.3 La téléréadaptation et la réadaptation respiratoire
1.3.1 La téléréadaptation respiratoire
1.3.2 La réadaptation respiratoire
Les indications et contre-indications
Les recommandations de réadaptation respiratoire
L’éducation thérapeutique du patient
1.4 Justification du choix du sujet de mémoire
1.4.1 Hypothèses théoriques
1.4.2 Importance de cette revue
1.4.3 Objectif de la revue
2. Méthode
2.1 Critères d’éligibilité des études pour cette revue
2.1.1 Schéma d’étude
2.1.2 Modèle PICO
Présentation du choix de la population et de l’intervention
Modèle PICO
2.2 Méthodologie de recherche des études
2.2.1 Sources documentaires investiguées
2.2.2 Équation de recherche utilisée
2.3 Méthode d’extraction et d’analyse des données
2.3.1 Méthode de sélection des études
2.3.2 Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
Les grilles de lectures utilisées
La recherche de biais
2.3.3 Extraction des données
2.3.4 Méthode de synthèse des résultats
3. Résultats
3.1 Description des études
3.2 Risques de biais des études incluses
3.3 Effet de l’intervention sur la tolérance à l’effort et la qualité de vie
4. Discussion
4.1 Récapitulatif du modèle PICO
4.2 Schéma d’étude utilisé et qualité des études
4.3 Analyse des résultats
4.3.1 La tolérance à l’effort
Interprétation du Forest plot
Discussion des résultats obtenus au sein de chaque groupe
Discussion des résultats obtenus entre chaque groupe
Relation entre les performances et les caractéristiques des participants
Relation entre les performances et les programmes de réadaptation
4.3.2 La qualité de vie
4.3.3 Conclusion
4.4 Applicabilité des résultats en pratique clinique
4.5 Qualité des preuves
4.5.1 Qualité des preuves selon l’HAS
4.5.2 Système GRADE
4.6 Biais potentiels de la revue
4.7 Conflits d’intérêts et sources de financements
5. Conclusion
Télécharger le rapport complet