LA SYMBIOSE MYCORHIZIENNE
La salinitรฉ et son impact sur les cultures
Gรฉnรฉralitรฉs sur la salinitรฉ
La salinitรฉ dรฉsigne la surcharge en sels minรฉraux solubles de l’eau d’irrigation ou de la solution du sol. Ces sels sont reprรฉsentรฉs en grande partie par la combinaison de trois cations (Ca2+, Mg2+ et Na+) et trois anions (Cl-, SO4 2-et HCO3-). Dans certains cas, K+ et NO3-peuvent contribuer ร la salinisation et lorsque le pH dรฉpasse 9 le CO3- devient un anion important. En gรฉnรฉral, les chlorures de sodium (NaCl) sont les plus frรฉquents et reprรฉsentent plus de 90 % des sels (Dudley, 1994).
On dรฉfinit en gรฉnรฉral deux types de salinitรฉ: la salinitรฉ primaire et la salinitรฉ secondaire. La premiรจre rรฉsulte de la prรฉsence initiale de sels dans le sol ou dans la nappe phrรฉatique. La seconde rรฉsulte des apports de l’eau d’irrigation (Lacharme, 2001).
La salinisation enregistrรฉe dans les รฉcosystรจmes aride et semi-aride, constitue un facteur limitant pour la production agricole. En effet, elle affecte environ 22% de la superficie totale dans le monde (Ben-Salah et al., 2011). Au Maghreb, plus de 30 % des eaux destinรฉes ร lโirrigation sont chargรฉes en sel. Ces eaux induisent une accumulation dโions toxiques aussi bien dans la rhizosphรจre que dans les diffรฉrentes parties de la plante.
Ces ions engendrent des dรฉgรขts au niveau des ultras structures cellulaires contribuant, ร la fois, ร la rรฉduction de la croissance et des rendements des variรฉtรฉs sensibles (Rahmoune et al., 2008).
La salinitรฉ ร lโรฉchelle du Maroc
Au Maroc, le problรจme de salinitรฉ commence ร prendre de l’ampleur dans la majoritรฉ des pรฉrimรจtres irriguรฉs (Ibriz et al., 2004), la salinitรฉ a affectรฉ de nombreuses nappes des principales zones agricoles telles que Souss Massa, Moulouya, Gharb Tafilalet, Loukous, Tadla, Doukkala et Haouz, et elle a aussi affectรฉ quelques oueds (Oum er Rbia dans le Tadla, El Malh ร Ouarzazate…). En gรฉnรฉral le phรฉnomรจne continuerait ร s’aggraver. La concentration en sels augmente et les zones atteintes s’รฉtendent. Il y a des effets dommageables trรจs rapides sur les sols, les cultures et l’hydrobiologie. Dans plusieurs rรฉgions, les concentrations salines ont atteint des valeurs qui les rendent non appropriรฉes ร lโirrigation (Farissi, 2013).
Le comportement des vรฉgรฉtaux en milieu salin
En sโexposant ร un environnement salin les plantes rencontrent trois problรจmes (Ghoulam et Fares, 2001; Ashraf et Sarwar, 2002 ; Ashraf et al., 2005 et Munns, 2006):
๏ถ La sรฉcheresse physiologique : lโaugmentation de la concentration en sels de la solution du sol entraรฎne la rรฉduction du potentiel osmotique et lโeau devient moins disponible pour la plante.
๏ถ Les ions salins peuvent causer des toxicitรฉs et des dรฉficiences nutritionnelles pour la plante. Ces ions peuvent interfรฉrer avec les processus physiologiques et biochimiques de la plante ร cause de leurs accumulations en grandes quantitรฉs.
๏ถ Les ions responsables de la salinitรฉ entrent en compรฉtition avec dโautres ions indispensables ร la croissance et le dรฉveloppement de la plante et par consรฉquence on assiste ร lโapparition des carences et des dรฉsรฉquilibres importants.
Impact de la salinitรฉ sur les cultures
Dans les zones arides et semi-arides, notamment au sein du bassin mรฉditerranรฉen, la salinisation du sol est rรฉgie par des facteurs naturels tels que les fortes รฉvaporations qui sโassocient souvent au dรฉficit hydrique, et dโautres causรฉs par les activitรฉs humaines tels que le rรฉgime hydraulique, le surpรขturage, la dรฉforestation dans les zones humides et subhumides et la contamination chimique (fertilisants).Son impact nรฉfaste se traduit par la conjonction dโun effet indirect sur le potentiel hydrique se traduisant par une rรฉduction de la disponibilitรฉ de lโeau pour la plante et รฉgalement par la toxicitรฉ et les perturbations de la nutrition minรฉrale induite par lโexcรจs des ions Na+ et Cl-(Zhu, 2001). En effet, la prรฉsence du NaCl dans le milieu de culture inhibe lโabsorption des ions K+, Ca2+, NO3- et NH4+ et renforce celle des ions salins, Na+ et Cl- qui sโaccumulent jusquโร devenir toxiques pour la plante (Moumane, 1999). Lโeffet dรฉpressif du chlorure de sodium sur la croissance des plantes peut avoir deux origines : une diminution de lโabsorption de lโeau et des รฉlรฉments minรฉraux (effet osmotique) causant un dรฉficit hydrique, et un effet de toxicitรฉ physiologique rรฉsultant dโune accumulation excessive des ions Na+ et Cl- dans la plante (Ashraf et al., 2002) ou la combinaison de ces facteurs nรฉfastes.
Les effets du sel se traduisent par un รฉtat de stress qui affecte nรฉgativement la croissance et par consรฉquent rรฉduit le dรฉveloppement ร plus de 50 % (Bray et al., 2000). Les rรฉponses des plantes ร des concentrations excessives de NaCl sont compliquรฉes et engendrent des changements morphologiques, physiologiques, biochimiques et molรฉculaires (Wang et al., 2003). Ces rรฉponses ont รฉtรฉ largement รฉtudiรฉes et font lโobjet dโune littรฉrature abondante dรฉcrivant et classant de maniรจre systรฉmatique les nombreux effets de la salinitรฉ.
Effet sur la germination
La germination est rรฉgulรฉe par des caractรฉristiques gรฉnotypiques mais aussi par les conditions environnementales et en particulier par la disponibilitรฉ de l’eau dans le sol et la prรฉsence de sel (Ndour et Danthu, 2000). Ainsi, la germination des graines est le stade le plus sensible aux stress salin et hydrique. On peut considรฉrer que la plupart des plantes sont plus sensibles ร la salinitรฉ durant leur phase de germination et de levรฉe (Maillard, 2001). Parmi les causes de l’inhibition de la germination en prรฉsence du sel, la variation de l’รฉquilibre hormonal a รฉtรฉ รฉvoquรฉe (Debez et al., 2001). Plusieurs auteurs ont montrรฉ un retard de la germination causรฉ par la salinitรฉ chez plusieurs espรจces (Ndour et Danthu, 2000), mรชme chez des plantes halophytes (Debez et al, 2001; et Rahmoune et al., 2008). Des travaux effectuรฉs sur des halophytes ont montrรฉ que l’effet inhibiteur du NaCl sur la germination serait essentiellement de nature osmotique, le sel empรชchant l’imbibition de la graine (Debez et al., 2001).
La germination des plantes, qu’elles soient halophytes ou glycophytes, est affectรฉe par la salinitรฉ. Selon l’espรจce, l’effet dรฉpressif peut รชtre de nature osmotique ou toxique :
๏ Les effets osmotiques se traduisent par lโinaptitude des graines ร absorber des quantitรฉs suffisantes en eau pour les ramener ร leur seuil critique dโhydratation, nรฉcessaire au dรฉclenchement du processus de germination ;
๏ Les effets toxiques sont liรฉs ร une accumulation cellulaire de sels qui provoquent des perturbations des enzymes impliquรฉes dans la physiologie des graines en germination, empรชchent la levรฉe de dormance des embryons et conduisent ร une diminution de la capacitรฉ de germination (Rejili et al., 2006).
Action du sel sur la croissance et le dรฉveloppement
Les effets de la salinitรฉ sur la croissance des plantes varient en fonction du type de salinitรฉ, de la concentration du sel, de lโespรจce, de la variรฉtรฉ, de lโorgane de la plante, ainsi que de son stade vรฉgรฉtatif (Levigneron et al, 1995). Les effets de la salinitรฉ se manifestent principalement par une diminution de la croissance de lโappareil vรฉgรฉtatif, caractรฉrisรฉ par la faible ramification, le faible diamรจtre des organes, le nombre rรฉduit des nลuds et les rรฉductions du nombre de feuilles et de la longueur de la tige et par consรฉquent lโaugmentation du rapport racine/tige. Une baisse des poids de matiรจres fraรฎches et sรจches est aussi dรฉmontrรฉe (Rush et Epstein, 1981). Cette inhibition de la croissance des plantes se fait selon trois maniรจres principales : par une toxicitรฉ ionique (surtout de Na+ et Cl-), un stress osmotique et une perturbation nutritionnelle (Greenway et Munnis, 1980 et Levigneron et al, 1995). Une rรฉduction de la croissance de la partie aรฉrienne est la premiรจre rรฉponse observรฉe des glycophytes ร lโaugmentation de la salinitรฉ au niveau des racines. Il sโagit de lโeffet destructif le plus significatif en cas dโune exposition prolongรฉe ร la salinitรฉ.
Il sโest avรฉrรฉ aussi que les feuilles sont les tissus les plus sensibles de la plante ร une salinitรฉ excessive, par contre la croissance des racines sโen trouve faiblement affectรฉe (Benmahioul et al., 2009). Ainsi, le chlorure de sodium inhibe la croissance des racines des glycophytes, quโelles soient rรฉputรฉes trรจs sensible ร la salinitรฉ, moyennement sensible ou plutรดt tolรฉrantes (Lemzeri, 2006). Nรฉanmoins, cette inhibition est gรฉnรฉralement moins marquรฉe que celle des parties aรฉriennes. Cโest ainsi quโune concentration รฉlevรฉe de sodium (Na+) et des chlorures (Cl-) peut รชtre toxique aux plantes et inhibent leur croissance (Greenway et Munnis, 1980).
Mรฉcanismes de rรฉsistance ร la salinitรฉ
Une plante cultivรฉe sur sol riche en sel doit faire face ร sa pรฉnรฉtration dans ses tissus celui-lร est rejetรฉ ou accumulรฉ par les diffรฉrents organes, tissus, cellules et compartiments cellulaires.
Les ions chlorure (Cl-) et sodium (Na+) pรฉnรจtrent via les racines, transportรฉs par la sรจve xylรฉmique jusquโaux tiges et feuilles. Lร ils se trouvent soit stockรฉs (plantes de type includer), les feuilles sont riche en (Na+) que les tiges et les racines et le mรฉcanisme de tolรฉrance au sel est dรป ร la compartimentation des ions toxiques en particulier lโion sodium dans la vacuole ; soit au contraire ils sont trรจs peu retenus dans leurs feuilles (plantes de type excluder) et cette accumulation dรฉcroรฎt selon la sรฉquence racines-tiges feuilles et ces ions sont alors revรฉhiculรฉs par la sรจve phloรจmique jusquโaux racines (Levigneron et al., 1995). Trois types de comportement ont pour effet dโรฉviter la saturation en sel :
๏ Inclusion et compartimentation des ions
La compartimentation des ions entre les organes (racines/parties aรฉriennes), les tissus (รฉpiderme/mรฉsophile), ou encore entre les compartiments cellulaires (vacuole/cytoplasme) est lโun des mรฉcanismes dโadaptation ร la contrainte salin (Ouerghi et al., 1998). Lโinclusion et la compartimentation est la stratรฉgie la plus efficace pour รฉviter la toxicitรฉ de Na+ sur des sites mรฉtaboliques dans le cytoplasme (Bouchoukh, 2010). La plante utilise en effet le sel pour ajuster la pression osmotique de ses cellules. Elle capte le sel qui parvient aux feuilles, au mรชme titre que l’eau, par le mouvement ascendant de la sรจve dans les vaisseaux. A l’intรฉrieur des cellules, le sel est alors stockรฉ dans les vacuoles grรขce ร des systรจmes de ยซย pompesย ยป molรฉculaires. Les vacuoles รฉtant des compartiments fermรฉs au sein de la cellule, le sel est ainsi isolรฉ des constituants cellulaires vitaux (Sentenac et Berthomieu, 2003).
Aussi, la vacuole se chargerait-elle en sodium grรขce ร lโaction dโun antiport sodium-proton Na+/H+, lequel serait entretenu par le fonctionnement accรฉlรฉrรฉ des pompes ร proton Na+/H+. Lโexistence dโun systรจme dโรฉchange Na+/H+ est largement signalรฉ. Il est alors admis que cโest la performance de stocker le sel dans les parties aรฉriennes qui est dรฉterminante dans le niveau de tolรฉrance au sel des espรจces.
๏ Exclusion
La plante empรชche le sel de remonter dans la sรจve jusquโaux feuilles. La prรฉsence de lโendoderme dans les racines ainsi que le transport sรฉlectif, leur permet dโabsorber les ions nutritifs utiles et de rรฉ excrรฉter les ions Na+ (Genoux et al., 2000).
Quelques halophytes peuvent empรชcher lโabsorption excessive du sel par son exclusion du sel au niveau des racines et de la partie infรฉrieure de la tige.
Dans ce cadre, la sortie de Na+ des vaisseaux du xylรจme en รฉchange d’une entrรฉe de K+ venant des cellules parenchymateuses du xylรจme et du parenchyme avoisinant, joue un rรดle important dans la tige et les racines (Luttge et al., 2002).
๏ Ajustement osmotique
Face ร lโaugmentation des forces de rรฉtention de lโeau dans un sol en cours de dessiccation, un ajustement osmotique peut se manifester, mais ร des degrรฉs variables, chez la plupart des vรฉgรฉtaux. Les mรฉtabolites impliquรฉs dans cet ajustement sont assez variรฉs. Ces solutรฉs ont des propriรฉtรฉs physiques et biologiques compatibles, mรชme ร forte concentration, avec les fonctions mรฉtaboliques (Tahri et al., 1998).
Lโun des principaux caractรจres physiologiques de tolรฉrance aux contraintes du milieu est lโajustement osmotique. Celui-ci est rรฉalisรฉ grรขce ร une accumulation de composรฉs osmorรฉgulateurs conduisant ร une rรฉduction du potentiel osmotique permettant ainsi le maintien du potentiel de turgescence. Lโaccumulation de ces composรฉs a รฉtรฉ mise en รฉvidence chez plusieurs espรจces vรฉgรฉtales soumises ร la contrainte saline. Cette accumulation varie dans de larges proportions suivant lโespรจce, le stade de dรฉveloppement et le niveau de la salinitรฉ. Les diffรฉrences dโaccumulation des solutรฉs (acides aminรฉs libres, proline et sucres solubles totaux) entre les plantes tรฉmoins et les plantes soumises au stress salin sont trรจs importantes (El midaoui et al., 2007).
La symbiose mycorhizienne
Dรฉfinition
Les mycorhizes sont constituรฉs par lโassociation des racines des plantes avec des champignons du sol. Cette association ou symbiose mutualiste est bรฉnรฉfique aux deux partenaires. Le champignon reรงoit de la plante hรดte les sucres et les acides aminรฉs, qu’il ne peut synthรฉtiser, indispensables ร sa croissance et ร son dรฉveloppement, et la plante voit sa nutrition minรฉrale amรฉliorรฉe (surtout sa nutrition phosphatรฉe) ce qui lui assure une meilleure croissance et une meilleure tolรฉrance aux stress abiotiques et biotiques (Harley et Smith, 1983).
Lโassociation symbiotique plante/champignon est trรจs ancienne. Les mycorhizes sont apparues sur terre il y a environ 400 millions dโannรฉes pendant la pรฉriode oรน sont apparus les vรฉgรฉtaux terrestres (Simon et al., 1993). Des structures fongiques montrant un mycรฉlium non cloisonnรฉ ont รฉtรฉ trouvรฉes dans le fossile du dรฉvonien Rhynia.
Puis des champignons plus รฉvoluรฉs, ร filaments cloisonnรฉs, ont ร leur tour รฉtabli des associations avec certains vรฉgรฉtaux (Stubblefield et al., 1987).
Les Symbioses mycorhiziennes ont donc co-รฉvoluรฉ avec les plantes de temps ancestraux jusquโร nos jours. Les symbioses mycorhiziennes sont considรฉrรฉes comme รฉtant ร lโorigine de la flore terrestre (Selosse & Le Tacon, 1997).
Types de mycorhizes
Plusieurs types de mycorhizes sont distinguรฉs selon le partenaire fongique impliquรฉ dans la symbiose et les caractรฉristiques anatomiques et morphologiques qui leurs sont propres (Smith et Read, 1997). On distingue les ectomycorhizes, les endomycorhizes, et les ectendomycorhizes (Peyronnel et al., 1969).
Les ectomycorhizes
Les champignons ectomycorhiziens sont en symbiose avec environ 3 % des espรจces vรฉgรฉtales essentiellement chez les Gymnospermes et les Angiospermes. Ces champignons appartiennent principalement aux Basidiomycรจtes. Certains Ascomycรจtes et Zygomycรจtes sont aussi capables de former ce type de mycorhizes.
Chez les ectomycorhizes, le mycรฉlium fongique est cloisonnรฉ, et le champignon forme autour des racines fines un manteau mycรฉlien pouvant atteindre jusquโร 40 ฮผm dโรฉpaisseur. De ce manteau, des filaments mycรฉliens progressent dans le sol pour former un rรฉseau extramatriciel. Dโautres mycรฉliums pรฉnรจtrent dans la zone corticale de la racine via les espaces intercellulaires, et forment un rรฉseau appelรฉ le rรฉseau de Hartig (Smith et Read, 1997). Le parenchyme cortical profond est souvent exempt dโinfection et le cylindre central nโest jamais colonisรฉ. Les filaments mycรฉliens ne pรฉnรจtrent pas dans les cellules dโoรน leur appellation dโectomycorhize (Strullu, 1991 ; Smith & Read, 1997).
Les endomycorhizes
Dans ce type de mycorhizes le mycรฉlium colonise les cellules corticales. Deux groupes sont distinguรฉs: Les mycorhizes ร arbuscules et les mycorhizes ร pelotons dโhyphes cloisonnรฉs.
Les mycorhizes ร pelotons
Le champignon mycorhizien de ce type colonise les cellules corticales des racines et y dรฉveloppe des pelotons formรฉs dโhyphes cloisonnรฉs. Au sein de ce groupe, on distingue les mycorhizes des Ericacรฉes ou Ericoรฏdes et les mycorhizes des Orchidรฉes.
Les champignons associรฉs aux premiรจres sont gรฉnรฉralement des Ascomycรจtes des genres Pezizella, Pterostilis Oidiodendron (Strullu, 1991), chez les secondes il sโagit de Basidiomycรจtes dont plusieurs tรฉlรฉomorphes des genres Rhizoctonia, Sebacina.
Les mycorhizes ร arbuscules
Les champignons mycorhiziens ร arbuscules (CMA) sont connus depuis la fin du siรจcle dernier; Frank, (1887) ayant donnรฉ le nom de mycorhizes ร lโassociation plante/champignon. Ils sont ubiquistes et colonisent le systรจme racinaire de la majoritรฉ des familles de plantes depuis les bryophytes jusqu’aux angiospermes et particuliรจrement les plantes ร intรฉrรชts รฉconomiques. Cโest le type le plus rรฉpandu notamment chez les plantes herbacรฉes et beaucoup dโespรจces ligneuses (Morton et Benny, 1990). On compte actuellement environ 200 espรจces de champignons mycorhiziens ร arbuscules formant des associations symbiotiques avec plus de 200000 plantes terrestres (Schรผssler et al., 2001).
Le mycรฉlium se ramifie et se dรฉveloppe dans le parenchyme cortical des racines et forme des arbuscules, des vรฉsicules et des pelotons au sein des cellules. Le mycรฉlium externe est abondant avec des spores microscopiques au niveau du sol. Lโinfection est assurรฉe par les propagules fongiques sous forme de mycรฉlium et de spores dans le sol, et/ou de mycรฉlium et des vรฉsicules ร l’intรฉrieur des racines (Duponnois et al., 2001 et Requena et al., 2001).
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Table des matiรจres
I. APERรU SUR LโECOLOGIE DU CYPRES DE LโATLAS
1. INTRODUCTION
2. GENRE CUPRESSUS
3. CARACTERISTIQUES, INTERETS ET CONTRAINTES DU CYPRES DE LโATLAS.
3.1. Caractรฉristiques botaniques et morphologiques.
3.2. Aire de rรฉpartition naturelle.
3.3. Caractรฉristiques รฉcologiques, phytoรฉcologiques et phytosociologiques
3.4. Importance socio-รฉconomique
3.5. Dendromรฉtrie
3.6. Biomasse et productivitรฉ
3.7. Rรฉgรฉnรฉration du cyprรจs de l’Atlas
3.8. Contraintes liรฉes ร la conservation et au dรฉveloppement de la Cupressaie
3.9. Conservation des ressources gรฉnรฉtiques du Cyprรจs de lโAtlas
II. LA SALINITE ET SON IMPACT SUR LES CULTURES
1. GENERALITES SUR LA SALINITE
2. LA SALINITE A LโECHELLE DU MAROC
3. LE COMPORTEMENT DES VEGETAUX EN MILIEU SALIN
4. IMPACT DE LA SALINITE SUR LES CULTURES
5. EFFET SUR LA GERMINATION
6. ACTION DU SEL SUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT
7. MECANISMES DE RESISTANCE A LA SALINITE
III. LA SYMBIOSE MYCORHIZIENNE
1. DEFINITION
2. TYPES DE MYCORHIZES
2.1. Les ectomycorhizes
2.2. Les endomycorhizes
2.2.1. Les mycorhizes ร pelotons
2.2.2. Les mycorhizes ร arbuscules
2.3. Les ectendomycorhizes
3. ROLE DES CHAMPIGNONS MYCORHIZIENS
4. EFFET DE MYCORHIZATION SUR LA CROISSANCE DES PLANTES SOUS UNE CONTRAINTE SALINE
IV. LE COMPOSTAGE
1. PROCESSUS DU COMPOSTAGE
1.1. Dรฉfinition
1.2. Les objectifs du compostage
2. PARAMETRES DU COMPOSTAGE
2.1. Humiditรฉ
2.2. Tempรฉrature
2.3. Oxygรจne
2.4. Rapport C/N
2.5. pH
3. ASPECT MICROBIOLOGIQUE DU COMPOSTAGE
4. EFFETS PHYSICO-CHIMIQUES DU COMPOST SUR LES SOLS ET LES PLANTES
V. CONTEXTE ET OBJECTIFS DE NOTRE TRAVAIL
I. MATERIEL ET METHODES
1. CONDUITE DES ESSAIS
1.1. Matรฉriel vรฉgรฉtal
1.2. Substrat de culture
1. 3. Test de germination des graines du cyprรจs de lโAtlas
1. 4. Application des traitements et conditions de culture
1.5. Techniques de mycorhization
2. PARAMETRES MESURES
2.1. Paramรจtres physico-chimiques du substrat de culture utilisรฉ
2.1.1. Granulomรฉtrie
2.1.2. Mesure de pH
2.1.3. Conductivitรฉ รฉlectrique
2.1.4. Carbone organique total
2.1.5. Azote total Kjeldahl
2.1.6. Phosphore assimilable
2.2. Dรฉtermination des paramรจtres dโinefectivitรฉ des champignons mycorhiziens
2.3. Paramรจtres de croissance mesurรฉs au niveau du cyprรจs.
2.3.1. Paramรจtres morphologiques
2.3.2. Production de biomasse
2.3.3. Paramรจtre biochimiques
2.3.3.1. Dosage des sucres solubles totaux
2.3.3.2. Dosage de la proline
2.4. Analyse statistique
I. ANALYSES PHYSICOCHIMIQUES DU SUBSTRAT DE CULTURE
1. PARAMETRES PHYSICOCHIMIQUES
1.1. Granulomรฉtrie
II. TEST DE GERMINATION EN FONCTION DES TRAITEMENTS SALINS
III. PARAMETRES DโINEFECTIVITE
IV. PARAMETRE DE CROISSANCE CHEZ LE CYPRES DE LโATLAS
1. EFFET DU COMPOST SUR LA CROISSANCE DU CYPRES DE LโATLAS
2. EFFET DE LA MYCORHIZATION ET DU COMPOST SUR LA CROISSANCE DU CYPRES DE LโATLAS
3. EFFET DU STRESS SALIN SUR LA CROISSANCE DU CYPRES MYCORHIZE ET AMENDE AU COMPOST
4. EFFET DE LA CONTRAINTE SALINE SUR LA TENEUR EN PROLINE ET EN SUCRE SOLUBLE DE CYPRES MYCORHIZE ET AMENDE AU COMPOST.
DISCUSSIONS ET CONCLUSION
PERSPECTIVES
CETTE ETUDE PRELIMINAIRE, SUR LES CAPACITES DโADAPTATION DU CYPRES DE LโATLAS AUX DIFFERENTES CONTRAINTES, OUVRE DES PERSPECTIVES POUR COMPLETE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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