La série megatherme semi-xérophile
LES SRUCTURES DE L’OCEAN INDIEN OCCIDENTAL
Suite à la scission du Continent unique, la Pangée, en deux continents d’hémisphère appelés Laurasie (boréal) et Gondwana (austral), l’Océan primaire que l’on nomme la Thétis a pu lui aussi se diviser. Parmi la mise en place progressive des Continents et Océans jusqu’à l’actuel, se crée l’Océan Indien. Ce dernier est bordé par quatre Continents : l’Afrique, l’Inde, l’Australie et l’Antarctique qui se sont formés il y a environ 200 millions d’années, à la suite de l’éclatement du vaste Continent austral, le Gondwana. Précisément, ces blocs continentaux sont séparés les uns des autres par la Dorsale médioindienne, qui rejoint au point de triple de Bouvet à l’ouest, la ride médio-atlantique et à l’est, après plusieurs grands décrochements la dorsale antarctico-pacifique au niveau du complexe de Macquarie. L’Océan Indien se caractérise par le nombre important de ses hauts fonds ou plateaux sous-marins et par ses dorsales asismiques souvent surmontées d’îles et d’îlots. Les interprétations de plus en plus précises, considèrent à la base ces différentes formations, soit comme des compartiments surélevés de la croûte océanique, soit comme des formations volcaniques ou encore comme des fragments de continents. D’autre part, l’Océan Indien possède un nombre limité de failles actives, ce qui implique une certaine pérennité de la majeure partie de la croûte océanique au niveau des points d’expansion. Grâce à la théorie de la tectonique des plaques et en se basant sur l’étude des zones de fractures puis de la connaissance des linéations magnétiques, il est possible de suivre les déplacements des fragments du Gondwana depuis sa division initiale jusqu’à notre époque. En corollaire, il est également possible de connaître l’histoire et l’évolution des bassins ainsi que celles des structures de l’ensemble de l’Océan Indien. En ce qui concerne la morphologie de l’Océan Indien occidental, ce dernier est limité au nord et au nord-ouest par l’Inde et l’Afrique. Sa limite orientale est marquée par la Dorsale du Ninetyeast qui suit, comme son nom l’indique, approximativement le méridien 90° est. Au sud-est, et au-delà de la dorsale active, sa frontière est indiquée à la fois par le plateau de Kerguelen-Heard et par le continent Antarctique. D’autre part, l’Océan Indien occidental est caractérisé par un ensemble complexe de dorsales actives qui s’étendent depuis le Golfe d’Aden avec la dorsale de Shéba, et se prolongent par les dorsales de Carlsberg et médio-indienne jusqu’au point triple de Rodrigues, situé à 25° de latitude sud et 70° de longitude est, avant de se diviser en deux branches distinctes : les dorsales ouest et est indiennes qui séparent les plaques africaines, australiennes et indiennes, de la plaque antarctique. Après ces quelques précisions de géographie de localisation, concernant l’environnement proche de notre terrain d’étude, il convient maintenant, toujours dans le même esprit, de développer quelques caractéristiques de l’île de La Réunion en commençant par son contexte géotectonique.
L’ILE DE LA REUNION
Les deux volcans qui donneront naissance à l’île de La Réunion auraient commencé à s’édifier conjointement vers la fin du Miocène entre 6 et 10 millions d’années. D’après Chevallier (1979), le Piton des Neiges aurait émergé il y a environ 3 millions d’années et la cessation serait évaluée notamment par Délibérias (1979) à 22000 ans BP. Le Piton de la Fournaise, lui, est un édifice composite dont l’activité initiale serait contemporaine de celle du bouclier basaltique du Piton des Neiges. Mise à part la singularité géomorphologique du Piton des Neiges (PDN) – notamment au niveau des Cirques qui mettent à jour les formations volcaniques les plus anciennes de l’île – qui est à la fois le milieu englobant notre terrain d’étude, ainsi qu’un sous-titre du chapitre 1.2.1. suivant, la géotectonique par l’association spatiale combinée des deux appareils volcaniques pré-cités, pose le problème de la signification de l’origine de l’île. Ainsi, le complexe volcanique de La Réunion, appartient au domaine océanique de la plaque somalienne et se situe à l’extrémité sud de la crête des Mascareignes. Cette localisation particulière a généré depuis longtemps auprès des géologues, des points de vue et des hypothèses divisés en deux interrogations distinctes : la signification du volcanisme de La Réunion selon la théorie des « Points chauds » ou selon des cassures lithosphériques. Par conséquent, la crête des Mascareignes résulterait, d’après Emerick et Duncan (1982) du déplacement de la plaque vers le nord-est au-dessus d’un point chaud qui se situerait actuellement à l’aplomb de La Réunion. Ces auteurs, suite à la typologie des deux volcans ainsi qu’à l’activité toujours actuelle du Piton de la Fournaise, émettent ainsi l’hypothèse d’une rémanence de ce système génétique environ à 170 km à l’ouest de La Réunion. Cette hypothèse des « Points chauds » expliquerait au mieux l’origine du magmatisme des Mascareignes. D’autre part, l’alignement du volcanisme entre le PDN et le Piton de la Fournaise ne trouve aucune cause issue du déplacement de la plaque vers le nord-est. En effet, cet alignement étonnant qui semble se poursuivre par la topographie sous-marine du nord-ouest de l’île, correspond à une direction structurale aérienne de direction 120° nord. De plus, il existe un parallélisme assez net entre cette direction structurale aérienne et la direction 127° nord d’un paléo-rift au nord de La Réunion, ainsi qu’entre la direction structurale 25° nord du PDN et les paléo-transformantes sudouest/nord-est décalant ce paléo-rift (Chevallier, 1979). Ainsi, selon ce dernier, l’île se serait située à l’aplomb d’un tronçon du paléo-rift, correspondant à sa réactivation récente (3 millions d’années). En conclusion, la théorie la plus plausible retenue par une majorité de chercheurs, s’orienterait vers la théorie des « Points chauds » sans négliger certains aspects de la deuxième théorie : le magmatisme émanerait en effet d’une source de chaleur locale propagée notamment à la surface, par le biais des fractures de la plaque lithosphérique formée par de multiples pressions internes anisotropes et identiques à la direction des rifts et des failles de décrochement. L’apparition et l’architecture du volcan par périodes successives seraient donc soutenues par les pressions et les contraintes exercées par les « Points chauds ». Ces deux théories plus ou moins entremêlées nous renseignent donc sur la sismicité locale et régionale dont les effets prévisibles constituent toujours une menace à moyen terme. L’Ile de La Réunion, cette île volcanique située à 800 km à l’est de Madagascar, de 2512 km2, dont l’une des caractéristiques majeures est son caractère montagnard, doit à ses particularités physiques ainsi qu’à l’adaptation séculaire de l’organisation sociale, la présence écrasante des deux édifices volcaniques de type « bouclier intra-plaque » que nous venons de développer. Ainsi, cette île de l’Océan Indien occidental, offre une géographie physique très contrastée. Nous avons choisi fi de présenter quatre thèmes fortement interconnectés, pour justifier de ce caractère impétueux et complexe, où la Nature s’impose à tous moments.
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Table des matières
INTRODUCTION, ARCHITECTURE DU MEMOIRE ET APPROCHES
CONCEPTUELLES ET METHODOLOGIQUES
SITUATION MULTISECTORIELLE DE L’ILE DE LA REUNION
Ll. LES STRUCTURE DE L’OCEAN INDIEN OCCIDENTAL
L2. L’ILE DE LA REUNION
1.2.1. LA GEOLOGIE : Une architecture rythmée par la pétrographie
1.2.1.1. Phase I
1.2.1.2. Phase II
1.2.1.3. Phase III
1.2.1.4. Phase IV
1.2.1.5. Phase V
1.11.6. Phase VI
H Z LE CLIMA
ANNEXE 1 : NOMBRE DE MOIS ≪ PEU PLUVIEUX ≫ ET ≪ SECS ≫
ANNEXE 2 : CARTE DE LA VENTILATION A LA REUNION
ANNEXE 3 : TABLEAU ANNUEL DES 5 REGIMES DE PLUTES EN FONCTION DE L’EXPOSITION
1.2.3. LA VEGETATION
1.2.3.1. La série megatherme semi-xérophile
1.2.3.2. La série megatherme hygrophile
1.2.3.3. La série mesotherme hygrophile
1.2.3.4. La végétation éricoïde de haute altitude
ANNEXE 1 : VEGETATION NATURELLE PRIMAIRE ET SECONDAIRE ET ACTIVITES AGRICOLES
ANNEXE 2 : SUPERFICIE DES ESPACES NATURELS, AGRICOLES ET URBAINS
L3. LE CIRQUE DE SALAZIE
1.3.1. FICHE SIGNALE
ANNEXE 1 : CARTES DE L’HUMIDITE RELATIVE
1.3.2. LE CONTEXTE SOCIAL ET AGRICOLE
I) ANALYSE SPECIFIQUE DE L’ETUDE
II.1. DEVELOPPEMENT GLOBAL ET MUTATIONS SPATIALES
11.1.1. UNE SITUATION AGRICOLE EN MUTATION : LA DIVERSIFICATION t fM )
11.1.2. EXEMPLES DE METHODOLOGIES DE DETERMINATION DES TYPES DE SYSTEMES
D’EXPLOITATION DANS LE SECTEUR DE GRAND-ILET
II. 1.3. SITUATION SOCIALE ET ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE SALAZIE Cf
LOCALISATION DU CIRQUE DE SALAZIE
DELIMITATION DU TERRAIN D’ETUDE
ANNEXE 2 : ORTHOPHOTOGRAPHIES DU TERRAIN D’ETUDE
ANNEXE 3 : EXEMPLES DE MILIEUX RENCONTRES (photographies)
ANNEXE 4 : SCHEMAS MORPHO-GEOLOGIQUES
ANNEXE 5 EXEMPLES DE TYPES DE VEGETATION DE L’ILE DE LA REUNION
ANNEXE 6 : CARTE MORPHO-GEOLOGIQUE
ANNEXE 7 : TABLEAU DE L’EVOLUTION DE LA REPARTITION DES EXPLOITATIONS
AGRICOLES PAR TAILLE ENTRE 1981 ET 1989
ANNEXE 8 : TABLEAUX ET CARTOGRAPHIES DES CULTURES ET ELEVAGES DE L’ILE
DE LA REUNION ET DU CIRQUE DE SALAZIE (extraits)
ANNEXE 9 : DIAGNOSTICS ET ACTIONS DE PROXIMITE DU SECTEUR DE
MARE-A-MARTIN / BE-CABOT
II.2. APPROCHE SYSTEMIQUE DE L’ETUDE
II. 2.1. SCHEMA DYNAMIQUE DE LA NOMENCLATURE ACTIVE DE L ESPACE ETUDIE (Diagramme
n.2.1.1. Exemple 1 : Structuration de l’espace agricole et affectation de l’espace
n .2 .1.2. Exemple 2 : Aléas physiques et espace agricole
II.2.1.3. Exemple3 : Espace agricole et contexte socio-économique
11.2.2. DIAGRAMME DE STRUCTURA TION DE L INFORMA TION GEOGRAPHIQUE CREEE
ANNEXE 1 : SCHEMA DYNAMIQUE DE LA NOMENCLATURE ACTIVE DE L’ESPACE ETUDIE (diagramme 1)
ANNEXES
2, 3, 4 : DIAGRAMME DE STRUCTURATION DE L’INFORMATION GEOGRAPHIQUE CREEE
(Diagramme 2)
IL3. METHODES ET OUTILS POUR L’ETUDE DE LA MORPHOLOGIE DES STRUCTURES
ET DES DYNAMIQUES DES UNITES SPATIALES
II.3.1. CARACTERISTIQUES DES SIG
IL3.Z INFORMATIONS TECHNIQUES GENERALES DE LA BD TOPO REUNION ET CONSTRUCTION
DE NOUVEAUX OBJETS
ANNEXE 1 : DIFFERENCIATION DES MODES RASTER ET VECTORIEL
ANNEXE 2 : DESCRIPTION DES THEMES ET DES TABLES UTILISES DANS LA BD TOPO REUNION
ANNEXE 3 : ELEMENTS D UNE COUVERTURE TOPOLOGIQUE
ANNEXE 4 : DEFINITION, MODE D’ACQUISITION ET EXPLOITATION DU MODELE NUMERIQUE DE
TERRAIN (MNT)
ANNEXE 5 : EXEMPLE DE PROCEDURE INFORMATISATION DU CADASTRE
11.4.1. Description des objets par classes
11.4.1.1. Les Ilets
11.4.1.2. Les autres surfaces planes
n.4.1.3 Hydrographie
n.4 1.4. Surfaces résiduelles
11.4.1.5. Formes orogéniques
11.4.1.6. Surfaces d’effondrement et de dissection
N.4.1.7. Surfaces mixtes
11.4.1.8. Surfaces inter-unitaires
11.4.1.9. Les versants
U.4.1.10. Les surface de plissement
II.4.1.11. Les surfaces volcaniques résiduelles
11.4.2. Description dynamique
N.4.3. Description des scènes dynamiques
U.4.3.1. La région des Bad Lands au sud
114.3.2. Les compartiments centraux
n.4.3.3. L’ilet verrouille
N.4.3.4. Le sous-système du nord-est
n.4.3.5. Un système antagoniste
U.4.3.6. La typologie des versants
ANNEXE 1 PRESENTATION CARTOGRAPHIQUE
IL5. CONSTRUCTION ET ANALYSE DE LA CARTE AGRO-SOCIALE D’OCCUPATION DU SOL
11.5.1. Description des objets par classes
II. 5.1.1. Terres arables et surface agricole utilisée
N.5.1.2. Superficie agricole utile
U.5.1.3. Superficie totale résiduelle : exploitations et espaces naturels
11.5.2. Description de la dynamique et d e la répartition des terres agricoles et naturelles
n.5.2.1. Régions homogènes
u.5.2.2. Secteurs individualises
ANNEXE 1 : PRESENTATION CARTOGRAPHIQUE
H.6. TRAIITEMENTS STATISTIQUES ET CARTE SYNTHETIQUE DES PAYSAGES
II. 6.1. Methodologies
ANNEXE 1 : TRAITEMENT STATISTIQUE
II. 6. Z Analyse de la carte synthétique des Paysages
ANNEXE 2 : PRESENTATION CARTOGRAPHIQUE
IL7. LISTE DES DOCUMENTS, METHODES ET AXES DE RECHERCHES HYPOTHETIQUES
ONCLUSION GENERALE
VOCABULAIRE GEOLOGIQUE
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