L’AGRICULTURE
Puisque la majorité de la population malgache sont des ruraux, le secteur primaire dont l’agriculture fait partie domine dans le monde rural. La vaste étendue de plaines alluvionnaires aux bords du fleuve et de la rivière d’Andranofotsy offre à la Commune la possibilité de développer les activités agricoles les plus diversifiées :
• Cultures vivrières
– La Riziculture : plus de la moitié (53%) de la superficie totale cultivée est occupée par la culture de riz dans la Commune. L’exploitation est de type traditionnel avec un rendement modeste de 1,8 tonne par ha. La diminution de la quantité de pluies depuis quelques années explique la diminution des productions.
– Le manioc, la patate douce : ils constituent l’aliment de base de la population après le riz surtout en période de soudure.
• Cultures semi-industrielles
– La canne à sucre : seulement ce type de culture semi-industrielle existe dans la commune d’Antakotako. Les particularités édaphiques exceptionnelles des terrains baiboho de la Commune explique l’intérêt des industriels de la filière traditionnelle à s’y installer pour la transformer. A part tout cela, quels sont les types de cultures qui existent encore dans cette région ?
• Autres cultures
– Concombre et petsay : ces produits procurent des revenus pour les ménages à part les cultures vivrières et semi-industrielles. Les rendements sont plutôt encourageants malgré les soins intensifs pour l’exploitation. Après avoir vu les divers types de cultures, la population de la commune pratique aussi l’élevage.
La population scolaire de l’EPP Antakotako
Nous avons évoqué que le nombre total de la population de la Commune en 2010 était 19 508 et 20% d’eux vivent à Antakotako centre, notre lieu d’étude. Dans l’EPP alors, le nombre total des élèves est 643 pour cette année scolaire 2010-2011, comment se répartissent ces élèves par classe ? Avant de démontrer la répartition par classe, nous allons voir d’abord l’effectif des élèves durant les trois dernières années pour analyser l’évolution ou la diminution de l’effectif ? Comme nous voyons dans le tableau et le graphe, le nombre des enfants scolarisés dans cet EPP diminue pour les deux dernières années scolaires. Cette réduction est due par l’ouverture d’une nouvelle EPP dans le fokontany d’Ampagnobe qui se trouve à 3 Km d’Antakotako. Avant, les enfants de ce quartier vont à l’EPP du chef-lieu qui est le plus proche d’eux. Alors, le nombre des élèves entrés dans l’école primaire diminue à cause de la présence de cette nouvelle école. Allons voir maintenant la répartition des élèves pour cette année scolaire 2010/2011. Comme toutes les écoles, le nombre des élèves vers une classe supérieure diminue cause du redoublement et de l’abandon scolaire. Notre cas ressemble à cela classe CE dont l’effectif est plus élevé par rapport au CP2. redoublement des élèves et les abandons provoquent le nombre diminue des autres classes. Comme toutes les écoles, le nombre des élèves vers une classe supérieure diminue cause du redoublement et de l’abandon scolaire. Notre cas ressemble à cela classe CE dont l’effectif est plus élevé par rapport au CP2. Comme toutes les écoles, le nombre des élèves vers une classe supérieure diminue à cause du redoublement et de l’abandon scolaire. Notre cas ressemble à cela sauf pour la Le nombre supérieur est dû au redoublement des élèves et les abandons provoquent le nombre diminue des autres classes. Selon le MENRS, le ratio normal est de 40 élèves par CM2 Garçons Filles 15 et + AGE Dans l’EPP, pour toutes classes, il y a deux classes parallèles. Concernant les trois classes inférieures (CP1-CP2-CE), l’effectif dépasse beaucoup la norme imposée. Cette situation est produite par l’insuffisante de salles de classe et de personnels enseignants. Pourtant, la relation maître-élèves dans l’éducation est très essentielle et met l’importance du rôle de l’enseignant. De plus, cette relation est conçue comme la clé du succès pédagogique et basée sur le bon contact entre les élèves et le maître. Autrement dit, l’effectif des élèves joue un rôle majeur dans l’existence de bonne relation sur l’éducateur et les apprenants. Si le ratio est très élevé, il est évident que le maître ne peut pas surveiller un à un tous les élèves et par conséquent, la difficulté de contrôler et d’avoir une bonne relation à tous les apprenants. Cependant, si un éducateur a de mauvaises relations avec ses élèves, ceux-ci n’aiment pas l’enseignant et la matière. Ce sentiment est la source de l’inadaptation scolaire qui peut se terminer à l’absence d’abord et puis au refus de l’école. En contrepartie, la bonne relation avec les éduqués se manifeste par une plus grande communication entre eux et une complicité en cas de difficulté. Les élèves, en effet, n’ont pas peur de demander plus d’explication quel que soit leur difficulté. Alors, pour bien accomplir le tache d’éduquer, il faut bien contrôler le rapport et le ratio entre élèves et maître. Sur le plan biologique, à première vue, l’effectif total des garçons est plus élevé que celui des filles. Si on analyse classe par classe, on remarque toujours la dominance masculine de l’école. Néanmoins, la répartition par sexe de la population totale (cf. tableau N°3) a montré que le nombre des femmes est nombreux par rapport aux hommes. De plus, cet effectif valable pour tous fokontany et pour la plupart de la tranche d’âge ; alors, le nombre des filles est probablement plus nombreux que celui des garçons. L’approche genre ou l’analyse biologique montre en sus que la majorité des analphabètes sont des femmes. Dans le milieu rural, la culture traditionnelle reste encore forte, ce qui explique l’inégalité des sexes en matière de scolarisation. Les garçons sont supérieurs aux filles et étant futurs pères de famille, ils ont plus d’avantage de s’instruire alors que les femmes qui ne sont que des femmes au foyer, n’ont pas besoin de s’instruire profondément. Si une fille peut écrire son nom, c’est essentiel et suffisant. Par conséquent, les filles abandonnent prématurément l’école plus souvent que les garçons à cause du fardeau des tâches ménagères. En 2009, le taux d’alphabétisation des adultes (personne 15 ans et plus) était 42% dans la Commune Rurale d’ Antakotako ; 15% d’eux sont les femmes et 27% hommes. Ceci montre le nombre des femmes qui savent lire et écrire très bas par rapport aux hommes. Donc, l’effort de scolarisation se heurte à des obstacles culturels. De ce fait, un des Objectifs du Millénaire pour le Développement vise à la transformation de l’éducation en invoquant la lutte contre l’inégalité sur le plan éducationnel surtout en milieu rural. Concernant l’âge des élèves, il a été relevé une différence d’âge entre eux ; l’âge normal à l’entrée pour les uns et le retard pour les autres. Selon nos observations, l’âge minimum de ces élèves est de cinq ans, ce qui signifie l’entrée normale à l’école puisque l’instruction obligatoire dans la majorité des pays du monde commence vers l’âge de six ans. En revanche, l’âge maximum est de 11 ans pour la classe CP1, cet état est à cause du retard de scolarisation des élèves. On constate en outre l’entrée tardive pour quelques élèves, la plupart d’eux habitent loin de l’établissement, c’est-à-dire dans le fokontany qui n’a pas encore d’école. Ainsi, l’âge très élevé des élèves dans la classe CM2 est remarquable, de 17 et de 18 ans ; ces élèves viennent du milieu le plus rural, à 4km du lieu d’étude et quittent leur maison très tôt pour aller étudier. Ce retard par rapport aux autres est alors provoqué par le redoublement et leur accès difficile pour joindre l’école car il y a des élèves qui sont en âge normal ou même précoce pour préparer l’examen CEPE. De plus, la moyenne d’âge de l’école est de 10 ans. Si c’est comme cela la population scolaire de l’EPP Antakotako, nous allons analyser la scolarisation dans cette région.
ABANDON SCOLAIRE
Dans la commune d’Antakotako, l’analyse en 2009 a montré que le taux de déperdition est très élevé, à savoir 45%. Malgré le taux de scolarisation élevé, les enfants ne continuent pasjusqu’à la fin leurs études dans l’école primaire. Cette déperdition commence à partir de la classe CP1 là où les enfants commencent à être grand et participent déjà au travail des champs. La scolarisation est rudement concurrencée par le travail de champs ces derniers temps dans la région d’Analanjirofo, où fait partie notre lieu d’étude. C’est ainsi que la déperdition scolaire commence car le prix des produits de rente augmente beaucoup et les enfants sont incités. De ce fait, ces enfants deviennent une unité de production dans leur ménage respectif. Alors, la pauvreté de la famille et la richesse de la région poussent les élèves à quitter très tôt l’école. De plus, les parents ne refusent pas car ils vont avoir plus d’argent, aussi, la subvention sur l’étude est un fardeau pour eux. On a analysé l’approche qualitative sur le facteur personnel, allons démontrer plus profondément ces résultats à partir de facteurs pédagogiques.
LA PAUVRETE DE LA FAMILLE
Dans les pays sous-développés, le problème financier des parents reste un facteur de blocage pour le fonctionnement de l’étude des enfants. Les revenus de la famille sont très bas, alors, la pauvreté est un facteur majeur pour ne pas pouvoir envoyer les enfants à l’école. L’activité principale du 80% des malgaches est l’agriculture. A cause de problèmes liés à la propriété qui préoccupent les paysans, ceux-ci se trouvent impuissants devant les actes d’expansion de terre perpétrées par les anciens colons, de connivence avec certains agents de l’état. Ce problème provoque l’insuffisance des terres cultivables parce que la terre est un facteur de production pour les activités agricoles et l’élevage ; dès lors, la population ne peut pas produire plus de rendement. La majorité de la production de la région est alors faite pour l’approvisionnement familial ; en effet, la famille n’a plus beaucoup de revenus pour survivre. Puisqu’il y a plusieurs besoins dans la vie ; l’insuffisance monétaire ne permet que satisfaire les besoins primaires ou vitaux. Plusieurs familles malgaches vivent sous le seuil de la pauvreté et en effet, la préoccupation première demeure la satisfaction des besoins fondamentaux, c’est-àdire manger à sa faim. Aussi, les parents qui n’ont pas le moyen ne peuvent pas satisfaire les besoins éducatifs de leurs enfants ; même si les élèves ont le courage d’étudier, l’insuffisance des moyens constitue un obstacle. Tout cela signifie que le niveau de vie de la famille ne donne pas l’occasion à payer le droit d’inscription dans l’école publique. On trouve aussi ce genre de problème dans l’école privée, le paiement d’écolage chaque mois est un fardeau pour les parents. Après, ils sont obligés d’envoyer leurs enfants dans l’EPP. Pour la famille la plus démunie, payer le droit d’inscription au début de l’année scolaire est une grande difficulté avec les différentes cotisations. Alors, le problème financier a beaucoup d’impact sur l’étude d’un enfant, soit il est exclus de la scolarisation, soit il finit jusqu’à l’abandon scolaire car à cause du manque de revenu, les parents sont contraints de retirer leurs enfants du système éducatif et de les faire travailler pour les aider. A part le niveau de vie de la famille, le facteur culturel est aussi une raison provoquant la non scolarisation surtout en milieu rural.
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Table des matières
Remerciements
Introduction générale
Les méthodes d’approche
Choix et intérêt du sujet
Présentation du lieu d’étude
Objectifs de l’étude
Problématique
Hypothèses
Les techniques d’approche
Technique documentaire
Observation
Interview
Echantillonnage
Annonce du plan
Partie I : Considérations générales
Chapitre I : Approche conceptuelle
Section I : Généralités sur l’éducation
Section 2 : Sociologie de l’éducation
Section 3 : Concepts clés du cadre d’étude
1- L’analphabétisme
2- La scolarisation
3- Le redoublement
Chapitre II : Zone d’étude
Section 1 : Cadre géographique de la commune
La commune rurale d’Antakotako
Présentation de l’école
Section 2 : Données démographiques de la commune
Section 3 : Situation économique de la commune
1- L’agriculture
• Cultures vivrières
• Cultures semi-industrielles
• Autres cultures
2- Elevage
• L’élevage bovin
• L’élevage porcin
• L’élevage de volailles
3- La pêche
4- L’artisanat
Partie II : Résultats d’enquête dans la Commune d’Antakotako
Chapitre I : Approche quantitative de l’étude
Section 1 : La population scolaire de l’EPP Antakotako
Section 2 : Résultats d’enquête sur le taux de scolarisation
Taux brut de scolarisation
Taux net de scolarisation
Section 3 : Les résultats scolaires de l’école
Section 4 : La CSP des parents
Chapitre II : Approche qualitative de l’étude
Section 1 : Motivation et assiduité des enseignants
Section 2 : Motivation et assiduité des élèves
1- Motivation
2- Assiduité
3- Abandon scolaire
Section 3 : Les programmes scolaires
1- Les matières enseignées
2- La langue d’enseignement
Section 4 : Disponibilité des ouvrages
Section 5 : Etat des infrastructures scolaires
Partie III : Réflexions prospectives
Chapitre I : L’application de l’EPT dans l’EPP
Section 1 : La non scolarisation
1- La distance école-maison
2- Le niveau d’instruction des parents
3- La pauvreté de la famille
4- Le facteur culturel
Section 2 : La contribution de l’EPP à l’éducation des enfants
Section 3 : La scolarisation des enfants par les parents
Chapitre II : Suggestions
Section 1 : Sur le plan national
1- L’Etat
2- Le personnel enseignant
3- Le système d’enseignement
4- Les institutions scolaires
Section 2 : Au plan local
1- Pour les enseignants
2- Pour les parents
3- A propos des élèves
4- Concernant l’établissement scolaire
5- Suggestions personnelles
Conclusion générale
Bibliographie
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