La situation sanitaire des équidés

Bien-être animal

   Le système de production animale, transport, abattage des animaux, autant de situations où la perception du bien-être animal diffère d’une région à l’autre, d’une culture à l’autre, d’une personne à l’autre. Le bien-être animal est une question complexe aux facettes multiples qui comporte des dimensions scientifiques, éthiques, économiques, culturelles, sociales, religieuses et politiques. Le bien-être animal suscite un intérêt croissant dans la société civile. Pour la CIWF (Compassion in World Farming), l’organisation internationale de référence dédiée au bien-être des animaux de ferme, le bien-être animal fait référence à « la qualité de vie telle qu’un animal individuel en fait l’expérience ». Le bien-être animal au sens large englobe non seulement la santé et le bien-être physique de l’animal, mais aussi son bienêtre psychologique et la possibilité d’exprimer les comportements importants propres à son espèce. Le bien-être peut être décrit comme satisfaisant si les animaux sont en bonne santé physique et psychologique, se sentent bien et ne souffrent pas, selon les Cinq Libertés. Ces 5 principes ont été énoncés par le Farm Animal Welfare Council en 1992. Ils sont repris dans la définition du bien-être animal de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et font aujourd’hui référence dans le domaine. Dans le Code sanitaire des animaux terrestre de l’OIE (2010), le bien-être animal « désigne l’état physique et mental d’un animal en relation avec les conditions dans lesquelles il vit et meurt ». En sommes, ces différentes définitions fond sortir les cinq principes directeurs de l’OIE en matière de bien-être animal et se réfèrent également aux « cinq libertés fondamentales » universellement reconnues, énoncées en 1965 pour décrire les droits des animaux placés sous la responsabilité humaine.
 Ne pas souffrir de la faim ou de la soif : Accès à de l’eau fraîche et à une nourriture adéquate assurant la bonne santé et la vigueur des animaux.
 Ne pas souffrir d’inconfort : environnement approprié comportant des abris et une aire de repos confortable.
 Ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies : Prévention ou diagnostic rapide et traitement.
 Pouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèce : Espace suffisant, environnement approprié aux besoins des animaux, et contact avec d’autres congénères.
 Ne pas éprouver de peur ou de détresse : Conditions d’élevage et pratiques n’induisant pas de souffrances psychologiques

LES SERVICES VETERINAIRES

   Les activités des services vétérinaires sont reconnues par la communauté internationale et par les membres de l’OIE comme un « bien public mondial ». Par conséquent, il est essentiel que chaque pays reconnaisse l’importance du rôle et des responsabilités de ces services vétérinaires et leur fournisse les ressources humaines et financières nécessaires pour qu’ils puissent remplir efficacement leurs missions. À l’instar de bon nombre des pays membres de l’OIE, les services vétérinaires officiels sénégalais ont en partage avec le secteur privé vétérinaire et les para professionnels trois types d’activité : la protection zoosanitaire; la protection de la santé publique et la protection de l’environnement. Les services vétérinaires au Sénégal sont marqués par un processus de privatisation amorcé depuis les années 1990. Auparavant, l’Etat sénégalais a exercé un monopole sur la prestation des services vétérinaires, en assurant la totalité des soins aux animaux et la fourniture des médicaments aux éleveurs à des tarifs largement subventionnés. Toutefois, vers les années 1993, une situation nouvelle s’est créée avec la mise en œuvre par l’Etat d’une politique de privatisation des prestations, et la distinction subséquente d’un secteur privé et d’un secteur public vétérinaire. Dans ce nouveau contexte, on a assisté, année après année, à un recentrage des activités du secteur officiel sur des missions de service public, et à son désengagement progressif de toutes les activités productives et marchandes (NIANG, 2004). Les services vétérinaires ont été reconnus dès 2005 comme bien public international. Ainsi, ils ne doivent pas se limiter à la santé et au contrôle des maladies animales (OIE, 2005).

Une efficacité différente selon le prestataire

   L’analyse de l’efficacité du service vétérinaire a reflété une inégalité assez significative selon le type de prestataire mais on peut retenir que plus de 92% des éleveurs apprécie le service des vétérinaires. Cependant, ce pourcentage cache des disparités liées notamment au type de prestataire. Ainsi à la figure 10, On remarque que l’efficacité du service est corrélée avec le niveau de qualification du prestataire. Ceci se justifie par le fait que tous les éleveurs servis par le docteur apprécient la qualité du service, les ATE suivent avec plus de 89% des éleveurs et enfin la qualité de services des auxiliaires qui est jugée à 87.4% efficace. Ces derniers (les auxiliaires) attirent de plus en plus l’attention en termes de qualité de soin eu égard à leur proximité avec les éleveurs faisant d’eux le premier niveau de recours. Cependant, il se pose toujours le problème de la qualification des auxiliaires. Comme l’affirme le docteur vétérinaire à ce propos que: « la qualité de service des auxiliaires est moyennement acceptable, sur une échelle de 1 à 10 auxiliaires, j’estime que 8 sont bien formés contre deux qui sont mal formés ».

La trypanosomiase animale : une morbidité liée à l’environnement du milieu

   La prévalence des maladies déclarée révèle que la trypanosomiase animale constitue la maladie ayant la forte incidence dans le Niombato chez les équidés. Cette dernière est considérée comme une affection parasitaire à évolution généralement chronique provoquée par la présence dans le plasma sanguin et divers tissus de protozoaires appartenant au genre Trypanosome. Ces protozoaires se rencontrent chez de nombreuses espèces animales, mais ils semblent n’être pathogènes que pour les mammifères, y compris l’homme. C’est une maladie assez grave car elle réduit la disponibilité et l’efficacité des animaux de trait utilisés pour préparer les sols aux cultures (Docteur Diop, 2018). Les prestataires la considèrent comme la première maladie la plus fréquente dans le territoire. Et l’enquête auprès des éleveurs révèle que près de 40% d’entre eux témoigne de la présence de cette maladie. Toutefois, la prévalence de cette maladie est assez favorable dans le Niombato car le territoire bénéficie d’un climat adouci par l’influence maritime, particulièrement favorable à la production agricole et à l’élevage, mais aussi à la survie de la glossine riveraine ou mouches tsé-tsé. L’environnement se révèle ainsi comme étant un facteur de risque incontestable causant des effets néfastes sur la santé humaine et animale. Bien que, la morbidité soit intimement liée à d’autres facteurs explicatifs, l’environnement en est une autre source de la prévalence ou non des maladies surtout celles parasitaires. Cependant, il convient de préciser que la prévalence de la maladie n’est pas uniforme dans le Niombato.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II.OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
II.1 Objectif Général
II.2 Objectifs Spécifiques
III. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
III.1 Hypothèse Générale
III.2 Hypothèses Spécifiques
IV. ANALYSE CONCEPTUELLE
IV.2 Bien-être animal
IV.3 Accessibilité et accès aux soins
V. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
V.1 cadre d’étude
V.1 Type d’étude
V.2 Revue de la littérature
V.3 Matériels et Méthodes
V.4 Les Outils et Techniques de collectes
VI. TRAITEMENT DE DONNEES
PREMIERE PARTIE : OFFRE DE SOINS VETERINAIRES DANS LE NIOMBATO
CHAPITRE I : SYSTEME DE SOINS VETERINAIRES AU SENEGAL
I. ORGANISATION DU SYSTEME DE SOINS VETERINAIRES AU SENEGAL
II.LES SERVICES VETERINAIRES
II.1 Les services publics
II.2 Les prestataires privés
CHAPITRE II: OFFRE DE SOINS VETERINAIRES DANS LE NIOMBATO 
I. POPULATION DES EQUIDES AU SENEGAL
I.1 Au niveau national
I.2 Au niveau du Niombato
II. NIVEAU D’OFFRE DES SERVICES VETERINAIRES PUBLICS ET PRIVES
II.1 le personnel vétérinaire dans le Niombato
II.2 Une répartition corrélée avec l’effectif des équidés
III. NIVEAU DE DESSERTE MEDICALE PUBLIQUE ET PRIVEE
III.1 Une desserte assez élevée
III.2 Une desserte inégale en fonction des communes
IV. QUALITE DE L’OFFRE
IV.1 Une efficacité différente selon le prestataire
IV.2 Efficacité selon l’espèce
V. ACCESSIBILITE DU SERVICE VETERINAIRE
V.1 Accessibilité économique
V.2 Accessibilité Géographique
V.3 Une accessibilité dépendant de la capacité de desserte des vétérinaires
VI. OFFRE PHARMACEUTIQUE VETERINAIRE
VI.1. Les pharmacies vétérinaires dans le territoire du Niombato
VI.2 Organisation de l’offre pharmaceutique
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : ETAT DE SANTE ET RECOURS AUX SOINS VETERINAIRES DANS LE NIOMBATO 
CHAPITRE I : SITUATION DE LA MORBIDITE DANS LE NIOMBATO
I. LA MORBIDITE DANS LE TERRITOIRE DU NIOMBATO
I.1 Une inégalité spatiale de la morbidité dans le Niombato
I.2 Une incidence inégale en fonction des espèces
1.3 La trypanosomiase animale : une morbidité liée à l’environnement du milieu
CHAPITRE II : LA QUALITE DE VIE DE L’EQUIDE : UN FACTEUR EXPLICATIF DE LA MORDIDITE
I. HABITAT
I.1 Ombrage
I.2 Equipements présents
I.3 Hygiène de l’habitat
II. ALIMENTATION
II.1 Compléments
II.2 Une alimentation irrégulière en fonction des périodes
III. HYGIENE DE L’EQUIDE
III.1 Nettoyage des yeux
III.2 Toilettage
IV. DES INEGALITES SPATIALES DANS L’ENTRETIEN DES EQUIDES
V. UNE CONDITION DE VIE CORRELEE AVEC LES RISQUES DE MALADIE
V.1 La relation entre qualité de vie et risque de maladie selon les prestataires
V.2 La corrélation entre qualité de vie et morbidité
V.3 La morbidité liée à la qualité de vie selon l’espèce
CHAPITRE III : RECOURS AUX SOINS VETERINAIRES 
I. LE RECOURS AUX SOINS VETERINAIRES DANS LE NIOMBATO
I.1 Les types de recours aux soins vétérinaires dans le Niombato
I.2 Le niveau de recours aux soins vétérinaires
I.3 Le comportement médical des éleveurs dans le Niombato
I.4 Une inégalité selon la localisation
II. LES AIRES DE RECRUTEMENT DES VETERINAIRES
III. UNE VARIATION SAISONNIERE DU RECOURS : LE MOTIF COMME FACTEUR DETERMINANT
IV. LE RECOURS AUX MEDICAMENTS
CHAPITRE IV : LE RECOURS AU MARECHAL-FERRANT
I. PRESENTATION DU SERVICE
II. RECOURS AU PARAGE
II.1 Le recours selon la qualification du maréchal-ferrant
II.2 Un recours inégale en fonction des espèces
II.3 Fréquence du parage
II.4 Niveau de qualification du personnel
III. LE FERRAGE DES PIEDS
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : LES POLITIQUES DE PROMOTION DE LA SANTE DES EQUIDES
CHAPITRE I : LE PROJET ‘NEQUIN U MALA’
I. OBJECTIF DE BROOKE ET DU PROJET
I.1 Objectifs stratégiques 2016-2021
II.PRESENTATION DES ACTEURS
II.1 L’union des groupements associes du Niombato (UGAN)
II.2 Présentation de l’ONG Britannique Brooke
III. LES RESUSLTATS
III.1 Le renforcement du plateau médical
III.2 La sensibilisation et les résultats enregistrés
CONCLUSION GENERALE

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