La situation de la sécurité alimentaire dans le monde et en Afrique

La sécurité alimentaire existe selon la FAO lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active [1]. Même si la notion d’accès est désormais mise en avant, on considère classiquement que la sécurité alimentaire comporte quatre dimensions ou piliers : disponibilité, accessibilité, utilisation et stabilité des aliments [2]. Selon la FAO, 805 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde en 2014, et environ trois quarts de ces personnes vivent dans des zones rurales à faibles revenus des pays en développement, principalement dans des régions agricoles à risque. En Afrique subsaharienne, plus d’une personne sur quatre reste chroniquement sous alimentées [chatpfe.com]. La faim peut prendre une forme souvent méconnue ou négligée au profit de la faim calculée en termes de déficits énergétiques. Il s’agit de la faim invisible, ou carence en micronutriments, qui touchent environ deux milliard de personnes dans le monde en 2014 [4]. Au Mali, malgré un taux de couverture des besoins alimentaires et un niveau de sécurité alimentaire satisfaisants en année de bonne pluviométrie, plusieurs contraintes majeures subsistent parmi lesquelles on peut citer les aléas climatiques, les inégalités entre et à l’intérieur des régions, l’érosion du pouvoir d’achat des populations, la faible diversification de l’alimentation et l’indice de la faim en 2014 qui est de 13,0% [4]. Ces contraintes ont contribué à l’aggravation de la pauvreté dans le pays, en particulier en zones rurales [5]. Le Cercle de Bandiagara est confronté très souvent à des situations alimentaires difficiles provoquées entre autres par le déficit pluviométrique chronique ; le faible niveau de production ; la dégradation des écosystèmes et une baisse de la fertilité des sols; les dégâts causés par les déprédateurs sur les cultures ; les difficultés d’approvisionnement en intrants agricoles ; le sous équipement des producteurs ; le faible encadrement des paysans.

Horticulture et sécurité alimentaire

Les fruits et les légumes sont les sources naturelles les plus riches de micronutriments. Cependant, dans les pays en développement, la consommation quotidienne de fruits et de légumes représente seulement 20 à 50% des recommandations de la FAO /Organisation mondiale de la santé(OMS). L’horticulture urbaine et périurbaine aide les villes des pays en développement à relever ces défis. D’une part, elle améliore l’approvisionnement en produits frais et nourrissants tout au long de l’année. Elle permet d’autre part aux ménages pauvres des villes d’accéder économiquement à des produits alimentaires grâce aux économies sur les dépenses alimentaires réalisés par la production de fruits et légumes ou bien grâce au produit de la vente [chatpfe.com].

La situation de la sécurité alimentaire dans le monde et en Afrique

Au niveau mondial, la FAO a indiqué dans ses Perspectives de l’alimentation (2011) que le nombre estimé de personnes souffrant de faim chronique a augmenté de façon spectaculaire entre 1990 et 2007, et plus encore en 2008-2009 en raison des crises financières et économiques. L’instabilité politique, les guerres, les aléas météorologiques et l’absence de mesures incitatives pour la transformation agricole ont beaucoup contribué à aggraver l’insécurité alimentaire en Afrique. La production et la productivité alimentaires et agricoles se sont à peine améliorées (sauf dans quelques cas comme le Malawi et le Rwanda), tout comme font défaut d’autres éléments essentiels tels que les liens intersectoriels et la diversification de la production de denrées de base. La rapide croissance démographique et les changements climatiques continuent d’affecter la sécurité alimentaire et doivent être pris en compte dans les efforts pour asseoir des stratégies et des politiques durables. Les soulèvements politiques et sociaux en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest ont aggravé l’insécurité alimentaire des ménages, entraîné le déplacement de milliers de personnes et mis à mal les économies locales. La sécheresse persiste dans la corne de l’Afrique et le Sahel, laissant des millions de personnes privées de tout.

L’Indice de la faim dans le monde qui sert à mesurer la faim, combine en un seul indice trois indicateurs d’importance égale, qui sont: a) la proportion de la population sousalimentée, b) la prévalence de l’insuffisance pondérale infantile et c) le taux de mortalité infantile. En octobre 2011, l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) a publié un rapport sur l’Indice de la faim englobant 122 pays. Il en ressort que, sur la période de 1990 à 2011, l’Indice a baissé de 18 % en Afrique subsaharienne, soit nettement moins qu’en Asie du Sud (25 %) et dans la région ProcheOrient/Afrique du Nord (39 %). Bien qu’il se soit amélioré dans 16 pays africains au cours de cette période, un seul pays d’Afrique subsaharienne (le Ghana) est classé parmi les 10 pays les plus performants. Sur les six pays où la situation s’est aggravée, cinq étaient d’Afrique subsaharienne [chatpfe.com].

La situation de la sécurité alimentaire au Mali

Pays sahélien, le Mali est structurellement vulnérable à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Il est classé au 182e rang sur 186 pays selon l’indice de développement humain (IDH) de 2013.L’économie est fortement dépendante du secteur agricole qui emploie 75% de la population active. Ce secteur est lui-même tributaire de facteurs exogènes notamment le changement climatique, la menace que constituent les oiseaux granivores et la présence d’autres déprédateurs [18].

La situation de la sécurité alimentaire à Bandiagara

La gravité de la situation alimentaire est due à la sécheresse, au Mali en général et en particulier dans le Sud du fleuve Niger, chez les Dogons. Ces conditions climatiques ont engendré cette année une perte de 50% du volume de récolte de mil, avec les conséquences que l’on peut imaginer dans une région où, en temps normal, on n’arrive pas à l’autosuffisance alimentaire. Une population énorme se retrouve dans une situation alimentaire catastrophique. En effet, selon le bilan céréalier des 21 communes qui composent le cercle de Bandiagara la récolte 2011-2012 a été très déficitaire. [19].

Piliers de la sécurité alimentaire

Amélioration de la disponibilité 

Une méthode primaire par laquelle un ménage rural peut satisfaire ses besoins de nourriture est l’auto production de la nourriture. De l‘organisation du champ, la disponibilité de nourriture est ainsi augmentée. N’importe quelle activité qui contribue à améliorer la production agricole ou les approvisionnements alimentaires serait considérée comme partie d’une stratégie d’augmentation de la disponibilité alimentaire. Quelques exemples d’activités pertinentes incluent en utilisant des méthodes appropriées de production (mesures de contrôle d’érosion, stockage et choix de graine, espacement, utilisation appropriée d’engrais, défrichage, sarclage, drainage amélioré, etc.), l’amélioration de la technologie physique, l’accès aux intrants nécessaires sur une base opportune, variétés améliorées de semences, rotation de récolte, inter-emblavage, l’accès à la disponibilité d’irrigation, d’augmentation et à l’accès à l’engrais, utilisation des stratégies appropriées de gestion des parasites, en utilisant la nourriture pour le travail (« food for work ») pour construire les actifs servant à la production tels que le sol et les mesures de conservation, etc. Dans des zones agricoles fertiles, les ménages peuvent satisfaire tous leurs besoins de nourriture par leur propre production. Comparativement, les ménages dans des secteurs dégradés vivant en états de subsistance ou les habitants urbains satisfont seulement une petite partie de leurs besoins de nourriture par cette méthode.

Accès croissant 

Une autre méthode primaire par laquelle les ménages satisfont leurs besoins de nourriture est en gagnant un revenu stable avec lequel ils peuvent acheter ou accéder à la nourriture dont ils ont besoin. Ceci soulève l’importance du pouvoir d’achat au niveau de ménage afin d’acquérir efficacement la nourriture disponible dans un pays en période de hausses des prix. Ce composant identifie également que beaucoup de ménages ruraux sont les acheteurs nets de la nourriture et donc leur pouvoir d’achat est sensible aux hausses des prix de denrées alimentaires. Quand les sociétés sont en phase de transformation structurale, un pourcentage de plus en plus grand de la population satisfera leurs besoins de nourriture par cette méthode. Les données d’un certain nombre de pays en voie de développement confirment le rapport entre le revenu du ménage et la croissance du niveau de nutrition. Ces études ont constaté que doubler le revenu par personne de 300$ à 600S a eu comme conséquence une réduction d’environ 40 % de la prédominance du faible poids unifié par âge des enfants (Von Braun et Pandya-Lorch). Avec une production adéquate de nourriture et un bon fonctionnement des marchés, l’accès au revenu réduit la vulnérabilité. Mis simplement mais clairement, les « gens ne meurent pas de faim avec de l’argent dans des leurs poches » Quelques activités qui s’appliqueraient à ce composant seraient des formations de qualifications, des plans crédits et épargne, introduction des technologies, des entreprises de transformation, analyse du marché et vente de produit, développement de l’infrastructure de transport, argent comptant pour des initiatives de travail (« cash for Works »}, des qualifications et des capitaux d’investissement pour le développement d’entreprise, l’agriculture et la diversification des produits non agricoles, etc.

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Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
2.1 Objectif général
2.2 Objectifs spécifiques
3. Généralités
3.1 Définitions de quelques concepts
3.3 Horticulture et sécurité alimentaire
3.4 La situation de la sécurité alimentaire dans le monde et en Afrique
3.5 La situation de la sécurité alimentaire
3.6 La situation de la sécurité alimentaire à Bandiagara
3.7 Piliers de la sécurité alimentaire
3.7.1 Amélioration de la disponibilité
3.7.2Accès croissant
3.7.3L’utilisation appropriée de la nourriture disponible
3.7.4 La stabilité
3.8 Historique de la sécurité alimentaire
3.9 Ce que la sécurité alimentaire n’est pas
3.10 L’insécurité alimentaire
3.11 Relation entre insécurité alimentaire et malnutrition
3.12 Plan Stratégique National pour l’Alimentation et la Nutrition (PSNAN)
4. Méthodologie
4.1 Cadre d’étude
4.1.1 La république du Mali
4.1.2 La région de Mopti
4.1.3 Le cercle de Bandiagara
4.2 Type d’étude
4.4 Echantillonnage
4.5 Population d’étude
4.6 Critères d’inclusion et de non inclusion
4.6.1 Critères d’inclusion
4.6.2 Critères de non inclusion
4.7 Déroulement de l’enquête
4.8 Technique de collecte des données
4.9 Saisie et nettoyage des données
4.10 Analyse des données
4.11 Considérations éthiques
5. Résultats
5.1 Analyse uni-variée
5.1.1 Données sociodémographiques
5.1.2 Possession de biens
5.1.3 Indice de richesse du ménage
5 .1.4 Aide externe
5.1.5 Diversité alimentaire
5 .1.6 Utilisation des produits maraichers
5.1.7 Score de diversité alimentaire
5.1.8 Stratégies d’adaptation à l’insécurité alimentaire
5.1.9 Classe d’insécurité alimentaire
6. Commentaires et discussions
6.1 Caractéristiques sociodémographiques
6.2. Classe d’insécurité alimentaire et scores de diversité alimentaires
6.3 Indice de pauvreté et stratégies d’adaptation
7. Conclusion
8. Recommandations
9.Bibliographie
10. Annexe
SERMENT D’HIPPOCRATE

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