Lโรฉclairage apportรฉ par la socialisation organisationnelle
ย ย Les recherches en management des forces de vente ont peu considรฉrรฉ la dimension sociale ou relationnelle du management. Pourtant lโinscription de la vente dans la sphรจre sociale est manifeste, si lโon tient compte des relations quโelle suscite, aussi bien ร lโintรฉrieur quโร lโextรฉrieur de lโentreprise (Brassier, 2008 ; Nothebaert et al, 2008 ; Barth, 2002), et lโintรฉrรชt grandissant que lui accordent certains sociologues (Moeneclaey, 2013). Nous voulons prendre en compte lโintรฉrรชt grandissant qui est accordรฉ aux ressources humaines dans le pilotage de la performance globale des entreprises (Dietrich et Pigeyre, 2011). Ainsi, de nouveaux concepts issus de la gestion des ressources humaines sโimposent progressivement comme une alternative, et participent ร la conception de nouveaux modรจles de gestion (Dietrich, 2015). Le concept de compรฉtence introduit dans les annรฉes 1980 marque dans ce contexte une rupture importante avec les concepts traditionnels de poste, performance et qualification. Il ne sโagit plus seulement de gรฉrer des individus au plan administratif, mais de sโintรฉresser aussi au savoir-faire que les salariรฉs vont mobiliser pour faire face ร des situations de travail complexes (Gilbert, 2006). Dans le mรชme ordre dโidรฉes, la socialisation est dรฉveloppรฉe dans les organisations pour permettre aux individus qui intรจgrent nouvellement une entreprise, de sโadapter rapidement ร leur nouvel environnement de travail ; et aux entreprises de disposer dโun personnel immรฉdiatement opรฉrationnel et les fidรฉliser (Lacaze, 2005). En effet, dรฉveloppรฉe pour expliquer la rรฉduction de lโincertitude et de lโanxiรฉtรฉ qui caractรฉrisent lโentrรฉe de toute nouvelle recrue dans un nouvel environnement de travail, La socialisation organisationnelle est dรฉfinie par Merton (1957)comme ยซ le processus par lequel un individu acquiert les valeurs et les attitudes, les intรฉrรชts, les outils et la connaissance, bref la culture du groupe dans lequel il se trouve ou bienquโil cherche ร rejoindre ยป. Il sโagit donc dโun processus dโapprentissage et dโacquisition de connaissances qui a lieu ร chaque fois que les individus passent dโune fonction ร une autre, ร lโintรฉrieur comme ร lโextรฉrieur de lโentreprise (Van Maanen et Schein, 1979). De plus, le concept de socialisation revรชt une dimension gestionnaire, il dรฉveloppe รฉgalement des comportements et des attitudes tels que la performance, la satisfaction au travail et lโintention de rester dans lโorganisation (Ashforth et Saks, 1996), et constitue par consรฉquent un moyen qui permet dโaccroitre lโefficacitรฉ de lโorganisation (Bargues-Bourlier, 2009). La socialisation organisationnelle ร fait lโobjet dโune abondante littรฉrature dans le domaine de la gestion des ressource humaines, son extension vers dโautres champs de recherches des sciences de gestion tรฉmoigne de sa dimension transversale. Les rรฉcents dรฉveloppements du concept dans le domaine du marketing, notamment la socialisation organisationnelle du client dans les entreprises de services (Goudarzi et Eiglier, 2006), et la socialisation du fournisseur (Machat, 2010) tรฉmoignent de lโintรฉrรชt du concept dans lโamรฉlioration des relations de lโentreprise avec ses partenaires, quโil sโagisse des clients dont lโinitiation ร la production du service peut รชtre source de valeur ajoutรฉe, ou des fournisseurs qui par leur parfaite connaissance des processus dโapprovisionnement du distributeur contribuent ร la qualitรฉ du systรจme de distribution. Les recherches sur la socialisation entrepreneuriale (Star et Fonda, 2002 ; Bargues Bourlier et Bouchard, 2012) soulignent aussi lโintรฉrรชt grandissant du concept dans les problรฉmatiques de lโentrepreneuriat. La socialisation organisationnelle peut donc รชtre appliquรฉe ร des domaines de gestion variรฉs et ร des personnes de nature et de statut diffรฉrents, qui sont liรฉes ร lโentreprise par un contrat de travail ou par une simple relation commerciale.
Les avantages liรฉs ร la socialisation du vendeur indรฉpendant
ย ย La recherche sur la socialisation organisationnelle sโest aussi intรฉressรฉes au management des forces de vente. Mais, lโextension du concept ร ce champ de recherche nโa pas provoquรฉ une rรฉelle adhรฉsion de la part des chercheurs (Barksdale et al, 2003), malgrรฉ lโengouement suscitรฉ par lโarticle fondateur de Dubinsky et al (1986). Nรฉanmoins, les prรฉoccupations soulevรฉes par ces auteurs ont montrรฉ lโintรฉrรชt de la socialisation dans les organisations de vente. En effet, dans le souci de prรฉserver leurs parts de marchรฉ, les entreprises ont pris conscience de capitaliser leur savoir-faire commercial et de pรฉrenniser les pratiques qui gagnent par la transmission dโune culture commerciale forte. Mais, la mise en ลuvre dโune telle action se heurte ร la spรฉcificitรฉ du travail des vendeurs. Dubinsky et al (1986) soulignent que le travail du vendeur comporte des particularitรฉs qui le distinguent des autres emplois dans lโentreprise, telles que ยซ lโรฉloignement physique, psychologique et social du vendeur des autres membres et de lโencadrement ; la position frontaliรจre du vendeur entre lโentreprise et ses clients ; lโexigence de flexibilitรฉ et de crรฉativitรฉ voulue par la nature non routiniรจre du travail ; les rรดles multiples assumรฉs par le vendeur, et qui font converger vers lui des attentes contradictoires ; la persรฉvรฉrance et lโautomotivation nรฉcessaires pour vendre ; la supervision systรฉmatique des vendeurs par les objectifs ou les systรจmes de rรฉmunรฉration ; et les incertitudes et conflits interpersonnels inhรฉrents aux situations de vente ยป. Selon les auteurs, ces spรฉcificitรฉs impliquent un besoin de socialisation spรฉcial pour orienter les comportements du vendeur dans le sens des intรฉrรชts de lโentreprise. Ce besoin est encore plus important en ce qui concerne les vendeurs indรฉpendants, car en lโabsence dโun lien hiรฉrarchique les managers des ventes sont privรฉs dโagir directement sur les comportements des vendeurs. En effet, le travail dโun vendeur indรฉpendant consiste ร vendre et promouvoir les produits et/ou services dโune entreprise auprรจs dโune clientรจle avec laquelle il รฉtablit un contact direct. Pour cela, le vendeur exรฉcute toutes les taches liรฉs ร la vente et assume des rรดles multiples ร lโextรฉrieur comme ร lโintรฉrieur de lโentreprise. Cette activitรฉ suppose donc des qualitรฉs (physiques, personnelles et techniques), mais รฉgalement une appropriation par les vendeurs dโune culture commerciale nรฉcessaire ร lโexercice des activitรฉs de vente. De faรงon gรฉnรฉrale, la culture commerciale dรฉsigne lโensemble des connaissances, des croyances et des valeurs partagรฉe par une communautรฉ de personnes. En ce qui nous concerne, il sโagit essentiellement des connaissances relatives ร la pratique de la vente au sein des forces de vente. Dans la littรฉrature, Jackson, Tax, et Barnes (1994) apprรฉhendent la culture des forces de vente comme lโune des sous-cultures la plus importante de lโorganisation. Ils dรฉcrivent cette culture comme ยซ le modรจle intรฉgrรฉ des valeurs, des idรฉes, croyances et de la comprรฉhension acquise par les vendeurs comme membres de la force de vente ยป. Autrement dit, la culture renferme lโensemble des prรฉoccupations, des attentes et mรชmes des aspirations en partage au sein de la force de vente, et oriente leur fonctionnement. Selon Grant et Bush (1996), la culture commerciale peut รชtre bonne ou mauvaise, en fonction du management qui est pratiquรฉ dans lโorganisation. Dโaprรจs Jackstone, Tax, et Barnes (1994), deux caractรฉristiques essentielles permettent de distinguer un bon management de la culture commerciale : la force de la culture et la direction de celle-ci. Une culture commerciale forte est destinรฉe ร fournir aux vendeurs des valeurs et des croyances partagรฉes, et une mission commune. La direction de la culture commerciale, quant ร elle, doit permettre une adรฉquation de la culture avec les valeurs et croyances des vendeurs. Autrement dit, les croyances et les valeurs qui composent la culture dรฉveloppรฉe doivent รชtre conformes au contexte dans le quel la force de vente รฉvolue.
Les limites des thรฉories contractuelles
ย La tendance des entreprises ร externaliser leur force de vente sans quโil soit envisagรฉ parallรจlement une รฉvolution de la gestion des hommes qui composent cette organisation, pose le problรจme de lโencadrement des vendeurs et de faรงon gรฉnรฉrale celui du management ร mettre en place face au nouvel agencement interne de lโentreprise (Desreumaux, 1996). Pour cet auteur, il nโest guรจre pertinent de modifier les frontiรจres de lโentreprise sans sโinterroger sur les rรฉpercussions de ce changement. Le dรฉveloppement des nouvelles formes dโorganisation, et la nรฉcessitรฉ pour les entreprises dโavoir un contrรดle permanent sur leurs vendeurs indรฉpendants impliquent une approche diffรฉrente de la gestion des hommes. La littรฉrature habituellement mobilisรฉes dans ce contexte est basรฉe sur les thรฉories รฉconomiques (TCT ou TA). Elles privilรฉgient la relation contractuelle comme modรจle dโexplication des relations entre lโentreprise externalisatrice et le prestataire de vente (Anderson et Schmittlein, 1984).
Thรฉorie de coรปt de transaction et Thรฉorie dโagence
ย La recherche en management des forces de vente externalisรฉes est assez rรฉcente. Elle est dominรฉe par les thรฉories รฉconomiques nรฉo institutionnelles basรฉe essentiellement sur la relation contractuelle. Ces thรฉories apprรฉhendent le contrat comme un dispositif de coordination entre lโentreprise et ses partenaires, et dรฉfinissent les mรฉcanismes qui permettent de minimiser les coรปts gรฉnรฉrรฉs par les contrats afin dโoptimiser la structure de gestion. Deux thรฉories sont gรฉnรฉralement mobilisรฉes pour expliquer la relation entre lโentreprise externalisatrice et ses prestataires de vente : la thรฉorie des coรปts de transaction et la thรฉorie dโagence (Leroux, 2004). La thรฉorie des coรปts de transaction dรฉveloppรฉe par Williamson (1975, 1985), permet non seulement dโorienter la dรฉcision dโexternalisation, mais elle fournit รฉgalement des solutions sur la structure de gouvernance la plus ร mรชme de gรฉrer une transaction, ร savoir la hiรฉrarchie ou le marchรฉ. Pour Williamson (1975), la diffรฉrence entre le marchรฉ et la hiรฉrarchie se situe au niveau du concept dโautoritรฉ quโincarne cette derniรจre. Alors que Ghertman (1996) prรฉfรจre parler de ยซ structure de gouvernance ยป en se basant sur la nature du contrat qui lie lโagent ร lโentreprise.Selon cet auteur, le type de contrat passรฉ entre une entreprise et ses vendeurs constitue le moyen le plus adaptรฉ pour mesurer les frontiรจres de la firme, et prรฉciser la position dโun agent par rapport ร lโentreprise quโil reprรฉsente. Ainsi, lorsquโune entreprise dรฉcide de constituer une force de vente, elle a le choix entre une force de vente propre (salariรฉ) et une force de vente externalisรฉe (agent commerciaux et forces de vente supplรฉtives). Les nombreuses validations empiriques enregistrรฉes dans ce champ de recherche prouvent que la thรฉorie des coรปts de transaction offre ยซ un cadre thรฉorique intรฉressant pour analyser ce choix organisationnel ยป (Gosse et Sprimont (1999). Cependant, comme le soulignent ces auteurs, ce pouvoir explicatif est propre ยซ aux attributs ยป du marchรฉ รฉconomique amรฉricain. Ce qui remet en cause son caractรจre universel, et ne permet pas de gรฉnรฉraliser son application dans des contextes qui peuvent รชtre culturellement diffรฉrents (Hofstรจde, 1996). En effet, lโauteur oppose la notion de ยซ marchรฉ ยป privilรฉgiรฉe dans la conception amรฉricaine ร celle de ยซ pouvoir ยป dans les organisations franรงaises. Il suggรจre que dans les pays oรน la culture dominante est la hiรฉrarchie, lโexternalisation des forces de vente peut se heurter ร des rรฉsistances dโordre culturel et par consรฉquent une gouvernance par le marchรฉ serait inappropriรฉe.
Lโorientation marketing du management des forces de vente
ย Le management des forces de vente a รฉtรฉ diversement dรฉfini dans la littรฉrature. Certains auteurs comme Spiro, Stanton, et Rich (2003) le dรฉfinissent comme le management du personnel de vente, considรฉrรฉ comme une composante du programme de marketing dโune organisation. Cette dรฉfinition tient compte de la relation รฉtroite qui existe entre le marketing et la vente, ce qui a permis ร certains auteurs de considรฉrer la force de vente comme une partie intรฉgrale du marketing, celle qui permet de rรฉaliser le plan marketing en gรฉnรฉrant des revenus de la vente (Rosenbloom et Anderson, 1984). De ce point de vue, Le management des ventes est apprรฉhendรฉ comme une stratรฉgie qui va aider lโorganisation ร accomplir ses objectifs marketings. Plusieurs auteurs, essentiellement Amรฉricains sโaccordent ร reconnaitre que les activitรฉs de la force de vente sont nรฉcessairement coordonnรฉes avec la stratรฉgie marketing de lโentreprise (Churchill, Ford, et Walker, 1990 ; Newton, 1990 ; Stanton, Buskirk, et Spiro, 1995). La littรฉrature dรฉveloppรฉe sur le sujet sโest intรฉressรฉe ร la nature des relations entre la stratรฉgie marketing et son application fonctionnelle, et notamment sur la faรงon dont les responsables commerciaux traduisent la stratรฉgie marketing en comportements opรฉrationnels (Newton, 1990) . Selon cet auteur, les รฉtudes empiriques rรฉalisรฉes sur le degrรฉ dโalignement des objectifs et des activitรฉs de vente sur la stratรฉgie marketing dans les entreprises industrielles montrent quโil existe souvent des dรฉsaccords entre les responsables marketing et les managers de vente sur lโapplication effective de la stratรฉgie marketing (Strahle, Spiro, et Acito, 1996). Pour ces auteurs, il est important que la stratรฉgie marketing dโune entreprise et les activitรฉs de vente soient congruentes, car une absence de cohรฉsion peut engendrer trois consรฉquences nรฉgatives : (1) la perte de la position concurrentielle sur le marchรฉ, (2) les ressources (capital et humain) sont simplement gaspillรฉes, (3) les vendeurs qui sont tenus dโexรฉcuter ces directives contradictoires risquent dโexpรฉrimenter lโambiguรฏtรฉ et la frustration dans leur travail. Dans le mรชme ordre dโidรฉes, Cross et al (2001) soulignent le rรดle trรจs important de la force de vente dans la formulation et lโexรฉcution de la stratรฉgie marketing. Ils montrent que lโutilisation de certaines activitรฉs de la force de vente, telles que la remontรฉe de lโinformation vers la hiรฉrarchie, le recrutement et la formation des vendeurs, et lโobtention de nouveaux segments de marchรฉ sont positivement liรฉs ร quatre types de stratรฉgies marketing : la pรฉnรฉtration de marchรฉ, le dรฉveloppement des produits, le dรฉveloppement de marchรฉ, et la diversification.
La dimension ressources humaines du management des forces de vente
ย ย Dโautres auteurs apprรฉhendent le management des forces de vente dans une perspective ressources humaines. Darmon (1993), prรฉsente la force de vente comme une organisation humaine complexe dans laquelle sont inter reliรฉs des hommes, des structures et des procรฉdures formant ainsi un systรจme de gestion. Lโauteur positionne lโhomme au centre de ce systรจme et souligne par consรฉquent, lโintรฉrรชt de sโintรฉresser dโabord au vendeur, ร ses attentes et aux conditions dans lesquelles il exerce son activitรฉ, dans la mesure oรน il est le principal acteur de lโactivitรฉ de vente. Dans le mรชme esprit, Rive (2001) apprรฉhende le management des forces de vente comme une gestion spรฉcifique des ressources humaines commerciale. Selon lโauteur, cette gestion est partagรฉe, entre la hiรฉrarchie immรฉdiate qui endosse lโessentiel des responsabilitรฉs, et les services fonctionnels des ressources humaines qui tiennent un rรดle de conseil interne. Du point de vue de la gestion des ressources humaines (dรฉsormais GRH), le management des forces de vente a bรฉnรฉficiรฉ de lโintรฉrรชt grandissant qui est portรฉ aux ressources humaines dans la gestion des organisations. La GRH est dรฉsormais reconnue comme une partie intรฉgrante des grandes fonctions de lโentreprise au mรชme titre que le marketing ou la stratรฉgie, et la gestion des individus ne se limite plus ร la simple administration du personnel. Cette approche est marquรฉe par une รฉvolution des outils conceptuels et des pratiques qui donnent aux ressources humaines une place prรฉpondรฉrante dans la conception et la mise en ลuvre de la performance organisationnelle. En sโinspirant des grandes problรฉmatiques relatives au comportement et attitudes organisationnels, tels que la performance, la satisfaction au travail, lโimplication dans le travail et dans lโorganisation, lโintention de quitter ou de rester, la GRH questionne de faรงon particuliรจre le management des forces de vente. Les vendeurs sont prรฉsentรฉs comme une population atypique de lโentreprise, car leurs activitรฉs sont dรฉployรฉes essentiellement ร lโextรฉrieur de lโentreprise, ce qui nรฉcessite un suivi diffรฉrents du reste du personnel de lโentreprise (Dubinsky et al 1986). Ainsi, un intรฉrรชt particulier est accordรฉ au comportement du vendeur, afin dโidentifier ses dรฉterminants individuels et organisationnels (Churchill et al, 1985). Lโun des dรฉterminants les plus explorรฉs dans la littรฉrature est probablement celui des tensions de rรดle, et particuliรจrement les conflits et ambiguรฏtรฉs de rรดle conceptualisรฉ par Khan et al (1964) dans leur modรจle รฉpisodique de rรดle. Ces tensions de rรดle prennent leur source dans la position frontaliรจre du vendeur et son rรดle dโinterface, entre lโentreprise et sa clientรจle. On note รฉgalement dans ce champ de recherche les รฉtudes sur le climat รฉthique des forces de vente et leurs implications sur la performance du vendeur, la satisfaction au travail, lโengagement organisationnel, lโintention de quitter (Fournier et al, 2010 ; Babin, Boles et Robin, 2000 ; Dubinsky et Levy, 1985 ; Dubinsky et al, 1985 ; Lavorata, 2008). Enfin, il faut souligner lโintรฉrรชt des travaux qui sโintรฉressent ร lโinfluence des risques psychosociaux sur la performance du vendeur et la satisfaction au travail. Dans cette approche, une importance particuliรจre est accordรฉe aux aspects humains du management des forces de vente. Les vendeurs sont des รชtres humains qui ont des objectifs et des valeurs propres, diffรฉrents de ceux de lโentreprise. Ils รฉprouvent aussi des besoins et des รฉmotions aussi bien dans leur vie privรฉe que dans leur travail. On sโintรฉresse davantage aux conditions de travail, au climat interne, au comportement รฉthique du vendeur, ou encore aux risques psychosociaux liรฉs au travail du vendeur tels que le stress, ou lโรฉpuisement professionnel.
Dรฉfinition de lโentrepreneuriat
ย ย Lโentrepreneuriat est un concept polysรฉmique qui recouvre plusieurs domaines dโapplications, et ses enjeux sont aussi bien รฉconomiques que sociaux. Selon Degeorges (2005), lโentrepreneuriat peut รชtre apprรฉhendรฉ comme une pratique qui est repartie en ยซ plusieurs modalitรฉs ยป : la crรฉation dโentreprise, la reprise dโentreprise, le dรฉveloppement des entreprises existantes, lโessaimage, etc. Elle peut aussi correspondre ร un outil de dรฉveloppement social qui permet de crรฉer des emplois, dโinnover, et dโรฉpanouir les individus. Enfin, lโentrepreneuriat se rรฉfรจre surtout ร une valeur ร dรฉvelopper au sein dโune entreprise. Pour Verstraete (1990), lโentrepreneuriat est un ยซ phรฉnomรจne multiple et trop complexe pour รชtre rรฉduit ร une simple dรฉfinition ยป, et le concept dโentrepreneur qui est sa traduction pratique ร รฉvoluรฉ avec le temps. Ainsi, lโentrepreneuriat peut รชtre apprรฉhendรฉ comme un mode de pensรฉe : on parle dโesprit dโentreprendre, ou de culture entrepreneuriale. Il peut aussi se matรฉrialiser par des comportements individuels ou collectifs auxquels sont associรฉs certaines dispositions, telles que la perception et lโacceptation du risque, lโorientation vers le dรฉveloppement et lโexploitation dโopportunitรฉs, la prise de responsabilitรฉ, ou dโinitiatives, etc. Il est enfin possible dโenvisager lโentrepreneuriat ร travers lโacte dโentreprendre, ce qui conduit ร un nombre de situations et de modalitรฉs trรจs diversifiรฉes. Par exemple, on peut entreprendre en crรฉant une entreprise ou au sein dโune entreprise existante, et les modalitรฉs de ces actes peuvent รชtre la crรฉation en franchise, la reprise dโentreprise, ou le travail indรฉpendant. De faรงon gรฉnรฉrale, lโentrepreneuriat se prรฉsente comme une nouvelle philosophie des affaires, qui prรฉsente plusieurs vertus : crรฉativitรฉ, innovation, sens de lโinitiative, flexibilitรฉ, et surtout crรฉation dโemploi (Degeorges, 2005). Du point de vue de la recherche, trois approches fondamentales sont couramment citรฉs dans la littรฉrature : lโapproche fonctionnelle des รฉconomistes, lโapproche centrรฉe sur les individus, et lโapproche processuelle. Les travaux des รฉconomistes sont considรฉrรฉs comme les fondements du champ de lโentrepreneuriat, notamment parce quโils accordent ร lโentrepreneur une place centrale dans la dynamique รฉconomique. Ainsi, lโentrepreneur est le repreneur de risques (Says, 1767-1832), un innovateur (Schumpeter, 1883-1950), un chercheur dโopportunitรฉ (Kirzner, 1973). Lโapproche centrรฉe sur lโindividu ou approche par les traits porte sur les connaissances de lโentrepreneur, et notamment ses caractรฉristiques psychologiques. Elle stipule que lโentrepreneur est un รชtre ร part qui est dotรฉ dรจs sa naissance de qualitรฉs exceptionnelles qui lui permettent de prendre les bonnes dรฉcisions. Cette conception de lโentrepreneuriat est remise en cause par ceux qui estiment que dโautres variables doivent รชtre prises en compte dans la formation du comportement entrepreneurial dโun individu. Enfin, lโapproche processuelle considรจre que lโentrepreneuriat est un phรฉnomรจne complexe qui ne peut se rรฉsumer aux caractรฉristiques des entrepreneurs, ou ร une fonction รฉconomique. Par consรฉquent, les tenants de cette position proposent une approche processuelle articulรฉe autour de quatre paradigmes : la crรฉation dโune nouvelle organisation, lโapproche par lโopportunitรฉ entrepreneuriale, la crรฉation de valeur nouvelle, et lโinnovation (Verstraete et Fayolle, 2005). Vu sous cet angle, lโentrepreneuriat est un processus qui a lieu dans un contexte organisationnel, et qui intรจgre ร la fois des composantes comportementales et attitudinaux (Morris et al, 1990). Selon ces auteurs, les comportements etย les attitudes qui relรจvent de lโentrepreneuriat peuvent รชtre apprรฉhendรฉs sous trois dimensions. La premiรจre se rรฉfรจre ร lโinnovation, cโest-ร -dire ร la recherche de solutions nouvelles ou exceptionnelles relevant de la crรฉativitรฉ, telles que la crรฉation de nouveaux produits ou servicesย pour rรฉpondre ร des besoins identifiรฉs, ou la mise en place de nouveaux processus de travail, etc. La deuxiรจme dimension concerne la prise de risque qui implique de la part du management, des initiatives et de la responsabilisation afin de saisir les opportunitรฉs qui se prรฉsentent. La troisiรจme dimension concerne la proactivitรฉ des acteurs, cโest-ร -dire leur capacitรฉ ร crรฉer des situations favorables ร lโacte entrepreneurial. En dรฉfinitif, cette approche relรจve de ce quโil convient dโappeler lโentrepreneuriat organisationnel, dont lโapplication est jugรฉe pertinente dans tous les niveaux hiรฉrarchiques de lโentreprise, et particuliรจrement dans les fonctions commerciales.
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Table des matiรจres
Resumรฉ
Abstract
Remerciements
Sommaire
Introduction gรฉnรฉrale
Chapitre 1. Etat de l’art sur le management des forces de vente
Section 1. Le champ du management des forces de vente
1. Les fondements thรฉoriques et conceptuels du management des forces de vente
1.1. Le management des forces de vente : un domaine dโรฉtude transversal
1.1.1. Lโorientation marketing du management des forces de vente
1.1.2. La dimension ressources humaines du management des forces de vente
1.2. Les courants thรฉoriques du management des force de vente
1.3. Conceptualisation du management des FDV
1.3.1. Le management des FDV : une activitรฉ de contrรดle
1.3.2. Le management des forces de vente : une activitรฉ entrepreneuriale
1.3.2.1. Dรฉfinition de lโentrepreneuriat
1.4. La force de vente, une population diversifiรฉe
1.4.1. La diversitรฉ des formes et statuts de la force de vente
1.4.2. Le statut dโagent commercial
2. Les รฉtudes empiriques sur le management des force de vente
2.1. Analyse des travaux empiriques sur le management des ressources humaines des forces de vente
2.2. Analyse de quelques travaux concernant les forces de vente externes
2.3. Analyse des principaux rรฉsultats attendus des actions managรฉriales
2.3.1. La performance du vendeur
2.3.2. La satisfaction gรฉnรฉrale
2.3.3. Le turnover des vendeurs indรฉpendants
Section 2. Analyse critique des travaux rรฉalisรฉs en management des forces de venteย
1. Lโexternalisation des forces de vente : dรฉfinitions et limites
1.1. Dรฉfinitions et conceptualisation
1.2. Les apports de la thรฉorie au management des vendeurs indรฉpendants
1.2.1. La thรฉorie des coรปts de transaction
1.2.2. La thรฉorie dโagence
1.3. Les limites des thรฉories รฉconomiques
2. Consรฉquences managรฉriales liรฉes ร lโexternalisation des forces de vente
2.1. La perte de direction et le contrรดle de la force de vente
2.2. Lโรฉmergence dโune nouvelle relation dโemploi
2.3. Lโimpact de lโenvironnement socioculturel sur le management.
Chapitre 2. Analyse de la littรฉrature autour du concept de socialisation organisationnelle
Section 1. Fondements thรฉoriques et conceptuels de la socialisation organisationnelle
1. Les origines de la socialisation organisationnelles
1.1. Les apports de la sociologie
1.1.1. La socialisation primaire
1.1.2. La socialisation secondaire
1.2. Les apports de la psychologie
1.2.1. Les stades psychanalytiques de Freud
1.2.2. Les stades du dรฉveloppement cognitif de lโenfant
1.3. Lโapproche interactionniste de la socialisation
2. La socialisation dans lโorganisation
2.1. Dรฉfinitions et enjeux de la socialisation organisationnelle
2.2. Lโapproche sรฉquentielle de la socialisation organisationnelle
2.2.1. Les รฉtapes du processus de socialisation
2.2.2. Analyse du modรจle sรฉquentiel de Feldman (1976)
2.3. Lโapproche gestionnaire de la socialisation organisationnelle
2.3.1. Les premiรจres recherches sur la socialisation organisationnelle
2.3.2. Analyse du modรจle des tactiques de socialisation de Van Maanen et Schein (1979)
2.4. Lโapproche cognitive de la socialisation organisationnelle
3. Les approches rรฉcentes de la socialisation organisationnelle
3.1. Les tactiques individuelles de socialisation
3.1.1. La recherche proactive dโinformations
3.1.2. Les autres formes de comportements proactifs
3.2. Lโapproche interactionniste de la socialisation organisationnelle
3.2.1. Lโanalyse simultanรฉe des niveaux organisationnels et individuels
3.2.2. Lโinteractionnisme symbolique
3.3. Le contenu de la socialisation organisationnelle
3.3.1. Les domaines de socialisation
3.3.2. La mesure de la socialisation organisationnelle
Section1. Contribution de la socialisation ร la gestion
1. Les dรฉveloppements de la socialisation dans les sciences de gestion
1.1. Les dรฉveloppements en gestion des ressources humaines
1.1.1. La socialisation du personnel en contact
1.1.2. La socialisation syndicale
1.1.3. La socialisation organisationnelle dans le cadre de lโexpatriation
1.2. Les dรฉveloppements en marketing
1.2.1. La socialisation de lโenfant-consommateur
1.2.2. La socialisation organisationnelle du client
1.2.3. La socialisation organisationnelle du fournisseur
1.3. Les dรฉveloppements en entrepreneuriat
1.3.1. Les fondements de la socialisation entrepreneuriale
1.3.2. Analyse du modรจle de socialisation entrepreneuriale
2. Le management des forces de vente : une lecture ร partir du concept de socialisation organisationnelle
2.1. La socialisation organisationnelle : un dispositif du contrรดle social
2.1.1. Les fondements thรฉoriques du contrรดle social : le contrรดle par le clan
2.1.2. Le contrรดle par la culture et les normes sociales
2.2. La socialisation organisationnelle, vecteur de rรฉgulation sociale dans la force de vente
2.2.1. Les pratiques des ressources humaines des forces de vente
ยง La sรฉlection et le recrutement
2.2.2. Analyse du modรจle de socialisation des forces de vente (Dubinsky et al (1986)
Chapitre 3. Cadre conceptuel et analytique de la recherche
Section 1. La socialisation du vendeur indรฉpendant: Un processus de construction de la relation managรฉriale
1. Les spรฉcificitรฉs liรฉes ร lโintรฉgration des vendeurs indรฉpendants
1.1. Lโintรฉgration, comme une รฉtape dรฉcisive du processus de socialisation
1.2. Lโintรฉgration du vendeur indรฉpendant : un processus multiple de socialisation
1.2.1. Le vendeur indรฉpendant : un entrepreneur รฉconomiquement socialisรฉ
1.2.2. La socialisation du vendeur indรฉpendant ร lโorganisation
1.3. Les enjeux managรฉriaux liรฉs ร lโintรฉgration des vendeurs indรฉpendants
1.3.1. Les politiques et pratiques de gestion en vigueur dans les entreprises
1.3.2. La question de la durรฉe du processus dโintรฉgration dโun nouveau vendeur
2. La relation manager / vendeur dans une perspective dโintรฉgration
2.1. Dรฉfinition et รฉvolution du concept de relation managรฉriale
2.2. Une relation qui se construit sur la confiance des acteurs
Section 2. Le modรจle de socialisation du vendeur indรฉpendant
1. Lโapproche interactionniste de la socialisation organisationnelle : une clรฉ dโanalyse de lโentrรฉe des vendeurs indรฉpendants dans lโorganisation
1.1. Lโinteraction comme principal mรฉcanisme de la socialisation organisationnelle
1.2. Le rรดle majeur des agents de socialisation
1.3. La nouvelle recrue, un agent de socialisation peu รฉtudiรฉ
2. La socialisation organisationnelle : un processus de construction de sens
1.1. Le modรจle cognitif de louis (1980)
1.2. Le modรจle interprรฉtatif de Weick (1995)
3. Lโapport des thรฉories de lโรฉchange social pour apprรฉhender la relation manager / vendeurs indรฉpendants en phase dโintรฉgration
3.1. La thรฉorie de la rรฉgulation sociale dรฉveloppรฉe par Reynaud (1988)
3.1.1. Les fondements thรฉoriques
3.1.2. La contribution de la thรฉorie de rรฉgulation sociale au management
3.2. La thรฉorie du contrat psychologique
3.2.1. Les fondements thรฉoriques du contrat psychologique
3.2.2. La formation du contrat psychologique
3.2.3. Les consรฉquences de la rupture du contrat psychologique
3.3. Prรฉsentation du modรจle de socialisation du vendeur indรฉpendant
3.3.1. Adaptation du modรจle gรฉnรฉral de la socialisation organisationnelle proposรฉ par Lacaze
3.3.2. Prรฉsentation du modรจle de recherche
Deuxiรจme partie: La socialisation du vendeur indรฉpendant : une construction de la rรฉalitรฉ socialeย
Chapitre 4. Epistรฉmologie et mรฉthodologie de la recherche
Section 1. Le positionnement รฉpistรฉmologique de la recherche
1. Positivisme versus constructivisme
2. Le statut รฉpistรฉmologique de la vente
2.1. La vente : une discipline en construction
2.2. Management des forces de vente : un champ de recherche hรฉtรฉrogรจne et complexe
3. Le choix du positionnement รฉpistรฉmologique
3.1. La socialisation organisationnelle : un construit social
3.2. Notre positionnement รฉpistรฉmologique
3.3. Lโabduction comme dรฉmarche de recherche
Section 2. Les choix mรฉthodologiques de la recherche
1. Le choix dโune approche qualitative
1.1. Approche qualitative versus approche quantitative
1.2. Prรฉsentation de lโรฉtude prรฉliminaire
1.2.1. Objectifs et description de lโรฉtude
1.2.2. Mรฉthodologie de lโรฉtude prรฉliminaire
2. Prรฉsentation de lโรฉtude qualitative
2.1. Description du terrain de la recherche
2.2. Prรฉsentation de lโรฉchantillon retenu
3. La cartographie cognitive comme outil de comprรฉhension des reprรฉsentations des trois catรฉgories dโacteurs
3.1. Prรฉsentation de lโoutil
3.2. La construction des cartes cognitives
3.2.1. Le choix dโune mรฉthode de construction des cartes cognitives
3.2.2. Construction des cartes collectives
3.3. La collecte de donnรฉes
3.3.1. Les mรฉthodes de collecte de donnรฉes
3.3.2. La collecte des donnรฉes par un guide dโentretien
3.4. Traitement des donnรฉes collectรฉes pour la construction des cartes
3.4.1. Le passage de la collecte des donnรฉes ร lโรฉtablissement des cartes cognitives
3.4.2. Le codage des donnรฉes recueillies
3.4.3. Fiabilitรฉ et validitรฉ du codage des donnรฉes recueillies
3.5. Lโanalyse des donnรฉes
3.5.1. Les diffรฉrents types dโanalyse dans la littรฉrature
3.5.2. Lโadoption dโune mรฉthode dโanalyse adaptรฉe
Chapitre 5. Les rรฉsultats de la recherche
Section 1. L’analyse de la structure des cartes collectives des trois catรฉgories d’acteurs
1. Evaluation des indicateurs de complexitรฉ des cartes collectives
1.1. Evaluer la complexitรฉ des cartes ร partir des indicateurs gรฉnรฉraux
1.2. Evaluer la complexitรฉ des cartes ร partir des indicateurs locaux
2. Analyser lโorganisation des cartes collectives pour caractรฉriser les schรจmes des acteurs
2.1. Analyse de lโorganisation de la carte cognitive des responsables commerciaux
2.1.1. Lโanalyse de centralitรฉ
2.1.2. Consรฉquences et explications
2.1.3. Lโanalyse de regroupement (clusters analysis)
2.1.4. Lโanalyse des boucles
2.2. Analyse de lโorganisation de la carte cognitive des nouveaux vendeurs
2.2.1. Lโanalyse de centralitรฉ
2.2.2. Consรฉquences et les explications
2.2.3. Lโanalyse de regroupement (clusters)
2.2.4. Lโanalyse des boucles
2.3. Analyse de lโorganisation de la carte cognitive des vendeurs sรฉniors
2.3.1. Lโanalyse de centralitรฉ
2.3.2. Les consรฉquences et les explications
2.3.3. Les rรฉsultats de lโanalyse de regroupement (cluster analysis)
2.3.4. Lโanalyse des boucles
Section 2. Analyse du contenu des cartes collectives pour explorer les prรฉoccupations des acteursย
1. Les principales prรฉoccupations des acteurs sur la socialisation des vendeurs indรฉpendants
1.1. Les idรฉes relatives au recrutement des vendeurs indรฉpendants
1.1.1. Les logiques de recrutement dรฉveloppรฉes par les entreprises
1.1.2. Le choix dโun emploi dโindรฉpendant
1.2. Les idรฉes relatives ร la formation et lโacquisition des connaissances
1.2.1. Accompagner sur le terrain vs formation en salle
1.2.2. Lโencadrement des nouveaux par les vendeurs sรฉniors
1.3. Les idรฉes relatives aux relations interpersonnelles
1.3.1. Un climat de dรฉfiance entre vendeurs sรฉniors et nouveaux vendeurs
1.3.2. Lโรฉmergence des conflits au sein de lโรฉquipe de vente
1.4. Les idรฉes relatives au statut et rรดles du vendeur indรฉpendant
1.4.1. Les enjeux liรฉs au statut dโindรฉpendant
1.4.2. Lโenvironnement de travail
1.5. La performance du vendeur
1.5.1. Les rรฉsultats de vente
1.5.2. La motivation des nouveaux vendeurs
1.5.3. Les rรฉunions et le travail dโรฉquipe
2. Les concepts dominants de la socialisation des vendeurs indรฉpendants
2.1. Les rรฉsultats du croisement de la centralitรฉ et du domaine
2.1.1. Les concepts les plus importants de chaque carte collective
2.1.2. Les concepts les plus importants des trois cartes collectives
2.2. Analyse des prรฉoccupations dominantes des trois cartes collectives
2.2.1. Lโacquisition des compรฉtences
2.2.3. La motivation de vendeurs
2.2.4. La maitrise des aspects techniques du travail : un concept central dans le processus de socialisation du vendeur indรฉpendant
Section 3. Des cartes cognitives ร la socialisation du vendeur indรฉpendantsย
1. Les prรฉoccupations structurantes du processus de socialisation duย vendeur indรฉpendant
1.1. Un recrutement pensรฉ pour attirer les meilleurs profils
1.2. Une formation qui favorise la connaissance de la tรขche plutรดt que le rรดle
ยง Un enthousiasme mesurรฉ pour la formation des vendeurs
ยง Favoriser les connaissances liรฉes ร la pratique commerciale
1.3. Des relations interpersonnelles conflictuelles
1.4. Un management fait de compromis
2. Les prรฉoccupations particuliรจres, comme principes dโaction des acteurs
2.1. Une volontรฉ de gรฉrer diffรฉremment
2.2. Le choix dโun travail par dรฉfaut
2.3. La disponibilitรฉ du tuteur
Chapitre 6. Discussion gรฉnรฉrale
Section1. Discussion des rรฉsultats
1. Comprendre le management des vendeurs indรฉpendants en phase dโintรฉgration
1.1. Une volontรฉ de changement plus ou moins affirmรฉe par les acteurs
1.2. Un intรฉrรชt mesurรฉ concernant les relations interpersonnelles
1.3. Un management orientรฉ sur la tache et les rรดles commerciaux
1.4. Expliquer le turnover des vendeurs en phase dโintรฉgration
1.4.1. Les facteurs dรฉclencheurs du turnover
1.4.2. La place centrale de la satisfaction/insatisfaction
1.4.3. La performance, comme principale cause des dรฉparts du vendeur
1.4.4. La typologie des dรฉterminants du turnover
2. La pertinence de lโutilisation de la mรฉthode des cartes cognitives dans cette recherche
2.1. Apprรฉhender la socialisation du vendeur indรฉpendants ร partir des reprรฉsentions des acteurs
2.1.1. Le concept de reprรฉsentation en sciences de gestion
2.1.2. Lโapport de la cartographie cognitive ร lโรฉtude des reprรฉsentations de la socialisation du vendeur indรฉpendant
2.2. Les cartes cognitifs, pour rรฉduire la complexitรฉ des schรจmes cognitifs
Section 2. Discussion sur la gestion de la socialisation des vendeurs indรฉpendants
1. La gestion du processus de socialisation
1.1. Prรฉexistence de la socialisation dans lโentreprise
1.2. Formaliser nรฉcessairement la socialisation des vendeurs indรฉpendants
2. Les implications managรฉriales
2.1. Dรฉvelopper un leadership spรฉcifique
2.1.1. Mobiliser de nouvelles compรฉtences
2.1.2. Partager le leadership
2.2. Attirer et retenir les nouveaux vendeurs
2.2.1. Recrutement rรฉaliste et adรฉquat.
2.2.2. Articuler les tactiques de socialisation
2.3. Adapter le management aux vendeurs indรฉpendants
2.3.1. Nรฉgocier de nouvelles rรจgles de gestion
2.3.2. Organiser le dispositif de formation des nouveaux vendeurs
2.3.3. Motiver les vendeurs
Conclusion gรฉnรฉrale
1. Les principales contributions de la recherche
1.1. Les apports thรฉoriques
1.2. Les apports mรฉthodologiques
1.3. Les apports managรฉriaux
2. Les limites de la recherche
2.1. Les limites thรฉoriques
2.2. Les limites mรฉthodologiques
3. Les voies de recherche futures
3.1. Conforter notre approche thรฉorique sur la socialisation
3.2. Diversifier lโapproche mรฉthodologique
Bibliographie
Annaexe
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