Soutenance mémoire
L’obésité au sein de la population canine
La stérilisation chez la chienne : impact et gestion
La stérilisation est un facteur de risque d’obésité et l’obésité est considérée comme un effet indésirable de la stérilisation.
Diverses études ont été réalisées pour évaluer les modifications, notamment nutritionnelles, entraînées par la stérilisation chez les chiens, et plus particulièrement les chiennes, afin d’expliquer la tendance au gain de poids suite à la stérilisation.
Deux études ont été réalisées sur des chiennes d’expérience nourries à volonté suite à une stérilisation.
La première a étudié les quantités d’aliment ingérées (nourriture distribuée à volonté) ainsi que l’évolution du poids de 8 chiennes Beagle de 18 mois, dont 4 avaient été stérilisées et 4 avaient subi une chirurgie de stérilisation factice (laparotomie, repérage des ovaires, suture) [HOUPT et al., 1979]. L’étude a montré que la prise alimentaire des chiennes stérilisées a été significativement plus importante que celle des chiennes « témoins » à partir de la semaine suivant l’intervention chirurgicale ; cependant, rapportée par kg de poids de la chienne, cette différence de prise alimentaire est non significative. D’autre part, les chiennes stérilisées ont pris plus de poids (1,3 +/- 0,3 kg) que les chiennes « témoins » (0,3 +/- 0,1 kg) 90 jours après l’intervention ; cette différence de prise de poids entre les deux lots de chiennes est en revanche significative.
Selon les auteurs, la prise de poids post-stérilisation serait due à des modifications hormonales mais une diminution de l’activité physique sans diminution de la prise alimentaire interviendrait également. Au terme de cette étude, le dépôt de graisse sous-cutanée au niveau des épaules, côtes et fessiers a été mesuré (ultrasons) et n’a pas mis en évidence de différence significative entre les chiennes stérilisées et non stérilisées.
Evaluation du poids et de l’indice d’état corporel des chiennes
Nous avons choisi d’étudier l’état corporel des chiennes et de réaliser leur suivi en utilisant la combinaison de deux variables présentées plus haut et présentant l’avantage d’être faciles à mettre en oeuvre, relativement fiables et peu coûteuses : le poids et l’Indice d’Etat Corporel (IEC).
Toutes les chiennes présentées en consultation de reproduction pour une visite préalable à une stérilisation ont été pesées sur la balance commune à la consultation de chirurgie et de reproduction.
Il s’agit d’une balance à plateau de marque Soehnle® donnant le poids de l’animal avec une précision de 50 grammes. Cette balance est contrôlée et étalonnée régulièrement (au moins 2 fois par an).
La visite de contrôle a été organisée dans les mêmes locaux que les consultations de reproduction afin d’avoir accès à la même balance et d’éviter ainsi le biais lié à l’utilisation de différents instruments lors de la comparaison des poids des chiennes avant et après la stérilisation.
Pour ce qui est de l’évaluation de l’IEC des chiennes, nous avons utilisé l’adaptation en 5 points de la grille de notation présentée précédemment [LAFLAMME, 1997]. Cette tâche a été confiée en exclusivité à deux vétérinaires consultant à l’ENVA : le Docteur Julien DEVAUX, appartenant au service de Reproduction, et le Docteur Laurence COLLIARD, appartenant au service de Nutrition. Préalablement à l’enquête, ces deux intervenants se sont mis d’accord sur la technique d’évaluation de l’état corporel d’un animal et entraînés sur une série d’animaux afin de comparer leurs appréciations et de se mettre au même niveau.
Mode de vie des chiennes candidates à la stérilisation
Comme nous l’avons déjà dit, 60% des chiennes vivent en appartement exclusivement, 38% en pavillon uniquement, les autres alternant entre pavillon et appartement.
De plus, 49% des chiennes ont accès à un jardin. La durée quotidienne d’accès au jardin varie de 0 (les propriétaires possèdent un jardin mais la chienne n’y va pas : n=2) à 24h (chiennes vivant en permanence dans le jardin : n=13). En moyenne, sur l’ensemble des chiennes dont les propriétaires possèdent un jardin, la durée quotidienne pendant laquelle les chiennes y ont accès est de 10 heures (écart-type = 9h et 30 minutes) par jour. Si l’on regroupe les résultats que nous avons obtenus par classes, sur les 49 chiennes ayant accès à un jardin, 43% y ont accès moins de 5 heures par jour, 16% entre 5 et 12 heures et 41% plus de 12 heures par jour.
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Première partie : étude bibliographique
I. Définition de l’obésité et évaluation de l’état corporel chez le chien
1. Définition de l’obésité
2. Les différentes techniques d’évaluation de l’état corporel
3. Outils de prévention de l’obésité disponibles actuellement
II. L’obésité au sein de la population canine : fréquence et facteurs de risque
1. Prévalence de l’obésité dans la population canine
2. Facteurs de risque d’obésité chez le chien
III. Effets de la stérilisation
1. La stérilisation comme facteur de risque de surpoids chez le chien
2. La stérilisation chez la chienne : impact et gestion
Deuxième partie : étude expérimentale
I. Objectifs de l’étude
II. Animaux, matériels et méthode
1. Population étudiée
2. Récolte des donnée
3. Traitement des données
III. Résultats
1. Etude de la population se présentant en consultation de reproduction avant une
stérilisation de chienne
2. Facteurs de risque d’obésité dans la population étudiée
3. La stérilisation et ses conséquences sur l’état corporel des chiennes
4. Influence de la fiche-conseil
IV. Discussion
1. Réalisation de l’enquête
2. Etude de population : le surpoids, prévalence et facteurs de risque .
3. Effets de la stérilisation des chiennes et impact de la fiche informative
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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