La stabilisation macroéconomique dans le modèle classique

L’Etat constitue un ensemble des instances ou organismes ayant un mode de décision de nature politique ou collective. Ces différentes instances sont constituées des administrations, des organismes de sécurités sociales et des entreprises à participation de l’Etat. L’intervention de l’Etat dans le système économique est un fait majeur de toutes les sociétés. Cette intervention tient donc une grande part importante dans la vie d’un pays.

On trouve diverse conceptions du rôle de l’Etat dans l’économie. A part son rôle d’Etat gendarme qui se limite à garantir et surveiller seulement la justice, la police, la défense, en d’autre terme, selon Nozick (1974), l’Etat devrait se limiter à assurer la protection contre le vol, la fraude, la force et à assurer la réalisation des contrats. Une conception plus large, celle de Buchanan et Tullock (1962) repose sur le principe de l’unanimité et de l’efficacité parétienne, le gouvernement peut entreprendre des activités unanimement approuvées par la population. L’Etat devrait donc se limiter à des politiques efficaces au sens de Pareto c’est-à-dire des politiques qui augmentent le bien-être de certains individus sans diminuer le bien être des autres. Par ailleurs, l’Etat aussi a des préoccupations majeures surtout dans la vie économique d’un pays. Selon les travaux de Musgrave en 1959, l’Etat a trois fonctions majeurs : la fonction d’allocation optimale des ressources en corrigeant les échecs des marchés et en allouant de façon optimale les ressources, ensuite, la fonction de répartition ou de redistribution qui consiste à réallouer les ressources plus équitablement entre les individus, et enfin, la fonction de stabilisation macroéconomique.

LA STABILISATION MACROECONOMIQUE DANS LE MODELE CLASSIQUE 

LA STABILISATION MACROECONOMIQUE EN ECONOMIE FERMEE

Le marche du travail

Il existe deux types d’agents économiques qui interviennent directement dans le marché du travail. Il y a en premier lieu, les ouvriers ou les individus qui offrent du travail ou qui demandent de l’emploi. Le second type sont les entreprises demandeur de travail (de forces de travail) ou encore les « offreurs d’emplois ». Ces agents ont des comportements spécifiques, et évidemment ces derniers ont des facteurs déterminants, et dans cette section, nous allons les analyser un à un.

L’offre individuelle du travail

On admet que chaque individu décidera de la quantité de travail qu’il fournira en considérant le niveau de vie et le salaire correspondant. Cela suppose d’abord que le travailleur est sensible, non pas au salaire nominal, notons « w » qu’on lui offre mais au salaire réel « w /P » (P étant le prix de biens ou services) qui reflète le pouvoir d’achat dont il disposera. Dans cette hypothèse donc, on considère qu’à chaque niveau de salaire correspondra un niveau d’offre de travail que nous notons « N ». On peut écrire alors : N offerte =N (w /P). Le problème qui se pose ici est de savoir comment est l’allure de la fonction d’offre de travail ? Pour répondre à cette question, on peut admettre que l’individu sera disposé à travailler plus pour obtenir un salaire élevé, c’est-à-dire, la fonction est croissante. Ainsi, on peut dire que la courbe d’offre de travail d’un agent économique croît (ou augmente) avec le salaire réel qu’une entreprise lui offre.

En bref, la demande de travail est une fonction croissante du salaire réel. Mais, il y a quand même une situation où la fonction d’offre est décroissante .En effet, on ne travaille pas par plaisir et selon Jean Baptiste Say dans sa thèse «l’offre crée sa propre demande »,si un individu accepte de travailler, c’est uniquement avec l’intention d’utiliser le salaire correspondant pour satisfaire une demande de biens précise : il n’y a donc offre de travail que lorsqu’il y a besoin de consommation à satisfaire et, réciproquement, s’il y a offre de travail, cela implique qu’il y aura demande pour d’autre biens, à un niveau égal au salaire reçu : « les produits s’échangent contre les produits ».

Tout cela fait que la courbe d’offre croissante peut devenir décroissante :
-soit dans un pays pauvre où le revenu est suffisamment élevé pour acquérir un minimum vital,
-soit dans les pays très riches, où le revenu est suffisamment élevé pour qu’une augmentation du taux horaire incite l’individu à maintenir son revenu en travaillant un peu moins et à jouir de certaines heures de loisir supplémentaire.

Ici, nous admettons que la fonction N est croissante : l’offre de travail croît lorsque le salaire réel augmente.

La demande de travail par les entreprises

L’aspect demande est plus délicat que l’aspect offre car le nombre d’ouvriers que l’entreprise sera disposée à employer dépendra à la fois :
-du salaire que l’ouvrier demande ;
-des quantités produites par l’ouvrier ;
-du prix de vente des produits.

Le choix des producteurs dépendrait également du coût des machines et du nombre de machines disponibles.

On note que devant ces choix que font les entreprises (producteurs), elles produisent une certaine quantité de productions que nous notons Y et évidemment on a une fonction de production qui dépend des facteurs de productions qui sont les ouvriers N et les machines K. Et que Y=f (N,K).

Il est important de remarquer que cette fonction de production ne dépend que d’une seule variable : le nombre de personne effectivement employé puisque le capital est une donnée. Elle présente un certain nombre de caractéristiques à savoir :
-elle est croissante avec N : plus on emploie de personnes, plus la production est plus grande ;
-elle est concave, c’est-à-dire que la variation de la production engendrée par l’embauche d’un nouvel ouvrier est positive.

De même pour l’offre de travail, nous allons établir la courbe de demande. Compte tenu de la relation Y=f(N), à quel niveau va se fixer l’emploi en fonction des salaires w et des prix P. Supposons qu’à ce niveau ,un accroissement d’emploi dN provoque une variation de production dY telle que recette= P.d[Y(N)]>coût de production=w.dN .
On peut alors supposer qu’une entreprise mettra à profit cette occasion pour embaucher effectivement un nouvel ouvrier, et ce jusqu’à ce qu’il y ait égalité de la recette et du coût. La demande s’établira donc à un niveau N tel que P.dY=w.dN.
On a donc dY/dN=w/P (1) : c’est la relation qui n’est autre que la définition d’une fonction de demande d’offre N offerte= N (w/P)
On peut écrire cette équation (1) comme Y’(N)=w/P
D’où Y’’(N) dN=d (w/P) et Y’’<0 .

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Table des matières

Introduction
Partie I : Approche théorique
Sous-partie I : La stabilisation macroéconomique dans le modèle classique
Chapitre I : la stabilisation macroéconomique en économie fermée
I- Le marché du travail
II- Le marche de biens et services
III- Le marché monétaire
Chapitre II : L’équilibre macroéconomique en économie ouverte
I- Présentation de la balance de paiements
II- L’équilibre de la balance des paiements
Sous-partie II : la régulation macroéconomique dans les modèles keynésiens
Chapitre I : L’équilibre macroéconomique en économie fermée
I- Le marché de biens et services
II- Le marché monétaire
III- L’équilibre global
Chapitre II : L’équilibre stable de sous emploi
I- L’absence du marché de travail chez Keynes
II- La détermination de niveau d’emploi et du salaire dans la théorie Keynésienne
Chapitre III : L’équilibre en économie ouverte
I- La balance des paiements
II- La détermination de l’équilibre externe
Partie II : Situation macroéconomique de Madagascar (2002 à 2007)
Chapitre I : Les finances publiques
I- Les finances publiques de 2003 à 2004
II- Les finances publiques de 2005 à 2006
II- Les finances publiques de 2006 à 2007
Chapitre II : Le secteur extérieur
I- Le secteur extérieur de 2003 à 2004
II- Le secteur extérieur de 2005 à 2006
III- Le secteur extérieur de 2006 à 2OO7
Chapitre III : La monnaie et le crédit
I- La monnaie et le crédit de 2003 à 2004
II- La monnaie et le crédit de 2005 à 2006
III- La monnaie et le crédit de 2006 à 2007
Chapitre IV : Les prix et l’emploi
I- Les prix de 2002 à 2007
II- L’emploi
Conclusion
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des graphes

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