Symptômes chez l’hôte intermédiaire : le bovin
Diagnostic microscopique chez l’hôte intermédiaire
Pour l’observation de kystes sarcosporidiens au sein des tissus, il existe différentes méthodes : loupe binoculaire ou stéréomicroscope (Dahlgren et al., 2007), microscope optique, microscope électronique à transmission. Ces techniques sont rapides et peu coûteuses, sauf pour la microscopie électronique, et elles peuvent être utilisées à partir de biopsie ou à partir de nécropsie et sont pratiquées uniquement sur des échantillons individuels.
Les kystes sont majoritairement trouvés dans les fibres musculaires striées de type 1 et 2 mais peuvent aussi être trouvés dans les fibres musculaires lisses et les fibres de Purkinje. Une localisation dans les neurones a été mise en évidence pour d’autres espèces de Sarcocystis que celles infestant les bovins mais il n’y a pas de référence dans la littérature sur une possible localisation neuronale des kystes sarcosporidiens chez les bovins. La prévalence des kystes sarcosporidiens est majoritaire dans l’oesophage, le coeur, le diaphragme et la langue contrairement aux muscles striés squelettiques qui sont moins affectés (Lindsay, Blagburn, Braund, 1995 ; Euzéby, 1998) On recherchera donc les kystes dans ces zones d’élection préférentielle pour effectuer un diagnostic.
La microscopie électronique
L’observation des prélèvements au microscope électronique à transmission permet d’apprécier les détails du contenu des kystes. Les kystes doivent être fixés avec du glutaraldéhyde (Pena, Ogassawara, Sinhorin, 2001; Jehle et al., 2009; Moré et al., 2011; Chen et al., 2011; Xiang et al., 2011) ou une solution de glutaraldéhyde 1% et formaldéhyde 4% (Dubey, Fayer, Speer, 1988) et pris en masse dans l’araldite (Pena, Ogassawara, Sinhorin, 2001; Jehle et al., 2009) ou dans la résine époxy (Pérez-Creo et al., 2013). Puis, des sections très fines sont réalisées et fixées avec de l’acétate d’uranyle et/ou du citrate de plomb (Pena, Ogassawara, Sinhorin, 2001; Jehle et al., 2011; Chen et al., 2011; Xiang et al., 2011; Domenis et al., 2011).
La microscopie électronique à transmission permet de distinguer les espèces en se fondant sur des critères morphologiques : l’aspect de la paroi du kyste. Mais l’apparence des kystes varie selon la localisation et le stade de développement, mais également selon la méthode de fixation (Fayer, 2004). Cette technique est donc très longue et ne peut pas être appliquée sur un grand nombre d’échantillons. De plus, elle a entraîné de nombreuses confusions taxonomiques (Xiang et al., 2011).
Comme seules de faibles portions de muscles peuvent être examinées, cela peut entraîner également des faux négatifs. La sensibilité est faible et a pour conséquences une sous-estimation de la prévalence (Moré et al., 2011).
Aspect microscopique de la myosite éosinophilique
On peut clairement établir le lien entre la myosite éosinophilique et la présence de sarcocystes dans 77,6% des cas : on retrouve alors dans les granulomes un (le plus souvent) ou plusieurs sarcocystes morts. En revanche, il faut réaliser 10 à 30 coupes histologiques pour pouvoir les détecter, ce qui est assez fastidieux. Dans les stades précoces du granulome, on retrouve la paroi du kyste ouverte mais sans altération de l’intérieur du kyste ni des microvillosités constitutives de la paroi ; à ce stade on peut reconnaître en microscopie le type de sarcosporidie c’est-à-dire à paroi épaisse ou fine voire l’espèce de sarcocyste impliquée si on utilise la microscopie électronique. Puis il y a dégradation progressive des bradyzoïtes, la paroi se fragmente, les microvillosités deviennent discontinues et l’intérieur du kyste est infiltré par des éosinophiles. Au stade ultime, le kyste n’est plus visible.
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Partie A : La sarcosporidiose bovine, étude bibliographique
I. Présentation générale
A. Systématique
B. Historique
C. Importance
II. Etiologie
A. Cycle évolutif
1. Etapes du cycle chez l’hôte intermédiair
2. Etapes du cycle chez l’hôte définitif
B. Morphologie des différents stades
1. Ookystes
2. Sporocystes
3. Kyste
III. Epidémiologie descriptive
A. Prévalence de Sarcocystis spp
B. Prévalence par espèce de Sarcocystis
IV. Etude clinique
A. Symptômes chez l’hôte intermédiaire : le bovin
1. Sarcosporidiose aiguë
2. Sarcosporidiose musculaire chronique
B. Symptômes chez l’hôte définitif
V. Diagnostic
VI. Moyens de lutte
A. Prophylaxie médicale
B. Prophylaxie sanitaire
1. Chez l’hôte intermédiaire
2. Chez l’hôte définitif
VII. Importance économique
A. Sarcosporidiose clinique ou sub-clinique
B. Saisies à l’abattoir pour « lésions évoquant la sarcosporidiose »
Partie B : Etude expérimentale
I. Méthode histologique
A. Matériel et méthode
B. Résultats
C. Discussion
II. Méthode moléculaire
A. Matériel et méthode
B. Résultats
C. Discussion
III. Séquençage du gène de l’ARN 18S
A. Matériel et méthode
1. Purification des échantillons
2. Séquençage
B. Résultats
C. Discussion
Conclusion
Annexes
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