La socialisation et l’insertion en emploi

La socialisation et l’insertion en emploi

La politique de développement agricole et rural : possibilités et limites

À ce qui précède s’ajoute, la politique du développement rural (DR), un concept longtemps manipulé à la faveur des échanges commerciaux (Atchoarena & Sedel, 2005). En effet, l’évolution et la mise en œuvre du concept de développement rural (DR) a créé des conditions défavorables au développement des exploitations agricoles dans plusieurs pays du monde, dont le Burkina Faso.
En Afrique francophone, l’expression « développement rural » est apparue dans les années 1970 en opposition au concept de «développement agricole» jugé trop centré sur les seules productions d’exportation. Cette expression est associée au concept de développement intégré, opposé au développement sectoriel qui du reste, ne prendrait pas suffisamment en compte les producteurs dans la philosophie et dans la mise en œuvre concrète des actions (Debouvry, 2004). Le DR comme concept a été généralisé dans la région autour des années 1990. Depuis lors, la définition reste fondée sur l’harmonie (coordination et synergie) des actions (dans la production, l’alimentation, la formation, l’emploi) en faveur du développement économique et social et constitue la vision idéale de la plupart des auteurs qui œuvrent dans le domaine (Walther & Filipiak, 2007; Maragnani, 2006a; Walther, 2006; Deveze, 2006a, 2006b; Lakin & Gasperini, 2005; Debouvry, 2004).Cependant, dans la plupart des pays de la région, les débats restent tournés sur les questions de financement et de responsabilisation dès lors qu’il s’agit du choix du type de développement devant accompagner la marche vers l’élaboration de la stratégie de formation agricole et rurale et sa mise en œuvre. En effet, le développement rural, de par son caractère pluridisciplinaire, touche une pluralité de secteurs dont l’agriculture. Il en appelle à un éventail d’intervenants, ce qui pose des problèmes aux niveaux de la coordination des actions et de la gestion des fonds (Debouvry, 2004).
Le DR est défini comme un processus de développement des zones rurales prenant en compte le développement agricole, le développement des activités connexes ainsi que le développement des services (Debouvry, 2004). Le concept de « zone rurale » répond à deux critères liés directement ou indirectement aux activités agricoles, forestières ou d’élevage en tant que principal ou seul moyen de subsistance : le lieu de résidence et le modèle de peuplement d’une part, et le type de travail mené par les résidents d’autre part (FAO, UNESCO, non daté : dans Atchoarena & Sedel, 2005). Pour résumer cette large portée du concept, Atchoarena et Gaspirini (2005) indiquent que le DR traite de «l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’éducation, les infrastructures, la santé, le développement des capacités pour les emplois non agricoles, les institutions rurales et les besoins des groupes vulnérables» (Atchoarena & Gaspirini, 2005, p.35). Toutefois, ce même concept a connu au cours des dernières années une évolution qui a infléchi les choix politiques et les stratégies de production et de transformation des zones rurales et agraires.
La « révolution verte » des années 1960 fut un exemple d’une vision à grande échelle du développement rural. Cette vision était basée sur la monoculture des céréales (riz et blé) avec un développement centré sur la modernisation des exploitations et les investissements publics nationaux.

Une politique agricole défavorable à la production principale céréalière

À ce sujet, le Burkina Faso avec l’aide de la communauté financière internationale a entrepris, depuis 1991, des réformes économiques et structurelles centrées sur la construction d’une économie de marché et le recentrage du rôle de contrôle de l’État dans ses fonctions. Certaines cultures de rente tels que le coton, le sésame, l’arachide et le jatrofa sont depuis lors promues dans le pays (Blin, Dabat, Faugère, Hanff, & Weisman, 2008; Blin, Dabat, Faugère, Hanff, & Weisman, 2009). Mais la nécessité d’une politique favorable à l’insertion pour la production principale céréalière reste une priorité en raison non seulement de la crise alimentaire qui ne cesse de secouer le pays, mais aussi des problèmes démographiques et de l’importance du rôle des exploitations familiales.
La mise en place du Programme d’ajustement du secteur agricole (PASA) en 1992, dans le cadre des plans d’ajustement structurel de 1991, était sensée promouvoir une meilleure organisation du secteur et une libéralisation du commerce intérieur et extérieur ainsi que des prix des produits agricoles. Aussi, à travers ce programme sont nées la révision de la loi sur la Réorganisation agraire et foncière, la restructuration des sociétés d’État et la réorganisation du Ministère de l’Agriculture, donnant lieu à la création d’un espace pour les actions du secteur productif privé dans le cadre des marchés libéralisés à côté d’un État devant s’occuper du contrôle de ces actions.

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie  Le difficile entreprenariat agricole

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Table des matières

Résumé
i Abstract
Dédicace
Remerciements
Introduction générale
 Pertinence scientifique et sociale de l’étude
 Beaucoup d’efforts consentis et d’importantes ressources mobilisées
 Des reformes en vue
 Choix du CPR à l’étude et de la zone d’étude
 Objectifs généraux et énoncé du plan
Chapitre I : Problématique
1.1. Les conditions d’insertion en agriculture au Burkina Faso
1.1.1. Situation géographique, climatique et les cours d’eau
1.1.2. Les sols et leur état
1.1.3. La population et l’état de pauvreté dans le pays
1.1.4. La politique de développement agricole et rural : possibilités et limites
1.1.5. Une politique agricole défavorable à la production principale céréalière
1.1.6. Crise alimentaire, croissance démographique et urbanisation
1.2. Le difficile entreprenariat agricole
1.2.1. L’historique de la formation agricole
1.2.2 Pertinence de la formation agricole au cœur des interrogations
Conclusion
Chapitre II : Cadre théorique et conceptuel
Introduction : rappel des objectifs de l’étude
2.1. Capital social, capital humain et insertion : un construit social dynamique
2.2. Les dimensions psychoprofessionnelles
2.2.1. Les formes identitaires : types et définition
2.2.2. Les déterminants des transactions biographiques et relationnelles
2.2.3. Stratégies identitaires
2.3. La socialisation et l’insertion en emploi
2.4. Quelle conception de l’insertion pour cette étude?
2.5. L’agriculture: un espace de construit social et identitaire
2.6. Le modèle général d’analyse
2.6.1. Transactions biographique et relationnelle : continuité/rupture, reconnaissance/non reconnaissance
2.6.2. Les stratégies
2.6.3. Définition des indicateurs pertinents du modèle
2.7. Synthèse du chapitre
Chapitre III : Méthodologie Introduction
3.1. Le centre-ouest : zone d’étude et de couverture du CPR de Goundi
3.2. Le site de l’étude : le CPR de Goundi
3.3. La collecte des données
3.3.1. Usages et limites du questionnaire
3.3.2. Le récit de vie et le canevas d’entrevue
3.4. Mise en œuvre de la cueillette des données
3.5. L’enquête en milieu réel
3.5.1. La stratégie d’échantillonnage
3.5.2. Présentation des outils
3.5.3. Administration des outils
3.6. Le traitement et l’analyse des données
3.6.1. Traitement des données issues du carnet de bord
3.6.2 Traitement et analyse des informations issues du questionnaire
3.6.3. Traitement et analyse des informations issues des entrevues
3.6.4. La vérification des conclusions
3.7. Difficultés rencontrées
3.8. Description de l’échantillon à l’étude
3.8.1. La taille globale de l’échantillon et le genre
3.8.2. L’âge des répondants
 L’âge des répondants au moment de l’enquête
 L’âge des répondants à l’entrée du centre
 L’âge des répondants à la sortie du centre
3.8.3. Statut matrimonial, type de logement et nombre de personnes à charge
3.8.4. Niveaux d’études avant le CPR et la formation au centre
3.8.5. Niveaux d’études après le CPR et les formations professionnelles suivies
3.9. Synthèse du chapitre
Chapitre IV : Présentation des résultats
4.1. 1ère partie : que deviennent les sortants du centre de Goundi?
4.1.1. La situation globale des emplois
4.1.2. Le secteur d’emploi
4.1.3. L’emploi principal salarié
4.1.4. L’emploi principal non salarié
4.1.5. Les céréaliers en emploi principal et leur satisfaction
4.1.6. Les emplois secondaires des sortants enquêtés
4.1.7. Analyse des résultats relatifs à la situation des emplois
 L’importance de l’auto emploi face au salariat
 Le genre et l’accès à l’emploi en général
 Faible taux d’insertion dû à des taux de recrutement réduits
 Faible taux d’insertion dû au recrutement dans les âges plus jeunes
4.1.8. Synthèse des analyses et conclusion
4.2. 2ème partie : Les facteurs sociologiques et sociopsychologiques qui influencent l’insertion en production céréalière
4.2.1. Les facteurs sociologiques
 Les principaux facteurs sociodémographiques
 Les principaux facteurs socioéconomiques
 Les principaux facteurs culturels
 Les principaux facteurs politico-administratifs
 Les principaux facteurs géographiques
 Les principaux facteurs médiatiques et technologiques
4.2.2. Les facteurs sociopsychologiques
 Membres de la famille principalement influents
 Principaux types d’appuis de la famille
 Personnes hors famille principalement influentes
 Principaux types d’appuis hors famille
4.2.3. Autres principaux facteurs issus du choix de l’emploi secondaire
4.2.4. Facteurs complémentaires issus des entrevues
4.2.5. Analyse des résultats liés aux facteurs sociologiques et sociopsychologiques
 Le genre : un facteur déterminant
 L’âge de sortie du centre et la situation matrimoniale
 Accessibilité à la terre et aux intrants
 Politique d’installation des jeunes
 Possession et utilisation de matériel et d’engrais
 Céréales comme «aliment de base »
 Posséder un second emploi
 Accès à la propriété et au capital social
 Appui du promotionnaire et environnement d’entraide
4.2.6. Synthèse des analyses liés aux facteurs sociologiques et sociopsychologiques
4.3. 3ème partie : Les caractéristiques personnelles et professionnelles influençant l’insertion en production principale céréalière
4.3.1. Description des caractéristiques personnelles et professionnelles
4.3.2. Analyse des caractéristiques personnelles et professionnelles
 La volonté d’entreprendre
 L’amour pour l’agriculture
 Le sentiment d’intimité
 Le souci d’initiative
 Le goût de l’effort et le sentiment de valorisation des compétences
 Le courage
 L’autonomie de décision et d’action
 La confiance en autrui
 La logique professionnelle non marchande
 Le moi-idéal travailleur agricole
 La vision de continuité
4.3.3. Synthèse des analyses précédentes
Chapitre V. Discussion des résultats
5.1. Les problèmes majeurs évoqués par le céréalier en emploi principal
5.1.1. La grande dépendance vis-à-vis de la famille
5.1.2. Difficulté d’insertion au sein d’un groupement
5.1.3. L’accès à la terre
5.1.4. L’accès au matériel agricole et aux intrants
5.2. Volonté en emploi principal céréalier: un reflet de construction identitaire
5.2.1. L’image du moi-idéal et la passion professionnelle
5.2.2. Développement, sentiment d’industrie et courage (vertu) en vue de réussir
5.2.3. Le sentiment d’intimité
5.2.4. L’autonomie de décision
5.2.5. Le sens de l’initiative et le goût des défis
5.2.6. Vision de continuité et logique d’autosuffisance
5.3. Synthèse générale
5.3.1. L’emploi principal céréalier: une combinaison de facteurs sociologiques, sociopsychologiques et psychoprofessionnels
5.3.2. Portrait du céréalier en emploi principal
Chapitre VI. Interprétation, recommandations et conclusion générale
6.1. Retour sur la démarche et les outils de l’étude
6.2. Qu’avons-nous apporté de nouveau dans l’étude du thème?
6.3. Recommandations
6.4. Conclusion générale
Bibliographie
ANNEXES

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